Chapitre LXVI
Ouah, ma tête....
Je viens à peine de me réveiller. Je sens le sol dur sous moi, jonché d'une fine couche de neige. Je me relève doucement. Je crève de froid. Qu'est-ce-qu'il se passe ?
Je me réveille au milieu d'une forêt avec un horrible mal de crâne. Normal.
Les souvenirs de la veille me reviennent en tête. Ouais, c'est ça. Et avant que je m'évanouis comme grosse abrutie que je suis, je me battais contre un loup-garou.
Donc, je suis logique au moins une fois dans ma vie, c'est ce loup-garou qui m'a emmené ici.
Bon, alors de deux choses l'une : -soit je cherche ce qu'il me veut en restant plantée ici,
-soit je me barre et cours pour ma vie même si elle n'est pas en danger.
Quelle solution est la plus sensée ? Ben la deuxième.
Je me relève et fais fi de mon mal de crâne pour me mettre à courir. Et Éric est toujours pas là, ce pauvre abruti. Au final, on va bien ensemble.
Je cours comme une dératée, quittes à me tromper de sens, quittes à tomber sur ce type qui ne m'a pas fait la peau tout de suite. Je flippe. Ouais, et j'ai jamais cru autant flipper.
Soudain, j'entendis du bruit. Il était là, juste devant moi.
Je freine d'un seul coup et glisse à cause de la neige. Je tombe par terre, me faisant super mal à la cuisse au passage. Putain, ce que je suis douée !!!!
Je me suis jamais autant haïe. Je me mets à reculer comme un ver, jusqu'à ce que je remarque que le loup-garou n'a pas bougé. Je me relève doucement, malgré une douleur certaine là où je suis tombée. Je le fixe. Il y a un petit quelque chose de bizarre dans ses yeux. Il me semblent familiers.
Je ne me rapproche pas pour autant. Je me contente de le fixer dans les yeux. Son regard est insistant, et j'ai l'impression qu'il essaye de me faire comprendre quelque chose.
Ces yeux... ce sont les miens !!! Même forme, même couleur. Je tremble de froid. Je me mets à éternuer. Le loup se rapproche, et moi, je recule instinctivement. Mais quelque chose me dit que je ne dois pas bouger.
Je vois les traits de l'humanoïde s'humaniser, perdre peu à peu de leur bestialité, les crocs disparaître et devant moi, apparaît un visage que je n'ai vu que sur des photos.
Avant que je puisse réagir, l'homme m'étreignit. Et je l'entends murmurer :
-Arsenic... Je suis désolé...
Je sens des larmes couler le long de son visage et finir leur course sur mon épaule. Et moi, je reste immobile.
Mon père.
Mon père est toujours en vie.
(J'ai vraiment rien à dire. Aussi, je vous dis à la prochaine, mes chers petits poisons :) )
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