Chapitre LXV
La maison était étrangement silencieuse. Quand j'entrais, je vis qu'elle était vide, saccagée, et semblait plus sombre que d'habitude. Prise d'une certaine panique, je fouillais mon sac à la recherche d'une arme et tombais sur un poignard assez grand. Oh putain non... non, c'est pas vrai.... PUTAIN !!!
Je paniquais. C'est le poignard de mes rêves. Je suis dans la maison de ma famille, comme dans mes rêves. Et je pense que le tueur est ici.
La peur me noue le ventre. Je commence à respirer avec difficulté. NON !!! Je ne vais pas abandonner si facilement !!! Je n'ai certes pas un entraînement très développé, je peux tout de même me défendre. Et je compte bien le faire, si ce type a fait du mal à ma famille...
Greuh !!!!!
Je me précipite dans la maison, et je suis tellement discrète que j'aurais pu m'amuser à crier directement : "Il y a quelqu'un ?", je serais allée plus vite.
Je monte l'escalier au triple galop. Je fonce dans la chambre de mon cousin. Vide. Celle de mes oncle et tante, pareil. Je commence à croire qu'ils ont fuis la maison précipitamment.
Greuh. Je suis trop conne, je crois. Je resserre ma prise sur mon poignard, et pour cause, j'entends des bruits de pas. Et des soufflement puissants et rauques. J'ai pas le temps de sortir par la fenêtre. Allez, un peu de courage, ma vieille !!!!
Soudain, je me rappelle quel précieux allié je possède. Éric.
Mon problème, c'est que je ne sais pas où il est, ni même s'il peut m'entendre si je l'appelle à l'aide. Mais pour le moment, je m'en fous. J'attends que le type de l'autre côté se pointe pour lui refaire le portrait.
Et la porte s'ouvre avec fracas. Je le vois, mais même si j'ai de bons réflexes, je ne parviens pas à l'éviter et je me sens projetée sur le mur. Heureusement, les seuls membres de mon corps touchés sont mes bras, labourés par les griffes de cet humanoïde, ou plutôt devrais-je dire de ce loup-garou. Je sens ma colère me gagner et je jette rageusement le poignard à la tronche de l'animal, qui l'évite sans trop de problème. Je sens mon corps de transformer, grandir, prendre en puissance.
Je sens les griffes me pousser au bout des doigts et je me mets à frapper sans vraiment y faire attention, suivant mon instinct, contrant ses coups. Je sens une rage m'envahir, en même temps qu'une puissante envie de faire couler son sang.
Je crois que je ne me gênerais pas. Je vais lui faire regretter de m'avoir attaquer
Au bout d'un moment, je sens ma rage faiblir tandis que ce type prend le dessus. Au final, Je me jette sur le côté et finis par me propulser dans le couloir, saisissant le poignard au passage. Je dévale les escaliers et finis dans le salon, haletante, le poignard devant moi. J'ai des blessures un peu partout sur le corps. Au final, la réalité n'est pas si semblable aux rêves.
Il arrive, je le sens, je le sais. Il viendra, de toutes façons.
Je le vois, dans l'entrée. Je suis trop faible pour utiliser ma magie. Après tout, si je tiens à m'épuiser pour rien, l'utiliser est l'idée du siècle. Je ne peux compter que mes aptitudes physiques.
Il se jette sur moi avant que je n'ai eu le temps de réagir. Il lève ses griffes sur moi.
Donc, je vais mourir ? Je vais vraiment... mourir ? Je suis perdue. Maman... je l'ai déçue, je le sais. Mamia... je ne la reverrais plus, comme tous les autres, comme ma famille, comme Rebecca... Naëdja... je ne pourrais pas les faire virer de là...
Éric... je t'aime...
Je souris. Il est là, normalement, quand je suis en difficulté... Au final... il ne sera pas là quand j'ai eu besoin de lui...
Je regarde les griffes tomber rapidement vers moi...
Adieu...
Mais... Mais... Qu'est-ce-qu'il fait ?
Il ne m'a pas... tué ? Je suis... vivante ?
Je soupire de soulagement et je me sens m'écrouler par terre.
(J'vous ai eu, hein ? J'vous ai fait croire qu'elle était morte !!! Vous allez me détester !! :) Mais bon, la suite vous éclairera peut-être un peu. En attendant, je vais faire cogiter dans vos cervelles avec cette question : À votre avis, pourquoi ce type a épargné Arsenic ?
Sur ce, gros bisous, mes p'tits poisons. À demain !!!)
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