Chapitre LXII
Ma mère me souriait, et moi je ne bougeais pas. Je devais lui sortir ma tête de celle qui ne pige rien de rien. Ça m'énerve parce que j'ai toujours l'air débile avec cette expression, et en plus, je ressemble à un poisson parce que j'ai la bouche ouverte.
Naëdja sortit de la pièce et ferma la porte après m'avoir posé la main sur mon épaule.
Un silence gêné s'installa, emplissant peu à peu la pièce. Au final, ma mère le brisa :
-Bonjour.
Ben voyons, pourquoi je n'ai pas commencé par les politesses ? Ce que je peux me détester dans es moments !!
-Bonjour. Tu es enfin sortie ?
-Oui. Tout devrais bien aller pour moi et... toi, ça va ?
-O-oui. Je crois que je devrais aller bien. Enfin, je veux dire mieux depuis que tu es sortie de l'hôpital.
-Bon, ben tant mieux, alors.
Le silence, le retour. Ouais... C'est moi qui le brisais :
-Et, sinon, tu vas rester ici ?
-Oui. Je pourrais peut-être t'assister pour tes entraînements.
-Ah.
Eeeeeeeeeeet le silence, la vengeance.
Rien à rajouter. Enfin, je croyais.
-Et sinon, Arsenic, tu as beaucoup d'amies ?
-Euh, pas vraiment. J'ai ma meilleure amie, Rebecca, mon cousin, Gaël et mon mec, Éric.
Putain, mais j'aurais pas pu fermer ma gueule ? Maintenant, je suis aussi rouge qu'une tomate. La honte-euh !! Ma mère avait l'air bizarre, comme si elle ne s'attendait pas à ça.
-Quoi ? Si jeune ?
-Euh... oui. Depuis près d'un mois.
-Éric, c'est ça ? Et il a quel âge ?
-16 ans. Depuis près de 100 ans.
-Attends, tu vas pas me dire que Éric est un fantôme ?
-T'es drôlement perspicace.
-NON MAIS TU SAIS À QUELS DANGERS TU T'EXPOSES ?!
-Oui, j'en suis consciente. J'ai déjà failli mourir à cause de lui, et alors ?
-Ben voyons.
-Tu sais, je ne vais pas te sortir le coup de l'amour gnia gnia gnia et tout le bordel qui l'accompagne étant donné que je ne suis pas une très grande oratrice.Et de toutes manières, j'attends tous tes arguments pour me convaincre du contraire.
Le silence, le retour de la vengeance. Elle finit par lâcher :
-Tu devrais te trouver quelqu'un de vivant.
-Écoute, tu as beau être ma mère, j'ai beau te respecter et même t'aimer, il est un peu tard pour que tu prennes ton rôle de mère. Il fallait t'y prendre plus tôt.
Je sortis en claquant la porte, légèrement énervée.
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