Chapitre IX
Le lendemain, je me réveillais plutôt tard. Rien d'étonnant. Mamia était en train de prendre son petit-déjeuner. De toute évidence,elle non plus n'avais pas beaucoup dormit. En me voyant entrer, elle me sourit. Je m'installais face à elle. Nous prîmes notre petit-déjeuner en silence mais ensemble.
La journée passa, nous parlâmes peu. On sentait la présence glaciale d'Éric dans notre dos. C'était long et monotone. J'espérais qu'en allant chez Mamia, je pourrais éviter la monotonie navrante et presque insupportable des journées. Mais il faut dire que la journée d'hier n'était pas banale.
De toutes manières, je l'ai assez fait pleurer hier soir.
Quand tante Lison vint me chercher ce soir là, Mamia m'offrit un livre. Un livre manuscrit. Avec une très belle couverture en cuir noir, usé,aux pages jaunis et cornées. Elle s'adressa à moi d'une voix rauque et tout aussi brisée qu'hier soir :
-Tiens,tu comprendras mieux tes origines. Moi, je ne peux pas continuer de te l'expliquer. C'est trop compliquer et tu ne comprendrais rien en une fois.
-Merci,Mamia.
Elle m'enlaça, en me glissant à l'oreille :
-Désolée pour hier soir. La fatigue.
-Je comprends.
Une fois arrivées à la maison, tante Lison se dirigea vers le salon,tandis que je filais à toute vitesse dans ma chambre. Une fois arrivée, je me jetais à plat ventre sur mit et ouvris le livre que m'avait donner Mamia. Je m'employais à déchiffrer la belle écriture manuscrite qui recouvrait les pages jaunis pas le temps :
15Novembre 1899
Je me nomme Hector Desloups. Je suis et resterai, je pense, jusqu'à la fin de mes jours le dernier représentant de ma lignée. Je suis issu de l'une des dernières familles de loups-garous. Nous ne devons plus être qu'une bonne dizaines de familles. Et je suis le dernier de ma lignée. C'est triste à dire. Mes parents voulaient que je trouve un bon parti et que je perpétue la lignée. Mais je ne pouvais pas.J'ai tué la seule femme que j'aimais et que j'ai jamais aimé.
La nuit et la malédiction font un. J'écris ces lignes, dans l'espoir qu'un jour, quelqu'un puisse révéler la vérité sur nous, et les monstres que nous sommes, nous, les loups-garous.
Je ne peux plus prendre épouse, la mort de Marie a été un facteur quia fait que je ne puis plus vivre avec une femme. Elles pensent toutes que je l'ai tué, ce qui est la vérité. Cela ne me dérange pas,mais j'ai toujours voulu honorer le dernier souhait de mes parents.Mais passons aux loups-garous.
La transformation est souvent longue, aux environs d'une demie-heure, et très douloureuse. Les premières transformations sont toujours rapides, car elles apparaissent à la suite d'une émotion négative particulièrement forte, qui englobe tout l'esprit de l'homme, le laissant endormi pendant que la bestialité prend le contrôle. Une fois la bestialité sortit, elle se déchaîne, faisant disparaître la dernière parcelle d'humanité, si elle tue quelqu'un avant que l'humain ne réussisse à reprendre le contrôle.
C'est ce qui m'est arrivé avec Marie.
Mère venait de mourir, et ma journée avait été particulièrement éprouvante. Ce n'étais pas ma première transformation, mais elle a été de loin la plus violente. La haine embrasa la totalité de mon coeur, de mon être. Et cette haine se dirigea vers la seule personne vivante de cette pièce. Quand je revint à moi, je prévint père.Nous déplaçâmes le corps de Marie dans les bois, et nous avons fait croire qu'elle a été dévorée par les loups.
J'arrêtais là ma lecture. Résumant les choses. Cet homme, Hector Desloups,affirmait être le dernier loup-garou de sa famille, et pensait le rester en raison de la mort de sa fiancée, qu'il a lui même tué et des rumeurs propagées sur son compte à la suite de ce décès. Bon.
Moi,à sa place, je me serais rendue à la police pour tout leur avouer,quitte à être condamnée à mort.
Mais lui, il tient un journal, dans lequel il explique les conditions de vies, souvent nocturnes, dans lesquelles vivent les loups-garous et en profite pour avouer son meurtre accidentel et non- prémédité.Logique.
Je sentis alors une présence glaciale derrière moi, et je me suis retournée, pensant que c'était Éric. C'était sa mère.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro