5heures, gymnase du collège.

Nous étions à l'intérieur du gymnase aujourd'hui. C'est assez rare.Mais il aurait été inhumain de nous laisser faire sport dehors. On pouvait à peine rester dehors plus de 2 secondes sans finir trempés de la tête aux pieds, moelle osseuse compris. Aujourd'hui, c'était basket. J'aime bien le basket. J'y joue souvent avec Gaël dans le jardin l'été. Et en général, Éric est jaloux.

Mais,de toute façon, ce n'est pas son problème.

Monsieur Duchamps voulait que l'on se mette en binôme, et j'ai comme toujours choisi de me mettre avec ma meilleure amie Rebecca.

C'est une grande fille de 15 ans, aux grands yeux gris-verts et aux cheveux châtains clairs et ondulés, coupés en carré plongeant, avec un nez fin et un peu long, un visage un peu triangulaire et une petite bouche, la plupart du temps fermée. Elle porte toujours des vêtements colorés, contrairement à moi, tout le temps en noir,blanc ou gris.

 Les binômes devaient essayer de marquer des paniers, tandis que d'autres devaient les en empêcher.

Et Rebecca et moi étions contre cette saleté de Nadia Richter.

Nadia est la fille de la directrice (heureusement pour elle, sinon je pense qu'elle aurait dû changer de collège depuis très longtemps), elle a les cheveux blonds, lisses et très longs, dont les pointes ont étés décolorées en rose fluo, avec des yeux bleus tirant sur le marron et un visage d'ange, elle est ultra-populaire, toujours à la mode, comme ses groupies, et c'est une des pires pestes du monde.

Elle m'a pris en grippe dès mon arrivée en sixième. Aujourd'hui, on est en troisième et rien n'a changé, malheureusement.

Je prends le ballon en premier, Rebecca essaie de se poster loin de Nadia et son amie Jessica, une fille de son fan-club, avec les mêmes cheveux, mais aux traits plutôt brutaux, carrée et avec les yeux à la couleur de la terre. Nadia est postée face à moi, et  je distingue aisément l'impatience dans son regard, ses muscles crispés, prêts à se mettre en action au bon moment.

Je la regarde dans les yeux et lui souris. Aussitôt, une lueur d'agacement pointa dans ses yeux. Puis, sans prévenir, je me mets à dribbler rapidement et la contourne avant même qu'elle n'ait eu le temps de réagir, puis je passe la balle à Rebecca, qui est non loin et marque un panier.

À coté de moi Nadia marmonne un juron, puis me lance un grand coup de poing dans les côtes.

Monsieur Duchamps la rappelle à l'ordre :

-Nadia! Trois tours de gymnase tout de suite ! Et si je te reprend à frapper quelqu'un d'autre, tu les feras dehors!!

Nadia s'exécute en grommelant, après m'avoir lancé un regard noir.

De son côté, Rebecca s'est précipitée vers moi et essayait de me relever en essayant de ne pas appuyer sur mes côtes endolories.

-Ça va ? me murmure-t-t-elle

Je lui répond avec un sourire forcé:

-Ça pourrait aller mieux. Joli panier, ma grande

-Elle ne t'a pas cassé de côte, j'espère ?

-Non.Mais elle a un sacré coup de poing !!

-Il paraît qu'elle fait de la boxe.

-Tu paris combien qu'elle va cafter à sa mère la punition "injuste"?

-Moi je suis sure qu'elle va lui dire que c'est toi qui a commencé à la taper.

-Et j'en ai pas vraiment besoin.

Et le cour continua, tout s'était très bien passé, jusqu'à ce que Nadia est fini ses tours de gymnase.

Là, elle et Jessica se sont mises en tête de m'appeler "poison"jusqu'à la fin du cour. Poison parce que ma mère, il y a 14 ans a eu la bonne idée, avant de partir comme une voleuse avec mon père,me laissant à son frère, eu la bonne idée de m'appeler Arsenic.

Arsenic Diane Bellevie.

C'est sur qu'avec Arsenic comme prénom, elle allait être belle, la vie.Et avec des parents fugueurs encore plus.

M'appeler"poison" eu pour effet de bien commencer à m'énerver.Heureusement que je quittait le collège tout de suite après.

Une fois sortie avec Rebecca, nous avions prévus de nous promener en ville dès les devoirs finis.

Je marchais jusqu'à la maison de mon oncle Bastien et de ma tante Lison.

Une fois arrivée je me précipitai dans la cuisine, ouvrit un placard mural et en sorti un paquet de cookies, que j'entamais en même temps que mes devoirs. J'avais presque finis quand ma tante arriva dans la cuisine en compagnie de mon cousin Gaël, qui est en seconde. Lui et moi, on a les mêmes cheveux frisés couleur ébène,et nous faisons à peu prés la même taille, mais la ressemblance physique s'arrête ici. En effet il a la peau mate, les yeux chocolats et le visage triangulaire, comme sa mère. Il  était toujours en jean/t-shirt, même quand il fait 2°(. Un taré

Moi,j'ai la peau de la couleur de ses yeux, mes yeux sont verts, mais tellement foncés qu'ils paraissent presque noirs. Mon visage est plutôt rond.

Ma tante, Lison a les cheveux roux, aux boucles parfaites, et paraît plutôt petite comparé aux autres membres du foyer. Elle a toujours un sourire sur les lèvres. Son sourire monta jusqu'à ses oreilles quand elle m'aperçut.

-Ça va Arsenic ? lui demandé

-Oui ça va. Nadia m'a juste démonté les côtes en sport.

-Nadia,c'est la fille de la directrice ?

-Oui.

Ma tante fronça les sourcils, puis elle soupira. Elle a souvent été convoquée chez la directrice à cause des mensonges de Nadia,qu'elle ne se prive pas de dire à sa mère à chaque fois qu'un prof la puni quand elle s'en prend à moi.

Il vaut mieux que se soit un adulte qui lui remonte les bretelles, parce que si ça ne tenait qu'à moi, elle aurait déjà fini à l'hôpital.

-Je suppose que la directrice va encore nous tomber dessus ? questionna ma tante

-Nadia ne se privera pas d'inventer un énième mensonge, répondis-je.

-Ça ne m'étonnerai pas d'elle, lâcha Gaël avec un soupir de mépris.Elle est pourrie jusqu'à la moelle.

-On pourrait arrêter de parler de cette espèce de saleté ? dis-je

- Comme tu veux ma grande, intervint ma tante. Dis chéri, tu as des devoirs?

Moi,à partir de ce moment je n'écoute plus. Je pense plutôt à mon rendez-vous avec Rebecca, je me suis demandée où est-ce-que l'on pourrait traîner. Une fois mes devoirs finis, j'ai monté mon sacdans ma chambre.

Ma chambre est à l'étage, comme toutes les autres, et la mienne est celle qui est tout au fond du couloir. Dans ma chambre, mon bureau est juste à coté de la porte,avec mon ordinateur dessus, mon lit est face à la porte et il est à gauche de la fenêtre, et mon armoire moitié-armoire moitié-bibliothèque est à droite de la fenêtre. (Même si j'ai toujours eu plus de livres que de vêtements.)

Je rentre, et je vois que Éric est assis sur mon lit.