1. Paix
Jimin p.d.v
Je regarde autour de moi et me faufile dans la tente.
Je m'approche doucement de l'homme qui se tient debout devant une carte de Pagoe. Je pose ma main sur son épaule et il sursaute en poussant un cri.
- Jimin! Tu es fou! Qu'est-ce que tu fais ici? Si ils te trouvent, ils te tuent!
- Désolé Hoseok, mais tu me manquais trop.
Son visage s'adoucit et il me sourit, puis me prend dans ses bras.
- Toi aussi, tu m'as manqué, mais ne restons pas là, c'est risqué.
Il me prend la main et m'attire à l'extérieur de la tente. Nous traversons plusieurs ruelles avant d'arriver devant chez lui.
Nous entrons, et dès que la porte se referme, Hoseok pose ses mains sur mes épaules et me plaque contre le mur, avant d'écraser ses lèvres sur les miennes. Il passe une main dans mes cheveux pendant que l'autre caresse ma hanche. Des frissons traversent mon corps. J'enroule mes bras autour de son cou, l'embrassant avec plus d'intensité.
Au bout de cinq minutes d'échange brûlant, nous finissons par nous écarter l'un de l'autre, la respiration haletante.
- Comment es-tu arrivé ici? Me demande-t-il en plongeant son regard dans le mien.
- Tu me connais, je suis un archer rapide et spécialiste dans l'art de la dissimulation.
- Oui, c'est vrai, pourquoi n'y ais-je pas pensé plus tôt? Répond-il en souriant.
Puis il s'écarte de moi et marche vers la cuisine.
- Tu dois avoir faim et soif, il faut plusieurs heures pour faire le trajet de Gungsu à Geomgaeg.
Je hoche la tête. Il attrape un panier de fruit et me l'apporte. Nous nous asseyons dans le salon.
Il me regarde manger en souriant.
- Tu te souviens de notre rencontre?
Les souvenirs me reviennent alors que je croque dans ma pomme.
Flashback
Je sors de l'archerie les mains remplies de flèches que je dois aller livrer à la digue, aux portes de la ville. Il commence déjà à faire nuit et les rues sont sombres et désertes. Le moindre bruit me fait sursauter. J'ai beau être rapide et agile, je reste quelqu'un qui a peur lorsqu'il entend des bruits dans un endroit sombre et désert.
Je continue et marche rapidement, ne préfèrant pas perdre de temps.
Soudain, j'entends des pas derrière moi. Je me retourne vivement, mais il n'y a rien. Lorsque je marche à reculons, je heurte quelque chose. Je me retourne à nouveau et constate la présence d'un homme beaucoup plus grand que moi, au sourire menaçant.
- Tu es perdu, mon petit? Me demande-t-il en faisant tourner son pouce autour du manche de son épée.
Je déglutis et fais un pas en arrière, prêt à m'enfuir. Cependant, je bouscule un autre homme aussi menaçant que le premier.
- Tu n'as pas d'arc. Commence-t-il. Que vas-tu faire avec toutes ces flèches?
En effet, je n'ai pas pris mon arc. Quel idiot.
- Tu ferais mieux de nous les donner, de toute façon, même avec, vous ne pourriez rien nous faire, vous les archers.
- Alors pourquoi les prendre? Fais-je d'un ton narquois.
Les sourires des deux hommes s'effacent et l'un d'eux dégaine son épée.
- Attrape ce moustique. Ordonne-t-il à l'autre.
Je n'ai pas le temps de réagir. Il m'attrape le bras puis le maintient dans mon dos, faisant tomber les flèches à terre.
- Écoute moi bien petit, ceci est la dernière chose que tu vas entendre. Les archers sont des minables. Vous ne pouvez rien contre notre fine lame.
Il lève son épée en l'air et je ferme les yeux, me préparant à encaisser la douleur.
Soudain, j'entends le bruit de fer qui se croise. J'ouvre les yeux.
Un épéiste se tient entre l'homme qui s'apprêtait à me tuer et moi. Il porte une armure en argent ainsi qu'une cape noire. Son épée semble être de très bonne qualité.
En deux temps trois mouvements, il renverse le premier homme et contraint l'autre à me lâcher en le faisant tomber à genoux.
- Que faîtes-vous là? Ce n'est pas votre contrée. Déguerpissez.
Les deux hommes ne se font pas prier et s'en vont en courant.
Celui qui vient de me sauver la vie se retourne et me sourit. Son visage est magnifique, et son sourire éclaire la pénombre.
J'ai envie de lui dire que lui non plus, n'est pas dans sa contrée, mais si il n'avait pas été là, je serais mort.
- Merci.
- Que fais-tu dehors à une heure si tardive? Demande-t-il, la mine grave.
- Et bien... Je devais faire une livraison aux portes de la ville.
- Bien. Je vais t'accompagner. Comment t'appelles-tu?
- Jimin.
- Je suis Hoseok. Enchanté.
Il sourit et tend la main. Je la serre et ramasse les flèches avant de me remettre en route à ses côtés. Sa présence me rassure.
- Pourquoi n'avais-tu pas ton arc avec toi? Il faut être fou pour sortir comme ça, en pleine nuit, sans défense, et avec un si beau visage.
Il murmure ces derniers mots, mais je les entends, et je ne peux m'empêcher de rougir.
- J-je l'ai sim-simplement oublié.
Il rigole en m'entendant bégayer, puis décide de rester silencieux.
- Et vous-toi-vous-t-
- Tu peux dire toi. Me reprend-t-il en riant.
- D'accord... Et toi... Pourquoi es-tu ici? Tu dois être originaire de Geomgaeg, non?
- Oui. Mais ma guilde m'a envoyé en repérage ici. Je suis stratège, et je dois étudier les différentes villes des contrées pour bien établir les plans d'attaque.
J'ouvre de grands yeux.
- Les plans d'attaque?
Il me jette un coup d'oeil avant de répondre.
- Tu ne l'as peut-être pas remarqué, mais il commence à avoir des tensions entre les différentes contrées. Mes supérieurs pensent que ce n'est pas grand chose, mais ils veulent être capables de riposter efficacement en cas de guerre, et l'étude des différentes villes fait partie de la préparation à cette riposte.
Je reste silencieux, incapable de répondre quoi que ce soit. Je n'avais encore jamais été attaqué par des épéistes, alors je n'ai rien remarqué.
Nous arrivons aux portes de la guilde et Hoseok se poste devant moi.
- Arriveras-tu à rentrer chez toi tout seul? Je dois partir. Mais j'espère sincèrement que nous nous reverrons.
J'incline simplement la tête en signe de gratitude et il tourne les talons, me jettant un dernier regard avant de disparaître dans la pénombre.
- J'espère moi aussi qu'on se reverra.
Dis-je avant de rentrer dans le siège des guildes.
Fin du flashback
- Mes supérieurs avaient raison quand ils soupçonnaient une guerre de se préparer. Et c'était il y a deux ans. Maintenant, la paix ne tient plus qu'à un fil. Me dit Hoseok.
Je me blottis contre lui et il passe son bras autour de mes épaules.
- Qu'est-ce qu'on va faire, nous, si la guerre éclate ? Nous ne sommes pas dans le même camp, et je ne veux pas avoir à me battre contre toi.
- Toi, avec un peu de chance, tu ne seras pas obligé de te battre. Mais moi, je fais partie d'une guilde, j'y serai contraint. Me répond Hoseok.
- Je crois bien qu'ils m'obligeront à me battre. J'ai refusé d'entrer dans la guilde, mais en cas de guerre, ils ont le droit de piocher leurs combattants dans toute la contrée, et ça va tomber sur moi.
- Mais ils aussi besoin de beaucoup de gens dans les archéries, pour confectionner les armes, peut être que tu pourras y rester.
- Non, ils mettront quelqu'un d'autre à ma place. Dans tous les cas, si je dois t'affronter, jamais je ne te tuerai.
- Moi non plus. Me répond Hoseok en déposant un baiser sur ma tempe.
- Et je veux que tu me promettes une chose.
- Laquelle ?
- Promets-moi de ne pas mourir. Dis-je en le fixant.
Il plonge ses yeux dans les miens et je me noie dans ses prunelles sombres. Il se penche et m'embrasse délicatement.
- Je suis d'accord, à condition que tu me fasses la même promesse.
Nous lions nos deux petits doigts et faisons le serment de ne pas mourir en même temps.
- Promis.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro