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Emprise ravageuse

Les pas des soldats résonnent dans ma tête comme le son d'un tambour à répétition. Cette journée est semée d'inquiétudes. Aujourd'hui, le commandant de la prison vient chercher quelques dizaines de prisonniers pour les assigner au combat et aux tâches les plus dures dans les grandes maisons de maîtres du pays. La peur règne dans les cellules. Nous savons tous que si ils nous emmènent, nous nous ferons tués par inadvertance par l'armée rebelle de notre royaume qui se tient dans les campagnes. Et si nous survivons, nous resterons jusque la fin de nos jours exploités dans l'armée et dans les maisons luxueuses. Personne ne souhaite cette vie. Même les suicidaires, même les martyres...Eleanor se jette sur moi brusquement. Mon visage est plongé dans une masse de cheveux roux qui, volages, virevoltent dans les airs. Je sens à plein nez, l'odeur de fruits que dégage sa peau laiteuse. Ses yeux clairs qui pourrait faire fondre n'importe quel cœur, me fixe avec amusement. Eleanor est la petite fille de Pat' et également la nièce de la défunte Mary. Nous sommes très proches elle est moi, comme des sœurs, peut-être parce que nous sommes arrivées en même temps à la Cage aux Enfers...La cloche sonne : c'est l'heure du déjeuner. Je frotte ma robe beige recouverte de taches brunes et me lève en prenant la main d'Eleanor. Pat' et deux autres enfants se redressent à leur tours pour saisir l'assiette qu'on leur tendait. Nous mangeons dans un calme le plus glacial , heureusement Pat' et Eleanor ambiance la cellule en chantant, discutant, souriant. Deux soleils nous illuminent de leur gentillesse et de leur espoir. Eleanor attrape ma main et m'entraine dans leurs éclats de rire qui enchantent les prisonniers. Après s'être partagé le repas, nous devons retourner à notre tâche habituelle : la confection de prismes. Je taille, j'expérimente, je lime...Le travail enfin terminé, je m'apprête à retourner dans la cellule en compagnie des autres prisonniers quand soudain, un bruit me vient aux tympans. Je me retourne précipitamment, Maya en sanglot, venait de faire tomber le prisme qu'elle finissait. La grosse voix du garde s'approchant, Eleanor ramasse le prisme et pousse Maya vers moi. Je sèche ses larmes le plus rapidement possible et lui demande de regagner la cellule. Le garde méprisant, dévisage Eleanor et pose son regard sur le prisme en mille morceaux.
"Qu'as tu fais, imbécile !?! Ne sais-tu pas travailler convenablement ?!?" hurle-t-il de sa voix tonitruante. Il saisit le bras d'Eleanor et la tire vers le bureau du commandant. Elle n'y prête presque aucune attention et délaisse son regard dans le vide.
"Eleanor !" crie-je.
Elle ne se retourne pas, mais souffle fébrilement : "N-Ne t'inquiète pas t-tout va bien se passer.." Sa voix grésille . Je sais au fond de moi qu'elle a peur, très peur mais elle ne l'exprime pas. Au lieu de ça, elle nous rassure. Elle pense aux autres avant elle-même. Je la vois s'éloigner de plus en plus de moi. J'aimerai la retenir, pouvoir l'enlacer dans mes bras, la couvrir des milles gentillesses que j'ai sur le cœur. Mais je ne peux pas... L'aurait-elle fait à ma place ? Je ne sais pas...Je suis impuissante...Maintenant c'est l'alarme qui sonne. Le son est tellement strident que nous sommes presque obligés de boucher nos oreilles. La douleur ne m'affecte pas, je pense à Eleanor. Ma vision se trouble à cause des larmes qui s'amassent aux bords de mes yeux. Je suis si faible quand elle n'est pas là...Pat' me prend la main fermement et me chuchote à l'oreille : "Sois forte Fleur !" A ces mots une anse d'espoir survient dans mon cœur. Comme une carapace, sa présence fortifie mon âme et la soulage. Tous les prisonniers sont là. Nos mines haineuses et désespérés s'affichent lorsque que nous voyons un des sous-fifres du commandant apparaître. Le regard franc, le buste vers l'avant, la tête haute, il nous regarde comme si nous n'étions que de simples déchets de l'humanité. Soudain le commandant apparait en compagnie d'un de ses gardes qui jette violemment Eleanor devant tous le monde. Elle s' effondre par terre, le visage écorché et recouvert de coups. Je me précipite vers elle et l'aide à se relever. Elle tient à peine sur ses faibles jambes mais elle ne pleure pas. Elle n'envoie qu'à ces hommes en uniforme qu'un regard rempli de rage et de défiance.

"Voilà ce qui arrive quand on est maladroite ! Et surtout si on endommage le matériel ! s'exclame le commandant avec sévérité.

"Pauvre type ! Vous qui vous considérez comme supérieur, vous ne savez rien de l'humanité ! Vous n'êtes que des êtres sans cœur et dépourvus de la moindre intelligence ! crie Eleanor de toute son âme.

-Saleté ! hurle-t-il, la fureur lui montant à la gorge.

Il s'approche d'elle et s'apprête à la frapper quand brusquement ne sachant que faire, je m'agrippe à son pantalon et lui mord le bras. Je n'ai pas le temps de réaliser que je reçois de plein fouet une gifle qui placarde ma joue. Un garde nous attrape toutes les deux et nous sépare l'une de l'autre en nous projetant par terre.

"Tigresses ! s'exclame le commandant, le visage déformé par la colère. Embarquez-moi la rousse et les autres sélectionnés ! Sur le champ ! "

Un homme saisit Eleanor et sort de la pièce avec d'autres prisonniers. La douleur me monte au cœur, les larmes s'écoulent le long de mes joues rougies par la colère. J'explose de rage. J'entends la locomotive qui s'éloigne emportant Eleanor et les autres avec elle. Mon sang bouillonne dans mes veines. Une puissante lueur blanche vient contourner mon corps. Pat' essaye de m'approcher mais une force incalculable s'échappe de moi et empêche quiconque d'intervenir. Le sol et les murs se fissurent, les objets se brisent ou éclatent, bientôt il ne restera de la Cage aux enfers qu'un nid de poussières et de ruines. Les murs cèdent sous la trop grande force et tombent lourdement sous le sol. Les prisonniers se réfugient sous un énorme bloc de pierre intacte tandis que les gardes gisent sous les décombres. Ma colère s'attise et devient de la tristesse. Je m'effondre, en pleurs. Tous le monde restent bouche bée devant l'immensité de la chose et l'ampleur des dégâts causés par une simple fille de 14 ans. Pat' et les autres se précipitent vers moi. Au lieu de me questionner sur mes pouvoirs et de me sermoner que eux aussi auraient pu y passer. Ils me prennent dans leurs bras et me réconfortent avec beaucoup de chaleur, comme si ils connaissaient l'existence de mes capacités.
"Fleur...Merci..." soufflent-ils en coeur.
Je venais de réduire à néant une prison à moi toute seule, avec aucune aide, seule la haine me conduisant. Je regarde autour de moi : des gardes blessés, se relèvent avec difficulté ou encore se traînent avec lenteur. Le spectacle m'effraie et m'attriste...Je tremble de toute mon âme devant la vision d'une telle horreur. Serai-je née pour sauver les espérants ou détruire la vie des haineux ? Je ne le saurai sans doute jamais...

"Que de joie et de gaieté dans tes paroles...T'oublirai-je un jour ? Non, une personne exceptionnelle ça ne s' oublie jamais, elle reste encrée dans la mémoire..."

Hé hé ! Ce chapitre est enfin terminé !
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