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Devant la porte de la famille Kim, je me sens peut-être un peu nerveux suite à ce que j'ai pu dire à Namjoon. Peut-être qu'il allait mal prendre le fait que je sois finalement venu... Mais je l'ouvre quand même alors qu'on entend la musique de l'extérieur. Une musique qui allait certainement me rendre sourd. Les voisins doivent être si heureux.
C'est bien pour Namjoon que je suis ici, sinon je ne serai jamais venu.
Un tas de jeunes, certains saouls comme des cochons s'amusent, première vision que j'ai. Fermant la porte derrière moi, il semblerait que j'ai oublié que Namjoon a une réputation de fêtard dans la ville. Essayant d'avancer pour trouver mon ami, plus d'une fois je me suis fait bousculer ou j'ai dû ramasser des ivrognes s'aplatissant devant moi, incapable de se relever. Enjambant certains que j'ai volontairement laissé par terre, je finis enfin par trouver Namjoon comme par hasard dans un coin peu évident à trouver de sa maison, buvant un verre en discutant avec un grand jeune homme, mince, avec les cheveux châtains parsemés de mèches blondes et avec un style vestimentaire je dirai un peu hip-hop.
Namjoon tourne la tête et semble surpris de me voir ici. Il fait signe à son ami pour venir à ma rencontre.
Namjoon : Seokjin ! Mais qu'est-ce que tu viens faire ici ? Je pensais que tu-
Seokjin : Ne continues pas ta phrase sinon je sens que je vais changer d'avis.
Il éclate de rire, sachant très bien que tout se qui se passe autour de moi actuellement n'est vraiment pas quelque chose qui me ressemble. Toujours j'avais refusé ses invitations, les fêtes comme ça ne sont vraiment pas faites pour moi, je n'y trouve pas ma place. Une certaine gêne, pudeur ou timidité me ronge pendant ces instants alors je me met dans un coin et attend que le temps passe.
Mais pour que Namjoon insiste pour que je vienne à celle-ci, c'est qu'il doit y avoir une certaine raison enfin, je suppose.
Seokjin : Alors, qu'est-ce qu'il y a de si intéressant pour que tu me demandes de venir ce soir ?
Namjoon : Comment ça ?
Me demande-t-il, surpris, en prenant une autre gorgé de sa boisson certainement alcoolisée. Je commence à grimacer à cause d'un léger mal de tête dû à cette musique d'un style pop, si forte qu'elle commence à m'être insupportable. Le volume est beaucoup trop élevé, les basses font trembler les murs de la maison, ce qui fait sourire mon ami et je comprend qu'il ne baissera pas le son. Si il le fait, je serai le seul heureux ici. Tout le monde s'amuse tellement ici.
Seokjin : Tu n'as jamais autant insisté. Si tu avais besoin de mon aide, tu pouvais me le dire directement.
Namjoon : Arf... Je voulais te demander ça à toi puisque je pense que tu es le mieux placé pour me répondre. Je n'ai parlé à personne d'autre de ça.
Seokjin : Hm ?
Namjoon : Suis-moi.
Comme il me l'avait demandé, je le suis et nous rejoignons un coin qui ressemble à un salon. La vision est la même que dans toute la maison : des étudiants déchaînés par la musique, rien d'extraordinaire, pourtant il n'avance pas plus loin, restant à l'encadrement de la porte.
Namjoon : Regarde là-bas, la fille avec le haut rose et la veste blanche.
Faisant ce qu'il me demande, je regarde cette jeune fille danser au rythme de la musique, s'amusant avec ses quatre autres amies. Ne comprenant pas réellement là où il veut en venir, mon regard revient sur Namjoon.
Namjoon : Hwang Yeji... J'ai un gros coup de cœur pour elle, en fait...
Seokjin : Oh... Et qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Ne comptes pas sur moi pour t'organiser une rendez-vous.
Namjoon : Non, non, j'irai moi-même lui parler, ce n'est pas ça le problème, c'est juste que je ne sais pas comment faire. Dans tes histoires, aussi tragiques soient-elles, il y a toujours une histoire d'amour. Peut-être que tu pourrais me conseiller ?
Seokjin : C'est à moi, le gars insociable qui reste cloîtré dans sa chambre, que tu demandes ça ?
Namjoon : Aussi con que ça puisse paraître, oui.
Je n'ai jamais eu de relation amoureuse. Je suis déjà tombé amoureux, fort heureusement, mais je ne connais rien à l'amour.
Namjoon : Elles sont réellement touchantes les relations que tu fais vivre à tes personnages et... Tu es le seul à qui je puisse confier ça. Tu es mon meilleur ami.
Seokjin : C'est moi qui invente les réactions de mes personnages et c'est moi qui décide de les mettre ensemble, dans la vraie vie tout pourrait se passer autrement. Je ne m'y connais pas spécialement en amour, je ne veux pas t'induire en erreur.
Namjoon : Je comprend mais c'est compliqué d'aller la voir, elles sont toujours en groupe...
Seokjin : Je le sais bien.
Voyant la peine de mon ami qui fixe la fille qui l'intéresse, cela me fait légèrement mal au cœur. J'aimerai l'aider... Je fixe à nouveau cette fille qui continue de s'amuser le sourire aux lèvres, se débarrassant certainement de tout le stress de la semaine. Elle doit être dans la même université que Namjoon.
Namjoon : Elle est vraiment intelligente et gentille en plus d'être super jolie. Je l'ai tout de suite regardé mais je ne suis pas le seul à le faire. Elle ne se rend compte de rien, elle continue de faire sa vie avec ses amies. J'ai entendu de légers échos sur son quotidien et, de ce que j'ai pu entendre, elle est réellement une fille qui en vaut la peine.
Seokjin : Je vois.
Namjoon : Ce serait bien que toi aussi tu trouves une personne sur qui tu pourrais poser un regard aimant.
Seokjin : Viens avec moi.
Namjoon : Où ça ?
Seokjin : J'ai dit "viens avec moi".
Je prend mon ami par le poignet, l'entraînant avec moi dans la foule en délire. Suffoquant du peu d'air qu'il nous est accordé tant les gens nous bousculent, au travers de la musique, on entend des cris et des rires. Etourdi malgré tout, je reste en face de Namjoon qui ne semble pas comprendre mon attitude. Pour lui, pour mon ami, je le ferai. Alors, pudiquement, je me mets à légèrement danser, de gauche à droite, d'un léger pas incertain, ce qui fait rire mon ami qui se pose beaucoup trop de questions. Tu réfléchis trop, Namjoon.
Entraîné par l'ambiance de la foule qui s'ambiance et qui danse, Namjoon suit rapidement mes pas de danse, ne me laissant pas seul dans cette fête à laquelle je commence à prendre goût. Tout le monde crashe les uns contre les autres, sans prendre le temps de respirer. Pouvant à peine bouger, je vois mon ami s'amuser tout autant que les autres, détendu par la joie et heureux.
Sans qu'il ne s'y attende, je me rapproche un peu de lui pour le faire avancer vers cette fille qu'il aime tant. Mes mains viennent à son torse, le poussant légèrement, ce qui fit entrechoquer leur corps. Sous leur étonnement, la jeune fille sourit. J'en profite pour partir, faisant mine d'être séparé d'eux par la foule, les laissant ensemble. Je viens de faire d'une situation cliché dans les fêtes, une situation réelle qui aurait pu se passer dans l'une de mes histoires, rendant service à mon ami en le rapprochant de cette fille. Maintenant, Namjoon, c'est à toi d'assurer.
Je les observe quelques minutes et remarque que la demoiselle remet souvent une mèche de cheveux derrière son oreille, souriant comme jamais alors que la discussion entre les deux continue. Namjoon, tu es sur la bonne voie, il y a des regards qui ne durent qu'une simple seconde mais qui font un effet considérable. Crois-moi, pour toi, tout se passe bien.
Je reste encore dans mon coin quelques minutes, regardant les personnes autour de moi, essayant de faire un effort qui, pour moi, semble inhumain, inutile. Je regarde les femmes qui m'entourent mais, dans leurs yeux, aucune n'ont le même éclat que le tien. J'envie Namjoon d'une certaine façon d'être amoureux. Pourquoi suis-je autant renfermé sur moi-même ? Non, ce n'est pas ça le problème...
C'est juste que personne ici ne me transperce le cœur comme toi tu l'as fait puisque je te cherche dans les yeux de toutes les femmes qui m'entourent.
Humaine ou sirène, ça aurait été de toi que je serai tombé amoureux. Je ne vois pas autre chose. Si je t'ai autant dans l'esprit c'est que mon cœur a été atteint le soir de notre rencontre.
Ne me sentant pas à ma place ici, je décide de partir après avoir jeté un dernier coup d'œil à mon ami.
Regagnant ma maison sous la douce mélodie des vagues, je vais, comme par automatisme, en direction de ma baie vitrée où je trouve, sur la première marche, un nouveau coquillage. Comme pour les autres qu'elle m'a amené, je le prend et le dépose sur ma cheminée.
Retournant sur mon ordinateur, je reprend mon récit sous le calme des vagues ayant la fenêtre ouverte.
" Oui, ma douce sirène, ce soir j'ai découvert quelque chose d'essentiel: c'est toi que j'aime, et toi ?
M'aimes-tu ? "
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