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Chapitre 1: We are Sky people


J'ouvris les yeux. Une forte clarté m'empêcha tout d'abord de voir ce qui m'entourais, puis petit à petit elle s'atténua. Au bout de quelques secondes, je parvins finalement à percevoir des formes hautes et relativement fines. Alors que je m'attends à voir les parois grises d'une des salles de l'Ark, c'est un univers à dominante de teints verts et marrons qui s'offrit à moi. Une fois que mes yeux se furent tout à fait adaptés à la lumière de cet environnement, je découvris que ces silhouettes étaient en réalité des arbres. J'étais entourée par la nature. La lumière qui m'aveuglait précédemment était en réalité le disque du soleil dont les rayons parvenaient jusqu'à moi à travers les bois. Le ciel était d'un bleu clair pur, sans aucun nuage et contrastait avec le bleu nuit que nous voyions toujours depuis l'Ark. J'étais également très étonnée de ne pas voir d'étoiles car, qu'il soit la journée ou la nuit, dans l'espace elles étaient toujours présentes. Je baissais ensuite les yeux et aperçu de l'herbe à mes pieds. Je me penchais en avant et la touchais de mes mains. Comme elle était douce entre mes doigts ! Lorsque je me relevais, je sentis une légère brise dans mes cheveux. Elle les agitait doucement, amenant une multitude d'odeur dans mes narines lorsque j'aspirais une grande quantité de cet air frais. Mes oreilles, elles, étaient occupées à écouter le chant des oiseaux. Tout d'un coup, je sentis quelque chose se frotter à ma jambe. Lorsque je baissai de nouveau les yeux, je vis un petit animal avec des poils et une queue. En recherchant dans ma mémoire et les lectures que j'avais pu faire, je me rendis compte qu'il s'agissait un chat. Alors, je me baissais pour le caresser et il commença à faire un bruit ressemblant à ce que produisaient la rotation des machines sur l'Ark. Je crois que c'est cela le ronronnement. Une fois que j'eus fini, il se retourna et partis en direction de la forêt. Curieuse, je le suivis. Je ne sais combien de temps nous marchâmes avant d'arriver à une petite rivière. Fascinée par cette eau, je m'en approchais doucement. A côté de moi, le chat s'était arrêté et me regardait faire. Je me penchai et essayai d'en attraper dans ma main. Aussitôt fait, l'eau retombais dans la rivière. Alors, je reproduisis mon geste. Mais, cette fois-ci, je n'eus pas autant de chance. Je basculai en avant et tombai dans l'eau. Je commençais à rire, envahie par le plaisir de me baigner pour la première fois de ma vie, même si ça n'était que dans une eau peu profonde. Quand, soudainement, la petite rivière s'agrandit. Elle se transforma en torrent, puis en véritable fleuve. Mes pieds ne touchaient plus par terre et je me sentie happée par le courant. Je me souvins alors que je ne savais pas nager. Ça n'était pas possible sur l'Ark. Tandis que le courant m'emportait à une vitesse infernale, j'essayai de me raccrocher à quelque chose. Malheureusement, je m'éloignais de plus en plus de la rive. Le sentiment de soulagement m'envahit lorsque je me rendis compte qu'en face de moi il n'y avais plus d'eau. Puis, comprenant petit à petit ce que cela signifiait, la panique me gagna. J'allais bientôt tomber d'une hauteur indéfinissable car, devant moi, se trouvait des chûtes d'eau. A cinq mètres du vide, j'essayai une derrière fois de me raccrocher à quelque chose – à un rocher qui sortait de l'eau, juste à côté de moi – mais, je glissais encore une fois, me rappant le tibia. Tout à coup, je ne fut plus entourée d'eau. Non, j'étais en chute libre dans le vide. Lorsque je regardai en bas, je ne vis même pas le sol. Cela ne dura que quelques secondes et tout d'un coup, je me réveillais.

J'entendis le bip bip régulier du réveil sonner à côté de mon lit. Mes mains étaient crispées sur le drap et l'agrippaient comme si ma vie en dépendait. Petit à petit, je les desserrai et allumai la lumière. La lampe illumina ma chambre et accentua mon sentiment de réalité. J'étais dans l'Ark. Pas sur Terre, comme j'en avait rêvé.

Je pris plusieurs inspirations, essayant de calmer les battements effrénés de mon cœur qui résonnait dans ma poitrine. Je jetais un regard vers mon tibia, il n'avait rien. Après quelques minutes de calme, je décidais finalement de me lever et d'affronter cette journée.

Car, en effet, aujourd'hui était un grand jour. Pas pour moi, mais pour ma meilleure amie Linda. En effet, elle, originaire de l'Agro Station allait enfin avouer à Nathan Miller de l'Alpha Station son amour. Je savais qu'elle était amoureuse de lui depuis nos douze ans, au moins. Elle n'était pas du genre timide, mais la différence entre les classes de vie sur l'Ark, l'avaient toujours freinée pour sa déclaration. Mais, depuis la semaine dernière, quand elle l'avait vu s'interposer dans une bagarre entre un jeune de la Factory Station et un autre de l'Alpha, elle avait de l'espoir. Je n'étais pas exactement de cet avis, mais je préférais me taire, attendant devoir ce qu'il se passerait. Je ne doutais pas du fait que Nathan ne se préoccupait pas des castes. Non, ça j'étais sûre qu'il s'en fichait. Mais, je l'avais souvent observé, dans l'optique d'aider ma meilleure amie, bien sûr, et je m'étais rendue compte que Linda n'était pas vraiment son genre. En effet son genre semblait plutôt être celui des beaux bruns, d'un an de moins que lui et originaires de l'Agro Station. Ainsi, je l'avais souvent vu, au déjeuné observer Bryan. Et, depuis quelques mois, Bryan semblait répondre à ses coups d'œils discrets. Je ne savais pas où en est le stade de leur relation, mais s'ils en avaient une, ils souhaitaient la garder cachée pour l'instant. C'est pour cela que je n'avais encore rien dit à Linda. Et que je ne lui dirait rien non plus après qu'elle se soit pris un râteau aujourd'hui. C'est à Nathan et Bryan de choisir s'ils souhaitaient divulguer la vérité. De plus, je ne pensais pas que ses propres sentiments soient aussi profond qu'elle le croyait. Cela ressemblait plus à une obsession. Et, sûrement qu'après que Miller l'aurait remballé une bonne fois pour toutes, elle oublierait facilement toutes ces années. C'était plus l'aspect de l'amour « tragique et interdit » qui l'intéressait que la personnalité de Nathan en elle même.

Après une petite douche, l'eau étant rationnée sur l'Ark, comme tout le reste, mais aussi à cause de mon rêve, dont je ne m'étais pas encore remise psychologiquement ; je m'habillais d'un jean noir un haut beige, attrapais mes affaires pour la journée et sortait de ma cabine, accompagnée de mon père. Celui-ci, qui n'était absolument pas du matin ne dit pas un seul pendant tout le trajet qui nous menait à la cafétéria. M'accommodant à son silence, je me taisais également. Une fois arrivés là-bas, nous nous mîmes derrière l'une des dix longues files et fîmes la queue, comme tout le monde, devant les distributeurs. Je sortais ma carte d'identité de mon sac, et quand ce fut mon tour, la donnait à la personne repartissant la nourriture. En effet, selon nos activités de la journée, nous n'avions pas la même quantité d'aliments sur notre plateau. La dame me fit un sourire et passa la carte dans la fente de sa machine. Ensuite, elle me la rendit, remplit mon plateau et me le passa. Je lui dit au-revoir, me retournais et aperçu Linda assise à une table, toute seule. Je souhaitais une bonne journée à mon père et partis la rejoindre. Sur le chemin, je croisais Clarke Griffin et Wells Jaha. Eux aussi étaient dans ma classe et ils venaient de l'Alpha Station. Je jetais un coup d'œil vers leur plateaux et y découvrait plus de nourriture que sur le mien. Bien évidemment, ils étaient des Privilégiés, et, même s'ils ne s'en rendaient pas compte, avaient droit à de nombreux traitements de faveur. Jaha passa son chemin sans me regarder, mais je vis Clarke me faire un petit sourire. Je le lui rendis et continuais ma route jusqu'à ma meilleure amie.

Enfin arrivée à sa table, je me laissais tomber sur la chaise en face d'elle. Alors que je commençais à tartiner mon pain de confiture à l'aspect assez bizarre, je remarquais qu'elle lançais de nombreux coup d'œils derrière mon épaule. Je me retournais et aperçu Nathan Miller et ses amis juste en face, à la table d'à côté.

-Position stratégique ? Demandais-je la bouche pleine de ma tartine.

Elle hocha seulement la tête pour me répondre en buvant son café.

-Alors, quand comptes-tu faire ta déclaration ?

Son visage sembla s'animer et elle commença :

-Je pensais à après le déjeuner, ce midi. Juste avant le cours de littérature de Mme Andrews. Je l'appellerai pour lui dire que j'aimerais discuté avec lui. Il dira à ses amis de ne pas l'attendre et il partiront faire leur partie de basket comme d'habitude, dit-elle avec un air d'exaspération. Comme ça on sera seuls tous les deux, et je pourrais, tranquillement lui avouer mes sentiments.

-Waouh !Je vois que tu as tout prévu dans les moindre détails.

Je m'étonnais encore tous les jours, de la confiance en elle dont elle faisait toujours preuve. C'était une véritable organisatrice et perfectionniste. Elle était grande, blonde aux cheveux courts et avait un ego assez développé pour nous deux. Mais, je l'adorais. De plus, elle me permettais de ne pas totalement être l'associable que je serais devenue si elle n'avais pas existé. Il faut dire que, physiquement, j'étais entièrement son contraire. En effet, mes cheveux bruns foncés tombaient en boucles dans mon dos et que je ne devais pas dépasser les 1,65 mètres. Mais, je m'en contentais parfaitement. Cela me permettais de me fondre dans la masse.

Elle ne répondit pas, et pensant qu'elle stressait, je lui pris la main et mentis :

-Hey, je suis sûre que tout va bien se passer.

-Oh, ça je n'en doute pas ! Mon plan d'approche depuis cinq ans est infaillible !

Je la regardais longuement et vis qu'elle ne plaisantait pas. Je me demandais alors comment elle pouvait en être sûre vu que pour l'instant cela n'avait pas encore aboutit, mais elle ajouta :

-Non, ce qui me préoccupe le plus, c'est que Clarke et Wells, viennent lui parler à ce moment précis.

Cela m'étonnerais assez car bien que ces trois là soient originaires de la même station, ils ne se parlaient pas beaucoup. Wells et Clarke formaient un camp à part, celui des intellos et Miller traînait plus avec les sportifs de l'Alpha Station, quel que soit leurs âges. Mais, Linda continua :

-D'ailleurs, je ne le répéterais jamais assez, mais il faudrait les marier ces deux là ! Ils se ressemblent trop et sont inséparables. Je suis presque sûre qu'il couchent ensemble. C'est Bertha qui me l'adit.

Bertha qui était elle aussi originaire de l'Alpha Station était une véritable commère. Ses cheveux d'un roux flamboyant la faisait remarquer n'importe où et elle adorait ça. En plus, elle inventait la plupart de ses scoops et je doutais fortement de la véracité de celui là. Il n'y avait rien de plus que de l'amitié entre ces deux là, cela se voyait. Humm... Après réflexion, c'était surtout visible du côté de Clarke. Pour Wells, j'avais encore de sacrés doutes. Mais, le fait que Linda y croit ne m'étonnais guère. Ce qui m'intriguais le plus était le fait qu'elle se soit abaissé à lui adresser la parole.

-Elle t'a parlé ?Lui demandais-je incrédule.

-Bien sûr qu'elle m'a parlé. Et, si tu n'étais pas aussi associable elle te parlerait aussi.

Je ravalais les mots trop agressifs qui menaçaient de sortir et laissais passer cette phrase insultante à mon égard. A la place, je regardais ma montre et dis :

-Dépêches-toi, il faut y aller sinon on va être en retard en cours.

-Oui, et M. Malory ne va pas être très content. Je ne voudrais surtout pas le contrarier...même s'il est très beau avec ses sourcils froncés.

Je lâchais un soupir. M.Malory était notre prof d'histoire et devait avoir un peu plus de 30 ans. Et, en plus d'être super sympa, du moins avec ceux qu'il appréciait, j'avoue qu'il n'était absolument pas désagréable à regarder. Heureusement nous n'étions pas de celles qu'il détestait, et lorsque nous arrivâmes pile au moment où la cloche sonna, il ne fit aucun commentaire.

Ce ne fut pas le cas, lorsque cinq minutes plus tard un groupe de garçons arriva. Il était constitué d'Evan, un membre de la Factory Station, Connor et Murphy, les seuls autres que moi originaire de l'Hydro Station. Tous trois était grands, beau, assez musclés mais sans trop, tous comme les précédents membres de leur bande. En effet,leur effectif avait baissé depuis l'année dernière passant de cinq à trois. Atom et Dax s'étaient déjà fait arrêtés. Le premier parce qu'il avait revendus des objets illégalement et le deuxième parce qu'il avait battu à mort un homme qui essayait de le voler, d'après ce que nous avions entendus. Inutile donc de vous préciser que leur groupe était le plus violent et rebelle de notre classe. Ainsi, lorsque le prof leur fit une remarque sur leur arrivée tardive, ils se contentèrent de rigoler et des'avancer vers leur place. Evan eu même le culot d'embrasser Mia sa copine du moment, une blonde aux formes pulpeuses, également originaire de la Factory Station et assise juste derrière lui.

Jugeant sûrement qu'ils étaient des cas désespérés, M. Malory les ignora durant le reste du cours. Celui-ci était aujourd'hui consacré à la deuxième guerre mondiale et plus particulièrement à la bombe atomique. Comme habituellement, Clarke ne cessait de lever la main afin de donner les réponses aux questions que le prof posait. Wells, pourtant plus effacé, faisait de même. C'était comme s'il laissait délibérément la place d'honneur à Clarke.

A la fin de son cours, il nous fit recopier une citation d'Oppenheimer, celui qui avait créé la bombe atomique en 1945 : « I become death, the destroyer of worlds. »

Je réfléchissais à sa signification pendant tout le cours suivant : celui d'introduction à la mécanique de M. Zanzi. Ce cours consistait à nous apprendre les bases de la mécanique afin de voir qui, dans nos rangs, serait doué pour ce métier. Ainsi, je ne m'y intéressais pas vraiment. Au contraire, Wells bien sûr, excellait dans cette matière, comme dans toutes les autres, d'ailleurs. Finn dont la petite amie qui avait un an de plus que nous et allait bientôt devenir mécanicienne se débrouillait bien, sans pourtant montrer de réel don dans « l'art de la réparation ». Enfin, ça c'était avant qu'il se fasse emprisonné pour être sorti de l'Arche et avoir gaspillé de l'oxygène... Depuis, lorsqu'on parlait de lui, on le surnommait Spacewalker.

Ainsi, après deux bonnes heures de réel ennuis Linda et moi sortîmes déjeuner à la cafétéria. Comme d'habitude, il nous fallut faire longuement la queue et ma meilleure amie commençais à s'impatienter. Quand nous eûmes enfin nos plateaux et que nous dûmes nous trouver une table libre, nous eûmes un petit soucis. En effet, elles étaient déjà toutes occupées. Linda parti alors devant et s'installa a une table où se trouvait un garçon de notre classe :Thomas. Il faisait lui aussi parti de l'Agro Station, tout comme Linda et avait des cheveux châtains et des yeux verts. Il l'accueillit avec sourire éclatant. Ses amis, assis à côté de lui étaient eux aussi dans notre classe et appartenaient ou à la Telsa Station ou à l'Agro Station, comme eux. Ils discutèrent pendant tout le repas et je m'effaçait, préférant me consacrer à mon activité favorite : l'observation.

Je remarquais ainsi que Thomas jetais un peu trop souvent des regards à Linda pour que cela paraisse naturel. Linda, elle, ne s'en rendais pas compte puisqu'elle ne voyait que Nathan, assis avec ses amis quelques tables plus loin. Ce dernier semblait content. Et lorsque la fille assise en face de moi s'écarta, je découvris pourquoi. A la même table que lui se trouvait Bryan et quelques amis à lui. Je crois bien qu'il s'agissait de Monty un petit brun d'origine asiatique et de Jasper, son meilleur ami, brun lui aussi. Si je me souvenais bien, c'était eux qui vendait et fournissaient des produits illicites genre herbes médicinales (si vous voyez ce que je veux dire...) à tous les adolescent de l'Ark.

Puisqu'il n'y avait plus de place dans le réfectoire, ils avaient sûrement été obligés de s'installer à cette table. Et, cela ne semblait absolument pas leur déplaire. Surtout pas à Nathan, ni à Bryan, qui rigolaient entre-eux, dans une bulle à part. Même leurs amis semblaient en être exclus. Décidément, Linda avait mal choisit son moment pour dévoiler son amour...

D'ailleurs, à côté de moi, cette dernière se dépêchait de finir son repas. Lorsqu'elle vit Nathan et ses amis se lever, laissant Bryan, Monty et Jasper derrière eux, elle bondit de sa chaise et parti en bredouillant de vagues excuses. Je la vit s'en aller vers Nathan avec assurance et l'isoler de ses amis qui le quittèrent. Miller avait vraiment l'air curieux de savoir ce que Linda pouvait bien avoir à lui dire. Et à juste titre d'ailleurs ! En l'espace de 15 ans ils avaient seulement dû s'adresser la parole une dizaine de fois. Lorsqu'elle l'amena à l'extérieur de la cantine, je reportais mon attention devant moi. Thomas avait vraiment un air déconfit. Peut-être était-il plus amouraché d'elle que je ne le pensais au premier abord ? Pauvre garçon ! Il ne savais pas à quoi ils'attaquait !

Une fois mon repas fini, je me levais également et dit au autres avec un sourire avant de partir :

-On se voit littérature !

J'allais sortir à la recherche de Linda, craignant de la retrouver en pleurs,malgré tout, mais quelque chose retint mon attention. Il s'agissait, bien évidemment de Evan, Connor et Murphy qui faisaient des commentaires désobligeant à toutes les filles qui avaient le malheur de passer devant eux. Ils étaient vraiment qu'une bande d'idiots pathétiques ! Je fit alors un grand détour, dans l'espoir de les éviter. Une fois sortie de la cafétéria, je poussais un soupir de soulagement. Je détestait me sentir oppressée parmi une foule. Une voix me tira cependant de mes pensées :

-Oh mon Dieu ! Opale ! J'ai parlé à Nathan. Devine ce qu'il m'a répondu !

Linda apparut devant moi en courant avec un air surexcité.

-Euh...qu'il était gay ? Tentais-je plutôt pour rire car je ne pensais pas réellement qu'il le lui aurait avoué.

-Quoi ? Non, pas du tout. Mais il a quand même dit que, je cite, « l'affection que je lui portais n'était pas réciproque car il aimait quelqu'un d'autre ». Oh mon Dieu ! Je me demande bien qui ça peut être... Peut-être Clarke ? Ou bien Bertha ?Oh ! Peut être que c'est Mia et qu'ils s'aiment tous les d'eux d'un amour défendu...

Je la coupais là, avant qu'elle ne continue car sinon j'allais en avoir pour tout l'après-midi à l'entendre faire des suppositions.

-Attends, attends... Ralenti là. Nathan Miller t'as posé un râteau et tu t'en fiches ? Tu n'es pas triste ou au comble du désespoir ?

-Mais non, Opale ! Ça c'est que dans les bouquins. Là c'est la réalité. Et je vais bien.

Elle venait vraiment de me traiter de romantique alors que c'est elle qui parle d'amour défendu ? Mon Dieu cette fille m'épuisait ! D'autant plus qu'elle continuait à faire des hypothèses sur qui pouvait bien être cette fille. Nathan l'avait vraiment pas joué fine sur ce coup là. Je le détestait pour tout ce que j'allais devoir supporter jusqu'à ce soir. Au moins, j'espérais qu'elle ne me suivrait pas jusque chez moi. Il était interdit aux personnes qui n'appartenaient pas au Gouvernement, aux gardes ou aux mécaniciens d'aller dans une autre station que la leur. J'espérais que cela serait suffisant pour l'arrêter, mais je n'en étais pas sûre.

Comme ce matin, je regardais l'heure et dit :

-Viens, Sherlock. Il est temps d'aller en littérature.

L'après-midi se déroula lentement et je dû subir toutes les conversations de ma meilleure amie qui ne parlait plus que de ça. De plus, elle l'avait répété à Bertha et maintenant toute la classe était au courant. Miller ne cessait de jeter des regards noirs à Linda qui faisait comme si elle n'avait rien remarqué. C'est fou comme les choses peuvent changer en l'espace de quelques heures !

Quand il fut temps de rentrer chez nous, ce fut un soulagement pour moi. J'avais mal à la tête à cause de leurs jacassements et j'étais vraiment fatiguée. Je ne pouvais même pas passer à l'infirmerie voir le Docteur Griffin, la mère de Clarke, prendre un médicament car ils étaient trop chers pour mon père et moi.

Une fois dans ma cabine, je m'écroulais sur mon lit. J'étais sur le point de m'endormir lorsque quelqu'un toqua à la porte. Je me levais avec réticence. J'étais seule à la maison et mon père ne rentrerait que vers 21h, fatigué après une bonne journée de travail. J'étais donc obligée d'y aller. Je traversais la salle commune ouvrais la porte et découvris un Murphy tout sourire, sur le seuil qui dit :

-Alors,comment va ma meilleure et seule véritable amie, aujourd'hui ?

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