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Arigato... Neko-san...

Je marchais dans le couloir du lycée, après les cours, allant d'un point à un autre pour ramener une boîte de feuilles et ensuite rentrer chez moi. Je venais de laisser mon groupe sous la demande du professeur. Mari, Sonoka, Akashi et la dernière personne, Ryuishi.

Ils sont sûrement rentrés chez eux après une énorme demande de ma part. En effet, ils voulaient m'attendre le temps que je termine mon boulot gentiment accepté. Il avait vraiment fallut que je trouve énormément d'arguments pour qu'ils me laissent seule, plus pire que mes parents, c'est pour ça que je les aime.

En marchant dans ce couloir vide de son, j'ai remarqué du coin de l'oeil la porte d'une classe entrouverte. C'est curieux, les classes sont obligatoirement fermées à clef sous ordre de la direction. Je devrai prévenir un responsable, je ne peux pas gérer ça moi-même.

Je dépose alors la boite sur le seuil de la porte et pénètre la classe. Je me paralysais sous la surprise. Satoru était posé devant la fenêtre, regardant le couché du soleil.

Satoru Okusume est mon ami d'enfance, nous nous sommes rencontrés à cause d'une dispute. Vu que vous ne connaissez pas l'histoire, laissez moi vous la raconter.

Ma mère m'avait ramené au parc comme elle le faisait chaque week-end, je devais avoir cinq ans à cet époque. Ce jour là, quand j'étais en train de jouer dans le bac-à-sable, j'aperçus un beau petit chat au pelage blanc s'en aller je ne sais où. Comme tous les enfants de cet âge, je le poursuivais jusqu'à ce que je le vois s'arrêter derrière un arbre. C'est là où je l'ai rencontré. Derrière cet arbre, lui aussi avait sûrement vu le chat de par l'autre côté. Il s'était accroupis face à lui et lui donnait de la nourriture gentiment. Mais jalouse que le chaton l'apprécie plus que moi, j'attrapais le chat et l'attira vers moi. C'est comme ça qu'avait commencé la dispute. Pour un chaton. Quelques minutes plus tard, nos deux mères sont venus nous chercher et ont fait connaissance bien vite. En fin de compte, après un long débat entre les deux mères, c'est Satoru qui prit la garde du chat et je ne sais toujours pas si il est encore en sa possession. Pendant mon enfance, on a su se supporter et des fois même nous amuser. C'est seulement en apercevant qu'on se chamaillait de moins en moins que nos mères ont eu l'idée de nous mettre dans les même écoles, pour nous entraider, comme des frère et soeur. Tout allait bien. Mais depuis le début du lycée, il ne m'adresse presque plus la parole et s'est éloigné de moi sans justification. Je ne lui en veux pas, il n'a pas à me coller à tout bout de champ, ce n'est pas comme si nous nous dépendions l'un de l'autre. De plus, c'est normal cette séparation, chacun vit sa vie.

Revenant à la réalité, je regardais Satoru faire passer sa jambe de l'autre côté de la fenêtre, au début je ne comprenais pas ce qu'il faisait puis me rendis compte qu'il allait sauter. Je me précipitais sur lui, me prenant au passage quelques bords de bancs dans le bassin et une fois arrivée derrière lui, j'enroulais mes deux bras autour de sa taille, l'en empêchant de faire quoi que ce soit. Il retourna sa tête vers ma direction pour voir qui l'avait attrapé et afficha une mine surprise.

"- M-Mais qu'est-ce que tu fous ?! Je vais tomber idiote !

- Si tu sautes tu vas mourir !

- Mais n-"

Avant même qu'il ne termine sa phrase, je le sentais basculer vers l'arrière mais je ne su faire quoi que ce soit que nous nous retrouvions déjà à terre. Pendant la chute, j'avais fermé mes yeux par pur réflexe et quand je les rouvris pour voir si tout s'était terminé, je remarquais une bonne fois pour toute notre position. Satoru était à califourchon sur moi, nos visage à quelques millimètres. Je sentais son souffle sur mes lèvres entrouvertes. J'étais complètement plongée dans son regard aussi bleu que le ciel. C'est au moment où je comprenais dans quelle position embarrassante nous étions que je le repoussais de mes deux mains.

Nous étions à terre, l'un assis en face de l'autre, plus gênés que n'importe qui sur terre, essayant de garder notre calme en déviant le regard du second. Ce silence ne resta pas indéfiniment, je pris la parole, lui demandant des explications.

"- Je rêve où tu allais sauter ?!"

Il se prit lui aussi au jeu.

"- Mais non ! J'allais partir ! Mais toi tu es venue de nulle part et tu m'en as empêchée ! Je voulais tout simplement prendre un raccourci il y a quoi de mal là-dedans ?!

- Mais si tu sors par la fenêtre tu allais chuter pauvre imbécile !

- Comment veux-tu que je tombe vu que nous sommes au rez-de-chaussé ?!"

Je balbutiais, je venais de me souvenir que j'étais dans le couloir du secrétariat et qu'il se trouve au rez-de-chaussé. Mais vu le coups de stresse qu'il m'avait fait éprouver, je n'y avait même pas pensé.

"- Ah... Gomen..."

Il se releva tout en soupirant et passa à côté de moi. Complètement honteuse, je regardais mes cuisses, ne trouvant rien d'autre d'intéressant à faire. Pendant sa courte traversée, il me caressa la tête et chuchota quelque chose avant que cela ne se termine.

"- Au moins à toi, je peux toujours te faire confiance."

Il continua sa route jusqu'à la porte et la referma derrière lui, me laissant seule dans cette pièce. Mes pensées n'arrivaient pas à se mettre en place. J'étais rouge de honte et embarrassée de ce qu'il venait tout juste de se passer. Après je ne sais combien de mois, nous avions reparlé ensemble même si ce n'était pas en bien mais encore une dispute...

Je ne devais pas rester plus longtemps ici, je me levais d'un bond, me donnais une ou deux petites claques sur les joues, remis mes habits en place, pris mon sac étant tombé lui aussi pendant la chute  et partis vite remettre ces feuilles au secrétariat en faisant bien attention à refermer la porte derrière moi.

Chose de faite, je traversais quelques couloirs en plus pour m'en aller de cet établissement, rejoignant les grilles qui se trouvaient à sa limite.

Pendant le trajet, j'aperçus Satoru, marcher à plusieurs mètres de là où je me trouvais. En fin de compte, je l'avais rattrapé. Je n'avais aucune intention d'aller lui parler mais c'est au moment où je le vis franchir la clôture de chez moi et de s'aventurer à l'arrière de la maison qui m'a poussé à interagir. Je passais aussi la clôture avec un peu de mal et réussis à l'arrêter juste devant la porte vitrée du jardin.

"- Hey ! Qu'est-ce que tu fous ?!"

Il se retourna, son visage complètement neutre.

"- J'entre, ça se voit pas ?

- Nan sans blague ! Qu'est-ce que tu fous à "entrer" chez MOI !"

Il soupira un instant. Il enleva les mains de ses poches et ouvrit la porte en vitre en la faisant coulisser vers la droite. Je le poursuivis et compris la situation une fois entrée.

"- Tadaïma.

- Satoru ! Pourquoi es-tu passé par l'arrière ?! Tu ne sais pas faire comme tout le monde et sonner par la porte d'entrée ?!" Fit une voix féminine plus que familière.

"- Ce n'est pas grave Tadori ! Il peut faire ce qu'il veut !" Répondit ma mère tout en riant.

La mère de Satoru rendait visite à la mienne, voilà pourquoi il s'était invité. Ça arrive que des fois ils viennent chez nous sans même prévenir, après tout, nous nous connaissons depuis notre plus jeune âge. Je soupire un instant tout en fermant les yeux et dépassais Satoru qui avait caché ma présence depuis un bon moment.

"- Toi aussi tu es passée par l'arrière, Ayumi ?" Remarqua ma mère.

Je hoche positivement la tête, je ne voulais pas lui dire que j'avais surpris Satoru passer par la clôture et ai essayé de l'en empêcher. J'aurai même pu rajouter que Satoru avait aussi essayé de prendre un raccourci par la fenêtre de la classe 1-D en précisant le tout. Je n'ai pas envie d'attirer les problèmes à qui que ce soit.

Je montais dans ma chambre, y entra et referma la porte. Je jetais mon sac aux pieds de mon lit et m'affalais dessus. Quelqu'un toqua à la porte, je lui dis d'entrer mais il ne m'entendis pas et recommença à toquer, je lui donnais mon accord une deuxième fois mais il s'acharna sur la porte avec sa main.

"- J'AI DIT OUI !"

La porte de bois s'ouvrit, laissant place à Satoru.

"- Tu es sourd ou quoi ?!

- Si je suis sourd, alors toi tu es muette."

La discutions s'arrêta sur cette phrase imprévisible donnée par Sotaru. Je me relevais de mon lit et prévoyais de prendre une douche, informant le petit malin de mon intention.

"- Je vais aller prendre une douche, si tu ne veux pas que je te casse le nez, il vaudrait mieux pour toi de partir d'ici."

Je ne le voyais pas s'en aller après que j'ai fermé la porte de la salle de bain, bon tant pis. Je me déshabillais et plongeais dans l'eau chaude du bain déjà prêt. J'y suis restée quelques minutes et me décidais enfin à un moment de sortir de là. Toute habillée de mon pyjama et coiffée, j'hésitais à baisser la poignée de peur qu'il soit encore là mais je franchis le pas me disant que c'était impossible. Je fus tout de même surprise d'avoir eu tord à moitié. Satoru était bien là physiquement mais son âme s'était déjà envolé. Il s'était endormis sur mon lit ! Et je fais quoi moi maintenant ?! Je suis obligée d'aller dormir sur un futon !

Je grognais intérieurement, et dire qu'il avait pris mon lit douillet ! Je pourrais bien le pousser et le faire tomber par terre ou bien...

Une idée me vint en tête et je l'exécutais sans plus tarder. Le matériel était tout simple, seulement des feutres, des feutres INDÉLÉBILES ! Et vous savez tous ce que je vais faire... Oui, je suis maléfique des fois. Je me mis directement à califourchon sur lui pour ne pas être gênée du bord du lit et commençais mon chef d'oeuvre. Une fois fini, j'étais contente du résultat. Une moustache italienne, des coeurs, des papillons sur tout le visage et des marques de baisers. PARFAIT !

Je refermais le feutre et essayais de me dégager sans faire un seul bruit mais je n'eus le temps de mettre un pied par terre qu'un bras sauvage m'attrapa la taille et me fit coucher sur le lit, argh je vais le tuer...

Il faisait semblant de somnoler, attendant le bon moment pour m'allonger sur le lit et se mettre sur moi, lui aussi voulant sa vengeance. Il me regardait avec son visage de sadique prêt à faire ce qu'il voulait de moi.

"- Raaah ! Pourquoi avoir attendu que je te défigure pour te venger ? Tu ne savais pas seulement te défendre ?!

- J'attendais que tu termines ton dessin pour qu'au moins je pourrai me justifier si nos mères venaient à se poser des questions. Ça sera entièrement ta faute."

Je me débâtais mais il me tenait fermement les poignet au dessus de la tête et il était sur moi, je ne pouvais même pas bouger d'un pouce. Il prit le feutre que j'avais dans les mains et retira le capuchon avec ses dents pour enfin le rapprocher de mon nez. Je bougeais la tête essayant de l'en empêcher mais cet enfoiré avait réussi à m'amocher... Le boulot de terminé, il se retira satisfait et me tendis le feutre fermé que je tapais avec ma main, le faisant tomber sur le sol.

"- Tu le regretteras un jour, ksogaki..."

Furieuse, je partis me débarbouiller le visage de toute trace mais comme je m'y attendais, ça ne s'enlevait pas... Génial, je vais venir au lycée demain et il vont croire que j'ai été possédée par Satan...

Après avoir tout essayé pour essayer de me l'enlever, je sortis de la salle de bain et aucune trace de Satoru, il est parti, super, je serai tranquille à présent. Je plongeais sur mon lit, pris mon téléphone et surfais dessus jusqu'à m'endormir.

***

Le soleil se levait de bon matin, m'envoyant au visage ses rayons de lumières. Je me réveille en baillant, la bouche pâteuse, les yeux mi-clos et les cheveux ébouriffés, oui je ne suis pas une princesse Disney. Je me relève de force de ce lit que j'aime tant et allais me préparer pour aller à l'école. J'entrais dans la salle de bain comme une taupe et me posais devant le miroir. Je faillis tomber par terre en me voyant, j'avais sursauté. J'avais complètement oublié le visage que j'ai ! Il m'en a mis des couleurs ! Raah maintenant je devrais y aller comme ça...

Je pris une douche rapide, m'habillais de mon uniforme et coiffais mes courts cheveux châtains avant de sortir et de descendre en toute vitesse sans oublier de prendre mon sac de cours avec moi. Avant que ma mère me vois dans cet état, je pris une biscotte et me réfugiais à la porte d'entrée, me chaussant et parti le plus vite possible. J'ai eu chaud ! Elle n'a pas vu dans quel état j'étais !

Je pris le chemin où il y avait moins de monde et arrivait à l'école sans trop d'encombres. J'étais quand même hésitante à aller rejoindre mon groupe qui se formait peu à peu mais d'un autre côté, je ne voulais pas être seule. Alors pour mon plus grand bien, j'allais les rejoindre. Mauvaise idée.

Sonoka se retourna à ma directions quand je me rapprochais et je voyais dans son regard d'incompréhension, qu'en faite, elle allait pouffer de rire.

"- AYUMI ! Il t'es arrivée quoi ? Tu es tombée sur une feuille de dessin ?" Me demanda-t-elle prête à éclater.

Mari et Akashi se retournèrent à ma direction quand ils entendirent mon prénom. Eux aussi, se demandaient que m'était-il arrivé.

"- Ayumi-chan ! Ton visage est complètement remplis de coloriage !" Me fit part Mari en sautant sur moi.

Akashi-kun s'avança à notre direction et se mit face à moi. Mari me décrocha et recula pour lui laisser la place. Il me regardait de ses yeux verts d'une manière sérieuse mais ce visage fut complètement interrompu par un rire étouffé de sa part.

"- Hey ! Ce n'est pas de ma faute si j'ai le visage barbouillé !"

J'étais furieuse, et moi qui voulais qu'ils me réconfortent, je ne peux vraiment pas compter sur eux ! Je me mettais dos à eux et croisais mes bras sous ma poitrine, boudeuse.

"- Rooh, c'est bon ! on rigolait !" M'informa Akashi.

Avant même que je ne pus faire un geste, je voyais de loin Satoru passer la grille, une casquette à la tête tout en regard le sol. Il ne voulait pas montrer son visage et se faire discret mais c'est raté, il est bien plus visible avec cette casquette inappropriée pour le temps qu'il fait en ce moment. Tout le monde le fusillais du regarde, les trois autres de même. Sonoka se rapprocha de moi et passa son bras gauche sur ma nuque.

"- Ce n'est pas ton ami d'enfance là-bas ? Il sait qu'il va pleuvoir aujourd'hui ?"

Je soupire un long instant et m'avançais vers ce petit malin avec sa casquette, laissant Sonoka derrière.

"- Hey ! Satoru !"

Il avait relevé un peu le regard pour voir qui l'avait interpellé mais quand il m'aperçut, il commença à faire marche rapide.

"- HEY, ATTEND !"

Je le rattrapais et lui empoignais la manche. Il s'arrêta et j'entendis son petit claquement de langue. Il se retourna vers moi et me regardais en enlevant sa casquette.

"- Ouais j'ai encore ce foutu visage ! Voilà ! Tu es contente ?!"

Les élèves qui nous regardaient avaient commencé à pouffer de rire et à chuchoter entre eux concernant nos visages complètement gribouillés. Je ne voulais pas qu'il soit autant visé, j'étais venue seulement lui informer qu'on se moquait de lui ! Mais apparemment, il a cru que je me ramenait pour l'inciter à montrer la chose que j'ai faite. Je me sens coupable maintenant...

Il jeta sa casquette d'un geste brusque par terre et s'en alla les pas lourds. J'ai empiré les choses alors que je voulais seulement les régler...

Je regardais le sol, et attrapais le tissus de ma jupe complètement honteuse, les rires devenaient des brouhaha qui s'éloignaient petit à petit, je venais d'entrer dans ma bulle. Je sentis une main se déposer sur mon épaule, c'est cet action qui me fit revenir immédiatement à la réalité, je retournais ma tête pour apercevoir de qui provenait la main, c'était celui du retardataire, Ryuishi.

"- Ayumi, ça va ?"

De l'autre côté j'entendis des pas et des appels, je m'y retournais pour observer l'arrivée des trois autres qui couraient à ma rencontre.

"- Hey Ayumi, tout va bien ? Nous avons vu la scène de là où nous étions, pourquoi était-il aussi furieux ?" Débuta Akashi.

"- Il avait lui aussi ces affreux dessins sur le visage." Continua Mari.

"- Ah ouais ! Comme Ayumi !" Ajouta Sonoka tout en lui souriant.

Sonoka releva son regard vers ma direction et son sourire s'effaça en une fraction de seconde, je ne comprenais pas vraiment ce changement radical, pourtant Akashi et Mari faisaient la même tête, qu'ais-je ? Je me retournais une énième fois pour demander à Ryuishi des explications mais lui aussi avait la même réaction.

"- Ayumi, que ce passe-t-il ? Pourquoi pleures... tu ?" Me dit-il, bouleversé.

Je pleure ? Pourquoi ? Je déplaçais le bout de mes doigts à ma joue et sentis un liquide la dévaler. Je regardais hébétée cette gouttelette et une envie inimaginable de pleurer monta en moi. Je poussais légèrement ceux qui était dans mon chemin et cachais mes yeux avec ma manche, courant je ne sais où, bousculant plusieurs personnes.

Je courais, encore et encore, dans les couloirs vide de monde mais cette course se finit immédiatement quand une chose m'attrapa le bras et me fit entrer dans une classe tout en mettant sa main sur ma bouche pour ne pas que je fasse du bruit.

Je lâchais un gémissement de peur et essayais de me débattre mais aucune chance de me libérer. La personne qui me tenait fermement me fit part d'un simple "chut" et se tut. Je compris la situation quand la directrice, chaussée de ses longs talons, traversait le couloir où je me trouvais. Sûre qu'elle soit partie, je me dégageais de son étreinte et fait face à mon détenteur, ce n'était que lui, il fallait bien que ce soit lui. Les larmes recommençaient à couler, je voulais que cela cesse mais impossible de contrôler cet envie soudaine. Je remis mon bras devant mon visage, je ne voulais pas qu'il me voit dans cet état. Je suis une vraie pleurnicheuse de première classe. On dirait que j'ai un sale caractère de son point de vue mais je peux me mettre à pleurer seulement en faisant tomber mon biscuit. Pathétique...

Les yeux fermés, je sentais une douce chaleur m'envelopper, je rouvris les paupières surprise et compris que Satoru m'avait prise dans ses bras. Sa bouche à côté de mon oreille, j'écoutais sa respiration plutôt lente, ce qui me créa un petit frisson.

"- Je suis désolé, je ne voulais pas te mettre en larme pour une si bête chose..."

Mon coeur s'accélérait de plus en plus, je l'entendais presque, qu'est-ce que ce sentiment ? Ce ne peut pas être possible. J'aime Satoru ? Mais non, c'est juste ma timidité qui refait surface ! C'est parce que jamais personne ne m'a prise dans ses bras, à part mes parents bien sûr.

Il déposa sa tête sur le creux de mon épaule, quelques mèches me chatouillant le cou, je ne savais pas qu'ils étaient aussi doux... Une envie indescriptible me poussait à les lui caresser et je le fis sans hésiter. C'est bien ce qu'il me semblait, ils sont soyeux et tout légers. Je m'attendais qu'il se relève surpris et qu'il me repousse mais il restait dans la même position, attendant sûrement que j'arrête pour qu'il se relève.

Je cessais mon action et c'est bien ce qu'il me semblait, il se releva et me regarda de ses yeux bleus qui me rappelaient tant de souvenirs. D'un geste de son pouce, il m'effaça une larme rebelle. Un petit rire qui était coincé dans ma gorge sortit. Pourquoi je riais ? Eh bien son visage, je ne pouvais pas être sérieuse en regardant ce visage complètement gâché par des dessins d'enfant. Il me suivit en riant lui aussi et c'est partit en sucette, nous racontant des souvenirs lointain, des bêtises que nous avions faits étant petits et quelques fou rires qui sont restés gravés dans nos mémoires.

"- Je me rappelle le jour où nous étions partis à la campagne pour aller voir ta grand-mère, je t'avais mis un poisson dans ton sac en te faisant croire que c'était un poisson volant et qu'il était venu tout seul." Ria-t-il

"- Ah c'était vraiment toi ?! Mon sac sentait le poisson le reste de la journée ! Eh ben merci !" Fis-je choquée par la révélation mais avec un petit soupçons de moquerie.

Un silence pesant s'installait, nous nous regardions le sourire aux lèvres et arrêtions tout échange quand nous avions remarqués que nous nous fixions, les joues rosies.

"- Je... Je pense que nous devrions y aller..." Commença-t-il, essayant de détendre l'atmosphère.

"- M'ouais..."

La sonnerie retentit, elle a un assez bon timing avec ce qu'il vient de se passer. Nous sortons et rejoignons nos classes mais vu que la sienne était malheureusement tout près de la mienne, nous étions restés côte à côte jusqu'au deuxième étage. Avançant dans le plus grand des calmes, Sonoka fit surface suivit de Mari dans la couloir et quand elle m'aperçut, elle me sauta dessus.

"- Mais tu étais passé où ?! Nous t'avions cherchée partout !

- Go-gomen..."

Les deux garçons vinrent aussi à notre direction quand ils nous ont vus rassemblés. Je m'attendais à un "Oh tu es là" mais tout a déraillé...

Akashi, furieux, plaqua Satoru contre le mur tout en tenant son col de chemise, il le regardait menaçant. Les élèves qui marchaient dans le couloir s'arrêtaient et commençaient observer la dispute. Satoru était plutôt calme, il le regardait complètement blasé.

"- Si tu lui fais encore du mal, je te casse la tronche ! T'as compris ?!"

Il partit ensuite je ne sais où, je voyais presque une aura meurtrière s'évader de lui. Satoru, quant à lui, claqua de la langue et s'en alla dans sa classe, à deux pas d'ici. J'étais confuse, moi qui devait les séparer, je n'ai strictement rien fait. Je suis restée inerte en train de regarder la scène de mes yeux ronds.

"- Il vient de se passer quoi là ?" Demanda Sonoka revenant à la réalité.

"- Je... Je ne sais pas... Encore à cause de moi, sûrement..."

Sonoka m'afficha alors un air embarrassée puis nous lâchons l'affaire en soupirant de mécontentement. Ryuishi nous informa que nous devions aller en classe et qu'il se chargera de retrouver Akashi. Nous lui donnons notre accord avec un signe de tête et nous entrons dans nos classes, quelque peu en retard...

***

La journée se passa vite, pendant la pause du déjeuner Ryuishi avait finalement retrouvé Akashi qui s'était enfouis derrière l'école pour jouer discrètement avec un ballon qu'il avait trouvé dans une des salles. Pour Satoru, il continua sa journée avec ses amis paisiblement. Même si ces dessins étaient toujours imprégnés sur nos visages, c'était devenu une habitude de nous voir comme ça. Ensuite, pour la pause de midi, nous sommes partis manger à la cafétéria tout en s'amusant, j'avais au moins oublié le début de la journée pendant une courte durée.

Nous sommes à présent après les cours, je viens de terminer mon club et je vais rentrer chez moi. Arrivée à la grille, tout le monde m'attendais car j'étais toujours la dernière à sortir et continuons la route ensemble jusqu'à nous déposer mutuellement chez nous. La première personne fut Mari et quelques rues plus tard c'était Ryuishi pour ensuite être suivit par Sonoka et en avant dernier la mienne.

Akashi marchait à mes côtés, toujours sur le chemin. Je voyais de loin le toit de mon chez moi et nous y arrivions en un clin d'oeil. Il m'accompagna jusqu'à la boite aux lettres et c'est là que nous nous saluons.

"- Je vais y aller, merci de m'avoir accompagnée jusqu'ici."

Je fis demi tour et m'apprêtais à rentrer chez moi, lorsqu'une main m'empoigna le poignet et me retourna brusquement avant qu'une chose douce se posa sur mes lèvres. J'étais confuse, gênée et surprise, je n'ai pourtant jamais ressentis ça auparavant. Akashi venait de m'embrasser. Je refermais les yeux fortement et la bouche de même. Mon premier baiser ressemble à ça ? Ça ne devrait pas être plus "Romantique". C'est... Comment dire... Je ne sais pas... Je l'apercevais comme un ami alors que lui me voyait autrement, ou bien alors c'est tout simplement un bisou amical ? Pas possible...

Je sentis ses lèvres se décoller et rouvris délicatement les paupières, tombant sur un Akashi timide et embarrassé. Avant que je ne pus dire un mot, il fit volte-face et couru la tête baissée me laissant là, ne comprenant toujours pas ce qu'il venait de se passer.

Après milles réflexions, je me décidais de rentrer car il commençais à cailler. Je me déchaussais à l'entrée et montais en vitesse dans ma chambre. Ma mère n'était pas là cet après-midi et encore moins mon père. Alors pour mieux me détendre, j'avais préparé un bain, un pyjama confortable, de la nourriture et un bon petit film sous une couverture pour le reste de la soirée.

Je partis prendre mon bain pendant une heure puis enfilais un mini short et un t-shirt blanc avec des chaussettes et me mis dans mon lit, la couverture sur moi, mon ordinateur devant moi et la nourriture à mes côtés ainsi que mon portable.

Cette soirée avait bien débuté et j'en était déjà à la moitié que je reçus un message sur mon portable. Une message provenant d'Akashi. Je l'ouvris après plusieurs hésitations et aperçus ce qu'il m'avait envoyé. J'eus un petit pincement au coeur et des joues qui commençaient à rosir.

"Aishiteru."

C'était ce qu'il m'avait envoyé. C'était alors vraiment le cas ? Ce n'était pas juste un bisou amical comme font les étrangers ? Ça ne pourrait jamais être ça, Akashi n'est pas un étranger. J'essaye de me faire croire tout le contraire alors que je sais pertinemment qu'il a des sentiments pour moi... Que je peux être pitoyable...

J'expire un long moment tout en fermant les yeux puis les rouvre, je remarquais mes mains tremblante tenir mon portable et mon coeur battre la chamade, encore un peu et le voisinage l'entendra certainement. L'écran allumé bien trop longtemps se mit en veille et je relâchais mon téléphone sur ma couverture. Je pris mon pc, le déposa sur le sol et me couchais pour m'endormir. Que dois-je lui répondre ? Je ne sais plus quoi faire...

***
Je me réveillais dans mon lit, encore fatiguée comme tous les matins en fin de compte. Quoi que je fasse, je serai toujours épuisée lors de mon réveil. Je me lève d'une façons moue et trainais les pieds jusqu'à la salle de bain. J'en sortis toute éveillée, habillée et coiffée pour ensuite aller rejoindre ma mère dans la cuisine. Me voyant arriver, elle me sortis son petit "Bien dormis ?" et me déposa la nourriture sur la table. Heureusement pour moi, le feutre qui était sur mon visage s'était effacé, si je l'avais encore, ma mère m'aurait surement gueulée dessus. M'enfin soit, je pris mon petit déjeuner délicieux préparé par ma mère et sortit après avoir pris mon sac et mis mes chaussures.

J'arrivais après quelques minutes à l'école, voyant de loin le même groupe que d'habitude. J'ai fait une chose que je n'ai jamais fait auparavant, j'ai continué mon chemin tout droit, je ne les rejoignais pas comme d'habitude, cette fois j'avais pris la décision de ne pas faire face à Akashi, oui, je ne suis même pas courageuse de lui faire face. Je venais de franchir la moitié du parcourt que j'entendis quelqu'un m'appeler par l'arrière. Je pressais le pas et me dirigeais vers les toilettes des filles. Cette voix, la voix que j'avais entendu était celui d'Akashi. Je traversais la porte et comme si je n'étais pas satisfaite, je m'enfermais dans une des cabines de toilettes. Je l'entendais devant la porte des toilettes des fille, m'appeler et me demander de sortir gentiment. J'étais là, dans une des cabine, assise sur la cuvette fermée, les genoux collés, les poing sur mes cuisses en train de les regarder et d'écouter ce qu'il disait.

"- Ayumi ! Je veux juste te parler !"

Je l'entendais frapper doucement à la porte, car si on le surprenait en train de faire ça devant les toilettes des filles, on le prendrai surement pour un pervers. Je l'entendais aussi faire les 100 pas tout en réfléchissant à ce qu'il allait dire ou faire.

"- Ayumi ! Je suis désolé d'avoir fait ça !"

Je ne lui répondais pas, c'était un monologue, avec lui seulement.

"- Pousse-toi."

Cette voix n'était pas celui d'Akashi, je fus tellement surprise par cette intervention soudaine que mes yeux s'écarquillèrent et ma bouche s'entrouvrit, Satoru venait de lui prendre la place.

"- Qu'est-ce que tu fous là toi ?" Lui demanda Akashi.

Il ne lui adressa même pas la parole et se mit face à la porte pour toquer une ou deux fois.

"- Ayumi ? Tout va bien ? C'est Satoru. Voudrais tu bien sortir ?"

Je restais là, pétrifiée au fait de la présence de Satoru, pourquoi est-il là ? C'est sûrement quelqu'un qui lui a fait remarquer ou alors il nous a vu. Qu'est-ce que je fais maintenant ? Si je sors, Akashi croira que je préfère bien plus Satoru que lui alors qu'ils sont tous deux mes amis. Enfin je pense qu'ils le sont, je ne suis même pas sûre avec moi même...

"- Ayumi ? Te souviens-tu, nous étions encore au collège, le jour où nous devions aller manger une glace ? Je me suis pris le poteau de la rue car j'étais en train de te parler en marchant en arrière. Fallait-il vraiment que je me le prend au moment où je me retourne ? Je me dis que des fois la vie aime bien me faire du mal."

Un petit rire se manifestait, oui je m'en souviens très bien. Ce jour là, nos mères étaient parties faire les courses, et vu que nous ne voulions pas rentrer chez nous, nous avions prévu d'aller manger une crème-glacée au parc pour ensuite aller nous amuser aux jeux publics, même à 14 ans, nous y allions encore, c'était notre petite envie. Mais ce n'était pas n'importe quel endroit, ce parc, c'était là où nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Ah, il n'y en a que d'agréables souvenirs...

Je pris la décision d'être forte et de me lever, je sortis de la cabine et ouvrit délicatement les toilettes pour apercevoir les deux jeunes garçons aussi surpris l'un que l'autre.

"- Ah, tu es là. J'ai cru que tu allais y rester toute la journée." Soupira Sotaru.

Akashi balbutiais des phrases inaudible mais je commençais par lui faire part de la décision que j'ai prise avant qu'il ne dise quoi que ce soit. Je passais la porte, me penchais face à lui bien comme il faut et commençais.

"- Sumimasen Akashi-kun, mais je ne peux pas accepter ta requête. Je veux seulement qu'on reste amis.

- N-N-N-Non, C-c-e n'est rien ! Re-Relève toi ! Je ne voulais pas en venir jusqu'à là !"

Je me mis droite comme une planche et le regardais avec un ravissant sourire. Il m'envoya le même et me tendit la main.

"- On fait la paix ?

- Nous n'étions pas vraiment en dispute, mais d'accord, on fait la paix."

Nous nous serions la main et tout était redevenu comme avant. Satoru nous regardait avec son visage habituel et avant que nous partions il m'attrapa le poignet tout en me demandant de rester. Je fis signe à Akashi de les rejoindre et que j'arrivais dans quelques minutes.

"- Que se passe-t-il ?"

Il se toucha nerveusement la tête et bégayait d'inlassable mots avant de sortir une phrase correcte.

"- En parlant du collège... Ça te dit qu'on se prend une glace cet après-midi ? Tu vois, au... Au parc."

Sans hésiter une seconde j'acceptais sa proposition avec joie. Ça fait bien longtemps que je n'avais plus goûté à cette glace avec Satoru ! Ça sera un "Rendez-vous" plutôt nostalgique...

La sonnerie retentit, nous annonçant que nous devions rejoindre nos classes au plus vite. Je vais directement voir les autres avant d'aller dans ma classe, laissant Satoru lui aussi faire ce qu'il avait à faire. Sonoka et les deux autres étaient inquiet à propos de moi mais heureusement qu'Akashi leur avait tout expliqué, je ne l'aurai même pas fait. Nous allons dans nos classes et passons la journée tranquillement.

***

Nous terminons tous nos activités mais comme d'habitude je finis encore la dernière. Quand je suis arrivée aux grilles, Satoru et le groupe était à chaque extrémité de la grille, je n'avais pas eu le temps de leur dire que je devais y aller avec Satoru donc je le fais de suite. Je me rapproche d'eux, fis un petit signe de la main à Satoru lui disant que j'arrivais dans deux secondes et le leur dit.

"- Vous pouvez y aller sans moi, j'ai un truc à faire.

- Ah bon ? Où vas-tu ?" Me demanda Sonoka.

"- Juste une balade" Lui répondis-je avec un large sourire.

Je partis ensuite rejoindre Satoru juste à côté et nous nous en allons dans le chemin opposé du groupe. Je jetais un coups d'oeil à l'arrière et apercevais Akashi nous regarder du coin de l'oeil. Il s'imagine surement beaucoup de choses...

Ils savent que Satoru est mon ami d'enfance, ils connaissent tout à propos de moi. Ils ne le détestent pas, bien au contraire, Satoru n'est qu'une connaissance pour eux alors ça leur est égal. Mais je me dis des fois qu'ils n'aiment pas me voir avec lui. Satoru n'est pas populaire, c'est un garçon comme il y en a dans l'école, il a des amis, il travaille bien, il sait comment se comporter, tout à fait normal. C'est un garçon tout à fait banal. Un garçon que je connais depuis mon enfance grâce à un chat, qui a su me comprendre et m'aider quand j'en avais besoin, on a grandit ensemble mais cette séparation soudaine au début du lycée m'a complètement choquée... Et dire que maintenant, une année après, nous nous chamaillions comme nous avions l'habitude de faire.

"- Ayumi ?"

Satoru me fit sortir de mes lourdes pensées, il me regardait inquiet.

"- Oui, que se passe-t-il ?

- Tu réfléchis un peu trop, si tu continues comme ça, ta tête va exploser."

Il repris son visage normal et regarda devant sois. Ce silence resta jusqu'à ce que nous arrivions au parc. Mon visage s'illumina quand je vu notre marchand de glace habituel en train de lire un journal au fond de ce parc sombre.  Je courrais à sa direction, laissant Satoru derrière moi, hâte de revoir ce cher glacier.

"- Oh ! Ojisan ! Je suis surprise de vous voir encore dans cet emplacement !"

Il releva son regard à ma direction puis écarquilla les yeux avant de se relever, l'air tout ébloui.

"- Ma petite Ayumi, ça fait bien longtemps !" Me dit-il d'une voix rauque.

Satoru nous rejoignit quelques secondes après, le glacier était tout aussi surpris de nous voir ensemble.

"- Et dire que vous êtes revenus à deux, c'est magnifique. Alors qu'est-ce qui vous amène ?

- Nous venons goûter à vos délicieuses glaces." Fit Satoru le sourire aux lèvres.

"- Comme d'habitude ?"

Nous hochons la tête tous les deux et le glacier se mit au travail, une fois fini, il nous tendit nos deux cornets.

"- Deux boules pistache fraise pour la petit demoiselle, et pour le jeune monsieur, deux boules citron melon.

- Arigato Ojisan !

- Il n'y a pas de quoi."

Nous nous éloignons pour nous asseoir sur le banc, regardant les jeux qui nous envoyaient une multitudes de souvenirs.

"- Tu te rappelles quand tu es tombée de la balançoire ?

- En plus tu n'es même pas venu m'aider !"

Il rit et je le suivis.

"- Nous étions de vrais gamins." Poursuivis-je.

Je décide alors d'aller sur la balançoire, lui demandant de me rejoindre et on le fit, on se mit côte à côte et regardions notre terrain. Le même silence que pendant la route refait surface, nous mangions nos glaces pendant que nous regardions le ciel. Ce ciel, remplis d'étoiles lointaines, vue d'autre part ça à l'air tout à fait banal, mais quand on est ici, c'est tout autre chose. Un sentiment de nostalgie refit surface. C'est vrai que j'aimerai retourner dans le passé pour revivre ces moments de dispute, d'amusement, de pleure, de joie et tout autre choses que j'ai passé avec lui. Mais malheureusement je ne peux pas, donc je dois vivre le moment présent et ne rien laisser m'échapper des doigts.

"- Ayumi ?"

Je retournais ma tête à sa direction et le voyait se rapprocher de moi jusqu'à ce qu'il m'embrassa délicatement le front, mes joues devinrent écarlate et j'avais du mal à parler. Lui, il affichait un large sourire face à ma réaction.

"- Bon, on y va ?"

Je fis signe d'un petit oui de la tête et saluons le glacier avant de repartir, marchant sur la route, l'un à côté de l'autre. Nous n'avons rien dit pendant le chemin jusqu'à arriver chez moi, la où il me laissa, m'embrassant cette fois pas sur le front mais la joue. C'était la même réaction, mon coeur recommença à battre d'une vitesse hallucinante et mes joues devinrent écarlate. Il s'éloigna, en me saluant de la main avant de quitter mon champs de vision.

Je rentrais chez moi, me déchaussant à l'entrée et montais directement dans ma chambre que je fermais de si tôt, me jetais dans mon lit, mon visage enfouit dans mon coussin, repensant à ce qu'il venait de se passer. Rien qu'avec un petit bisou sur la joue, je me suis enflammée. Et je venais de comprendre que j'étais amoureuse de Satoru...

***

Le lendemain matin, j'étais revenue à l'école, la relation que je croyais que j'avais à l'égard de Satoru avait complètement changé, je ne savais pas comment me comporter face à lui mais je ne pus le savoir car il n'était pas venu ce jour là.

Le jour suivant j'attendais qu'il mette un pas à l'école, qu'il me dise bonjour et que je le salue de même mais malheureusement il était aussi absent ce jour là. Alors inquiète, l'après midi, quand je devais retourner chez moi, j'ai changé ma destination et était parti chez lui mais personne ne m'avait ouvert la porte alors j'ai laissé tombé et suis retourné à la maison.

Le troisième jour, c'était un samedi, je m'attendais que la mère de Satoru et lui-même viennent nous rendre visite mais aucune personne ne s'est invité chez moi. C'est seulement quelques jours plus tard, à peu près une semaine je dirais, que ma mère entra dans ma chambre. Elle avait d'affreuses cernes et elle était complètement exténuée, elle se posa sur mon lit et me prit dans ses bras, j'étais confuse et mon coeur s'affolait. C'est après  quelques minutes qu'elle me tendit une lettre que je pris entre mes mains pour qu'elle sorte ensuite de la chambre.

Je ne savais pas qu'est-ce qui m'attendait dans cette lettre alors je l'ouvris et lus les quelques phrases qu'il y avait dessus.

"Ma chère Ayumi,

Tu dois être inquiète pour ces quelques jours d'absence venant de ma part, c'est tout à fait normal. Je dois malheureusement te dire que je ne suis plus de ce monde en ce moment... Cette lettre je te l'écris à l'hôpital, deux jours après notre sortie au parc, c'était une très belle soirée que j'ai passé avec toi, t'avoir à mes côtés ma fait le plus grand bien, mais pas assez...

Depuis bien longtemps je ne suis plus en très grande forme, tu ne le savais pas mais je mourrais à petit feu. J'étais atteint d'une maladie qui me tuait d'une mort lente. Alors pour ne pas trop t'infliger de souffrance pour mon décès qui allait arriver à un moment ou à un autre, je voulais m'éloigner de toi, que je redevienne un inconnu mais j'ai apparemment échoué. Il fallait qu'on se rapproche à cause de ce malentendu, il me restait seulement quelques temps et il fallait évidemment que ce moment arrive...

Ayumi... J'aurai voulu rester à tes côtés pour toujours... Mais le destin en avait voulu autrement... Je regrette de te faire souffrir avec cette lettre...

Nos disputes, nos rires, nos joies, nos pleures, nos vengeances et tout autres choses qu'on avait pu faire pendant notre enfance, j'en suis comblé.

Ayumi, Aishiteru.

Satoru."

Mes mains tremblaient et mes larmes avaient déjà supprimés quelques mots de la lettre. Pourquoi ne m'avait-il pas fait part de tout ça bien avant ? Il aurait pu me le dire ! On aurait fait des choses extraordinaire pendants cette année perdue en voulant se séparer de moi.

Des souvenirs lointains refirent surface, ce qui me fit pleurer encore un peu plus. Je rapprochais la lettre sur ma poitrine, comme si cette bout de feuille soigneusement écrite par Satoru allait me consoler. Je ferme profondément les yeux et fini par m'endormir sur mon lit jusqu'au soir ou j'entendis des voix s'entremêler. Je me levais avec aucune force et descendis les escaliers pour apercevoir ma mère et Tadori-san dans la salon, en train de discuter. Tadori-san me salua d'un air triste et ma mère fit le même visage, rien que pour ça j'ai regardé le sol.

Après quelques secondes de silence, la mère de Satoru fit mine de se souvenir et prit un sac de transport pour animal afin d'ensuite me le déposer à mes pied, me disant que je devrais le transporter jusqu'à ma chambre. Je la regardais confuse pendant un petit moment et fis ce qu'elle me dit.

J'ouvris la petite cage et une boule de poil blanche en sortis. C'était le chat, le même chat qu'il y avait douze ans. J'étais restée devant choquée qu'il soit encore en vie et qu'il s'en ai chargé. Je ne savais pas que Satoru avait encore ce chat.

Il vint à ma direction et monta sur mes cuisse pour s'y asseoir, me regardant quelques secondes avant de lâcher un petit miaulement. Je remarquais qu'il avait un collier mais ce n'était pas un collier comme les autres, il y avait une petite feuille accroché dessus. Je la pris et la lu.

"C'est grâce à ce chat que nous nous sommes rencontrés. Et j'aimerai que tu t'en occupe à ma place. Il se nomme Ruru."

Les larmes recommencèrent à couler, je remercie ce chat de tout mon coeur pour nous avoir liés, grâce à une petite balade, j'ai pu rencontrer celui que j'aime.

"- Arigato... Neko-san..."


~~~

Hello mes glaçons !

J'espère que vous allez bien ^-^

Je vous est fait cet OS comme ça, par envier x) Quoi ? J'ai pas le droit ? x)

J'espère qu'il vous a plût et que j'en ferai d'autres ! M'enfin soit, si vous êtes arrivés jusqu'ici, eh bien je peux vous dire que vous avez lus 7319 mots ! OMEDETO ! Je vous félicite xD 'Fin soit, passez une bonne journée !

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