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Chapitre 20 : Intrusion

   Les ampoules des lampadaires explosèrent, plongeant la rue dans la pénombre. Les policiers furent projetés en arrière et heurtèrent le mur avec violence avant de retomber sur le sol dans un bruit mat. Les papiers trainant par terre et les canettes usées furent balayés.

   Je ne compris pas. Je clignai des yeux, étais-je mort ? Je baissai les yeux vers ma poitrine, il n'y avait rien. Pas de balle, pas de sang, seulement mon cœur qui battait violement contre les barreaux de sa cage.

   J'étais perdu, que s'était-il passé ? Je relevai la tête, le chef de police ne bougeait plus, mais j'entendais toujours sa respiration courte. Il était simplement évanoui, de même que ses acolytes.

   Mon regard croisa celui de Charlotte. Elle était toujours consciente et à genoux, au milieu de la rue. Etait-ce elle qui avait fait ça ? La question qu'elle me posa démantela mon hypothèse.

— C'est Yoann qui t'a appris à faire ça ?

   Je déglutis difficilement et tentai de calmer ma respiration, il n'y avait plus de danger immédiat, il fallait que je me reprenne.

— Faire quoi ? demandai-je d'une voix presque inaudible.

— Une onde de choc.

— Non, je... je ne sais pas ce qui s'est passé... soufflai-je.

   Elle me fixa un instant, puis détourna les yeux et s'aida de ses mains pour se relever. Elle poussa un gémissement de douleur et posa sa main sur le bas de son ventre, elle s'appuya sur le mur pour garder son équilibre.

   Je restai un instant immobile, puis je l'imitai. Elle avait du mal à rester debout à cause de ses blessures, moi j'étais juste bouleversé. Ma tête tournait et je tentai tant bien que mal de reprendre mes esprits.

— C'est moi qui ai fait ça ? m'enquis-je doucement.

   Elle mit un moment avant de répondre, son visage était tordu par la douleur et ses jambes tremblaient.

— Tu allais mourir, ton don s'est déclenché pour te sauver la vie. C'est un réflexe, c'est comme ça que beaucoup d'élémentaires se découvrent de nouvelles capacités.

   J'acquiesçai d'un mouvement de tête imperceptible. Ça faisait des années que je m'entrainais à utiliser les vibrations à des fins offensives, c'était la première fois que je réussissais. Je suppose qu'il me manquait juste un peu d'adrénaline et de pression.

— Il faut qu'on y aille, annonça-t-elle.

— Tu es blessée, protestai-je. La base est loin d'ici, on ne peut pas y aller à pied !

— On ne peut non plus prendre le bus dans cet état.

   Elle marqua une pause, sa respiration était sifflante, presque haletante.

— Il faut qu'on s'éloigne de ce quartier, c'est trop dangereux ici. Ensuite, on essaiera de trouver un portable pour joindre l'Association.

   Elle avait raison. Ici, c'était comme l'océan, l'odeur du sang attirait les requins. Je m'approchai d'elle pour l'aider et, à mon grand étonnement, elle ne refusa pas. Elle semblait avoir mis son ego de côté, elle savait qu'elle n'arriverait pas à faire dix mètres toute seule.

   Je passai un bras sous son épaule, elle serra les dents pour contenir la douleur. On rasa presque les murs. Charlotte essayait de ne pas trop boiter, être faible dans ce quartier c'est être mort. Nous progressions assez rapidement, nous prenions des chemins de traverse et faisions quelques détours pour éviter de croiser des humains.

   A mon grand soulagement – et aussi celui de Charlotte – nous n'avons fait aucune rencontre indésirable. Excepté un homme d'âge mur, il puait l'alcool, mais il nous suivit simplement du regard sans nous intercepter.

   Pendant quelques minutes, nous avions marché dans un boisé, puis un bâtiment bien plus propre et fréquentable est apparu dans notre champ de vision. On aurait dit un laboratoire, voire même un centre de recherche. Pendant un instant, je fus surpris de son emplacement, mais je supposais que c'était pour plus de tranquillité que les scientifiques avaient choisi de l'implanter ici.

— Les lumières sont éteintes, nota Charlotte.

   Je me tournai vers elle.

— Dis-moi que tu ne penses pas à ce que je pense, m'inquiétai-je.

   Un sourire fendit son visage, mais se transforma rapidement en grimace de douleur.

— Charlotte, ce n'est pas parce-qu'il y a personne qu'on peut rentrer ! Toutes les entrées sont fermées et il doit y avoir des alarmes.

— C'est pour ça qu'on doit faire vite. Avant d'entrer, tu localises un téléphone, comme ça, tu choisis la fenêtre la plus proche, tu rentres, tu prends le téléphone et tu ressors. Ensuite on appelle l'Association et on se barre d'ici avant que les forces de l'ordre ne débarquent.

   Je la dévisageai, les yeux écarquillés.

— Pourquoi moi ?

— Parce-que je peux à peine marcher, Samuel ! Et parce-que tu repéreras le portable tout de suite, il me faudra plus de temps pour le trouver que toi.

— Mais...

— Arrête de faire ton peureux et vas-y ! T'en auras pour moins de deux minutes.

   Je jurai entre les dents et m'approchai du bâtiment. Une grande clôture nous barrait le chemin, mais je pouvais la franchir. Il y avait plusieurs portables à l'intérieur, il m'en fallait un situé vers les bords, pas au milieu de l'installation. Je longeai la barrière jusqu'à me retrouver à l'arrière du centre de recherche. C'était ici le meilleur endroit, il y avait un portable dans la pièce juste derrière la petite fenêtre, je n'aurais pas à m'aventurer dans les couloirs.

   Je lâchai Charlotte et m'avançai en direction de la clôture. Face à elle, j'eus un moment d'hésitation, je jetai un regard derrière moi.

   Charlotte leva les yeux au ciel.

— Allez, dépêche-toi ! Quand les policiers se réveilleront, ils partiront à notre recherche. On n'a pas de temps à perdre.

   La pensée de me retrouver une nouvelle fois face au chef de la police suffit à me redonner de l'énergie. J'avais eu de la chance cette nuit mais la prochaine fois, je doutais de m'en sortir vivant.

   J'agrippai la clôture et tirai sur mes bras pour l'escalader. Je ne pouvais pas compter sur mes jambes pour monter, mes chaussures glissaient sur le grillage. En arrivant en haut, je m'accordai une pause de quelques secondes pour masser mes doigts et dénouer mes épaules. Je pris une grande inspiration et commençai la descente. Je ne pris pas le risque de sauter pour gagner du temps, surtout pas avec ma cheville qui s'était tordue à peine deux jours plus tôt.

   J'atterris sur la pelouse jonchée de feuilles et d'aiguilles de pin.

— Attrape ! lança Charlotte.

   Je me retournai, elle avait ramassé un épais bâton. Elle le jeta en l'air pour qu'il passe de l'autre côté de la clôture. Je l'attrapai maladroitement et haussai un sourcil en accent circonflexe.

— Qu'est-ce que tu veux que j'en fasse ? l'interrogeai-je.

— Tu comptes briser la vitre comment ? A moins que tu sois capable de créer une deuxième onde de choc, tu vas en avoir besoin.

   Je n'y avais même pas réfléchi. En réalité, je comptais mettre un coup de coude dedans, mais je doute que ça aurait suffi à la briser.

   Je fis volte-face et m'élançai vers le bâtiment, pressé d'en finir. Je traversai rapidement la pelouse et me retrouvai face à la vitre. Derrière, j'apercevais une petite pièce que je supposai être un bureau. Je resserrai ma prise sur le bâton et frappai la fenêtre de toutes mes forces. Elle vibra violement, mais ne se cassa pas. Je dus donner encore trois autres coups avant qu'elle ne cède.

   Je tendis l'oreille, aucune alarme ne retentit, mais ça ne voulait pas dire qu'il n'y en avait pas, ça pouvait très bien être une alarme silencieuse. Je donnai un coup de pied pour retirer les derniers bout de verre, plus me faufilai dans l'ouverture.

   C'était bel et bien un bureau au centre duquel se tenait une table de travail en bois massif. Un papier peint foncé recouvrait les murs et le sol était revêtu de moquette. Il y avait des étagères dans un coin et un large meuble pourvu de plusieurs tiroirs. C'était là que se trouvait le portable.

   Je me précipitai vers lui et ouvris directement le deuxième tiroir. Sans perdre de temps, je saisis l'appareil. Il était allumé, son propriétaire avait sans doute oublié de l'éteindre. Je fis volte-face dans l'intention de repartir, mais un dossier sur le bureau attira mon attention.

   Centre de recherches George Moreau, projet spécial.

   « Projet spécial » ? Cette appellation m'interpella et suffit à attiser ma curiosité. Je fourrai le portable dans ma poche de jean et feuilletai les premières pages. C'était une très longue liste de noms, aucun de m'était familier. Etait-ce la liste de tout le personnel ?

   Je continuai de tourner les feuilles à la recherche d'informations, mais je ne vis rien d'autre que des noms. Je les parcourrai rapidement du regard, jusqu'à en reconnaître un à la sixième page.

   Mon cœur rata un battement. Evrard, c'était mon nom de famille ! Qu'est-ce qu'il faisait là ? Mon doigt glissa le long de la ligne, il y avait un prénom à côté : Christophe.

   Cette fois, mon souffle se coupa. Pourquoi le prénom de mon père se trouvait-il sur cette foutue liste ?

   Une idée germa dans mon esprit, je cherchai alors le nom « Duval ». C'était un ami de mon père, lui aussi avait été condamné à mort par le gouvernement. Sans grand étonnement, je le trouvai. Ce dossier était la liste de tous les élémentaires condamnés à mort dans la région, j'en étais persuadé. Mais la question était : pourquoi est-ce que ce centre de recherche l'avait en sa possession ?

   Des bruits de pas retentirent dans le couloir. Je tournai vivement la tête en direction de la porte, il y avait encore des gens présents ! Je refermai précipitamment le dossier et le remis à sa place, comme si je ne l'avais pas touché. Je ressortis ensuite par la fenêtre, sans demander mon reste.

   Dehors, je courus comme un dératé jusqu'au grillage et commençai à l'escalader à l'arrache.

— Samuel, qu'est-ce qui se passe ? m'interrogea Charlotte en s'écartant pour que je puisse atterrir.

   Je sautai à terre, sans faire attention à ma cheville et lui attrapai la main.

— Il faut qu'on parte ! Il y a encore du monde à l'intérieur !

   Nous nous éloignâmes le plus rapidement possible. Je sortis le portable de ma poche alors qu'on s'enfonçait dans la forêt.

— C'est quoi le numéro ? demandai-je.

— Donne-moi ça.

Elle m'arracha l'appareil des mains et se mit à pianoter sur l'écran. Quand le téléphone commença à sonner, elle le porta à son oreille. De mon côté, je priais pour que la personne qu'elle tentait de contacter réponde rapidement. Ma cheville me faisait un mal de chien et Charlotte était à deux doigts de s'effondrer, elle était à bout de force et ses blessures semblaient sérieuses.

— Yoann ! s'écria-t-elle quand l'interlocuteur décrocha enfin. C'est Charlotte, je suis avec Samuel et...

— Charlotte ! T'étais passée où bon sang ?

— Je vous raconterai plus tard, tracez cet appel et venez nous chercher tout de suite !

   Yoann acquiesça sans poser de questions. Charlotte souffla un grand coup et raccrocha, elle glissa le portable dans sa poche.

— Ils arrivent, il faut qu'on rejoigne la route, lança-t-elle.

— Tu es sûre de vouloir continuer ? Ton état pourrait s'aggraver, tu ne devrais pas marcher.

— Je sais, mais on n'a pas le choix. Croise les doigts pour qu'ils soient là rapidement.

   Pendant un court instant, je pensais lui proposer de la porter. Mais je me rendis rapidement compte que je n'y arriverais pas, j'avais déjà du mal à comprendre par quel miracle j'arrivais à rester debout.

   Il nous fallut une bonne quinzaine de minutes pour trouver la route. C'était en fait un chemin de terre sinueux et comportant plusieurs bosses, mais c'était toujours mieux que la forêt, ils pourraient bien s'aventurer jusque-là. De toute façon, on ne pouvait pas aller plus loin.

   Charlotte s'assit par terre, je fis de même. Elle tremblait de tous ses membres, elle se frotta vigoureusement les avant-bras.

— Tu as froid ? la questionnai-je.

— Non, ça va, rétorqua-t-elle.

   C'était l'été et la nuit n'était pas particulièrement fraiche, mais peut-être avait-elle froid parce-qu'elle était sérieusement blessée. Néanmoins, je n'insistai pas et tournai mon regard vers l'horizon.

   Je ne voyais plus le centre de recherches de l'autre côté de la forêt. Les souvenirs de cette liste me revirent en mémoire, j'hésitai un instant à faire part de ma découverte à Charlotte, mais jugeai finalement que le moment était mal choisi. Je lui en parlerais quand elle sera hors de danger.

   Au loin, j'apercevais encore les frontières de la ville où j'avais failli perdre la vie. Ce n'est qu'en me remémorant la scène que je me rendis compte de quelque chose. Je me tournai vers Charlotte.

— L'onde de choc ne t'a pas touché, comment ça se fait ?

   Elle soupira sans lever les yeux.

— C'est une autre facette de mon élément, mais ce serait trop long à t'expliquer.

   Les minutes s'écoulaient lentement, j'avais l'impression d'attendre depuis déjà plusieurs heures, alors que ça faisait seulement vingt minutes qu'on était immobile. J'ignorai si les policiers avaient repris conscience depuis. Ils semblaient bien assommés, peut-être ne se réveilleraient-ils pas avant plusieurs heures.

   Les gens du centre de recherches avaient sans doute contacté le commissariat pour signaler une intrusion mais il était tard et je doutais que les policiers partent à notre recherche à cette heure-ci, surtout qu'ils n'avaient aucun moyen de savoir que c'était nous. Ça aurait très bien pu être de simples cambrioleurs.

   A côté de moi, Charlotte s'était allongée sur le sol terreux. Elle avait fait un rapide bilan de ses blessures : un hématome était en train de s'épanouir sur son abdomen, un autre au niveau du foie et un troisième au creux des reins. A cela s'ajoutaient des marques bleutées de doigts sur sa gorge et ses poignets. Une ancienne cicatrice au bas de son ventre s'était rouverte, c'était ça le plus gros problème. Elle pressait sa main contre la plaie, mais ça n'empêchait pas le sang de s'écouler. Elle perdait peu à peu ses forces, je vis ses paupières se fermer lentement.

— Eh ! l'appelai-je. Charlotte, reste avec moi !

   Je la secouai pour la réveiller, il était hors de question que je me retrouve seul ! Ses paupières tressautèrent, elle me regarda durant une seconde.

— Je suis fatiguée... souffla-t-elle doucement.

— Oui, je sais. Mais il faut tenir, ce n'est vraiment pas le moment de s'endormir.

   Elle gémit. Ses paupières se refermèrent à nouveau.

— Charlotte !

Merci d'avoir lu !

Je n'aime pas trop ce chapitre. Je ne sais pas pourquoi mais il y a quelques chose qui me dérange ^^

Mais bon, j'espère qu'il vous a plu quand même !
Bisous ! <3

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