Chapitre 22
Quand je me réveillai, le lendemain, je sentis que la fatigue qui m'avait assaillie le jour précédent avait disparue.
Anor avait bien expliqué que c'était les effets de l'épuisement d'"Angol".
La tête ne me tournait plus, heureusement d'ailleurs.
Je m'étirai longuement jusqu'à ce qu'une voix taquine que je connaissais tant m'interpella :
- Eh bien ! C'est pas trop tôt !
Anor me souriait de toutes ses dents nacrées, ses lèvres délicieusement retroussées sur ces perles immaculée. Pendant un instant, je ne réagis pas, mais mon visage se peigna bien vite d'une expression faussement indignée et un coussin vola à travers la pièce pour heurter le visage rieur de mon camarade. Je n'avais pas touché l'objet mou.
- Eh ! Utilise pas déjà tes pouvoirs ! Ton Angol est presque rechargée mais ça ne risque pas de durer si tu l'use à tout bout de champ ! me prévint le beau noiraud avec une expression sévère et amusée à la fois. Et Dieu seul sait combien on en aura besoin !
Je rougis d'ambarras. J'étais si heureuse de contrôler ainsi la télékinésie que j'avais tendance à en avoir recourt pour plein de choses. Enfin, je n'avais pas encore eu l'occasion de l'utiliser beaucoup.
- Et en plus, il faut que tu aies des réserves pour le train. On t'entrainera pour ce fameux arrêt du temps. Qu'en dis-tu ?
Mon sourire étalé sur mon visage si rond le fit rire.
- Je prend ça pour un oui ! Habille-toi vite ! On déjeune et on s'en va !
Il sortit comme il était venu, silencieux et discret. J'enfilai vite des habits confortables et descendis.
Le petit déjeuner me fit froncer les sourcils. Au lieu de pain croustillant, de confitures douces et de chocolats chauds délicieux se trouvaient un plat de salade, des jus brun-verdâtres et pire encore : une assiette de brocolis froid !
- Bon appétit poupée ! éclata de rire Anor.
Je lui tirai la langue.
- Il n'y a que ça ? m'inquiétais-je quand même.
Ce fut notre fameux hôte qui répondit à la place d'Anor.
- Yep. Tu dois te revitaliser.
- Mais les tartines ne revitalisent pas ? geignai-je.
- Non non non. Allez, sers-toi !
Je grimaçai en me servant. Mon ventre criait famine, mais était quelque peu révulsé par ce petit déjeuner tout en verdure.
Les deux autres garçons me regardaient hilares.
- Tu verras, tu vas bientôt être habituée, s'esclaffa mon ami, ses fossettes ressortant délicieusement.
Le déjeuner (difficilement ) passé, nous dûmes faire les adieux à notre hôte. Le coeur lourd, je le serrai dans mes bras. Il me chuchota à l'oreille, me chatouillant de son souffle chaud :
- N'en veux pas trop à Anor. Il croyait bien faire.
J'hochai la tête légèrement.
- Je crois que se toutes façons, je ne lui en veux déjà plus.
Il sourit et se détacher de moi.
°•○●○•°
-Alors ? On commence ? m'exclamai-je, en m'étalant sur la banquette vide du train que nous venions de prendre.
Anor eut un sourire. C'était fou comme il était beau avec ce sourire.
- Allons-y ! Donc... La dernière fois que tu as... arrêté le temps..
- Ça remonte à si longtemps, soupirai-je.
- Qu'as-tu pensé avant ?
Je me creusai les méninges pour lui répondre.
- J'ai pensé :" Si seulement je pouvais arrêter le temps immédiatement". J'étais stressée et alors... Pouf !
- Okay... On va... essayer... Pense très très fort à ce moment. Tu visualises le prof et son visage sévère.
- Et son début de calvitie, pouffai-je.
- Très bien. Tu vois ses yeux menaçants de te coller une heure de retenue ?
Je visualisais très bien. Mais rien ne se passa.
J'eus beau essayer, réessayer encore et encore. Rien. Nada. Niet.
Je me forçais à me concentrer, me donnant une migraine affreuse. Aucun résultat. Après maints efforts, Anor jugea qu'il était temps d'arrêter.
- On y arrivera pas en te forçant. Le mieux c'est de voir si il ressort par lui même.
Je hochai honteusement la tête. J'avais eu tellement hâte d'expérimenter ce don.
Mon ventre gargouilla furieusement. Anor eut un regard amusé et jeta un oeil à sa montre.
- Ton ventre à l'air d'être programmé comme un réveil, rit-il. C'est midi et demi.
Nous sortîmes notre pique-nique du sac, et le degustâmes silencieusement. Les conversations habituelles semblaient être bloquées.
Finalement, le noiraud lâcha :
- Tu m'en voudras toujours hein ?
Je baissai les yeux tristement mais les relevai pour le fixer.
- Non, murmurai-je.
Il eut un regard d'incompréhension.
- Il y a des personnes dans cette vie... À qui tu ne peux pas en vouloir. Elle pourrait d'avoir poignarder dans le dos, t'avoir raconté le pire mensonge, que tu leur pardonnerais quand même. Et ça me tue de te dire ça Anor mais... Tu fais parti de ces gens-là.
Son visage s'éclaira d'un énorme sourire. Ses yeux retrouvèrent leur éclat d'antan. Jamais je ne lui avais fait autant plaisir. Il semblait résister à l'envie de me prendre dans ses bras.
- Alors je suis pardonné ? demanda-t-il sans trop y croire.
- Eh ! Tu vas vite en besogne toi ! Pas encore ! ris-je doucement. J'ai besoin de temps... pour digérer.
Anor reprit un air sérieux et se pencha sur l'espace des banquettes qui nous séparait pour me prendre délicatement la main :
- Sache que ce que j'ai fait... Enfin, j'avoue avoir fait une chose affreuse. Profiter du sort de mon frère sur toi... Je ne me le pardonnerai jamais. Mais sache que tout ce que j'ai pu faire, je voulais le faire pour ton bien.
Je sentis les larmes perler au coin de mes yeux mais je battis rapidement des paupières pour les effacer.
- Je n'ai jamais voulu autre chose que ton bien Iti. Je t'aime plus que tout.
Il n'eut pas besoin de préciser que c'était en amitié qu'il parlait.
Mes barrages lachèrent, et je m'écroulai en sanglots dans ses bras.
Bijour bijour !
Enfin fini ce chapitre ! Ça fait tellement longtemps que je planche dessus raaaaah.
Pauvre Ithilia. Vous vous rendez compte ? Des brocolis au déjeuner ? Bwark. En plus elle haït ça x)
Ça doit être un des points qui nous différencie. J'adore les brocolis. Mais pas matinals x)
Bref. Sinon...
ITI A PRESQUE PARDONNÉ À ANOR WJSJWJDIWJDIENDIDBD
je hais cette brouille entre ces deux mwa.
ITHILNOR (EkaFricai)
Bref bref.
je m'excuse du retard quant aux postes de cette histoire mais...
J'ai plus vraiment le temps et l'inspiration...
Et puis je suis en train de me concentrer sur un projet qui me tient vachement à coeur donc...
Désolée.
MAIS JE NE MET PAS CETTE HISTOIRE EN PAUSE. ÇA NON.
Mon objectif avec cette histoire est de la terminer. J'ai un objectif précis pour chacune de mes histoires et Celle-là, et bien c'est ce dernier.
Cette NDA commence à être longue donc je vous souhaite une bonne semaine et à la prochaine ! ♡
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