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Chapitre 45

06.05.2016

— Tu me fais la tête ? demanda Ric.

— Mais non voyons...

— Alors pourquoi es-tu si froid ?

— Parce que notre amour n'est pas permis, si ?

Comment ça leur amour n'était pas permis ? Les Altéras n'avaient pas le droit d'aimer une Traqueuse ou une Citadellis, mais entre eux, ils ne pouvaient visiblement pas non plus... C'était vraiment injuste. Les Traqueurs, entre eux, n'avaient aucune restriction ! Alors pourquoi était-ce le cas des Altéras ?

— Ne t'inquiète pas, une loi ne pourra rien contre mon amour, murmura Thomas.

— Je ne veux pas d'une relation sans avenir !

Un choc retentit et je jetai un discret coup d'oeil. Accolé au mur, Ric était prisonnier de Thomas. Les yeux fermés, le jeune homme essayait d'échapper au regard froid de son amant. Je sentis mes joues s'empourprer alors qu'ils s'embrassaient langoureusement. Je crois qu'il était temps d'y aller.

M'éloignant dans le couloir, je cherchais Soa, je ne trouvais cependant pas mon amie. Je décidai alors de rejoindre ma chambre. À peine avais-je baissé la poignée que j'entendis :

— Amy ? Faut que je te parle !

Je me retournai et aperçus Soa. Devant son ton paniqué, je sus immédiatement que cette discussion allait tourner au vinaigre. Nous nous installâmes sur l'un des canapés et je fus surprise de voir mon amie aussi stressée.

— Soa qu'est-ce qui se passe ?

— Je crois que...

Elle ne continua pas sa phrase. Qu'est-ce qui se passait à la fin ?

— Que ? insistai-je.

— Que je suis enceinte.

Je restai muette. Comment ça elle était enceinte ? Le souvenir du bal me revint en mémoire, et j'eus un frisson de peur à l'idée que ce soit...

— C'est James le père ?

— Oui...

— Oh bon sang !

Soa se mit à pleurer. Je ne savais pas comment réagir, j'étais sous le choc. Mon cerveau semblait être sur pause. Il fallait réagir, et vite. Je me levai brusquement du canapé, mais Soa me retint par la main.

— Tu as fait un test de grossesse ? demandai-je.

— Oui, il était positif...

Je me sentis comme vidée de mon sang. Qu'est-ce qu'on allait faire ? Mon amie sécha ses larmes et se carra contre le dossier du canapé, avant de déclarer :

— J'en ai parlé avec Lionel.

— Et avec James ? C'est quand même lui le père.

Elle me semblait tout à coup très attachée à Lionel, son partenaire de mission. C'était un garçon adorable, mais pouvait-on lui faire confiance ? J'espérais que oui...Nous n'eûmes pas le temps de parler plus car la porte s'ouvrit, laissant apparaitre Thomas. Du coin de l'oeil, je vis Soa écarquiller les yeux, elle ne s'attendait pas à voir mon partenaire visiblement.

— Amy, ce soir...

— On ne se connait pas je crois, l'interrompit Soa.

Thomas haussa un sourcil devant l'assurance de la jeune fille. J'étais un peu surprise par son comportement, il avait quelques secondes elle pleurait et désormais elle semblait aller beaucoup mieux.

L'Altéra s'approcha et lui tendit la main. Dans son cou, je remarquai une marque rouge et je sentis mes joues s'empourprer en comprenant ce que c'était.

— Thomas enchanté.

— Soa.

— Plus tard les salutations, dis-je. Thomas on a un problème.

— Qui est ?

Sans vraiment accorder d'attention à mes dires, il se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit et s'alluma une cigarette. Je levai les yeux au ciel et sans le préparer, je lui balançai :

— Soa est enceinte...

— Mes félicitations.

— ...De James.

Un long silence s'ensuivit. Thomas jeta son mégot par la fenêtre et s'approcha de Soa. Ses yeux brillaient d'une lueur inquiétante et j'eus presque peur qu'il ne la frappe, mais il se contenta de poser la main sur le ventre de la jeune fille tout en fermant les yeux. Au bout de quelque minutes, il les enleva et dit :

— Personne ne doit savoir, pas même James.

— Mon partenaire est déjà au courant, murmura Soa.

— Très bien, arrange-toi pour qu'il se fasse passer pour le père.

La jeune fille hocha la tête et se rassit. Je trouvais le comportement de Thomas très direct, il ne mâchait pas ses mots et le voir aussi froid me faisait bizarre.

— James risque sa tête, j'espère pour lui que ça ne se saura pas.

— Thomas...

— Tous les Altéras qui sont impliqués dans cet affaire risquent leur vie Amandine.

— Qui risque sa vie ?

Thomas se retourna en même temps que Soa et moi. James se tenait sur le pas de la porte, les sourcils froncés et une certaine incompréhension placardée sur le visage. Le destin jouait vraiment contre nous !

Mon partenaire se ralluma une cigarette et fit quelques ronds de fumée avant de déclarer le plus naturellement du monde :

— Moi si je continue à fumer.

L'excuse était bien trouvée, mais j'avais l'impression que James n'était pas totalement convaincu. Pourtant, il ne laissa rien paraitre et demanda avec un sourire forcé :

— Tu sais où est Ric ? Je crois que nous devrions parler.

— Ce serait bien en effet.

— Je suis désolé pour ma réaction de l'autre jour, ce n'était pas...

— Ne t'excuse pas, je comprends parfaitement, répliqua Thomas.

James hocha de la tête et sourit à Soa. La jeune fille eut une mimique gênée et rougit.

— Je pourrais te parler après Soa ? demanda l'Altéra.

— Oui, bien sûr !

L'expression de bonheur qu'elle abordait me fit presque sourire et je me dis que leur histoire d'amour durerait longtemps.

— Je suis exténué, murmura Thomas lorsque James et Soa furent partis.

Il s'affala sur le canapé et ferma les yeux. J'étais sous le choc, Soa était enceinte de James...Cette unique phrase engendrait tellement de problèmes. Comment en était-on arrivés là ? Ma conscience me soufflait que c'était à cause des lois stupides de ce pays, mais je ne l'écoutais pas.

Thomas se leva du canapé et se dirigea vers sa chambre sans un mot. Lorsqu'il revint, il avait dans les mains un linge et short de bains. J'écarquillai les yeux en me demandant ce qu'il comptait faire avec ça.

— J'ai mal partout, j'ai besoin de me détendre un peu. Il y a une source d'eau chaude derrière le Domus Lucis où les Altéras vont après les entrainements.

Il m'adressa un clin d'oeil avant de continuer.

— Ça te dirait de venir avec moi ? Tu as aussi besoin de te relaxer je crois.

— Oui, c'est sûr.

Sans qu'il n'ait à me le dire, je partis chercher mon maillot de bain et un linge. J'avais le pressentiment de faire une bêtise en l'accompagnant, mais je ne saurais dire pourquoi. Je haussai les épaules et laissai mon pessimisme de côté avant de rejoindre Thomas, le sourire aux lèvres.

Nous dépassâmes la salle d'entraînement et continuâmes dans le couloir jusqu'à passer une simple porte en bois. Thomas l'ouvrit et nous débarquâmes dans les vestiaires de bains thermaux. Je rougis alors que je demandais à mon partenaire :

— Il n'y a pas de vestiaires pour les femmes ?

— Euh non. Les Altéras sont tous des hommes donc...

— Je vois.

Je posai mes affaires sur l'un des bancs et obligeai Thomas à se retourner. Même si je n'avais rien à craindre de lui, j'étais tout de même gênée de devoir me changer devant lui.

— Tu es prête ? Finit par demander Thomas.

— Oui, c'est bon on peut y aller.

Je ne me sentais pas très à l'aise dans mon maillot de bain rose pâle, mais lorsque je m'aperçus que Thomas ne se souciait pas de ça, je me détendis. Mon partenaire ne me matait pas, mais moi, en revanche, je ne me gênai pas. Il était musclé et je me sentis mal vis à vis de Derek...Il me manquait tellement...

Marchant derrière l'Altéra, je faillis lui foncer devant alors qu'il s'arrêtait brusquement. Mais qu'est-ce qu'il fichait enfin ? Je remarquai alors que quelqu'un était déjà là. Ces cheveux verts, ça ne pouvait être que Gregory.

— Tout va bien ? demanda Thomas.

Gregory se retourna et j'aperçus, non sans effarement, des anciennes marques de brûlures sur ses épaules et ses omoplates. Qu'est-ce que c'était et d'où provenaient-elles ? Une centaine de questions se bousculaient dans ma tête que je faillis ne pas entendre l'Altéra vert répliquer.

— C'est toujours un plaisir de te voir Calvaro.

— Tu t'es remis de ton malaise ?

Même s'il n'appréciait pas forcément l'Altéra, je voyais que Thomas s'inquiétait pour son collègue. Gregory était un traitre, et un agresseur, il avait commis bon nombre d'actes innommables, pourtant il était prêt à laisser sa santé pour une femme qui ne pensait qu'à se venger, j'avais presque de la peine pour lui.

— Ce n'était qu'un peu de fatigue, ça va déjà mieux.

— Tu aimes mentir on dirait. Gregory, tu ne fais pas les bons choix.

— Parce que toi oui peut-être ?

Gregory se leva et je vis la colère illuminer ses yeux. Il saisit son linge, mais j'eus le temps d'apercevoir de fines lignes blanches imprimées partout sur ses avants-bras. On aurait dit des cicatrices...

Un cliquetis métallique retentit et je vis le couteau que le second avait subtilisé au déjeuner. La lame était recouverte de sang et la première pensée que j'eus était de savoir qui était le propriétaire de ce sang.

— Qu'est-ce que c'est ce couteau ? s'interrogea Thomas.

— Ce n'est rien !

Gregory ramassa brutalement la lame et, sans prévenir, Thomas lui agrippa le poignet et le tordit, révélant l'avant-bras droit de l'Altéra vert. Sur celui-ci, une fine coupure s'étirait et striait une bonne partie de la peau, elle semblait récente car le sang coulait encore.

Gregory serra les dents et détourna le regard, mais il ne tenta pas de se dégager. J'écarquillai les yeux alors que je comprenais.

— Ne me dis pas que tu te scarifies ? murmura Thomas.

— Non c'est une accident.

Arrachant son poignet à l'emprise de mon partenaire, Gregory enroula son avant-bras dans la serviette blanche qui se tacha rapidement d'hémoglobine. Il mentait, c'était certain, son regard était trop fuyant pour qu'il ne dise la vérité.

— Aïe !

— Tu devrais aller voir Alexis, lui conseilla Thomas.

— Ce n'est qu'une coupure. J'ai déjà vécu pire.

S'enroulant dans son linge, Gregory essayait de partir, mais Thomas l'en empêcha. Les deux jeunes hommes se faisaient face et je sentis comme un courant électrique passer. 

— Dis-moi pourquoi tu te mutiles.

— Ça ne te concerne pas.

— Nous sommes collègues.

— Amandine peux-tu ramasser ton partenaire s'il te plait ?

Gregory haussa un sourcil et me demanda ceci sans même me regarder. Je me sentis un peu agressée mais je finis par poser la main sur le bras de Thomas pour l'inciter à s'enlever.

Ce ne fut pas sans un regard noir que Thomas s'écarta. Il regarda Gregory s'éloigner et attendit quelques minutes avant de murmurer :

— Bon sang, il se mutile...

— Thomas, on n'y peut rien.

— Pourquoi en venir à se couper ? Je ne comprends pas !

J'avoue que la raison pour laquelle Gregory se mutilait m'échappait, mais je ne jugeais pas. L'Altéra devait souffrir et il n'avait trouver que ce moyen pour décharger sa rage. Il fallait l'aider, mais comment ?

— Il faut que l'on fasse quelque chose ! m'écriai-je.

— Oui mais quoi ?

— Retrouver Derek et empêcher cette guerre.

— Pardon ?

Si l'on empêchait cette guerre, Gregory n'aurait pas à trahir ses amis et il ne souffrirait plus. Si l'on retrouvait Derek, je n'aurais plus mal et mon coeur pourrait battre à nouveau.

Assis en tailleur au sol, Thomas éparpillait des documents sur Plescia. La capitale des Citadellis était très ancienne, construite bien avant la Citadelle et Lux, elle abritait une source d'eau permettant de garder une peau parfaite. Elle était réputée imprenable et je commençais à me rendre compte de la difficulté de notre entreprise.

Si Derek était bien retenu là-bas, nous aurions du mal à nous y introduire, il nous fallait de l'aide. Thomas se contentait de tapoter son genou d'un index, il semblait réfléchir.

— Qu'est-ce qu'on fait ? demandai-je pour rompre le silence oppressant.

— On s'introduit dans la cité.

— Comment tu veux t'y prendre ? Nous n'avons aucun allié à l'intérieur.

Thomas tentait de nous tuer bon sang ! Je soupirai et ma jambe commençait à jouer une cadence tellement l'angoisse menaçait de m'étouffer. J'avais l'impression d'être dans une impasse, de ne pas pouvoir échapper à ce cercle vicieux de problèmes.

— Allié ou pas, il va bien nous falloir aller là-bas.

Thomas se leva et ouvrit le tiroir d'une commode. J'écarquillai les yeux alors qu'il en tirait un couteau. Que comptait-il faire avec ça ?

— Tiens, dit-il en me tendant le poignard.

— Je ne sais pas m'en servir, murmurai-je.

— Pas besoin de beaucoup d'expérience pour manier un coutelas.

Rangeant une seconde arme dans sa botte, Thomas me fit signe d'approcher. Ce fut avec une certaine douceur qu'il m'étreignit dans ses bras, je ne compris pas son geste, mais je sentis mon coeur se serrer alors qu'il me disait :

— Sache que j'ai beaucoup aimé ta compagnie et que je ferais tout pour te rendre heureuse.

— Thomas...

— Derek est ton âme soeur, que tu l'acceptes ou non. Tu as besoin de lui pour vivre.

Il avait raison. Mon âme soeur avait été près de moi durant de longs mois et j'avais été incapable de le voir. La seule excuse que j'avais, c'était de m'être accrochée à Jay alors qu'il ne voulait que me mettre dans son lit. Qu'est-ce que j'avais pu être bête ! Pour mon bien-être, je devais retrouver Derek, j'avais besoin de voir ses yeux translucides et de sentir son parfum envoûtant. 

— Allons-y, dis-je finalement.

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