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Chapitre 44

06.05.2016

— Tu penses que Gregory n'est pas le traitre ? s'étonna Thomas.

— Oui.

L'Altéra fronça les sourcils alors que je me laissais tomber sur le canapé. Il ne semblait pas plus comprendre que moi. La seule question à laquelle nous devions répondre était : Gregory était le traitre, oui ou non ? Et pour l'instant, aucun de nous deux n'avait la réponse.

— Si ce n'est pas lui, qui serait la taupe alors ?

— Je ne sais pas, répondis-je.

— Le mieux serait d'aller voir M.Astart, la guerre est proche.

Thomas avait entièrement raison, nous devions nous rendre à la Citadelle de toute urgence. L'Altéra tricolore ne se fit pas prier et ouvrit le portail de lumière.

Atterrissant devant l'impressionnant bâtiment, je fis de mon mieux pour ne pas prêter attention au malaise qui me saisissait. Je n'aimais pas cet endroit, l'aura de sécurité qui s'en dégageait était comme fausse, je ne saurais pas comment l'expliquer.

Thomas me fit signe de le suivre et s'engouffra dans les lumineux couloirs de la Citadelle. Croisant un Ange aux cheveux blonds or, Thomas l'interpella et demanda :

— M.Astart serait-il là ? Nous devons lui parler.

— Aucune idée, allez voir à son bureau.

Sans attendre un quelconque remerciement de notre part, l'Ange partit. Je fus un peu troublée par ses manières, mais Thomas ne s'en soucia pas et s'éloigna dans la direction inverse.

Arrivés dans un couloir de bureaux, je lisais les différentes inscriptions placardées sur les portes, et comme par hasard, avant de trouver le bureau de M.Astart, nous tombâmes nez à nez avec Dray Roddart. Thomas eut un mouvement de recul, ce qui contraria visiblement l'Ange.

— Oh mon cher neveu ! Comment vas-tu ? s'exclama-t-il.

— Très bien mon oncle et vous ?

Je voyais à la posture de Thomas qu'il était nerveux. Lui aussi n'aimait pas cet homme visiblement... Ils échangèrent quelques banalités lorsque l'Ange me demanda :

— Ah mais tu es une Traqueuse non ?

— Euh oui Monsieur.

— Qu'est-ce que vous faites ici ? Ce n'est pas à la Citadelle que vous devriez travailler.

— Amy est ma partenaire mon oncle, l'interrompit Thomas.

— Oh c'est vrai, Raphael est décédé, j'avais complètement oublié.

— Ravi de savoir que votre mémoire est partie en vacances, marmonna Thomas.

L'Ange haussa un sourcil tout en me détaillant. Arrogant et fier, je ne reconnaissais en lui que le physique de James, les autres traits de caractère étaient diamétralement opposés. N'appréciant visiblement pas la remarque de Thomas, M.Roddart continua la discussion comme si de rien n'était.

— Et James, comment va-t-il ?

— Bien.

— Oh Adolphe ne lui a pas passé un savon ? Quelle déception.

Ses paroles me choquèrent au plus haut point. Comment pouvait-on dire ça de son propre fils ? Thomas ne tarda pas à réagir.

— Vous êtes ignoble ! C'est inimaginable que quelqu'un comme vous puisse faire partie du conseil des 7 !

L'Ange pâlit et sans que je ne m'y attendre réellement, gifla Thomas du plat de la main. Imprimant une marque rouge sur la joue de l'Altéra, il pointa sur mon partenaire un doigt accusateur, avant de lui dire :

— Ça doit faire longtemps que l'on ne t'a pas remis à l'ordre jeune homme. De quel droit oses-tu me parler ainsi ?

J'esquivai un mouvement vers Thomas, mais cela ne servit à rien car il se dégagea rapidement et d'un brutal mouvement, envoya son poing valser dans le nez de son oncle. Un craquement sonore se fit entendre et du sang se répandit sur la chemise immaculé de l'Ange.

Tombant au sol, celui-ci ne vit pas le second coup arriver. Thomas lui brisa l'arcade sourcilière mais n'arrêta pas pour autant ses coups. Je ne bougeai pas, j'aurais aimé faire quelque chose mais au vu de ce qu'avait fait l'Ange, je me disais que le remettre à sa place était tout aussi bien.

Des Anges attrapèrent Thomas et le relevèrent. Le maintenant difficilement, ils tentèrent de l'emmener mais M.Roddart les stoppa.

— Vois-tu Thomas, s'en prendre à moi était une grave erreur.

— Pas aussi grave que de rester les bras croisés !

— Emmenez-le ! ordonna l'Ange violet.

Sans que je ne puisse faire quoi que ce soit, Thomas fut traîner par les deux Anges. Qu'est-ce que j'étais censée faire ? Je voulais l'aider, mais comment ? Je n'avais aucune crédibilité ! La situation me semblait désespérée avant que je ne pense au grand-père de Thomas. Si j'allais le voir, peut-être pourrait-il m'aider.

Je tournai les talons et essayai de sortir du bâtiment, ce qui se révéla plus difficile que prévu. Chaque couloir ressemblait au précédent, impossible de s'y retrouver... Je décidai de demander de l'aide à un Ange, je n'avais pas de temps à perdre ! Au détour d'un couloir, je tombai nez à nez avec un Ange au cheveux couleur du sang. Me rentrant dedans, il me fit vaciller et je m'agrippai à son bras.

— Tout va bien mademoiselle ? demanda-t-il.

— Oui...

Je m'apprêtais à rajouter quelque chose mais je me stoppai. L'homme qui se tenait devant moi n'était pas un Ange, mais un Altéra, il ne dégageait pas la même aura prestigieuse.

Ses yeux noirs, qui après réflexion étaient plutôt d'un bleu nuit, m'examinaient de près et je fus quelque peu gênée au moment de dire :

— Comment sort-on d'ici ?

— Tu es perdue je suppose ?

— Euh exactement.

Il m'adressa un clin d'œil et me fit signe de le suivre. Le trajet se passa dans le silence jusqu'à ce qu'il prenne la parole.

— Tu es une Traqueuse non ?

— C'est ça...

— Tu viens du Domus Lucis ?

— Oui. En fait nous devions parler à M.Astart, mais nous avons eu un petit problème en chemin, expliquai-je.

Je ne savais pas pourquoi je lui racontais tout ça ! Mais l'aura de cette homme me rassurait vraiment, son sourire et ses manières inspiraient la confiance.

— Nous ? releva-t-il.

— Oui, mon partenaire et moi.

Fronçant les sourcils, probablement d'incompréhension, il tourna la tête vers moi, ce qui bizarrement me fit rougir.

— Et qui est ton partenaire ?

— Thomas.

— Calvaro ? s'étonna-t-il

— Voilà !

Pourquoi n'arrivais-je pas à retenir le nom de famille de Thomas bon sang ? Ce n'était pourtant pas compliqué. L'Altéra se tut et je vis un vent d'inquiétude dans son regard, « l'arrestation » de Thomas devait déjà avoir fait le tour de la Citadelle.

— Et pourquoi cherchiez-vous M.Astart ?

— Pour une affaire importante.

— J'espère que ce n'est pas urgent, il s'est absenté pour une semaine environ.

Un mauvais pressentiment m'envahit. Pourquoi fallait-il toujours que l'on tombe au mauvais moment ? M'emmenant je ne savais où, l'Altéra rouge passa dans bon nombre de couloirs avant d'ouvrir une porte et d'entrer dans la pièce. Ce n'était absolument pas la sortie...

Assis dans un fauteuil, un homme lisait un journal. Je ne voyais pas son visage mais je compris que ça devait être un Altéra. Croisant les jambes, il prit la parole sans pour autant baisser son journal.

— Tu arrives enfin ! Bon sang je t'attendais pour faire le rapport.

— J'ai croisé une Traqueuse, elle voulait parler à Mike.

— Quoi ?

Abaissant le journal, l'homme laissa apparaitre des cheveux blancs lumineux et des yeux gris métallique. Je le reconnus immédiatement, c'était Silver Astart ! Vereiya et son amant avaient voulu le faire passer pour un traitre en lui assignant les divers incidents du Domus Lucis, mais leur plan n'avait pas fonctionné car Derek avait découvert la vérité.

— Pourquoi voulais-tu parler à mon père ?

L'attitude de Silver était vraiment différente de la dernière fois. Je le voyais comme quelqu'un de sympathique mais maintenant il semblait froid et arrogant. Je ne savais pas vraiment comment je devais considérer cet Altéra.

— Silver détends-toi cinq minutes enfin, répliqua l'Altéra aux cheveux rouges.

— C'est toi qui devrais te stresser un peu, répliqua Astart.

J'en déduisis que s'ils se parlaient ainsi, l'Altéra devait être le fameux Jeff. Silver ressemblait beaucoup à son frère, sérieux et travailleur, tandis que Jeff et James se comportaient de manière plus détendue.

— C'était pour lui parler d'une mission, répondis-je.

— Tu vas devoir attendre, il n'est pas là. Reviens dans une semaine environ.

Jeff s'assit dans un fauteuil tandis que Silver se levait.

— Jeff Ruag lève-toi, on a du travail !

— T'es vraiment un stressé Silv, se plaignit l'Altéra aux cheveux sanglants.

Il ne contesta pourtant pas l'ordre de son partenaire et se leva. Saisissant ma main, il y imposa un léger baiser et me souffla :

— Au plaisir de te revoir jolie demoiselle.

Je rougis simplement de gêne. Les Altéras n'avaient pas le droit de tomber amoureux des Traqueuses et des Citadellis, pourtant certains, comme Jeff, Thomas ou James, me paraissaient bien dragueurs. C'était comme s'ils se fichaient totalement des lois de ce pays. Jeff quitta la pièce et me laissa seule avec l'ainé des Astart.

— Comment va Ric ? me demanda-t-il.

— Il va bien...

Silver hocha de la tête et je le vis regarder le portait de famille qui se trouvait sur une commode. Je reconnus Ric, ayant probablement 7 ans, Silver avec quelques années de plus et M.Astart. Tous les trois souriaient et je sentis mon coeur se serrer en pensant à la relation que James avait avec son propre père.

L'Altéra remarqua mon attention fixée sur le cadre photo. Il s'en empara et je remarquai son air triste au moment où il déclarait :

— J'ai eu tellement peur de perdre mon frère, jamais je n'aurais pu vivre sans lui.

J'avais l'impression qu'il parlait plus pour lui que pour moi. Je vis dans son regard qu'il tenait réellement à son frère et j'eus presque envie de pleurer.

J'avais appris de Thomas que toute la famille Astart avait failli mourir à cause de l'attaque d'un démon. C'était d'ailleurs de là que venaient les céphalées de tension de Ric... Ça m'avait aidé à comprendre pourquoi Ric avait flanché le jour où son grand frère lui avait dit partir en mission à l'autre bout du pays, il avait eu peur de ne jamais le revoir.

— Silver, j'ai besoin de ton aide.

— Pour quelle raison ? Je ne suis pas mon père.

Il posa le cadre et se tourna face à moi. Il ressemblait tellement à Ric, c'en était déroutant ! À peine avais-je ouvert la bouche que Jeff revint.

— Silv, faut qu'on ait voir Akian.

— J'arrive.

Akian ? Qui était-ce ? Je n'en avais jamais entendu parler, mais vu le regard inquiet de Jeff, c'était probablement un Ange du conseil des 7. Sans me laisser une minute de plus, les deux Altéras quittèrent la pièce. Génial...moi qui voulais demander de l'aide à Silver pour libérer Thomas, c'était raté !

Je regardai s'il y avait du monde dans le couloir et comme ce n'était pas le cas, j'ouvris le portail de lumière me faisant atterrir dans les montagnes éternelles. Je fus immédiatement agressée par le froid mordant de l'hiver. Il ne fallait pas que je reste ici, je devais avancer sinon j'allais mourir.

Avançant aussi vite que je le pouvais, je ne savais pas où j'étais, le paysage était le même partout, j'étais complètement désorientée. Je m'encoublai et tombai dans la neige, je frissonnai et me remis debout. Je vis soudainement la neige bouger, étais-je en train d'halluciner ? Pas le moins du monde... Je réalisai, après quelques secondes de réflexion qu'il s'agissait du tigre des neiges qui avait attaqué Thomas.

Le félin vint tout près de moi et me poussa en avant.

— Eh du calme ! m'écriai-je.

Du bout de son museau, elle me força à avancer. Je compris immédiatement qu'elle me guidait chez le grand-père de Thomas, alors je me laissai faire. Le vent faisait danser la neige autour de moi et les bourrasques de givre me glacèrent jusqu'au sang. Je n'avais plus aucune sensation dans les doigts et je sentais mon corps s'engourdir. Autour de moi, le silence régnait en maître, seul le crissement de mes chaussures dans la neige perturbait cette symphonie muette.

Il aurait été raisonnable de retourner au Domus Lucis avant de me lancer tête baissée ici, j'aurais vraiment dû réfléchir avant d'agir bêtement. Le tigre des neiges me poussa encore un peu avant de finalement me laisser lorsque l'on aperçut le chalet de l'Ange. Je la remerciai silencieusement alors qu'elle se fondait dans la masse blanche.

Si seulement j'avais pu courir pour me mettre à l'abri, je ne serais pas là en train de m'enfoncer petit à petit dans la neige et de mourir à petit feu ! Je réussis par je ne sais quel moyen à ouvrir la porte du chalet et me laissai quasiment tomber à l'intérieur, tellement j'étais glacée. J'entendis un grand cri et quelqu'un me saisit le bras tout en m'aidant à m'asseoir dans un fauteuil.

— Est-ce que tout va bien Mademoiselle ?

— J'ai...froid...

Je réussis à prononcer ces uniques mots. Sans que je ne sache comment, une tasse de thé se retrouva entre mes mains. Je faillis la lâcher car le contact bouillant avec mes doigts me fit intensément mal.

Après quelques minutes de silence où je commençais à siroter mon thé, l'Ange décida finalement de rompre le silence.

— Que venez-vous faire là sans Thomas ? demanda-t-il.

— C'est justement pour lui que je suis venue... bredouillai-je.

— Qu'a-t-il encore fait ?

Je lui racontai en détail ce qui s'était passé à la Citadelle. L'Ange blêmit mais ne fit aucun mouvement brusque, il se contenta de m'observer et attendit que je finisse mon thé.

— Vous allez m'aider ?

— Je n'ai pas le choix, il s'agit tout de même de mon petit-fils, répondit-il.

Je me souvenais que Thomas m'avait dit avoir vécu avec son grand-père après le décès de ses parents. Je me doutais bien que le jeune Altéra était très attaché à l'Ange. Celui-ci se leva et m'invita à le suivre à travers le portail de lumière.

J'atterris au milieu d'un couloir de la Citadelle et je frissonnais alors que des effluves de chaleur m'assaillirent. Plusieurs Anges qui passaient par là furent surpris de voir le grand-père de Thomas et s'inclinèrent respectueusement devant lui.

— M.Roddart, ça faisait longtemps que l'on ne vous avait pas vu ici !

— Eh oui, il fallait bien que je revienne un jour.

Les Anges se dispersèrent et nous laissèrent plantés là. Honnêtement, je ne savais pas quoi faire, et je crois que si le grand-père de Thomas n'avait pas pris les choses en mains, je serais restée là les bras ballants.

La partie de la Citadelle dans laquelle nous étions ne me disait rien, je n'étais jamais venue ici. L'Ange avançait d'un pas assuré et nous finîmes rapidement le trajet jusqu'à la prison où se trouvait Thomas.

— Amandine !

Je soupirai, pourquoi se bornait-il à m'appeler par mon prénom complet ? Les murs qui nous entouraient étaient recouverts d'une couche d'humidité et je vis distinctement des gouttelettes d'eau se presser vers le sol.

L'odeur de moisissure me saisissait à la gorge et me donnait la nausée tellement elle se mélangeait à l'acidité du fer. Ce décor me faisait revenir au Moyen Âge tandis que je m'apercevais du contraste entre cet endroit et nos prisons actuelles.

Thomas se leva brusquement et je constatai avec rancune l'hématome présent sur sa pommette gauche. Il paraissait en mauvais état mais l'adrénaline pulsait dans ses veines, je le voyais dans son regard.

— Bon sang Thomas qu'as-tu fait ? se lamenta l'Ange.

— J'ai dit à Dray ses 4 vérités !

— Tu ne réfléchis jamais avant de parler. Tu sais pourtant comment est ton oncle.

Thomas leva les yeux au ciel. Je vis dans ses épaules une tension apparaitre et j'eus immédiatement le pressentiment que ça allait déraper.

— Tu as vu comment il traite James ? s'écria Thomas.

— On ne peut rien y faire, alors ne te mêle pas de ça ?

Sans que Thomas ne puisse rajouter quelque chose, son grand-père ouvrit la grille et le tira à l'extérieur.

— Retourne au Domus Lucis, j'arrangerai les choses avec Dray.

— Merci grand-père.

— Fais attention à toi, je ne voudrais pas te retrouver au fond d'un fossé.

Le calme du Domus Lucis me fait bizarre, il y avait tellement d'activité avant la disparition de Derek. L'angoisse était cramponnée à mon estomac, tant que je n'aurais pas pu parler à M.Astart, elle resterait là à m'empoisonner la vie.

— Thomas !

Perdue dans mes pensées, je ne vis pas Ric surgir d'un couloir. Le visage inquiet, il s'enquit de l'état de son amant.

— Je vais bien, ne t'inquiète pas.

— Mais...

— Ça va te dis-je.

Mon partenaire semblait énervé et j'eus de la peine pour Ric, il n'avait rien fait pour mériter cette froideur. Il recula d'un pas et se tourna vers moi. Dans ses yeux, je vis la blessure que Thomas venait d'ouvrir.

— Amy, Soa te cherche.

— Ah bon ? Tu sais ce qu'elle voulait ?

— Non.

— J'y vais alors !

Je pris un air enjoué car je savais pertinemment qu'il voulait rester seul avec Thomas. D'un pas rapide, je tournai à l'angle du couloir et me plaquai contre le mur pour écouter leur discussion. Ce n'était pas une bonne chose d'espionner les conversations des autres, mais j'avais le pressentiment que c'était important.

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