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Chapitre 43

06.05.2016

Debout dans un endroit inconnu, je sentais le froid mordant et l'humidité sous mes pieds. Où étais-je ? Je ne connaissais pas cette pièce, ce n'était pas là que la Citadellis et son amant se rencontraient habituellement.
   
Je tentais d'avancer mais je n'eus pas le temps de faire quelques pas que deux personnes surgirent depuis la porte. Je reconnus la Citadellis aux cheveux verts clairs, celle qui s'appelait Ambria. Cependant l'homme qui l'accompagnait m'était inconnu. Mais d'après ses cheveux noirs et ses ailes semblables à celles de griffons, j'en déduisis que c'était un démon. Mais qu'est-ce qu'ils faisaient ensemble ?

— Tu es vraiment sûre que c'est ce que tu veux ?

L'homme parla en premier tandis que la Citadellis se laissait tomber sur un fauteuil que je n'avais pas vu auparavant. Je remarquai qu'elle n'était pas très habillée, sa tunique gris voilait tout son buste mais ne cachait pas les épaules et les bras.

Elle descendait jusqu'aux genoux et l'un des cotés était fendu, sa tenue était complétée par une pair de bottes, sans talons, montant jusqu'au milieu des cuisses.
   
Ses yeux verts clairs observaient l'homme mais elle ne disait rien. Elle finit par croiser les jambes et déclara :

— Oui, Vereiya a fait trop de mal autour d'elle, il est temps que l'on agisse. Tu es mon seul allié Asten.

— Je te soutiens.

Alors qu'il contemplait la jeune femme, je fus tout à coup mal à l'aise en voyant que ses yeux, habituellement noirs ou rouges chez les démons, étaient d'un bleu translucide que je ne connaissais que trop bien... Oh ne me dites pas que...

— Le Traqueur est en mauvais état, il n'a pas choisi d'être l'aigue-marine, on ne peut pas le laisser mourir maintenant.

— Qu'est-ce que je suis censé faire ?

— Amène-le chez toi et soigne-le.

Elle parlait de Derek, j'en étais convaincue. Mon coeur accéléra et j'attendis qu'elle continue. Elle soupira fortement et passa une main dans ses cheveux..

— Vereiya ne doit pas soupçonner une trahison. Il faut donc être discret et tu es la meilleure personne pour remplir cette mission.

Elle s'appuya contre le dossier du fauteuil alors que le démon croisait les bras sur sa poitrine.

— Je veux me venger de ce qu'elle m'a fait, ton peuple en était responsable...

— Je suis désolé de ce qui est arrivé Amb, je n'avais pas le choix, j'ai dû obéir à notre chef.

— Tu n'y pouvais rien, mais toi et moi avons tout intérêt à collaborer. Tu récupères ce que tu as de plus précieux au monde et j'obtiens la vengeance de mon seul amour.

— Très bien je coopère.

Serrant la main de la Citadellis, les yeux du démon se mirent à briller. Je reculais, même si je savais qu'ils ne pouvaient pas me voir. Cet homme ressemblait étrangement à Derek, se pouvait-il qu'il soit son père ?

Je n'avais même pas besoin de le prouver, leurs yeux, d'une couleur plutôt rare, étaient identiques. Je ne comprenais cependant pas de quoi Ambria voulait se venger...
   
Je me sentis tout à coup fatiguée et je fus expulsée de ma vision.

Me réveillant en sursaut, je sentis des bras autour de mes épaules et j'aperçus...Thomas couché à côté de moi. Je voulus me reculer mais je me retins en voyant le visage apaisé de l'Altéra. Une mèche de ses cheveux glissa sur sa joue et je vis les paupières du jeune homme papillonner avant qu'il ne les ouvre.

— Oh bon sang tu te réveilles enfin ! dit-il.

Sans que je ne puisses réagir, il me serra dans ses bras et je sentis les muscles de ses épaules tendus un maximum. Mais qu'est-ce qui se passait ?

— Thomas ? Qu'est-ce qui se passe ?

— À toi de me le dire, tu t'es soudainement mise à pleurer et je n'arrivais pas à te réveiller.

J'étais donc si profondément emprisonnée dans ma vision...Thomas s'assit en tailleur sur le lit et inspira un grand coup avant de dire :

— Tu as eu une nouvelle vision de Derek ?

— Pas de Derek, d'une Citadellis et d'un démon...

— Tu peux être plus explicite ?

Loin d'être choqué par ce que je venais de lui dire, Thomas resta calme et ne s'énerva pas. Je m'assis en position de lotus et racontai en détail mon rêve au jeune homme. Lorsque j'eus terminé, mon partenaire ne parla pas tout de suite et finit par dire :

— Je ne comprends rien aux motivations d'Ambria.

— Tu avais l'air en bons termes avec elle, lui fis-je remarquer.

— C'est la seule des Citadellis qui soit gentille et pas hautaine, elle s'entend bien tout le monde.

Plongé dans ses souvenirs, Thomas jeta un rapide coup d'oeil au réveil posé sur la table de nuit et dit :

— Je ne sais pas si nous avons une mission. Ce que je te propose, c'est d'aller voir M.Astart et lui dire qu'un potentiel danger menace la Citadelle. On ne rentre pas dans les détails, tu dis juste avoir eu une visions lors de notre mission de la veille.

— Ça me va, approuvai-je.

J'étais un peu plus soulagée qu'il y a quelques instants. Je regardai à mon tour le réveil, 3h39. Il était aussi tôt que ça ?

— Pour l'instant, on va juste se rendormir.

— Approuvé ! dis-je.

Le réveil sonna trop vite à mon goût, j'aurais bien dormi encore quelques heures... Je ne mis cependant pas beaucoup de temps avant de me lever, les Altéras étant très ponctuels, je ne voulais pas arriver en retard !

Thomas était déjà prêt depuis longtemps alors que je venais à peine de finir de me maquiller. Assis sur le canapé, il lisait un journal que je n'avais jamais vu.

— Bonjour ! dis-je avec bonne humeur.

— Salut, bien dormi ?

Je répondis avec un hochement de tête. Ne perdant pas une minute de plus, nous nous rendîmes au réfectoire. Le boss s'y trouvait déjà, un rapport en main et une tasse de café posée devant lui.

Assis à côté de lui, Alexis commentait chaque point du rapport tandis que Ric et James, visiblement en meilleur état qu'hier, écoutaient d'une oreille attentive. Je fus surprise de constater que Gregory manquait à l'appel, ce qui n'était pas dans ses habitudes.

— Ah Thomas ! s'exclama le boss lorsque nous entrâmes dans la pièce.

— Bonjour.

J'étais toujours mal à l'aise au moment des repas avec les Altéras... Je ne savais pas pourquoi. Thomas s'assit à côté de Ric, ce qui, après les révélations de hier soir, ne me surprenait pas vraiment.

Entamant un croissant, je remerciai Thomas tandis qu'il me versait une tasse de thé. J'entendis le boss se plaindre de l'absence de Gregory. À peine avait-il déclaré que son second ne servait à rien, que celui-ci entra.

J'eus un mouvement de recul en constatant son teint pâle. Ses yeux or étaient cernés et injectés de sang. Il avait revêtu un pull en laine beaucoup trop chaud pour un mois de Mai. Il vint s'asseoir à côté du boss et resserra ses bras autour de son pull.

— Eh bien, qu'est-ce qui me vaut un retard de ta part Gregory ? demanda le boss.

Le silence lui répondit et je vis, non sans une certaine incompréhension, l'Altéra vert porter la main à sa tempe et fermer les yeux. Adolphe tapa du poing sur la table et s'exclama :

— Je t'ai posé une question Gregory. J'aimerais que tu y répondes.

— Je...ne me sentais pas bien...J'ai mal à la tête...

— Ce n'est pas une raison ! Tu dois venir travailler, même si tu n'es pas en forme.

Se levant brusquement, Gregory fusilla le boss du regard. Je vis avec effarement la rage qui brûlait dans ses yeux, une colère sourde qu'il taisait depuis trop longtemps et qui allait exploser.

— Je suis un être humain pas une machine !

— Ne me parle pas comme ça. Et assieds-toi

Le boss pointa sur son second un doigt accusateur. Malgré la discrétion dont il fit preuve, je remarquai Gregory glisser un couteau dans sa poche. Mais qu'est-ce qu'il comptait faire avec ça ? Tuer quelqu'un ?

— Non je ne m'assiérai pas. Je ne suis pas ton esclave ! J'ai moi aussi droit à du repos.

— Lancara...

— Je travaille tous les jours comme un fou et je n'ai aucune reconnaissance ! Tu n'es jamais satisfait, alors fais le travail toi-même !

Gregory vacilla et si Thomas ne l'avait pas rattrapé, il serait sans conteste tombé. S'arrachant à la prise de mon partenaire, Gregory s'énerva d'autant plus.

— Ne me touche pas toi !

— Gre...

— Tu n'es qu'un assassin ! Tu m'as volé la seule famille que j'avais !

— Ça suffit maintenant.

Le boss se leva et gifla son second du revers de la main, entaillant la lèvre du jeune homme. Celui-ci posa la main sur sa joue, mais ne dit rien alors qu'il fermait les yeux.

— Tu es calmé ? demanda le boss.

— Oui...

— J'espère pour toi que ça ne va pas se reproduire. Je ne supporte par un manque de respect aussi flagrant, surtout venant de toi.

Les yeux de Gregory brillaient étrangement, je ne sais pas ce qu'il comptait faire désormais, mais ça n'augurait rien de bon pour nous.

— J'ai besoin que tu relises ce rapport et que tu m'indiques ce qui ne joue pas.

Le boss plaça une feuille devant son second qui s'était rassis. Posant une main sur son front, celui-ci laissait le sang glisser sur son menton, puis sur la page en papier. Adolphe jura et soudainement, Gregory tomba.

Alexis réagit immédiatement à la respiration sifflante de l'Altéra vert et aux tremblements qui agitaient son corps. Le chercheur posa une main sur son front et je vis le second du boss frémir d'autant plus à ce contact.

— Il a de la fièvre, indiqua Alexis. Il devrait se reposer.

— Devrait, répéta le boss en soulignant le conditionnel que venait d'utiliser l'Altéra brun.

— Non il doit, pardon. Ad, à ce rythme Gregory ne va pas pouvoir tenir longtemps. Il dort à peine 2h00 par nuit, c'est trop peu, son corps est en train de mourir à petit feu.

J'étais choquée, je ne pensais pas que l'Altéra vert était à ce point mal... C'était un traitre, un agresseur, il avait enlevé Derek. Je devrais le détester, mais je n'y arrivais pas, le voir ainsi, couché au sol, faible et sans défense, me faisait de la peine. Sa maitresse savait-elle tout ce qu'il endurait pour elle ? Probablement pas. L'amour avait rendu Gregory aveugle.

Ses paupières papillonnèrent et l'Altéra vert reprit connaissance. Il effleura ma cheville et je me sentis soudainement partir alors que je m'agrippais à l'épaule de Thomas.

Je me retrouvais allongée sur le sol de la chambre où la Citadellis, couchée sur un lit et enroulée d'un drap, tentait de faire des avances à son amant qui ne la regardait même pas.  Pourquoi fallait-il que j'ai des visions aux moments les moins propices ?

— Tu pourrais au moins me rejoindre ! cria-t-elle.

— Moins fort enfin.

— Qu'est-ce qui ne va pas ? Tu es de plus en plus distant ces temps.

L'homme encapuchonné, assis très loin de sa maitresse, ne semblait pas intéressé par ce qu'elle lui racontait. Pourtant, il ne semblait pas malade, ce qui, malgré moi, me fit douter de son identité. Était-ce vraiment Gregory ? Durant quelques minutes, l'homme réfléchit et finit par dire :

— Nous faisons une erreur Vereiya.

— De quoi tu parles ? Comment ça une erreur ?

La voix légèrement plus aiguë que d'habitude, la Citadellis eut un regard paniqué aux paroles de son amant. Elle se reprit cependant très vite et resserra le drap autour de sa poitrine.

— Tu oses me dire ça maintenant alors que nous touchons presque au but ?

— Ta vengeance n'a pas été accomplie et tu me demandes déjà la guerre.

— Si nous la gagnons, nous pourrons nous aimer sans nous cacher. Ce n'est pas ce que tu voulais au début ?

— Si bien sûr que si.

— Alors pourquoi changes-tu d'avis ?

Je remarquai les épaules crispées de l'homme, comme s'il ne savait pas quoi faire. La Citadellis se mit soudainement à pleurer ce qui fait son effet.

— Non s'il te plait ne pleure pas !

Se levant du fauteuil pour venir s'asseoir sur le lit, l'homme serra sa jeune maitresse dans ses bras, avant d'essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues blanches.

— Je te suivrai jusqu'en Enfer s'il le faut, bientôt nous n'aurons plus à nous cacher, dit-il simplement.

Comme seule réponse, elle l'embrassa tendrement avant de se lever, toujours enroulée dans son drap et rejoignit le bureau. Elle en sortit une fiole contenant un liquide d'une couleur douteuse.

— Le virus ? Qu'est-ce que tu veux faire avec ça ? S'interrogea l'homme.

— Tu sais qui tu dois contaminer. C'est urgent.

— Quels sont ses effets ?

— Rien de grave, juste de quoi affaiblir. Ensuite tu utiliseras l'Altoia.

Revenant vers l'homme Vereiya lui tendit la petite bouteille qu'il glissa dans la poche de son pantalon. La saisissant par la taille, il l'embrassa dans le cou et elle en profita pour lui glisser quelques mots que je ne réussis pas à comprendre.

Avant même que le drap ne tombe au sol, je fus expulsée de ma vision et me retrouvai debout au milieu du réfectoire.

— Est-ce que ça va ? me murmura Thomas.

Je regardai autour de moi, mais rien n'avait changé depuis le début de ma vision. Les Altéras ne semblaient même pas avoir remarqué mon absence passagère. 

Alexis aida Gregory à se relever et je vis le regard noir du boss alors que ce second se rasseyait. Le doute m'avait transpercé le coeur, le traitre de ma vision n'était pas dans le même état que Gregory ce qui n'était pas normal...Il fallait que j'en parle avec Thomas.

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