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Chapitre 38

Debout au milieu de la chambre, j'observais la robe posée sur le lit. Elle était pourpre, je ne la connaissais que trop bien cette robe, c'était celle que j'avais portée la dernière fois.

Tout ouverte dans le dos et les épaules recouvertes de dentelles. Je la passai et enlevai mon soutien-gorge, j'avais besoin d'aide pour crocher le bouton dans la nuque, mais je ne pouvais me résoudre à demander à Thomas, et donc après maintes contorsions, je réussis à l'accrocher.

J'enfilai à regret les chaussures à talons bordées de dentelles rouges et noires, j'allais avoir mal aux pieds. Je sortis de la pièce et découvris Thomas debout dans le salon, me tournant le dos.

Je remarquai qu'il avait ajusté sa coiffure. Il avait revêtu un costume de soirée bleu nuit, ce qui changeait du smoking noir habituel. Ses chaussures de soirée noires brillaient sous la lumière de la lampe. Je compris qu'il était en train de nouer une cravate, ou un noeud-papillon.

— Thomas ?

— Oui je suis prêt !

Il se retourna et resta bouche bée devant moi. Je constatai qu'il avait opté pour le noeud-papillon. Il s'approcha de moi et saisit ma main gauche, dont il embrassa le dos.

— Vous êtes magnifique chère partenaire, comment puis-je rivaliser avec un tel bijoux ?

Thomas s'adressa à moi comme si j'étais une grande dame, et cela me fit rire. Pour reprendre contenance, je décidai d'entrer dans son jeu.

— Vous pourriez rivaliser cher ami, si votre noeud-papillon était droit.

Je le redressai et Thomas sourit. Il remit une mèche de mes cheveux derrière mon oreille, je me sentis rougir. Le jeune homme me tendit son bras et je le saisis, ravie de l'avoir comme partenaire.

Devant le réfectoire, je m'arrêtai net. Une pensée venait d'effleurer mon esprit.

— Que se passe-t-il Amy ?

— Et si, finalement James s'était fait enlever ?

— James se faire enlever, c'est une blague ? Il sait se défendre, il n'a plus 4 ans.

J'avais un mauvais pressentiment tout à coup. La disparition de James n'était pas anodine selon moi, et le fait que Thomas ne prenne pas ça au sérieux me contrariait. Il s'apprêtait à ouvrir la porte, lorsque je l'arrêtai.

— Tu te souviens l'autre jour à la Citadelle comme il était nerveux ?

— C'est parce que Dray était dans les parages, je ne vois pas pourquoi ça sous-entend qu'il a été enlevé.

— Imagine, James prétexte de devoir partir, il croise quelqu'un de louche et se fait agresser en chemin, avant de se faire enlever.

— Ça pourrait tenir, mais je ne vois pas pourquoi on l'aurait enlevé lui. C'est plutôt toi que l'on chercherait à atteindre.

Sur ce point là, je n'avais pas de réponse. Peut-être me faisais-je des idées pour rien ? Je ne savais pas, en général mes pressentiments étaient assez justes. Je stoppai Thomas et lui dis :

— S'il te plaît, il faut qu'on soit sûr !

— Bon, ce qu'on va faire, c'est que lorsque cet connerie de bal sera terminé, j'irai voir grand-père.

— C'est-à-dire ?

— Mon grand-père faisait partie du Conseil des 7 il y a maintenant... euh... ça fait longtemps quoi. Il a finalement arrêté, et lorsque mon père et ma mère ont disparu, c'est lui qui s'est chargé de mon éducation.

Je restai muette, Thomas me cachait décidément beaucoup de choses. Pourquoi ne m'avait-il jamais dit que ses parents avaient disparu ? Peut-être parce qu'on avait jamais eu vraiment le temps d'en parler. Une question me turlupinait, James et lui étaient cousins, leurs pères étaient donc frères, alors pourquoi n'avaient-ils pas le même nom de famille ?

— Ah ça, c'est parce que j'ai demandé pour changer. Je n'aimais pas l'idée qu'à chaque fois que je croise quelqu'un, il m'adresse des condoléances pour la disparition de mes parents, répondit Thomas.

Tout s'expliquait. Il posa ses mains sur mes épaules et dit :

— Je sais que tu t'inquiètes pour James, mais on va résoudre ça. Je te promet qu'il va bien. Mais là, il faut que j'assure mon rôle.

J'approuvai et le laissai ouvrir la porte. Une vive lumière accompagnée de musique nous entoura immédiatement. Le boss dansait avec la Citadellis aux cheveux bleus, et ses bras droits avaient chacune un Altéra, sauf une. Celle avec les longs cheveux verts clairs et la frange.

Elle me semblait moins cruelle que les autres, mais lorsqu'elle aperçut Thomas un vent de remords passa dans son regard. Thomas s'approcha d'elle, et en s'inclinant, lui tendit sa main.

— M'accorderais-tu cette danse Ambria ?

— Bien sûr Thomas, avec plaisir.

Elle s'inclina à son tour et saisit la main de mon partenaire. Celui-ci me fit un clin d'oeil, et entraîna la jeune fille sur la piste de danse.

Bon, je n'avais plus de partenaire moi, qu'est-ce que je faisais ? Je me dirigeai vers les chaises, quand soudainement, un grand brun se plaça devant moi et me demanda :

— Amy, tu m'accorderais cette danse ?

C'était qui celui-là ? Je ne le reconnaissais pas mais il me disait vaguement quelque chose, il était grand brun aux yeux ambrés, les épaules carrés et visiblement musclé. Je lui jetai un regard désolé, et il sembla comprendre que je n'arrivais pas à le remettre.

— On s'est vu plusieurs fois au réfectoire, je suis un ami de Jay.

Ah mais oui, je me souvenais maintenant ! Il s'appelait Kevin je crois bien, il était gentil et assez sensible pour un garçon, je l'appréciais beaucoup, comment j'avais pu le zapper ? Je devais vraiment être à l'Ouest ces temps...

Le jeune homme me tendit la main et m'entraina sur la piste de danse. Durant plusieurs minutes, je dus me remettre dans le rythme de la valse, les Altéras ayant visiblement préféré cette danse à l'actuelle danse de boîte de nuit.

Silencieusement, je remerciai Derek de m'avoir appris les bases, sinon je n'y serais jamais parvenu. Le silence régnait entre Kevin et moi, ça commençait à devenir légèrement embarrassant.

— Tu sais, Jay m'a expliqué ce qui s'était passé entre vous.

Je haussai un sourcil. Pas que ça me dérangeait que Jay soit allé raconter ça, mais il y avait mieux  comme sujet de discussion, et maintenant que j'avais reconnu mes sentiments pour Derek, je n'avais pas envie de parler de Jay. J'avais fait une grosse erreur en me mettant en couple avec lui et notre rupture était une fatalité.

— Désolé je n'ai pas envie d'en parler, répliquai-je sèchement.

— Oui je comprends c'est normal non ? Enfin bon, entre nous j'ai quelque chose à te demander ?

Pourquoi avais-je un mauvais pressentiment? Il se pencha vers moi et me murmura à l'oreille :

— Alors tu es libre pour un moment de plaisir ?

J'avais raison de ne pas le sentir. J'ôtai mes mains et le giflai avant de m'éloigner, non mais pour qui se prenait-il celui-là ? J'étais outrée, je n'avais qu'une envie : partir d'ici, et je me faufilai discrètement hors de la salle, et pris la direction de la chambre.

L'atmosphère du couloir m'angoissa, tout était sombre, seuls quelques rayons de lune parvenaient à travers les vitres. Les carreaux de verres dessinaient sur le sol des ombres fantomatiques. L'air était lourd, j'avais de la peine à respirer, comme si mes poumons étaient incapables d'absorber de l'oxygène.

Je me retournai pour vérifier que l'on ne me suivait pas. Personne. Pourtant il me semblait ne pas être seule. C'était bizarre cette impression d'être suivie. Soudainement, une odeur douceâtre flotta dans l'air, je ne savais pas ce que c'était mais, je me sentis tout à coup faible, comme vidée de mon énergie.

Je posai un bras contre le mur pour essayer de reprendre mon souffle, lorsque j'entendis un rire glauque.

— Alors c'est toi la fameuse tourmaline.

Je me retournai et m'aperçus que quelqu'un se tenait caché dans l'ombre et m'épiait. J'allais dire quelque chose, ou même réagir, mais je n'eus pas le temps de bouger qu'une main froide se resserra autour de mon cou et me plaqua contre le mur. Mes pieds ne touchaient plus le sol, et juste un mince filet d'air réussissait encore à passer dans ma gorge.

J'essayai de desserrer la poigne de mon adversaire, mais elle était trop forte. J'étais complètement à la merci de mon agresseur. Et ce n'était autre que la chef des Citadellis, celle qui avait enlevé Derek.

— Alors c'est toi, murmura-t-elle. Je ne comprends pas, tu es assez banale, comment peux-tu être la tourmaline rose ? L'autre au moins à quelque chose de particulier.

Elle se pencha alors en avant et sans que je ne m'y attende, m'embrassa farouchement. Ses lèvres avaient un goût acide et je fis tout pour me dérober à ce contact. Je ne pouvais plus respirer.

Des points noirs commençaient à danser devant mes yeux, les ongles de la Citadellis s'enfonçaient dans ma peau. J'envoyai la pointe de ma chaussures dans son estomac et elle desserra quelque peu sa poigne, j'en profitai pour lui remettre un coup, et elle me lâcha.

L'air s'engouffra à nouveau dans mes poumons, et avec une telle force que ça me fit suffoquer. Je tombai à genoux et sachant que mon adversaire ne s'avouerait pas vaincue, je me remis debout, j'essayai d'avancer le plus vite possible, mais un coup dans le dos me projeta en avant.

Je portai la main à ma taille, mais je n'avais aucune arme, autrement dit ce geste n'avait servi à rien. Vereiya éclata de rire et m'asséna un coup à l'estomac, me propulsant vers les fenêtres que je heurtai de plein fouet.

Des éclats de verre illuminèrent le couloir tandis que je chutai dans le vide. J'entendis le rire cruel de la jeune femme. J'essayai tant bien que mal de me raccrocher aux pierres du Domus Lucis, mais elles étaient trop lisses.

Une vive douleur me saisit là où elle m'avait frappée, j'eus l'impression qu'on m'avait poignardée, je sentais le sang dégouliner aux coins de mes lèvres. Il était chaud, mais plus pour longtemps, dans quelques instants, je heurterais le sol, face contre terre. Mes forces me lâchèrent, et j'entendis un homme crier mon nom avant que je ne sombre dans l'inconscient.

— Putain ! Pourquoi n'étais-tu pas là ?

— Mais tu crois que j'ai décidé ce qui s'est passé peut-être ?

Des cris. Où étais-je ? Je ne sentais plus mon corps, tout était engourdis. Une main chaude se posa sur mon front, et je papillonnai des paupières.

— Moins de bruit, vous êtes dans une infirmerie.

Je connaissais cette voix, c'était celle d'Alexis. J'étais encore en vie, mes poumons respiraient normalement. Mais j'avais la bouche pâteuse, comme si je n'avais pas bu depuis longtemps. Que s'était-il passé ? Je ne me souvenais de rien, c'était le trou noir. J'avais quitté la salle de bal, mais après ?

— Amandine, est-ce que tu m'entends ?

J'essayai de parler mais aucun son ne sortit de ma bouche, les mots restèrent coincés dans ma gorge. La main s'enleva de mon front et je sentis un mouvement au niveau du matelas. Quelqu'un s'était levé du lit.

— Elle a besoin de dormir. 

— A-t-elle quelque chose de cassé ?

— Non. Mais si James ne l'avait pas rattrapée, elle aurait eu plus que quelques hématomes. D'ailleurs James, qu'est-ce que tu fichais là-bas ?

— Je revenais de...la Citadelle, j'ai entendu un brisement de verre et Amandine est tombée.

— Tu dis qu'elle est tombée, mais était-elle seule ?

— Je ne sais pas, il faisait sombre je n'ai rien vu d'autre.

— Elle ne peut pas avoir sauté ! s'exclama une nouvelle voix

Qui étaient les gens qui parlaient ? Il y avait Alexis, James et une autre personne, peut-être étaient-ils plus dans la pièce ? Je n'arrivais pas à me rendre compte. Tout était embrouillé, mes souvenirs étaient inexistants, et je lâchai prise. Je sombrai à nouveau dans l'inconscient.

05.05.2016

Ma conscience reprit le dessus. Je me réveillai et la lumière, même très faible, m'éblouit. Je n'arrivais pas à dire l'heure qu'il était, mais je déduisis au soleil que nous avions changé de jour.

— Amy ! Tu es réveillée !!

J'entendis la voix marbrée d'angoisse de quelqu'un, je me mis en position assise et lorsque je tournai la tête vers cette voix, je reconnus enfin Thomas. Ses yeux étaient rougis, et son visage blême. Avait-il pleuré ? Je ne comprenais pas ce qui se passait.

— Qu'est-ce qui t'est passé par la tête ? Amy enfin ! Si tu allais mal il fallait m'en parler !

Thomas semblait désespéré. Mais qu'est-ce qui se passait à la fin ? Je ne comprenais rien de ce qu'il racontait. J'allais bien alors pourquoi me disait-il ça ?

— Qu'est-il arrivé hier soir ? demandai-je la bouche pâteuse.

— Tu as visiblement sauté par les fenêtres dans le ravin derrière le Domus.

Pardon !? Je me sentis tout à coup mal, pourquoi avais-je fait ça ? Je n'arrivais pas à me souvenir ce qui s'était précisément passé, c'était comme si mes souvenirs avaient été effacés. Thomas vint s'asseoir sur le lit et prit ma main. Sur ses joues, des traces de larmes étaient encore visibles, j'en étais à présent certaine, il avait pleuré.

— Pourquoi as-tu fait ça ?

— Je ne sais pas, je ne me souviens de rien, répondis-je en posant ma main sur mon front.

Thomas imposa la sienne par dessus la mienne, et essaya de me faire un sourire réconfortant. Sans que je ne me rende compte de ce qu'il se passait, ma tête se retrouva appuyée contre le torse de mon partenaire.

— Je suis désolé Amy. J'ai dit que je te protégerais quoi qu'il arrive, et finalement, je n'ai rien pu faire hier soir.

Que dire à ça ? Il n'y pouvait rien du tout, ce n'était pas de sa faute si j'avais sauté dans le vide. Mais avais-je vraiment sauté ? Je n'étais pas dépressive, alors je ne voyais pas pourquoi j'aurais voulu en finir. J'essayais de me forcer à me souvenir, mais je n'y arrivais pas, tous mes souvenirs d'hier soir avaient disparu.

J'entendis la porte de l'infirmerie s'ouvrir. Alexis y entra, seul. Thomas se leva, et vint saluer l'Altéra brun. Celui-ci avait l'air inquiet, était-ce vis à vis de moi ? Il s'approcha du lit.

— Bonjour Amy, tu te souviens de moi quand même ?

Mais il me prenait vraiment pour une idiote en plus. Je fronçai les sourcils et il compris, que oui je me souvenais bien de lui.

— Je sais que ce n'est pas facile, mais il faut que tu essaies de te souvenir de ce qu'il s'est passé hier soir.

— Je n'y arrive pas, tout est bloqué, dis-je en secouant la tête.

— Bien, tu me fais confiance ? J'aimerais essayer quelque chose, mais il faut que tu sortes Thomas.

— T'as rêvé Alexis ! Il est hors de question que je la laisse seule.

Thomas croisa les bras sur son torse. Une vague de chaleur traversa ma poitrine, j'éprouvais une grande reconnaissance pour Thomas, il ne me connaissait pas encore bien et pourtant il s'occupait de moi comme si j'étais sa sœur. Je ne pouvais pas lui en vouloir s'il ne voulait pas sortir.

— Thomas s'il te plaît, insista Alexis, c'est important.

L'Altéra tricolore soupira et se résolut à sortir. La porte se referma et je me retrouvai seule avec Alexis. Il s'assied sur le lit et me regarda droit dans les yeux. Je n'arrivais pas à m'arracher à ce contact, il posa ses mains en coupelle sur mes joues et me dit d'une voix douce:

— Tu me fais confiance ?

J'approuvai faiblement. Alexis hocha de la tête et m'embrassa avec toute la douceur dont il était capable. Je ne comprenais pas du tout ce qu'il se passait, c'était comme si quelqu'un s'introduisait sans permission dans mon esprit, et qu'il pouvait y voir mes moindres secrets.

Brusquement tout cessa, l'intrus disparu de mon âme. Alexis me regarda perplexe. Qu'avait-il fait, mais surtout qu'avait-il vu ?

— Désolé, c'est un peu intrusif comme méthode, dit-il. Amy, as-tu bu quelque chose dans la salle ? Ou même après ?

— Non, il ne me semble pas.

— C'est tout de même étrange.

— Qu'est-ce qui est étrange ? demandai-je légèrement paniquée par son ton.

— Je devrais être capable de voir tes souvenirs à ce moment-là, et pourtant je n'y arrive pas. Ça me semble bizarre.

— C'est grave ?

— Non, tu n'as aucun dégât.

Alexis se leva du lit, un air perplexe sur le visage, avait-il compris quelque chose ? Il se dirigea vers l'armoire contenant des médicaments. Mais je n'en reconnaissais aucun, il y avait des gélules blanches, violettes ainsi que beaucoup d'autres couleurs. Alexis m'en tendit une, elle était ovale et de couleur rouge éclatant.

— Ça va te remettre sur pieds. Prends-la avant le repas de ce soir, avec de l'eau de préférence.

Je hochai de la tête et le remerciai. Alexis sortit de la pièce, et Thomas le remplaça bien vite. Il tira une chaise près du lit et s'y assied. Il me fixa durant de longues secondes en silence, je commençais à me sentir mal à l'aise, lorsqu'il dit :

— Tu sais que tu m'as fait peur. J'ai cru que j'allais te perdre.

— Thomas, je...

— Je suis sûr que tu n'as pas sauté.

Je me sentais vraiment nulle de ne pas pouvoir me souvenir, j'aurais pu l'aider mais j'en étais juste incapable ! J'en aurais presque pleuré, mais je me forçai à demander :

— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

— On reprend un rythme normal, et on essaie de retrouver Derek. Et surtout, je ne te lâche plus d'une semelle. Et c'est sans objection ! rajouta-t-il en me voyant ouvrir la bouche.

Je lui souris doucement, avant de lui demander l'heure. Le repas était déjà passé, et ce depuis un bon moment. Pourtant je n'avais pas faim. Je regardai Thomas qui semblait guetter le moindre de mes mouvements.

— Est-ce qu'on a une mission aujourd'hui ?

— Toi et moi non, on a autre chose au programme.

— C'est quoi ?

— On va voir mon grand-père.

Je ne comprenais plus bien pourquoi on devait aller voir M. Roddart, et Thomas s'en rendit vite compte.

— Peut-être qu'il pourra faire quelque chose pour ta mémoire. Et puis comme à la base on voulait retrouver James chez lui...

— Mais James est revenu !

— Oui mais pas ta mémoire.

Je n'avais pas d'autre choix si je voulais me souvenir. Je repoussai les draps et me levai brusquement, aussitôt des points noirs se mirent à danser devant mes yeux et je vacillai. Thomas me rattrapa par les épaules.

— Fais attention bon sang !

— Désolée.

Les yeux de Tomas exprimaient une vive inquiétude et je m'en voulais un peu d'en être la cause. Me soulevant et me plaçant sur son épaule, l'Altéra tricolore me porta jusqu'au dehors de l'infirmerie.

— Thomas pose-moi !

— Hors de question !

Brinquebalée tel un sac à patate, je tapai sur les épaules de Thomas pour qu'il me pose, mais rien à faire, l'Altéra me ramena à notre chambre sans se soucier de mes coups.

Me déposant sur le canapé, il se mit soudainement à tousser. Il porta une main à sa bouche et cracha du sang sur le sol, tombant à genoux et toussant de plus belle, il semblait s'étouffer.

— Thomas mon dieu !

Je me précipitai vers lui et l'aidai à se relever. Sa fibrose pulmonaire faisait des siennes, je ne savais pas ce que c'était réellement, mais rien que le nom me paraissait grave. Je ne savais pas quoi faire, je décidai alors de lui rapporter un verre d'eau.

Laissant le liquide argenté glisser le long de sa gorge, l'Altéra tricolore semblait reprendre du poil de la bête. Son souffle court me faisait penser à une personne en pleine crise d'asthme, ce n'était pas pour me rassurer.

— Est-ce que ça va ? demandai-je.

— Il...il faut...que je vois mon grand-père au plus vite...

Se relevant comme il le pouvait, il se rendit dans la salle de bains et attrapa une tablette de médicaments. J'étais pétrifiée, Thomas m'avait fait tellement peur... Soudainement, mon partenaire revint dans la chambre, le visage grave.

— Amy ?

— Quoi ?

— Montre-moi ta bouche.

— Pardon !

Thomas agrippa mon menton et huma mes lèvres. Je rougis et tentai de me dégager, mais qu'est-ce qu'il fichait ? S'écartant, l'Altéra tricolore passa une main sur son visage et j'y lus une expression d'incrédulité.

— Qu'est-ce qui se passe Thomas ?

— Je crois bien que quelqu'un veut ta mort. Tes lèvres ont été imprégnées de poison, de l'Altoia. Un poison faisant perdre la mémoire...

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