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Chapitre 35

03.05.2016.

— Amy ?

La douce voix de Thomas me tira de mon sommeil sans rêve. Je grognai légèrement et me retournai dans mon lit. J'entendis clairement Thomas soupirer avant qu'il ne dise :

— Amandine, on a une réunion à la cafète avec le boss et les autres Altéras.

— En quoi ça me concerne ? marmonnai-je.

— Tu es ma partenaire et ça te donne le droit d'assister à nos réunions.

Menteur. Thomas me baladait, Louna avait le même statue que moi, du moins officiellement, et elle m'avait dit n'avoir jamais assisté aux réunions des Altéras.

Je me levai à contre-coeur, Thomas sourit brièvement et sortit de la chambre. Qu'est-ce qui me valait ce statut un peu privilégié ? J'allais devoir le découvrir.

Arrivés dans la salle, je remarquai qu'il manquait juste Alexis. Il était encore au labo. Thomas mit sa main autour de mes épaules pour bien me montrer qu'il était avec moi. Ric était au téléphone tandis que James écoutait de la musique, et Gregory remplissait un dossier.

L'Altéra violet releva la tête et arrêta sa musique pour s'approcher de Thomas.

— Salut cousin ! s'écria-t-il.

— Salut, comment tu vas James ?

James était le cousin de Thomas ? Voilà encore une information que mon nouveau partenaire s'était bien gardé de me dire. Ça voulait donc dire que celui-ci était le neveu de Dray Roddart ? De toute façon, c'était toujours pareil avec les Altéras, ils ne disaient que ce qu'ils voulaient, le reste n'était que garniture.

— Bien alors mes chers petits Altéras, nous ne sommes pas là pour échanger des banalités. Nous avons un vrai problème.

Le boss parlait d'un ton paternel, mais je savais que ça n'allait pas durer. Les Altéras prirent place autour de la table, de manière tellement naturelle que je m'en sentis mal à l'aise. Le boss parla de quelques modalités avant de se tourner vers moi.

— L'heure est grave, la signature des accords est demain, et le partenaire de Mlle Amandine est toujours introuvable.

Le problème était bien résumé et il était clair qu'exposé comme ça...nous avions du souci à nous faire. Thomas prit ma main sous la table et la serra. Ce petit geste, bien qu'insignifiant pour certains, était important pour moi, ça me prouvait qu'il était là pour me soutenir et je savais que j'avais au moins un allié dans ce monde en apparence accueillant mais cruel.

— Il est donc nécessaire pour Mlle Amandine d'aller à la Citadelle afin d'aider les Anges dans leur recherches.

Voilà pourquoi j'avais été conviée à cette réunion. Je regardai le boss et approuvai sa décision. Celui-ci me fixa quelques secondes avant de continuer.

— Étant donné qu'elle ne connaît pas la Citadelle, j'aimerais que deux ou trois de vous l'accompagnent.

J'aimais vraiment quand les gens parlaient de moi comme si je n'étais pas dans la pièce, c'était vraiment très agréable. Gregory affirma qu'il n'aurait pas le temps, et que Alexis, même s'il n'était toujours pas présent, ne pouvait pas y aller.

Thomas se porta volontaire, Ric demanda également pour venir, ce que James ne pouvait pas refuser, il devait accompagner son partenaire. Mes guides seraient donc les cousins Roddart et Ric.

— Je suis obligé de venir ? demanda subitement James. Avec Ric et Thomas elle devrait s'en sortir, non ?

Je savais qu'il ne disait pas ça pour me blesser. La vraie raison était qu'il avait conscience qu'en allant à la Citadelle, il verrait son père. Et compte tenu de leurs précédentes rencontres, je pouvais comprendre pourquoi il n'en avait pas envie.

Mais le boss ne semblait pas prêt à négocier et regarda James d'une façon sans appel. Il replia ses feuilles et vérifia certains détails sur les notes de Gregory. Finalement il répondit à la question de James.

— Oui tu es obligé d'y aller, je suis sûre qu'Amandine se sentira plus soutenue si vous êtes trois.

Je n'avais pas non plus envie d'avoir la crise d'épilepsie du violet sur la conscience. Mais le boss ne voulait rien entendre, sa décision était irrévocable. Je commençais à me rendre compte que tous les Altéras, et Adolphe Plaine en tête de liste, étaient de sacrées têtes de mules.

J'avais presque envie d'expliquer au boss les raisons de James, mais je me ravisai en me disant que le jeune homme n'avait pas forcément envie que j'expose sa vie privée ainsi. Surtout que le boss n'était peut-être pas au courant de la relation conflictuelle que l'Altéra violet entretenait avec son père, mais ça m'étonnerait franchement.

Le boss conclut la séance et partit avec son second. Totalement démunie, je regardai James respirer plus fort pour essayer de se calmer, tandis que Ric tentait de le rassurer.

J'avais déjà eu un bref aperçu de cette relation avec son père, mais avais-je seulement tout vu ? C'était peut-être bien pire que ce que je pensais. Il fallait que j'apprenne réellement ce qui se passait entre James et son père.

— Je vais rejoindre Alexis au labo, annonça James.

Lui qui d'habitude était plein de vie, voire un peu trop des fois, était maintenant extrêmement tendu et semblait sur le point de craquer à tout moment.

Thomas essaya de lui lancer un regard apaisant, mais cela ne servit à rien, car l'Altéra violet détourna son regard et partit sans un mot. Ric décida de le suivre pour une raison inconnue, probablement l'inquiétude.

Je restai seule avec Thomas, et je saisis l'occasion de parler de James avec lui. C'était son cousin, il savait forcément ce qui se passait entre père et fils. J'attendis tout de même d'être de retour dans notre chambre pour en discuter, ce n'était pas franchement le genre de sujets que l'on abordait dans un couloir.

— Thomas ?

— Oui ?

Le jeune homme, qui allait se diriger vers sa chambre, se stoppa net et se retourna pour me fixer avec un sourire crispé, qui en disait long. Au lieu de continuer sa route, il s'assit sur le canapé et me fit signe de continuer.

— C'est un peu indiscret comme question, mais comment il est Dray Roddart ? demandai-je en m'étonnant moi-même d'avoir retenu le nom de l'Ange.

Thomas se figea instantanément. Son visage reflétait une angoisse qu'il semblait vouloir refouler. J'avais visiblement touché un point sensible. Je m'assis à côté de lui et le regardai fixement, lui montrant ainsi que je voulais absolument savoir.

— Mon oncle est... comment t'expliquer ?

Thomas passa une main dans ses cheveux rosés et les repoussa en arrière, il soupira.

— Il a une manière bien à lui d'éduquer son fils.

— C'est-à-dire ?

Mon nouveau partenaire semblait réellement mal à l'aise, comme si le sujet était tabou. Mais j'avais besoin de savoir. De savoir pourquoi James paraissait autant terrifié à chaque fois qu'il devait aller à la Citadelle. Surtout maintenant que Soa avait une relation avec le jeune homme, ça me semblait encore plus important. Le tricolore inspira fortement avant de reprendre.

— Dray exige un comportement irréprochable de James et sanctionne la moindre incartade. Tu t'en doutes, James n'est pas vraiment satisfait de ce système, je pense même que ça accentue son côté rebelle.

Je m'en doutais. Enfin on savait que James était un rebelle de premier rang, donc je supposais qu'avoir un père trop sévère accentuait son caractère, comme l'avait dit Thomas. Il me restait juste une question, et je savais qu'elle n'allait pas plaire à Thomas.

— Pourquoi... James a autant peur de son père ?

Un long silence s'ensuivit, aucun de nous deux ne parla. Je remarquai une perle de sueur sur la tempe de Thomas, il avait vraiment l'air mal à l'aise. Je prononçai son prénom et le jeune homme secoua la tête.

— Tu sais ce que veut dire le mot maltraitance ? Eh bien la relation que James a avec son père en est très proche.

Ses mots furent comme un électrochoc. Thomas les avait prononcés d'un ton sec et sans réponse, il se leva brusquement et s'excusa avant d'aller s'enfermer dans sa chambre pour se reposer.

Je restai figée sur le canapé, regardant mes mains posées sur mes genoux. James était maltraité ? Et visiblement personne ne semblait intervenir pour l'aider, était-ce normal ? Je ne pensais pas, il y avait clairement un problème. Thomas ne pouvait pas me faire une révélation plus choquante. J'inspirai profondément et décidai d'aller me doucher pour ne plus y penser.

La seule chose qui devait occuper mon esprit, c'était ma visite à la Citadelle, et retrouver Derek. Le deuxième point était le plus important. Rien qu'en pensant au jeune homme brun, mon coeur accéléra et je me sentis un peu bizarre. Je secouai la tête, ce n'était pas le moment de penser à ça.

Je relevai la tête devant l'impressionnant bâtiment qui se dressait devant moi. Des maisons de pierres étaient bâties autour d'une allée de galets qui s'enroulait le long d'une colline. Les côtés de la rue était entourée de lumière qui étaient là probablement pour rehausser l'immensité de la ville.

Au bout du chemin, se trouvait concrètement le bâtiment que l'on appelait la Citadelle. Il ressemblait à un monastère, mais au lieu d'être sombre et effrayant comme la plupart de ce genre de construction, il était illuminé de partout et dégageait une aura de sécurité.

Je sentais malgré tout, que même si cet édifice semblait être le point le plus important du pays de la lumière, il fallait se méfier de cet endroit. Comme on disait, c'était trop beau pour être vrai, il y avait quelque chose de faux dans ce lieu.

— Thomas, je ne me sens pas trop à l'aise, murmurai-je à mon nouveau partenaire.

— T'inquiète pas, ça fait toujours cet effet la première fois.

— Vous êtes souvent venus ici ? demandai-je à l'intention des trois Altéras.

— Je suis venu quand j'ai dû passer mes examens et pour la remise de diplômes. J'habitais une de ces maisons. Lorsque...lorsque Rafael a été tué, je ne pouvais plus rester ici alors j'ai quitté la Citadelle pour aller vivre dans un village humain.

Thomas se remémorait ses souvenirs et je m'en voulais un peu d'avoir posé cette question, car je lui assénais un nouveau coup de couteau en lui rappelant la mort de son partenaire. Je le fixai d'un air inquiet mais Ric et James répondirent eux aussi à ma question.

— James et moi on vient régulièrement, notre parent Ange habite ici donc on est bien obligé de venir de temps à autre, répondit Ric.

Je voyais au visage de James que ça ne l'enchantait pas du tout d'être ici. Entre partir à la guerre ou voir son père, je suis prête à parier qu'il irait à la guerre. Les paroles de Thomas concernant James et son père me revinrent en tête, et je commençais à me demander pourquoi Dray Roddart avait-il besoin que son fils vive dans une peur constante de lui, et surtout pourquoi personne ne faisait rien alors qu'ils étaient sûrement au courant ?

— Thomas, tu veux pas me couvrir, demanda subitement James.

— C'est-à-dire ? répondit l'interpellé en haussant un sourcil.

— Tu dis à mon père que je suis malade, et comme ça je peux me barrer.

— Je le ferais, si je pouvais. Le boss nous a annoncé les trois donc tu n'as pas le choix.

James se renfrogna et tapa dans un cailloux juste en face de son pied. Thomas le regarda faire sans ajouter un seul mot. Je sentais que la tension était palpable, prête à être coupée au couteau.

Pour une première fois ici, c'était réussi. Nerveuse, je réajustai ma robe blanche. Le boss m'avait dit qu'il était préférable que je sois habillée en blanc, et comme je n'avais aucun jeans de cette couleur, j'avais opté pour cette robe.

Plus nous remontions l'allée, et plus je me sentais tendue. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir raconter aux conseils des 7 ? Je me voyais mal leur parler de mes visions, parce que vu la réaction de Thomas, il était évident que ce n'était pas normal que je puisse voir ça. Enfin j'allais faire ce que je faisais depuis le début de cette histoire : improviser.

Nous étions arrivés devant la porte principale, et ce n'était pas pour me rassurer, elles étaient énormes. Elles ressemblaient à celles des cathédrales et étaient incrustées de dorures, ce qui m'intimida avant même que j'aie mis un pied à l'intérieur.

Les trois Altéras qui m'accompagnaient, ne semblaient pas le moins du monde perturbés par cette ambiance, mais moi je ressentais un véritable malaise à mesure que nous avancions. Thomas annonça quelque chose que je n'entendis pas et la porte s'ouvrit. Un homme me dépassant d'au moins une tête surgit et demanda :

— Amandine Orfévri ?

— Euh c'est moi, dis-je d'une voix tendue.

— Suivez-moi.

L'homme se mit en route, sa cape blanche tapant ses chevilles. Plus nous avancions dans le dédale de couloirs, plus la luminosité devenait intense, m'obligeant presque à fermer les yeux.

Finalement l'homme s'arrêta devant une porte à double battant, blanche et immaculée, on aurait dit la porte du paradis.

— J'ai pour ordre de vous laisser ici. Attendez qu'un Ange vienne vous chercher.

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