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Chapitre 32

26.04.2016

Je me réveillai en sursaut. Mes pensées étaient obnubilées par Derek. Est-ce que mon rêve d'hier soir s'était réellement passé ? Je sentis les larmes monter, c'était de ma faute. Mes visions m'avaient prévenue qu'il y avait un risque d'enlèvement, j'aurais dû pouvoir empêcher ça ! Et à cause de mon incompétence, Derek avait disparu.

Je pleurais à chaudes larmes, lorsque Soa me serra dans ses bras. Elle caressa mes cheveux et me répétait que je n'y pouvais rien, que même si j'avais essayé de les en empêcher, je n'y serais pas arrivée. Je partageais son avis, mais... Derek me manquait énormément.

— Amy ressaisis-toi ! IL n'aimerait pas te voir comme ça à cause de lui.

Elle avait raison, Derek s'en serait voulu s'il me voyait pleurer de cette manière. Je passai une main sur mes joues et regardai Soa aller à la salle de bain. Je devais trouver l'endroit où Derek était retenu prisonnier et le sortir de là avant la signature des accords.

Après un déjeuner morose, nous étions retournées dans notre chambre afin de prendre nos affaires pour les cours. En ouvrant la porte, j'eus la grande surprise d'y trouver James assis sur le lit de Soa.

Celle-ci, en apercevant le jeune homme, lui sauta dans les bras. Elle passa une main sur son front et releva les mèches violettes qui barraient le visage angoissé de l'Altéra.

Il n'avait pas l'air au mieux de sa forme. L'attaque s'était passée hier soir, et pourtant le jeune homme était en piètre état. Des déchirures barraient ses habits et laissaient apparaître de nombreuses blessures pas encore soignées ou d'anciennes cicatrices.

Du plâtre et de la poussière maculaient ses cheveux violets, tandis que son visage reflétait l'angoisse d'une soirée difficile. Sur ses joues, des traces de sang persistaient, comme si elles étaient indélébiles.

— James, qu'est-ce qui s'est passé ? demanda Soa.

— Je ne sais pas, je ne peux pas l'expliquer.

Il mentait, j'en avais la certitude ! Son regard était fuyant et il avait certains tiques nerveux qui reflétaient son état. Il posa à plat ses mains sur les épaules de Soa et dit:

— Je suis désolé, mais vous allez devoir rester ici un petit moment.

— Pourquoi ? James dis-nous !

— Du calme, le Domus Lucis est à moitié détruit, on doit le reconstruire avant que vous puissiez revenir. Mais il sera debout pour la signature des accords.

Le Domus Lucis avait été détruit ? Une énorme appréhension me saisit. Est-ce que Gregory avait-il un quelconque rapport avec cet incident ? J'en étais persuadée, sauf que je ne me voyais pas le dire à James. Celui-ci était des plus pâles, il ne semblait pas avoir dormi.

— Je dois y aller. Ne bougez pas tant que Ric, Alexis ou moi ne sommes pas venus vous chercher.

Soa allait protester, mais le violet ne lui en laissa pas le temps, il prit le visage de la rousse dans ses mains et l'embrassa, sans ce soucier de l'interdiction qui était écrite dans la loi du monde de la lumière. Il s'apprêtait à partir, mais je l'arrêtai, je devais avoir la certitude que Derek avait bien disparu et qu'il ne dormait pas en ce moment même au Domus Lucis.

— James, j'ai une question. Sais-tu où est Derek ?

— Derek ? Il n'est pas avec vous ?

Cette question me prouva que mon partenaire avait bien disparu. Je retiens un sanglot et indiquai à James que ce n'était rien. Le violet, ne voulant pas perdre plus de temps, ouvrit le portail et partit.

Ma respiration était chaotique, je n'en pouvais plus. Je ne savais pas où avait disparu Derek, rectification, j'avais une petite idée de l'endroit mais sans grand fondement. Je réussis à me calmer en respirant plus profondément.

Je devais le retrouver, mais je ne voulais pas entraîner mes amis dans cette histoire alors j'allais le faire seule. Mais il y avait un soucis, dans la panique du réfectoire, j'avais perdu la clé d'or, ou elle était restée dans notre chambre, je ne savais plus. De tout manière, dans un cas ou dans l'autre, je ne l'avais pas et je devais donc attendre notre retour au Domus Lucis pour passer à l'action.

01.05.2016

Six jours, six insupportables jours où nous avions dû attendre dans l'angoisse et la peur sans nouvelle des Altéras.

Je n'en pouvais plus, les rêves de Derek, maltraité par cette Citadellis, se succédaient, tous plus horribles les uns que les autres. Je n'arrivais pas à suivre les cours qu'on nous dispensait, je ne mangeais plus beaucoup et je ne prenais pas le traitement que les éducatrices m'avaient prescrit, mon état était catastrophique. Mais je devais me reprendre, sinon j'allais y laisser ma santé et la vie de Derek.

Allongée dans mon lit, je cherchais le sommeil, mais il m'était impossible de l'atteindre. Les éducatrices avaient cru que la proximité de Soa m'empêchait de dormir, je n'avais pas approuvé ni contredit, et elles m'avaient changé de chambre, je dormais seule maintenant. Et ça ne m'aidait pas plus, bien au contraire.

J'entendis un crépitement. Intriguée, ou effrayée, je me mis en position assise, et glissai une main sous l'oreiller où je gardais un couteau suisse. On n'était jamais trop prudent. 

— ...my...my...

Une faible voix résonna dans la chambre. Qu'est-ce que c'était ? J'entendais des voix maintenant. Je m'apprêtais à me recoucher après avoir pris un somnifère, lorsque la voix se fit plus nette.

Je me figeai dans la nuit et tendis l'oreille. Devant la fenêtre, où se trouvait une commode sur laquelle était posé le collier de rubis que m'avait offert Derek, j'aperçus une mystérieuse brume qui commençait à se former. J'aurais pu croire que c'était la condensation mais la fumée prit une teinte rouge.

Qu'est-ce qui se passait ? Je commençai à paniquer. Je me levai d'un bond et agrippai le collier, les pierres couleur sang dégageaient une douce chaleur. J'étais pourtant certaine que lorsque je l'avais enlevé, elles ressemblaient à de la glace rouge.

— Amy !

On cria mon prénom et je sursautai, laissant presque le collier m'échapper. Je regardai la lune et une raison inconnue me poussa à mettre les perles de sang sous sa lumière, et ce pressentiment était le bon. À peine les rayons grisâtres argentés de la lune touchèrent les pierres, une forme se manifesta dans la chambre.

La silhouette était rouge, mais je reconnaissais ses traits fins et ses yeux vides, c'était Derek. En m'en rendant compte, ce fut comme si mon cœur recommençait à vivre et qu'il battait au rythme de mon bonheur retrouvé. Le jeune homme n'était qu'une ombre, mais ça me suffisait, je savais qu'il était en vie. Il me regarda et son visage indiquait que même lui ne savait pas comment il avait fait pour être là.

— Amy, tu m'entends ?

— Oui.

Je chuchotais, je ne voulais pas que les éducatrices m'entendent. La silhouette se déplaça pour se placer correctement à la lumière et c'était ainsi que l'on voyait vraiment son corps constitué de volutes rouge.

Même s'il ressemblait à un fantôme, mon cœur battait à tout rompre, parce que je savais maintenant qu'il allait bien, et pour moi c'était tout ce qui comptait. Derek tourna la tête de droite à gauche, comme s'il cherchait quelqu'un du regard. Lorsqu'il constata de lui même qu'il n'y avait personne, il se décida enfin à parler :

— Qu'est-ce qui s'est passé ce soir-là ?

— Honnêtement je ne sais pas. Tout s'est passé tellement vite, on a juste appris de James que le Domus Lucis avait été détruit.

Derek hocha de la tête. Perdu dans ses pensées, il semblait réfléchir. Je ne pouvais pas me permettre de le laisser dans cet état de transe, on n'avait pas beaucoup de temps et son apparition pouvait disparaître d'un moment à l'autre.

— Derek ?

— Quoi ?

— Est-ce que tu sais où tu es en ce moment-même ?

— Couché sur le sol d'une prison.

— Tu ne m'aides pas là. Comment veux-tu que je vienne te chercher si je ne sais pas où tu te trouves exactement !

Derek semblait enfin réaliser, j'avais l'impression qu'on l'avait drogué ou qu'il n'était pas en pleine possession de ses moyens, et si au finale, le Derek que je voyais n'était qu'un leurre envoyé par cette Citadellis pour que je me jette dans la gueule du loup ? Il fallait que je vérifie, il n'y avait que Derek qui savait ce qui s'était passé à notre mission de niveau 4.

— Qu'est-ce qui s'est passé à la maison de correction ? demandai-je méfiante.

Derek sembla surpris mais répondit tout de même.

— On s'est retrouvé enfermé dans la laverie, je me suis blessé en essayant de l'ouvrir et en sortant je nous ai fait rentré au Domus Lucis en t'évitant un viol collectif. La pomme se trouvait dans les tomates et le démon était la cuisinière.

C'était bien Derek. La situation était très bien résumée et les choses essentielles que nous ne savions que tous les deux étaient dites.

— Derek, où es-tu ? insistai-je

— Je te dis que je n'en sais absolument rien, mais une chose est sûre c'est que je suis entouré de Citadellis.

Impossible ! Enfin après réflexion, si c'était possible. Honnêtement je pensais qu'il était enfermé à Plescia, c'était la capitale après tout, et j'allais commencer par ça. Je voyais que la silhouette de Derek commençait à s'estomper.

— Derek encore une question, comment as-tu réussi à te matérialiser ici ?

— Je me suis dit que pour te contacter il fallait que je passe par les sentiments.

— Quoi ? Réussis-je à dire d'une voie étranglée.

— Tu tiens beaucoup à ce collier, non ? Eh bien en me concentrant dessus j'ai réussi à me matérialiser ici.

C'était plausible comme explication, par contre ne me demandez pas comment il en était arrivé à cette réflexion, je n'en savais rien. Je me mis à rougir et finalement en rassemblant tout mon courage, je lui dis :

— Je vais venir te chercher. Tu...tu me...manques trop.

La silhouette de Derek sourit et je sentis des volutes d'air chaud contre mon visage tandis qu'un murmure s'élevait :

— Tu me manques également, je t'attend avec impatience...

Ce sont les derniers mots que j'entendis avant qu'il ne disparaisse. Sur ma joue, persistait le contact qu'avait provoqué ses doigts. Mais cette fois-ci, sa disparition ne laissait pas un trou béant en moi, parce que je savais qu'il allait bien et qu'il m'attendait. Mon esprit se remplit de brume et je sombrai dans un sommeil profond et tranquille.

02.05.2016.

— Amy ! On se réveille !

La voix chantante de Soa me tira de mon sommeil. Je me levai à contre-cœur et frottai mes yeux vivement pour essayer d'enlever les dernières traces de somnolence qui persistaient. Soa se tenait devant mon lit, toute maquillée et bien habillée, comme si elle devait se rendre à un entretien d'embauche.

Je ne compris pas tout de suite pourquoi cette tenue et ce maquillage, mais lorsqu'elle me mit son téléphone sous le nez, tout s'éclaira. James lui indiquait qu'il viendrait nous chercher aujourd'hui. Il ne m'en fallut pas plus pour que je sorte du lit.

Nous attendions tous dans la chambre des garçons, quand James apparut, seul cette fois-ci. J'eus un pincement au cœur en le voyant. Son visage était emprunt de fatigue et d'angoisse, sûrement dues aux dernières heures stressantes.

Ses cheveux n'étaient plus recouvert de poussière, mais ils étaient ternes  et tombaient devant ses yeux qui semblaient avoir perdu toutes traces de vie. De nombreuses blessures recouvraient ses bras dénudés et l'une d'elle s'était remise à saigner lorsqu'il approcha le bras du visage de Soa.

— James tu vas bien ? demanda la rousse.

— Oui oui, j'ai pour mission de vous ramener au Novus Domus Lucis.

Novus ? Si Derek avait été là, il aurait compris le sens de ses mots, mais si j'avais bien suivi l'enseignement de mon ami, on pouvait traduire ça par Nouvelle maison de la lumière. James créa, avec une difficulté non dissimulée, nos doubles.

Le Domus Lucis n'était plus le même qu'avant. Son entrée si accueillante de couloirs, ressemblait désormais à une église gothique, tout était froid et sombre, pas sûr qu'on puisse toujours appeler cet endroit « de la lumière ».

L'Altéra violet nous guida dans le dédale de couloir qui m'était à présent méconnu. Au détour d'un angle, nous tombâmes nez à nez avec le boss. Celui-ci semblait avoir encore pris de l'âge, il toisa James du regard et lui demanda d'aller dans le laboratoire, tandis que les Traqueurs devaient retourner dans leur chambre. Sauf moi, Adolphe m'ordonna de l'accompagner dans son bureau !

Ça ne me plaisait pas ! J'aperçus du coin de l'œil que Jay me regardait. Je n'y prêtai aucune attention et suivis le boss. Je me demandai quand même ce qu'il avait à me dire. Celui-ci referma la porte de son bureau et s'assit sur son fauteuil en cuir noir. Il n'y avait rien dans ce bureau pour me rassurer, tout était noir, froid et dénué du moindre effet personnel. J'espérais vraiment ne jamais remettre les pieds ici après la fin de cet entretien.

— Vous savez sûrement que M. Lavaine, votre partenaire, a disparu.

— Vous l'avez retrouvé ! m'écriai-je avec espoir.

— Non.

Ce fut l'ascenseur émotionnel le plus rapide du monde. Mon visage se défît tandis que le boss croisa les mains sur le bureau.

— Vous êtes consciente Mlle Orfévri qu'il vous est impossible de travailler sans partenaire.

Eh bien non, je n'en avais pas conscience avant qu'il ne me le dise. Je fixai le boss surprise, est-ce qu'il essayait de me dire que je devais dégager d'ici ? L'inquiétude monta d'un cran, lorsqu'il se leva et attrapa un dossier dans la bibliothèque. Était-ce le mien ?

— Je ne suis pas censé vous le dire, mais nous n'avons pas trouver d'autre Traqueur disponible pour remplacer M. Lavaine, nous avons donc pris comme décision, avec l'accord de la Citadelle, de vous attribuer M. Calvaro, un Altéra.

Quoi ? J'allais me retrouver dans la même situation que Louna ? Alors ça, je m'y attendais pas du tout. Le boss me regarda et me tendit le dossier.

— Voilà les informations concernant votre nouveau partenaire.

Je ne l'ouvris pas, j'attendrais d'être dans ma chambre pour regarder. Mais avant de sortir, je demandai dans un dernier élan de doute :

— Euh, est-ce qu'il va dormir avec moi ?

— Qu'est-ce que vous avez cru ?

Je prenais ça pour un oui. Le boss m'indiqua que je pouvais sortir. Je refermai la porte en douceur et je me mis en quête de ma chambre, finalement les couloirs n'avaient pas changé d'emplacement, l'atmosphère était juste différente, je retrouvai mon chemin pour arriver dans cette chambre qui me rappelait Derek.

Je m'assis sur le canapé et inspirai pour me donner du courage. J'ouvris brusquement la première page, et commençai à lire. Mon nouveau partenaire s'appelait Thomas Calvaro, il allait avoir 21 ans, était un combattant aguerri et avait obtenu son diplôme avec la mention presque excellente. Un point retint mon attention : santé défaillante. Qu'est-ce que ça voulait dire ?

Je laissai ce détail de côté, ce n'était absolument pas le moment d'être capricieuse. Je me concentrai plutôt sur la photo qui était jointe au dossier, on voyait qu'il était plus vieux que Ric et James, ses yeux étaient bleu azur mélangé au vert émeraude, une couleur assez particulière.

Son visage, qui reflétait une certaine maturité, était encadré de deux mèches de cheveux. D'ailleurs je n'arriverais pas à définir leur couleur, c'était une espèce de mélange entre le violet, le rose et le noir.

Je ne pouvais pas nier qu'il était beau, voire carrément beau, pourtant, je ne me réjouissais pas de le rencontrer. Enfin si un peu quand même, mais ce n'était pas comme avec Derek.

Cet Altéra avait de l'expérience, il savait se battre et rendre coup pour coup, et c'était ça qui m'embêtait. J'avais besoin de me sentir au même niveau que l'autre, c'était égoïste j'en avais parfaitement conscience, mais c'était plus fort que moi.

Le boss ne nous avait dit à aucun moment que nous devions aller au réfectoire, et n'étant plus trop à l'aise ici, j'en profitai pour aller sous la douche. L'eau brûlante se répandait sur mon corps et détendait mes muscles encore crispés.

Je n'oubliais pas que malgré notre retour ici et l'enlèvement de Derek, rien n'avait changé dans mon esprit : il y avait une taupe ici, que je soupçonnais fortement d'être Gregory, et que divers incidents s'étaient produits, ce qui me laissait penser une chose, la guerre était proche.

Un choc retentit contre la porte. Je me redressai brusquement mais j'eus l'esprit d'éteindre l'eau, je tendis l'oreille, mais plus aucun bruit ne résonnait à l'extérieur. Je n'étais pourtant pas tranquille, et s'il y avait quelqu'un dans la chambre ? J'enfilai mon peignoir blanc, mais ne pris pas le temps d'essorer mes cheveux, au pire je le ferais après.

J'ouvris délicatement le tiroir sous l'évier et attrapai le sèche-cheveux, je ne savais pas ce que je comptais faire avec ça, mais bon on n'était jamais trop prudent. J'entre-ouvris la porte et jetai un coup d'oeil dans la pièce, une silhouette se tenait debout vers le canapé.

La lumière n'était pas allumée et je ne reconnus pas la personne. Pas de panique. Je me remémorai ce qu'Alexis avait dit lors du dernier cours et me lançai.

Je me déplaçai discrètement derrière le canapé et après avoir inspiré, je sautai sur l'inconnu. Je n'avais cependant pas prévu de me retrouver plaquée au sol. L'inconnu se déplaça rapidement derrière moi, et sans que je ne puisse réagir, le sèche-cheveux s'écrasa par terre, tandis que la personne me fit une clé de bras et me plaqua au sol.

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