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Chapitre 16

Jay était allongé sur le canapé avec sa partenaire, Inès, assise à califourchon sur lui, s'ils n'étaient pas habillés, on aurait pu croire plus d'une chose.

Je reculai dégoûtée par ce que je voyais. Quand Jay m'aperçut, il fit basculer Inès au sol, et celle-ci afficha un air hautain.

— Amy, ce n'est pas ce que tu crois ! s'écria-t-il.

— Et qu'est-ce que je dois croire ? dis-je en essayant de rester calme.

— Rien, je te promets !

— Tu m'écoeures ! T'as qu'à aller au bal avec elle !!

— Non, s'il te plait ! Écoute-moi !

Je partis de la chambre en courant. J'avais eu raison, il s'était juste cherché une fille facile à mettre dans son lit et quand il en avait eu marre, la tromper à la première occasion.

C'était un bon acteur et je l'avais cru ! J'étais tellement déçue et en colère que je n'avais pas envie de pleurer, surtout pour ce con de Jay.

En une journée, j'avais perdu le peu d'attention que Derek me portait et ma confiance en Jay. Ça ne pouvait pas être pire ! J'avais besoin d'être seule pour réfléchir. Qu'est-ce que j'allais faire avec Jay ? Et avec Derek ? Je n'en savais rien !

Je constatai que ma course effrénée m'avait menée vers la porte qui donnait sur le grand chêne, là où j'ouvrais les missions avec Derek, un endroit à l'abri des regards indiscrets. Le froid m'agressa le visage, je me mis à trembler et mes yeux s'embuèrent de froid. Pourtant, je ne rentrai pas et allai en direction de l'arbre.

J'entendis un bruit que je n'arrivai pas à identifier, ce n'était ni le crissement de mes pas dans la neige, ni le vent dans les branchages des arbres. Je compris en approchant que c'était quelqu'un qui chantait. La voix était douce et mélodieuse, très agréable à entendre, je reconnus « Memory » de Cats et cela m'arracha un bref sourire. J'adorais cette musique et l'écoutais souvent quand ça n'allait pas.

Il se mit à neiger et mes tremblements augmentèrent tandis que mes yeux s'embuaient encore davantage. Je restai un bon moment à écouter cette voix incroyable. Mais je gâchai tout, lorsque j'éternuai bruyamment.

Aussitôt la musique cessa, laissant un énorme vide m'envahir. Je ne bougeai pas d'un pouce et entendis du bruit de l'autre côté du tronc.

— Amy ? dit une voix que je ne connaissais que trop bien.

Derek apparut, l'air sombre. Ses pommettes étaient rougies de froid et sur sa joue gauche la trace de ma main persistait. Ne me dites pas que la voix douce et mélodieuse lui appartenait ? Mes yeux, déjà embués de froid, se remplir encore lorsque notre dispute revint s'imposer.

— Est-ce que ça va ?

— J'ai cru que tu ne voulais plus me parler !

— Je sais ce que j'ai dit, mais t'as vraiment pas l'air bien, continua Derek.

J'avais envie de lui dire que tout était de SA faute, mais ce serait mentir. Le seul responsable c'était...

— C'est Jay ? demanda-t-il.

Il était tellement perspicace. J'essayai de dire « non », mais un faible son sortit de ma bouche et j'éclatai en sanglots devant lui pour la deuxième fois de la journée. Je ne voulais pas pleurer, eh ben c'était loupé !

Je pleurais toujours lorsque deux bras puissants me prirent dans une étreinte réconfortante, c'était Derek. Il me serra contre son torse et je sanglotai sur son T-shirt pendant un bon moment, comme ce matin.

Il me murmurait des mots apaisants et je commençais à me calmer. À contrecoeur, je me décollai et attendis qu'il parle.

— Je suis désolé, commença-t-il. Je n'aurais jamais dû te parler comme je l'ai fait, c'était idiot de ma part.

En parlant, il se frottait la nuque et je compris qu'il regrettait vraiment et que ses excuses étaient sincères.

— Moi aussi je suis désolée, je n'aurais pas dû te gifler. Mais tes paroles m'ont mises hors de moi.

J'esquivai un petit sourire et par réflexe, Derek effleura sa joue gauche.

— Après ce que je t'ai dit, elle était méritée.

— On est quittes alors ?

J'essuyai mes joues et tendis la main à Derek qui l'attrapa et sourit.

— On est quittes.

La joie m'inonda. Quand je disais qu'il pouvait être vraiment gentil lorsque nous étions tous les deux, j'avais raison. Derek me proposa alors de retourner dans la chambre avant qu'on ne meure de froid. J'approuvai, mais redoutais de voir Jay, qui n'était sûrement pas parti.

En chemin, j'expliquai toute l'histoire à Derek qui fronçait les sourcils au fur et à mesure. Arrivés devant la porte de notre chambre, nous trouvâmes Jay adossé au mur.

— Amy, faut qu'on parle ! dit-il.

— Elle n'a rien à te dire, intervint Derek.

Je lui en étais reconnaissante d'être là et d'avoir parlé à ma place. Jay allait répliquer, mais Derek me poussa à l'intérieur et avant de fermer la porte, dit :

— Passe une bonne soirée avec Inès.

La porte claqua. Je n'aurais pas mieux dit, Je soupirai et me laissai tomber sur le canapé, il était déjà 17h00, et le bal commençait à 21h00, je n'avais pas vu le temps passer ! Mais là, je devais avouer que je ne me sentais pas d'y aller.

Mon mec venait de me tromper ouvertement, et j'étais censée être sa cavalière pour ce soir ! Derek posa son costume de soirée sur le bord du canapé, juste à côté de moi et voyant mon malaise, demanda :

— Tu ne te prépares pas ? Il me semblait que les filles prenaient des heures pour se préparer à une soirée.

— J'me sens pas à la hauteur, marmonnai-je.

— Amy, je n'ai pas compris, faut parler plus fort, rigola-t-il.

— Je me sens pas à la hauteur, soupirai-je.

— À la hauteur de quoi ?

Derek fronça les sourcils, ne comprenant visiblement pas ma remarque.

— D'aller au bal alors que...

— Jay est un abruti ! Il ne sait pas ce qu'il rate.

— Merci Derek. Mais entre Inès et moi, qui voudrait m'avoir comme partenaire ! Je suis petite, sans forme et rousse en plus ! Je ne suis clairement pas à la hauteur de l'autre pouffe ! me lamentai-je.

— Et moi alors ? Je suis pâle comme un cadavre et on dirait que je suis aveugle. Et puis tes cheveux ne sont pas roux, ils sont auburn.

— Mais qui êtes-vous et qu'avez-vous fait à Derek Lavaine ?

Il essayait de me remonter moral, alors qu'il avait beaucoup plus de problèmes que moi. Son air enjoué me réchauffa le coeur, je ne l'avais jamais vu aussi souriant. Seule ombre au tableau, ses yeux désespérément vides.

— Va chercher une robe et attends moi ! dit-il.

Il se leva et partit. Bon... il ne me laissait pas le choix. Je bougeai mes fesses jusqu'à ma penderie. Je l'ouvris et constatai que ma robe verte avait disparu.

Elle avait été remplacée par une longue robe pourpre. Les épaules et le cou était uniquement constitué de dentelle. Il n'y avait aucun tissu au niveau des clavicules et du début du décolleté. Le dos se fermait par un bouton sur les omoplates. Une fermeture était posée en dessus des fesses, le reste du dos était nu. Une paire d'escarpin en dentelle rouge et noire finissaient la tenue.

Elle était magnifique, mais je trouvais que je n'avais pas assez de potentiel pour porter ce genre de robes. Je la pris ainsi que les chaussures et retournai au salon. Au même moment, Derek entra. Il avait les bras chargés de maquillage et d'un fer à lisser. Mais qu'est-ce qu'il comptait faire avec ça ? Il déposa les affaires sur le meuble à côté de la porte et me dit :

— Aide-moi à déplacer ce fauteuil !

Je posai mes affaires sur le canapé et l'aidai. Derek mit ses deux mains sur mes épaules et m'assit de force sur le fauteuil.

— Maintenant tu te détends et tu me laisses gérer !

— Mais...

— Chut !

Cet ordre était cinglant et sans réplique. Derek commença le maquillage par mon teint. Quand il arriva aux yeux, je décidai enfin de poser les questions qui se bousculaient dans ma tête.

— À qui as-tu emprunté ce maquillage ?

— À Soa. Tu préfères doré ou argenté le smoky eye ?

— Argenté. Mais comment se fait-il que tu manies aussi bien l'art du maquillage ?

Derek se mit à rire et attrapa un pinceau.

— C'est parce que ma mère...ma mère est mannequin. Quand j'étais petit, j'adorais la regarder se maquiller et se coiffer. Même maintenant, j'aime toujours l'observer. Mais je ne peux plus m'asseoir sur le meuble, je suis trop lourd, sourit-il.

— Sérieusement ? Attends voir, en fait tu m'as menti !

— À quel propos ?

— Quand tu as dit que tu ne savais pas ce qu'était un Book !

— Ah ça ! C'était pour te décourager et que tu fasses toi le top model, mais ça n'a pas marché !

Je me mis à rire. C'était la première fois que Derek alignait autant de mots et qu'il parlait de lui, de sa vie, qu'il semblait aussi enjoué.

— Tu bouges surtout pas, je vais mettre de l'eye liner.

Après avoir fini mes yeux, Derek mit du blush et un rouge à lèvre de couleur pêche. Il brancha ensuite le fer à lisser, et fit des boucles dans mes cheveux désespérément raides. Il fit une tresse du côté droit qu'il fixa à l'arrière du crâne avec une barrette.

— Mets ta robe et vas t'admirer dans le miroir, conclut Derek.

Je ne bougeai pas.

— Qu'est-ce qui se passe ?

— Je dois enlever mon soutif avec cette robe, murmurai-je.

— Ah...

Derek sourit et alla dans sa chambre. Je mis la robe et me rendis compte que j'avais besoin de quelqu'un pour fermer le bouton, je n'étais pas assez souple pour le faire seule. J'appelai Derek, et lorsqu'il arriva, il se figea me contemplant.

— Tu es...magnifique...

— Grâce à qui ? souris-je.

— Grâce à ta beauté naturelle, dit-il en me faisant tourner sur moi-même.

— Mais que de compliments. T'es malade ?

— Non...

J'accrochai le collier en rubis qu'il m'avait offert et regardai la pendule : 20h30. Le bal commençait dans trente minutes, et Derek n'était pas prêt. Il me fit un dernier compliment et s'assit sur le canapé avec un livre d'histoire, ses lunettes noires sur le nez.

— Mais qu'est-ce que tu fais ? m'exclamai-je. Le bal va commencer.

— Je n'y vais pas...

— Mais pourquoi ?

— Les gens m'évitent, je ne vois pas l'utilité de m'y rendre. Surtout si c'est pour me faire insulter par Jay.

— Si tu n'y vas pas, c'est lui qui gagne la partie ! Alors tu viens, de toute façon le boss a dit que TOUT le monde devait être là.

Jay avait été injuste avec Derek et moi. On n'insultait pas les gens comme il l'avait fait. Mon partenaire releva la tête et s'apprêtait à répliquer, mais je l'interrompis :

— J'aimerai que tu sois mon cavalier. Alors sans protester, tu t'habilles !

— Mais...

— Chut !

Je souris, les rôles s'étaient inversés. Derek soupira et partit enfiler son costume, je mis une légère touche de font de teint sur sa joue gauche où des traces de rouge persistaient et sur les cicatrices.

Je n'y étais pas allé de main morte avec ma gifle... J'attrapai finalement un brosse et rassemblai ses cheveux sur le côté, comme les maquilleuses de Burberry. Je finis la tenue en rajustant le noeud de cravate. Derek me tendit son bras et un sourire étincelant s'afficha sur son visage.

— On y va ? demanda-t-il.

Un doute affreux s'insinua en moi. Et si au final Derek était juste gentil avec moi ce soir, parce que je venais de me faire tromper ? Voyant que j'hésitai, Derek soupira, il semblait lire en moi comme dans un livre ouvert.

— T'inquiète pas, je ne suis pas quelqu'un de méchant au point d'être gentil pour un soir, puis de devenir un connard le lendemain. Alors arrête de chercher un problème là où il n'y en a pas !

— Tu as raison.

Le sourire sur le visage de Derek le rendait moins froid et plus accueillant. J'attrapai son bras et nous partîmes rejoindre la salle. J'allais m'amuser, et même Jay ne pourrait pas m'en empêcher !

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