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Chapitre 6 : Selon toi, le ça et le surmoi

Ses paupières ont du mal à rester ouvertes. Il n'y a qu'en fermant les yeux qu'il peut savourer la douceur sur son corps. Allongé dans son lit, son corps vient comme fusionner avec les draps. Tout n'est que douceur et magie. Ses mains viennent se refermer sur ses draps, tirant légèrement dessus. Il sent son corps se cambrer sous la douceur de son toucher. C'est trop pour lui, bien trop. 

Sa main remonte le long de sa cuisse. Derrière elle, elle ne laisse qu'une trace brûlante, manifestation de son passage. Et puis, elle remonte encore. Elle passe sur son ventre, puis sur le haut de ses abdos. Elle passe sur son torse en prenant soin d'épouser la forme de ses côtes. Un soupir bruyant s'échappe de ses lèvres quand il sent ses lèvres se poser sur l'intérieur de sa cuisse. Il est si proche de son entrejambe... si proche et pourtant si loin encore. 

Ses lèvres brûlantes viennent désormais se poser sur son ventre. Elle remonte, lentement, laissant sa langue tracer le chemin emprunté. Son corps entier remonte jusqu'à lui et sa bouche vient se loger dans son cou. Ses baisers sont brûlants, si excitants. 

Il décide de lâcher les draps, posant ses mains sur son dos. À son tour, il les laisse se délecter de la forme de son corps. Il trace de ses doigts la forme de ses dorsaux, de sa taille et, ensuite, de son fessier. Son corps est si fin, si fragile entre ses mains. Il a l'impression qu'il pourrait le briser d'un simple mouvement trop brusque. 

Son corps est si fin et pourtant, il ressent avec quelle envie sa bouche vient dévorer son cou. Il attrape sa peau du bout des dents, l'aspirant goulument tout en laissant ses mains s'affairer sur sa peau. Il ne tient plus, il ne peut s'empêcher de lâcher un léger gémissement. Dissimulé dans un soupir, il parvient tout de même jusqu'à ses oreilles. 

Et puis, ses lèvres viennent se poser sur les siennes. À travers ce baiser, il n'y a que de la faim. La faim de l'autre, l'envie de posséder l'autre. Tandis que ses lèvres dévorent les siennes, il passe ses mains dans ses cheveux. Ils sont si fins qu'ils ne s'accrochent pas à ses doigts. Il sent leur douceur lui chatouiller la pulpe des doigts tandis qu'il continue de laisser ses mains se perdre dans sa chevelure. Et puis, soudain, ses lèvres quittent les siennes, descendant brusquement vers son corps. 

En de multiples baisers, son visage descend. Il embrasse sa clavicule, son torse, ses côtes, son ventre et bientôt, son aine. En sentant ses lèvres se poser sur cette partie de son corps, il se tend. Son bassin se relève légèrement, entraînant avec lui ce visage penché sur lui. Ses mains viennent se poser sur son bassin, lui intimant de le baisser. 

Et puis, enfin, ses lèvres viennent se poser plus bas encore. Instantanément, le plaisir irradie tout son corps, comme une décharge électrique. Il tente de se redresser, de voir ce qu'il est en train de faire. Et la vision qui s'offre à lui est si jouissive qu'elle ne fait qu'accentuer ce plaisir qui possède déjà tout son corps. Tandis qu'il s'affaire, ses yeux se relèvent vers lui, croisant leur profondeur. Et il continue ce qu'il fait, laissant sa bouche experte s'affairer sur sa verge tout en le regardant. 

Soudain, sa main vient se poser sur sa joue, l'empêchant d'aller plus loin dans son affaire. Dans un dernier mouvement, il le libère avant de remonter calmement le long de son corps. Et lui, toujours allongé sur le lit, entraîne son visage jusqu'à lui. Il a faim de lui, faim de ses lèvres. Une fois arrivé à sa hauteur, il s'empresse de dévorer ses lèvres. 

Il se sent si bien tandis qu'il sent le poids de son corps peser sur lui. Et il se sent encore mieux lorsqu'il le sent s'asseoir sur son bassin. La main sur le torse, il lui intime de ne pas se redresser. Son sourire est tout bonnement divin. À travers son visage, il sent toute l'envie qu'il a en lui. Les choses sérieuses vont commencer. 

Son bassin se relève un peu, juste ce qu'il faut. Et, ensuite, il s'abaisse, doucement, sans trop forcer. Et alors qu'il l'enveloppe de sa chaleur, il ne peut retenir un râle puissant de s'échapper. Sur son visage, il y voit d'abord une grimace de douleur et, l'instant d'après, elle le quitte, ne laissant plus qu'un plaisir indicible peindre son portrait. Et puis, alors qu'il n'a pas eu le temps de reprendre son souffle, son bassin se met à bouger.

Il se sent aspiré et, alors que son amant impose la cadence qui lui plaît, il ne parvient pas à résister. Il lève la main, tentant d'atteindre son visage, mais il n'y arrive pas. À la place, il sent sa main attraper sa paume. Leurs doigts s'emmêlent et, tout en le regardant dans les yeux, il continue sa torture. Une torture si exquise qu'il aimerait qu'elle ne s'arrête jamais. 

— Je...je...

Il n'arrive pas à parler. Il a comme une boule dans la gorge, quelque chose qui l'empêche de prononcer le moindre mot. Et cette boule, à mesure que le temps s'écoule, il la sent grossir. Il a l'impression d'étouffer et, en même temps, la chaleur qui entoure son sexe lui fait atteindre monts et merveilles. Il sent son bassin monter et descendre sur lui, il entend ses gémissements magnifiques résonner dans la pièce. Mais malgré ça, la boule continue de grossir dans sa gorge. 

Il sent son corps se raidir tandis qu'il atteint sa limite. Il va exploser, très bientôt. Et tandis qu'il ne parvient plus à penser correctement, il sent qu'il ne va pas tarder à venir. 

Soudain, le visage de son amant se rapproche du sien. Ses mains viennent prendre son visage en coupe et, doucement, il le relève vers lui. D'une voix douce, il lui susurre quelques mots.

— Regarde moi mon amour. 

Il rouvre les yeux (qu'il n'avait pas conscience d'avoir fermé) et les plonge dans les siens. D'un noir profond, ses iris semblent vouloir l'aspirer tout entier. Et puis, son regard se met à détailler son visage tout entier. Enfin, sa main peut atteindre sa joue. Sa paume vient se poser sur sa peau et, sans perdre un instant, elle vient se loger dans ses cheveux. Des cheveux doux, fins, bicolores.

...Bicolores ?

— Je...

Il n'arrive toujours pas à parler. Et ce visage, si proche du sien, il le voit se tordre de plaisir. Sur ses traits, il n'y a qu'une luxure assumée. Un nouveau gémissement résonne autour de lui. Lui aussi, il sent qu'il va venir. 

Et puis, son visage revient à sa portée. De ses grands yeux noirs, il le regarde. 

— Réveille toi mon amour.

Et aussitôt, ses lèvres viennent s'emparer de leurs jumelles. Et tandis qu'il sent son corps entier se mouvoir sur lui, il a l'impression que le matelas est en train de l'avaler. Et ensuite, une horrible impression de tomber dans le vide. 

***

— AAAAAAAH ! 

Dans un sursaut, Senku se réveille. Il lui faut bien quelques secondes pour comprendre où il se trouve. Dans ses oreilles résonne la sonnerie de son réveil qui ne semble pas vouloir s'arrêter. Il tâtonne, essayant d'attraper son téléphone pour faire taire cette atroce mélodie. Mais son esprit est tellement embrumé qu'il lui faut bien une dizaine de secondes pour l'éteindre. Il a l'impression que ses membres ne lui répondent pas, comme s'il était encore endormi profondément. 

Et maintenant que son esprit s'est réveillé, il se rend compte à quel point les draps lui collent au corps. Sa respiration est erratique et il a l'impression d'avoir la tête qui tourne. Et puis, la seconde d'après, les images de son rêve lui reviennent en mémoire comme un flash.

— Bordel me dit pas que...

Il tente de bouger, mais une douleur à son entrejambe le ramène à la réalité. Sans perdre un instant, il jette un rapide coup d'œil sous sa couette. La seconde d'après, il sent ses joues rougir tandis que tout son rêve passe en boucle dans son esprit. 

Je n'ai quand même pas...

Il fait fit de la douleur et se rue dans sa salle de bain. En quelques secondes, le voilà déshabillé et sous la douche. Malgré son esprit encore embrumé, il allume l'eau, aussi froide que possible. Quand l'eau glacée touche sa peau, il ne peut retenir un cri très peu viril. À cause du choc thermique, sa respiration se coupe quelques instants. Après quelques efforts, il parvient à la réguler, non sans mal. L'eau continue de couler, ruisselant sur sa peau, plaquant ses cheveux le long de son visage. Et enfin, après quelques minutes, il se sent calmé, et la douleur du réveil a disparu. 

Maintenant que son esprit est parfaitement réveillé, la honte prend peu à peu place dans son cerveau. Malgré lui, il vient plaquer ses mains sur son visage, comme si cela allait lui permettre de fuir la réalité. 

— Roh bordel... pourquoi ?

Si seulement il pouvait avoir la réponse. Ses connaissances scientifiques lui permettent tout de même de relativiser. Le cerveau est un organe tellement complexe qu'il ne faut pas forcément faire attention aux images qu'il décide d'inventer pendant le sommeil. Mais malgré ça... ce rêve... Il était si réaliste. Il a vraiment eu l'impression que Gen et lui...

— Bordel ça n'a aucun sens. Gen et moi ? Et puis quoi encore ?

L'eau continue de ruisseler sur lui. Elle est gelée, mais il n'y fait pas attention. Il ne ressent même plus la morsure du froid. Tout ce qui compte, c'est mettre de l'ordre dans son cerveau, histoire de pouvoir affronter la journée. Il le croisera aujourd'hui, il en est certain.

Ne cherche pas à comprendre ce rêve, il n'a aucun sens. 

C'est ça, ce rêve n'a aucun sens. Il n'en aura aucun demain, ni jamais. 

***

— Bon sang Senku fais attention !

— Ça va me les brise pas !

Depuis ce matin, le scientifique enchaîne les bourdes. En cours, il était tellement distrait qu'il a réussi à renverser toute sa pile de livres, la laissant se fracasser sur le sol en un bruit à réveiller les morts. Ensuite, à midi, il a foncé dans un garçon avec son plateau, prenant bien soin de renverser tout son contenu sur le garçon en question et sur le sol. Heureusement que Chrome était là pour calmer la situation. Le garçon avait commencé à s'énerver et, Senku, lui aussi agacé, avait commencé à se fritter avec lui. Chrome et Senku ont tout nettoyé en silence. C'est là que Chrome a commencé à se dire que quelque chose n'allait pas. 

Et depuis qu'ils sont dans le laboratoire, Senku continue de faire n'importe quoi. Tout à l'heure, il a pris un mauvais composant pour son expérience. Résultat, le liquide a commencé à mousser et, d'un coup, il a explosé. Encore maintenant, Chrome se demande comment le vert a réussi à arriver à un tel résultat. Et pour parfaire sa journée, la blouse de Senku s'est accrochée sur le plateau où reposait la vaisselle. Le plateau est tombé, laissant toute la vaisselle se fracasser sur le sol dans un bruit absolument atroce. Donc bien évidemment, Chrome s'est fâché. 

— Qu'est-ce qui t'arrive aujourd'hui ? Je t'ai rarement vu enchaîner autant de conneries à la minute. 

— Ça va je te dis. Je vais nettoyer tout ça. 

Le vert enjambe les restes de la vaisselle et se rue hors du laboratoire pour aller chercher un balai et une balayette. Il revient deux minutes plus tard, armé pour nettoyer tout ce bazar. 

— Qu'est-ce qui t'arrive ? réitère Chrome.

— J'ai juste mal dormi cette nuit. Ça arrive.

— Je t'ai déjà vu mal dormir et pourtant très bien te porter le lendemain. Là, on dirait que quelque chose te préoccupe. 

— Il n'y a rien. Maintenant fous moi la paix.

Mais Chrome n'a pas envie de s'avouer vaincu aussi facilement. Quelque chose semble réellement le préoccuper. À lui de trouver quoi.

— T'es malade ?

— Non.

— C'est familial ? 

— Quoi ? Mais...

— Oh mon dieu il est arrivé quelque chose à ton père ?!

— Mais pas du tout espèce d'abruti qu'est-ce que tu racontes ?!

Et tandis que le ton commence à monter entre les deux garçons, la porte du laboratoire s'ouvre à la volée. 

— C'est pas bientôt fini ce bordel ? On vous entend dans tout le couloir !

— Tiens, salut Kohaku, lâche Chrome. 

— Salut. Dites donc il s'est passé quoi ici ? Y'a une tornade qui est passée dans le labo ou quoi ?

— Ah ça tu peux le dire, ajoute Chrome en croisant les bras. Cette tornade est ici présente agenouillée par terre à ramasser ses bêtises !

— Chrome ferme là où je te fais boire de la glycérine !

Kohaku reste dans l'entrée, regardant le carnage dans le laboratoire. Et puis, comme si Senku avait lu dans ses pensées, il se retourne vers elle.

— N'entre pas. Il y a du verre partout, je n'ai pas envie que tu te blesses. 

— Oh mais quel chevalier servant celui-là quand il s'y met.

— Ouais c'est ça rigole. 

Muni de son balai et de balayette, il se hâte de ramasser le verre qui s'étale par terre. 

— Bah dit donc Senku, reprend la blonde, je sais pas ce qui t'arrive mais c'est du grand art ça.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Merde.

Senku reconnaît tout de suite cette voix. Évidemment qu'il allait passer. Avec Ruri, ils passent tous les jours pour leur dire bonjour. Et voir Kohaku dans ce bâtiment, ce n'est pas courant. Peut-être que Kohaku a été voir sa sœur dans le bâtiment donc, forcément, il se devait d'être là. Ajoutons à cela le fait qu'on doit les entendre crier de l'autre bout du bâtiment, bien sûr qu'il allait venir.

— Salut Gen ! On regarde juste Senku lécher le sol pour nettoyer ses bourdes. 

Heureusement que Kohaku est son amie. Sinon, il aurait pu avoir envie de lui faire fermer son clapet par la force de la science. 

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demande Gen en glissant son visage à l'intérieur de la pièce. 

— Il se passe que l'esprit de Senku est occupé par je ne sais quoi ce qui fait qu'il enchaîne les conneries depuis ce matin, ajoute Chrome.

— Bon vous allez continuer de me les briser encore longtemps ? Laissez-moi nettoyer et taisez-vous !

Il est assez rare de voir Senku s'énerver et perdre patience. C'est pour ça qu'un silence de plomb s'est abattu sur la pièce. Se pensant enfin tranquille, le vert continue de s'affairer à ramasser tout le verre cassé. 

— Il faudra déclarer toute la casse au professeur Xeno.

— Je sais, merci.

Sa voix est si sèche que Chrome ne sait plus vraiment où se mettre. Donc, pour palier à l'humeur exécrable du vert, ils décident de parler entre eux, oubliant la boule de nerfs ronchonne qui leur sert d'ami. 

Concentré dans sa tâche, Senku ne fait pas vraiment attention à ce dont ils parlent. Mais soudain, il entend une bribe, et ce qu'il entend ne lui plait vraiment pas.

— Je te jure ! Dernièrement je fais des rêves bien trop bizarres !

En son for intérieur, il maudit Kohaku du plus profond de son être. Il fallait qu'elle parle de ça, aujourd'hui, en sa présence, qui plus est à côté de Gen. Gen, le mec passionné de psychologie, qui prend un malin plaisir à analyser les gens. 

C'est pas vrai. J'ai offensé quel dieu pour avoir droit à un traitement pareil ?!

— Tu sais que les rêves en disent beaucoup sur notre inconscient, Kohaku. 

Et voilà que Gen semble parti dans ses explications. Non, il ne veut pas entendre ce qu'il a à dire. Il sait déjà ce qu'il va dire, il a déjà lu des articles sur ça, bien qu'ils soient tout de même forts douteux. Il sait, et il ne veut rien entendre. 

Bon sang Kohaku ne dit plus un mot, pareil pour toi Gen.

— Dans le genre ?

— Ma petite Kohaku, tu as déjà entendu parler de la théorie de Sigmund Freud ?

Et voilà le classico classique de la psychanalyse. Il le savait, il en était sûr !

Pas de panique Senku. La psychanalyse n'est pas une science. C'est une pratique de charlatan qui ne servent aux gens que ce qu'ils veulent entendre. 

— Non pas du tout.

— En clair, Freud a été le premier à évoquer l'inconscient. Pour faire simple, il s'agirait d'une forme de conscience enfouie en toi. C'est un peu comme la face immergée de l'iceberg, tu vois ?

— Ah oui, ça me parle là !

Mon dieu Gen tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi !

Il continue de balayer frénétiquement. Pris dans leur conversation, les trois comparses ne remarquent pas son malaise. 

— Et donc, selon Freud, toute la journée, tu refoules des désirs que tu ne peux pas montrer au grand jour. Par exemple, tu meures d'envie de t'acheter un bon beignet car tu adores ça, mais tu ne le fais pas car tu es au régime et que tu fais très attention à ce que tu manges. Cette envie de beignet, il appelle cela le ça, et cette voix qui te dicte de ne pas le faire, le surmoi

Ce n'est qu'un ramassi de conneries. De la psychanalyse pure et dure, ça ne veut absolument rien dire !

Il continue de balayer sans même regarder ce qu'il fait. Malgré ses efforts, son attention est tournée vers les paroles du bicolore. 

— C'est compliqué ton truc, ajoute Chrome. 

— Mais non, c'est très simple ! 

— Et donc, où tu veux en venir ?

— J'y arrive Kohaku. Donc, tu refoules ces envies dans ton inconscient. Mais ces désirs sont là et tu dois les évacuer pour ne pas finir dingue. Donc c'est là que le rêve intervient. 

Gen tais-toi par pitié ! 

— Ton rêve c'est en gros, un moyen d'accomplir ce désir que tu as refoulé. Ça te permet de céder à ce désir sans pour autant te troubler dans ta vie de tous les jours. 

— Pourtant mes rêves sont complètement tordus.

— Ce n'est qu'une théorie, ma petite Kohaku. Mais c'est ce que Freud a tenté d'expliquer. Après, il y a parfois d'autres explications. Plus on est fatigué, plus on fait des rêves étranges.

Brusquement, Senku se redresse. Il se relève si brutalement que ses trois camarades se mettent à sursauter. Comme une loque, il se traîne jusqu'à la poubelle, là où il jette tous les débris de verre qu'il a ramassés. 

— Ça va mon petit Senku ? Tu es tout pâle.

— Je...vais...parfaitement bien. 

En réalité, c'est la cohue dans son cerveau. Malgré son esprit cartésien, une part de lui ne peut s'empêcher de tourner les paroles du bicolore en boucles. 

Alors comme ça mon rêve serait dû à un désir refoulé ? Ça n'a aucun sens. Je n'ai jamais voulu...

Et en pensant à cette éventualité, son visage entier se met à brûler. 

— Oula maintenant tu es tout rouge. 

— Senku ça va aller ? s'inquiète Chrome en s'approchant de lui.

À peine Chrome s'est-il approché de lui qu'il a comme un vertige. Heureusement, il le rattrape juste à temps. Sans perdre un instant, Kohaku lui attrape une chaise pour qu'il puisse s'asseoir. 

— Bon sang Senku t'es en train de nous faire quoi là ?!

— C'est rien, je me suis juste relevé trop vite. C'est juste un petit malaise vagal. 

— Mais tu es tout rouge, reprend Gen, tu n'as pas de fièvre au moins. 

Avant qu'il n'ait le temps de réagir, la main de Gen est déjà sur son front. Et bien malgré lui, il sent ses joues s'échauffer encore plus. Sentir la main de Gen sur sa peau... après ce qu'il a rêvé cette nuit c'est...

— C'est bon je vais bien je vous dis ! 

Sans ménagement, il retire la main du bicolore qui, sous la surprise, recule d'un pas. 

— Tu m'as surtout l'air super fatigué, reprend la blonde. Tu dors bien la nuit ?

  — Ça va arrête avec ça, je dors très bien la nuit. 

— Menteur, t'as des cernes à faire peur. Je t'ai déjà dit d'arrêter de bosser après 21h. Tu vas juste finir par te bousiller la santé !

— Et je t'ai déjà dit que je n'ai pas le choix. Bon sang laissez-moi respirer vous trois !

Il s'efforce de les maintenir à l'écart. Les avoir tous les trois trop près de lui n'a fait que l'étouffer un peu plus. Mais Kohaku, bien déterminée à se faire entendre, ne lâche pas le morceau. 

— T'iras jamais à Harvard dans ces conditions, pauvre abruti. 

— Hein ? 

Cette fois-ci, il y avait une pointe de colère dans sa voix.

— Tu vises haut mais tu lésines ta santé. D'ailleurs, je suis sûre que si je passais chez toi, je verrais plein de paquets de nouilles instantanées dans tes poubelles. 

— Mais qu'est-ce que ça peut bien te faire ?!

— T'es en mauvaise santé Senku, et on s'inquiète !

Pris au milieu de leur dispute, Gen et Chrome se sentent de trop. Mais alors que le ton monte, le bicolore semble se rendre enfin compte du quotidien de Senku. Il se souvient de cette nuit où il lui a confié vouloir aller à Harvard. Il se souvient de sa surprise, mais aussi de la détermination de Senku à vouloir atteindre son objectif. Mais comme tout le monde, Senku est humain. Il est acharné, et il semble le faire en dépit de sa santé. 

— Kohaku n'a pas tort, se risque Gen. Je sais à quel point Harvard est important pour toi, mais tu ne dois pas faire une croix sur ta santé. Ça serait bête de travailler autant et de ne pas tenir la route car tu as sacrifié ton bien être. 

— Voilà, écoute Gen. Il a entièrement raison.

— C'est vous qui me fatiguez. 

Et sans crier gare, il les repousse tous les deux pour se relever. Rapidement, il attrape son sac et s'échappe de la pièce, tout ça sous les yeux ébahis de ses amis. 

— Bon sang mais quelle tête de mule ! J'ai jamais vu ça.

— Laissez-le, intervient Chrome. Il donne pas l'air comme ça, mais ce que vous lui avez dit n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. 

Chrome se retourne vers les paillasses, reprenant le ménage qu'il avait commencé avant la casse du matériel. 

— Senku est un scientifique, reprend-il, il sait mieux que personne comment le corps fonctionne. Et il sait aussi qu'il est en train de tirer sur la corde. Je pense que ça ira mieux dans quelques temps, ne vous en faites pas.

— On a atteint une période où on est tous fatigués, acquiesce Gen. 

— M'en parle pas, les rejoint Kohaku en s'étirant de toutes ses forces. Mon dieu que j'ai hâte que les vacances d'été arrivent ! Plus que deux semaines, les olympiades et hop ! On sera en vacances pour un bon mois ! Oh, et on pourra fêter mon anniversaire ! 

— Rah j'espère que tu vas nous faire une fête du tonnerre, lui répond Chrome, enjoué.

— Carrément. Faut que je demande à Tsukasa de me prêter sa baraque. Il a une piscine énorme ça pourrait être génial ! 

Gen les écoute organiser leurs plans pour les vacances d'été en approche d'une oreille distraite. Malgré toute sa bonne volonté, son attention est tournée vers la porte, là où Senku s'est enfui. Quand il a posé sa main sur son front tout à l'heure, il l'a trouvé particulièrement chaud.

Il a dû avoir un coup de chaud.

Pas étonnant vu la chaleur qu'il fait en ce moment. Ils sont désormais en plein mois de juillet. Le soleil écrase les corps et les esprits de sa chaleur et de ses rayons.

Tandis que Gen regarde la porte, il se promet d'envoyer un message à Senku quand il sera rentré chez lui, juste pour prendre de ses nouvelles. 

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Rah j'avoue, je voulais vous faire plaisir avec ce chapitre. Quoi de mieux qu'un peu de piment pour agrémenter cette fanfic ? J'avoue que je m'aventure dans des terrains encore inconnus. Comme vous le savez, j'aime beaucoup les intrigues tordues. Me tourner vers des choses moins alambiquées et plus simples, ça a du bon parfois ! Et enfin, j'ose m'aventurer vers les scènes érotiques, même si j'avoue que j'ai encore du mal.

Quoi qu'il en soit, à bientôt pour le prochain chapitre !

Bye bye~

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