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Jour VI

Sixième jour !

Un réveil assez semblable au premier jour. Un corps chaud contre le sien, un bras sur son torse, une vague de cheveux parfumés au jasmin l'enveloppait. Sauf qu'ils étaient nus.

Et maintenant ?

Un dernier petit-déjeuner et après ?

Dieu et après ?

Après il ne savait pas. Le grand Hercule Poirot ne savait pas, n'en avait aucune idée. Il se tourna et embrassa tendrement la tête chevelue posée sur lui.

On frappa à la porte du compartiment. Comme le premier jour.

« M. Poirot ! Mlle Grey ! Il est sept heures ! L'arrivée à Istanbul est prévue à onze heures ! »

Quatre heures ! Il leur restait quatre heures !

« Mmm, murmura la jeune femme en s'étirant.

- Bonjour toi, sourit le détective.

- Fatiguée. Dormons encore un peu.

- Tu ne veux pas profiter de la fin de ce voyage ? »

Il ne pouvait s'empêcher de la taquiner...pour ne pas laisser son esprit s'affoler...

« Si justement ! »

Elle se retrouva contre lui, une bouche se glissant dans son cou et mordillant un lobe d'oreille. Réveillant instantanément l'homme couché près d'elle.

Cela la fit rire doucement.

« Je croyais que les détectives avaient plus de self-contrôle ?

- Je ne suis pas Sherlock Holmes, grogna Poirot, en retournant la jeune femme, la plaçant dos sur le matelas. Coincée sous lui.

- Non, Dieu merci ! Je n'ai jamais lu des aventures plus ennuyeuses que les siennes ! »

Ils rirent tandis qu'ils s'embrassaient encore et encore. Ignorant le goût de la nuit. Leurs baisers étaient désespérés.

Puis ils firent tout pour taire leurs gémissements.

Il fallait le silence dans ce compartiment.

Ensuite, ils arrivèrent de concert dans le wagon-restaurant, ignorant les regards moqueurs des passagers. Un peu grivois. L'oncle et sa nièce ! Poirot tira la chaise de sa compagne avec soin, l'aidant à s'asseoir, laissant traîner sa main sur la sienne plus longtemps que nécessaire.

Et maintenant ?

Oui, maintenant...

Il y avait Londres et son travail, il y avait le capitaine Hastings qui devait bientôt revenir d'Argentine pour passer quelques semaines avec lui, il y avait l'inspecteur-principal Japp qui devait se demander ce qu'était devenu ce drôle de petit bonhomme Belge, il y avait Miss Lemon qui devait s'ennuyer de son classement... Il y avait sa vie...

Et il y avait...deux yeux noisettes magnifiques posés sur lui avec tendresse. Avec amour ? Pleins de promesses. Si jeune, si belle, si désirable.

Il y avait les responsabilités. La vieillesse. Bientôt, il ne pourrait plus faire face. Son cœur lui jouait déjà des siennes. Ce serait une infirmière plus qu'une épouse.

Poirot souriait tristement, perdu dans ses pensées.

« Un sou pour tes pensées ?, murmura-t-elle tandis qu'il laissait refroidir son troisième œuf à la coque.

- Elles n'en valent pas la peine, » répondit Poirot en saisissant sa main pour l'embrasser.

Au diable les convenances. Ils arriveraient dans quelques heures.

« Je me permets d'insister ! »

Elle souriait confiante. Il était désolé.

Elle dut comprendre enfin car le sourire devint plus incertain. Avant de disparaître. Elle lâcha aussitôt sa main et quitta précipitamment le wagon-restaurant.

Il soupira et but son chocolat...froid...

Il ne courut pas à sa poursuite. A quoi bon ? Elle devait refaire ses valises. Il attendrait le dernier moment pour faire les siennes. Ordonné comme il était, cela ne prendrait que quelques minutes.

De toute façon, il n'allait pas quitter le train.

Il retournait à Londres. Quitte à prendre une place en troisième classe.

On l'examinait avec stupeur maintenant et incompréhension. Cyril vint s'asseoir en face du détective, un peu intrusif en effet.

« Une dernière partie d'échecs M. Poirot ?

- Pour m'apprendre la fameuse vérité ? Je l'ai déjà comprise, Cyril. Depuis le départ. Depuis le Train Bleu.

- Je ne crois pas, M. Poirot.

- Alors je n'ai pas besoin d'en savoir davantage. La vérité de Poirot est la seule vérité qui me suffise. »

Un regard dur, Cyril se releva, un peu inquiet.

Quelques heures avant l'arrivée. Mlle Grey revint soudainement dans le wagon-restaurant. Ce fut au tour de M. Poirot de retourner dans leur compartiment. Il avait eu raison. Mlle Grey avait tout rangé. Ses valises étaient posées sur le sol.

Leurs livres étaient posés en tas sur la couchette.

Hercule Poirot soupira puis fit ses bagages à son tour.

L'arrivée en gare d'Istanbul fut assez éprouvante. Mlle Grey s'approcha de M. Poirot. Elle avait pleuré et Poirot se maudit pour cela. Malgré eux, leurs mains se trouvèrent.

« Que vas-tu devenir ?, demanda doucement le détective, pas certain d'avoir encore le droit de l'interroger.

- Mme Renaud m'a proposée de l'accompagner à l'hôpital d'Istanbul. Ils ont toujours besoin d'infirmière. Je vais m'engager auprès d'eux.

- Tu... Tu es sûre ? »

Elle le fustigea du regard. Sûre ? Non, elle voulait rester avec lui mais il venait de la rejeter.

« Oui, je suis sûre. Au moins, je me rendrais utile. »

Poirot cherchait ses mots.

Le soleil était haut. Istanbul était une belle ville. Il avait voulu accompagner la jeune fille jusqu'à ce qu'elle trouve un chaperon pour la soutenir. Mme Renaud allait le remplacer et lui trouver un beau jeune homme. Un médecin agréable et sympathique.

« Bien, murmura Poirot. J'espère que tu seras heureuse !

- J'espère que TU seras heureux Hercule, » rétorqua-t-elle.

Elle aurait pu le briser d'un mot, le mettre plus bas que terre, elle ne fit que sourire tristement...avant de lâcher ses mains et de rejoindre Mme Renaud qui l'attendait.

Et elle disparut de la gare.

Et elle disparut de sa vie.

Et il était désespéré.

Un homme l'approcha tout à coup. Une main levée à son képi, un militaire.

« Vous êtes M. Poirot ?

- Il semblerait.

- C'est le Ciel qui vous envoie ! Nous avons appris votre arrivée par l'intermédiaire des policiers de Warna. »

Poirot se tourna vers l'homme qui lui parlait ainsi. Un militaire. Un lieutenant manifestement, de l'armée anglaise. Pâle et affolé.

« Que se passe-t-il ?

- Nous avons eu une affaire déplaisante à la caserne. Le colonel Mac Kenny m'a envoyé vous chercher. C'est Lord Seymour qui lui a parlé de vous.

- Une déplaisante affaire ?

- Je ne suis pas habilité à vous en parler ici, M. Poirot. Si vous voulez bien me suivre ? Le colonel vous expliquera tout à la caserne. Il vous y attend avec Lord Seymour. »

Du travail ?

Pourquoi pas ?

Il pourrait se changer les idées et prendre l'Orient-Express pour retourner à Londres après quelques jours d'enquête. Faire fonctionner ses petites cellules grises pour oublier les tourments de son cœur.

« Très bien, menez-moi !

- A votre service, M. Poirot !, » fit le jeune militaire, immensément soulagé.

Quelque part, cela fit sourire Poirot. Ainsi il n'avait pas menti au chef de gare à Paris, on avait vraiment besoin de lui à Istanbul.

FIN

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