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Jour V

C'était le cinquième jour !

Hercule Poirot avait terminé les interrogatoires la veille. Aujourd'hui, il avait envie de clore ce dossier et de retrouver sa tranquillité d'esprit. Profiter de la fin de ce voyage avec Mlle Grey. Jouer avec elle, danser avec elle, manger avec elle, discuter avec elle, lire des chapitres sur les ponts avec elle et être pendant quelques heures le seul point de mire de ses regards.

On arrivait à Istanbul le lendemain en fin de matinée.

Poirot laissa passer le petit-déjeuner sans rien dire. Tout le monde était venu. Même la baronne de La Tour-Mirepoix avait quitté le refuge du compartiment de M. Walle. En fait, on ignorait qu'on était présent sur la demande expresse de Poirot. Le détective avait ordonné à M. Raymond de faire venir tout le monde dans le wagon-restaurant. Mais cela les voyageurs de l'Orient-Express l'ignoraient.

On se contemplait les uns les autres. Dans l'expectative. Chacun attablé devant son petit-déjeuner.

On l'examinait surtout, lui. Ce petit Belge si ridicule dans ses costumes tirés à quatre épingles, son nœud papillon joliment fait, ses chaussures de cuir étincelantes, sa moustache bien entretenue. Il buvait son chocolat chaud avec soin, le petit doigt en l'air, l'éclat brillant de la chevalière dans la lumière du matin.

Oui, un peu ridicule. Et en même temps, tout le monde l'observait avec circonspection. On n'avait plus envie de se moquer de lui. Son nom était célèbre. Un cerveau, un détective hors-pair, un homme implacable. Chacun connaissait une affaire résolue par Hercule Poirot.

Mlle Grey alla encore s'asseoir face à Mme Renaud. Un hochement de tête appuyé en direction de son « oncle. »

Poirot remercia avec un sourire, petit et incertain.

Poirot laissa passer le temps du petit-déjeuner. Puis lorsque les voyageurs eurent terminé de se restaurer, Poirot se leva et fit une petite courbette pleine de déférence.

« Venez me pardonner, mesdames, mesdemoiselles, messieurs mais j'aurai besoin de toute votre attention. Je vous prie. »

On se rassit, poliment, un peu éberlué. Dans l'expectative. Poirot eut un beau sourire...qui ne se refléta pas dans ses yeux verts.

« Il y a deux nuits M. de La Tour-Mirepoix est mort, empoisonné. Comme chacun le sait dans ce train. »

Un sanglot retentit. La baronne s'était mise à pleurer. M. Walle lança, menaçant :

« Est-ce bien le moment pour parler de cela M. Poirot ?

- Au contraire !, opposa doucement le petit Belge. Je suis malheureusement obligé de parler de cela ! La police de Warna sera là dans un peu plus d'une demie-heure. Elle aura besoin de tous les faits pour bien saisir les tenants et les aboutissants de cette malencontreuse affaire. »

On se tut. On réfléchissait. On était abasourdi.

« Vous voulez...vous voulez dire que vous savez qui est le coupable ?, » demanda Wassili, perdant tout à coup son accent russe pour un bel accent cockney.

- Oui, bien entendu. »

Poirot savait ménager ses effets. Il sortit sa boîte à cigarettes et en prit une. Lentement, il l'alluma avant de fumer doucement. Inhalant la fumée avec plaisir.

« Poirot !, grogna Cyril, fâché. Arrêtez de jouer avec nos nerfs !

- Honnêtement, je ne m'attendais pas à ce que ce soit cet homme qui meurt. Si j'avais du choisir une victime potentielle, je vous aurais choisi, vous. Cyril ! Ou votre comparse, Wassili ! Les deux « Russes » amateurs de musique. »

Cela fit rire Poirot. Il avait tellement souffert de l'arrogance de Cyril, tous les soirs avec ses échecs.

« M. Poirot, murmura la baronne. Je vous en prie, si vous savez qui a été mon fils, je vous supplie de nous le dire.

- Très bien, madame. »

Et Hercule Poirot s'appuya nonchalamment contre une table avant de lancer simplement :

« M. de La Tour-Mirepoix s'est tué.

- Comment cela ?, demanda aussitôt M. Walle. Un suicide ?

- Non. Un accident ! »

On se regardait. On ne s'était pas attendu à cela. En fait, la réputation du détective devait être surfaite.

« Je ne comprends pas, Poirot, reprit Cyril.

- C'est simple. Notre baron avait mal à la tête cette nuit-là. Il a demandé une tisane à George. Le serviteur, empressé, a servi une tisane à la camomille au baron de La Tour-Mirepoix. Mme la baronne était absente. Laissé à lui-même, le baron a ouvert la mallette de médicaments pour y trouver une aspirine ou quoique ce soit qui puisse calmer sa migraine.

- Dieu ! Non !, souffla la baronne. C'est donc ainsi que cela s'est passé ?

- Certainement madame. Votre fils a pris un de vos médicaments et en est mort.

- Mon Dieu... »

Et la malheureuse baronne se mit à pleurer à chaudes larmes. Seulement...seulement cela ne collait pas. M. Walle dardait des yeux brûlants sur le détective et explosa :

« Vous dites n'importe quoi M. Poirot ! Il n'y avait pas d'arsenic dans les médicaments d'Héloïse ! C'est un placebo, je vous l'ai dit !

- Oui, vous me l'avez dit et c'était un secret bien gardé ! Mais moins que le fait que la baronne prenait des cachets à l'arsenic pour son cœur. »

On réfléchissait. On était si lent par rapport au détective belge. Poirot souriait, amusé de voir tous ces riches voyageurs se creuser les méninges pour comprendre le véritable fond de l'affaire.

Et ce fut Mlle Grey qui comprit la première ! Poirot l'aurait embrassée !

« Mais alors ce n'était pas M. de La Tour-Mirepoix qu'on voulait assassiner !!!

- C'est cela, Mademoiselle ! »

Et l'on se tourna vers la baronne. Avec horreur ! Avec stupeur !

Cette dernière n'avait pas encore compris, trop prise par son chagrin...mais M. Walle avait saisi lui aussi.

« Qui d'autre le sait ?, demanda sèchement Poirot.

- Mais je ne sais pas, M. Poirot, » répondit M. Walle, perdu.

Le vétéran se tourna vers sa maîtresse et l'interrogea doucement :

« Héloïse ! Ma douce, qui sait que tu prends de l'arsenic ?

- Ma bonne, Mary. C'est elle qui me fait préparer mes doses par le pharmacien.

- Mary est à ton service depuis des années... Je ne comprends pas... »

Poirot savait. Il attendait, patient. Il n'avait pas à faire le tour des conjurés. Personne n'était touché par cette affaire...sauf... Et bien sûr, on sut enfin la vérité.

« Mary est votre amie ?, reprit M. Walle en se tournant vers Mme Peguet.

- Pas mon amie, celle de Louis. Elle m'a révélé l'existence des médicaments à l'arsenic un jour qu'elle se plaignait de cette harpie.

- Et vous avez décidé de la tuer !, » susurra Poirot.

Mme Peguet, une si belle femme, blonde, les cheveux bouclés, les yeux bleus cristallins...le visage déformé par la haine.

« J'ai décidé de libérer Louis de son emprise ! Elle l'empêchait de me voir et de me demander en mariage. J'aurai obtenu le divorce pour Louis !

- Émilie..., murmura la vieille baronne, atterrée.

- Du placebo ! Voilà ce que m'apprit Mary. Tout ce cirque avec ces palpitations qui vous obligeaient à rester couchée. Qui obligeaient Louis à vivre éternellement à vos côtés. Et tout ça pour un placebo ! J'ai simplement commandé de vrais cachets à l'arsenic. Je n'ai pas eu à chercher longtemps un pharmacien arrangeant. Je les ai mis dans votre mallette pour ce voyage. »

Émilie se tut, essoufflée. On la regardait, horrifié. Une furie !

« Et Louis a insisté pour vous accompagner ! Vous deviez mourir, seule, durant ce voyage stupide en train. Et Louis qui a insisté ! Évidemment qu'on allait nous suspecter mais que pouvais-je dire pour l'empêcher d'accompagner sa mère ? »

Elle enrageait. Serrant ses mains en poings et les claquant sur la table.

« Cet imbécile voulait accompagner sa mère car il avait peur qu'il ne lui arrive un souci. Il l'aimait ! Quel idiot !

- Mon petit Louis, » murmura la baronne.

Ces mots réveillèrent Mme Peguet qui se leva et saisit un couteau. Prête à se jeter sur la baronne.

On eut peur, Poirot soupira, agacé. La scène devenait trop ridicule.

« Mme Peguet. Le train s'arrête dans quelques minutes. La police sera là pour vous. Elle voudra aussi vous parler madame la baronne et M. Walle. Je vous prierais de les accompagner. Mme Peguet, lâchez ce couteau !

- Une stupide vieille folle ! »

Elle s'avança résolument vers la baronne avant d'être capturée par M. Raymond et d'autres membres du personnel de l'Orient-Express.

« Enfermez-la dans son compartiment, lança Poirot, d'une voix autoritaire. En attendant la police ! »

Et ce fut fait. Mais la femme qu'on emmenait ainsi ressemblait plus à une hystérique bonne pour l'asile qu'à une femme du monde, pleinement responsable de ses actes.

La baronne disparut aussi du wagon-restaurant, accompagnée par M. Walle. Pour se reprendre, pour s'allonger un instant, pour faire ses valises.

« Merde !, » lança Wassili, estomaqué.

Et ce simple mot résuma tout ce que pensait les voyageurs de l'Orient-Express.

L'après-midi fut très calme après tous ces événements. L'arrêt à Warna dura plus longtemps qu'à son habitude. La police monta à bord du train. On interrogea le chef du train puis le célèbre détective Hercule Poirot.

On procéda à l'arrestation de Mme Peguet et on emporta tous les protagonistes de cette malheureuse affaire.

L'atmosphère devint peu à peu plus légère, dés que le train reprit sa route et que les relents du meurtre disparaissaient.

Mlle Grey reprit sa place en face de Poirot, une tasse de chocolat chaud devant elle.

« Si c'est le chocolat qui vous rend si intelligent, M. Poirot, je crois que je vais m'y mettre moi aussi.

- Moi également !, renchérit Wassili. Une tournée de chocolat chaud pour tout le monde ! »

On se mit à rire, pas fâché de retrouver un peu d'enjouement dans ce voyage. Chacun se retrouva avec une tasse du breuvage préféré de Poirot devant lui.

On leva les tasses et Wassili hurla :

« Pour Hercule Poirot ! Hip hip hip !

- HOURRA ! »

Ce fut un tonnerre d'applaudissements et Poirot sourit avec amusement. Puis avec affection lorsque la main de Mlle Grey se posa enfin sur la sienne. Il toléra la caresse, voire retourna sa main pour entremêler leurs doigts.

A la demande générale, Wassili alla chercher son violon et il joua plusieurs valses de Vienne et des Polonaises de Chopin. On l'applaudit aussi.

Un après-midi tranquille. On se regardait dans les yeux et on rêvait de s'embrasser.

Le soir, M. Raymond fit servir un dîner somptueux, le dernier à bord de l'Orient-Express. On arrivait le lendemain dans la matinée.

Suprême de homards, lotte à l'Américaine, vacherin glacé à la framboise et du champagne bien frais. On porta encore un toast à Poirot.

Le petit Belge irradiait de fierté et de bonheur. Mlle Grey n'avait pas lâché sa main, ni ses yeux. Souriant d'un sourire de sphinx.

Enfin ce fut l'heure du coucher ! La dernière nuit à bord de l'Orient-Express ! Ils arriveraient le lendemain dans la matinée.

Le final à tout !

Poirot et Mlle Grey n'eurent même pas besoin de se parler. Ils se retrouvèrent simplement l'un contre l'autre. Une bouche sur une bouche, une langue caressant une langue. C'était la dernière nuit.

Poirot embrassait la jeune fille comme si sa vie en dépendait et elle lui répondait avec la même ferveur.

« Et maintenant ?, murmura Poirot, haletant.

- Fais-moi l'amour...Hercule... »

Il se soumit et reprit ses baisers et ses caresses. Défaisant des boutons pour ouvrir une chemise de nuit. Laissant les doigts, un peu malhabiles, de la jeune femme lui ouvrir sa veste de pyjama. Ne quittant pas sa bouche...jusqu'à ce que ses lèvres se promènent dans le cou, la gorge de la jeune femme.

Mordant un peu, la faisant gémir son nom.

Il se soumit et la déshabilla doucement. Ponctuant chaque vêtement retiré d'un baiser brûlant, de plus en plus affamé.

Elle n'était pas vierge. Elle avait connu ce gredin de médecin séducteur. Elle savait donc quoi faire de ses doigts, où les placer et comment les placer, pour faire perdre la raison à un homme. Et Poirot, même s'il jouait les connaisseurs, n'avait en réalité que rarement connu cela dans sa vie. Il était vite dépassé.

Le premier choc de la peau glissant sur la peau. Ils étaient nus et se caressaient encore plus sensuellement.

Personne ne viendrait ce soir.

Personne !

De toute façon, Hercule Poirot n'était plus apte à mener quelque enquête que ce soit. Même si c'était l'enlèvement du Premier Ministre. Même s'il s'agissait d'une tête couronnée. Ce soir, cette nuit, ses petites cellules grises prenaient une pause.

Il embrassait et suçait les mamelons durs et gonflés de la jeune femme, la faisant se cambrer contre lui. Laissant ses doigts caresser plus bas, toujours plus bas...

« Je t'aime..., » souffla la jeune femme dans le creux de son oreille tandis que le détective la forçait à écarter les cuisses pour l'accueillir. La prendre enfin.

« Je t'aime aussi, » lui répondit Hercule Poirot.

D'où venait cet aveu ? Il était perdu...perdu...perdu...

Et ils s'unirent en gémissant.

Non, il n'avait pas connu cela souvent et il se perdait dans les sensations. Lui, l'homme de l'intellect. Ravi de sentir les doigts de la jeune femme lui griffer le dos, les épaules...glisser sur ses fesses pour le faire pénétrer plus loin. Plus profondément. Gémissant doucement.

Il fallait le silence dans ce compartiment. Poirot captura sa bouche pour l'embrasser avec passion.

Cela ne dura pas longtemps avant qu'ils ne se perdent tous les deux. Cela faisait trop longtemps et leur danse les avait échauffés depuis longtemps également.

Lorsqu'ils eurent repris leur souffle, Poirot se dégagea lentement et s'étendit contre la jeune femme, un doux baiser avant de la lâcher. Mais Mlle Grey refusa de le laisser partir et se glissa entre ses bras, contre son épaule.

Elle mordilla délicieusement le lobe de l'oreille du détective. De son amant. Et murmura :

« Emmène-moi à Londres ! Laisse-moi vivre avec toi !

- Ma chérie... »

Il l'embrassa pour la faire taire. Accablé, malgré le plaisir de l'amour encore chaud dans ses tripes. Il regardait le plafond du compartiment, joliment lambrissé. Un mélange de joie et de tristesse.

Elle l'aimait ! Elle le voulait ! Elle le désirait ! Elle souhaitait vivre avec lui !

Ça, il ne l'avait jamais eu ! Oui mais... Il n'avait pas oublié ! Il était si vieux, elle était si , jeune. Il était policier, elle était une riche héritière.

Pas une union heureuse !

« Dors, ma petite chérie. Je veille sur toi.

- Mon beau détective ! »

Elle rit en se laissant dériver vers le sommeil. Cela prit un peu plus de temps mais Poirot la rejoignit bientôt. Enveloppé dans son parfum au jasmin.

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