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Jour II

Une nouvelle nuit, un nouveau réveil. Deuxième jour ! Cette fois, chacun était resté dans ses limites et aucun geste inapproprié n'eut lieu.

Poirot n'osa pas se demander s'il le regrettait. Il n'était que l'oncle, n'est-ce-pas ?

Et le lever, le petit-déjeuner furent des moments de simple convivialité entre deux amis...

On allait arriver à Vienne dans la journée. Un arrêt était prévu, assez long, de plusieurs heures. Ce n'était pas très réglementaire mais la locomotive avait besoin d'une rapide révision. On s'en excusa mais il fallait être prudent. Après Vienne, les pays traversés étaient beaucoup plus sauvages. Il valait mieux éviter la panne. On allait donc rester à quai pendant trois ou quatre heures l'après-midi.

Le temps d'une promenade en calèche dans les rues de la ville et d'un chocolat viennois pris à la terrasse d'un café.

Le petit-déjeuner fut morose. La vieille femme était présente dés le matin dans le wagon-restaurant, invectivant son fils, hurlant des insanités au personnel du train. Poirot et Mlle Grey essayèrent de rester stoïques mais ce fut peine perdue.

Seulement quelques personnes restèrent dans le wagon-restaurant. Chacun retourna dans son compartiment. Pour passer la matinée jusqu'au déjeuner à lire et à se reposer. Mlle Grey était outrée puis elle écouta la belle voix profonde du détective lui lire les souvenirs de la jeune Marie-Antoinette lorsqu'elle courait dans le palais de Schönbrunn...

Elle s'endormit contre Poirot, tout contre lui, la tête sur son épaule et ses cheveux répandus sur le torse du détective.

Hercule Poirot se tut et se perdit dans ses propres souvenirs. Sa jeunesse, Bruxelles, les illusions perdues...avant de s'endormir à son tour...

Le déjeuner fut atroce. On se regarda en chien de faïence. Mlle Grey bouillait de colère mais personne n'osait remettre la détestable voyageuse à sa place. Même Hercule Poirot. Enfin, on arriva à Vienne.

Peu de voyageurs avaient décidé de quitter le train...au départ... Puis comme la vieille folle avait décidé qu'aujourd'hui, elle occupait le wagon-restaurant, on se plia à une promenade. Tous !

Mlle Grey était ravie, elle n'avait jamais vu Vienne. Poirot non plus. Ils n'avaient aucun impératif, aucune urgence, même une semaine de retard ne les dérangeraient pas. Mais ce n'était pas le cas de tout le monde.

Wassili se plaignait amèrement tandis que Cyril, plus conciliant, parlait de délai respecté. Ce n'était qu'une demie-journée, quelques heures de perdues, pas plus.

On se retrouva dans les rues de Vienne et on put admirer son architecture. Poirot loua une calèche en effet et ces dames y montèrent pour une jolie balade. Hercule Poirot ne connaissait pas la ville. On était content d'écouter Cyril décrire la maison de Mozart, les murs des palais, les souvenirs de Sissi l'impératrice...

On s'arrêta dans un café et on se gava de pâtisseries et de boissons chaudes, chocolat et café. Mlle Grey ne quittait pas le bras de Poirot, suspendue à ses lèvres, noyée dans le vert de ses yeux. Elle le couvait du regard et souriait de toutes les remarques du petit Belge. Et Poirot faisait tout pour lui plaire et la divertir.

Le soir, de retour dans le train, on dîna puis on joua. La femme acariâtre avait demandé à dîner dans son compartiment, on respira. On apprit enfin son nom. Mme Héloïse de la Tour-Mirepoix. Une vieille famille appartenant à la noblesse française. On ne comprenait pas sa remarque sur les Français dans ce cas... Ce n'était vraiment que de la pure vilenie.

Cyril proposa une partie d'échecs à Hercule Poirot. Mais il renvoya Wassili qui voulait rester à observer les joueurs. Comme ce dernier ne comprenait pas, Cyril lui proposa de jouer contre Mlle Grey aux dames ou au backgammon.

La jeune femme accepta avec empressement. Wassili se plia de bonnes grâces. Et les deux jeunes gens jouèrent bientôt en bavardant sans faiblir. Poirot les observait, ne comprenant pas pourquoi une sourde colère grondait en lui.

« Je voudrais vous proposer un pari, M. Poirot, lança Cyril en entamant la partie d'échecs.

- Un pari ?, répéta Poirot, revenant difficilement à son vis-à-vis.

- Sur le résultat de cette partie d'échecs.

- Quel enjeu ?

- La vérité ! »

Poirot souriait, il avait compris tellement de choses déjà concernant ces deux « Russes », il avait connu une vraie comtesse russe, il savait ce qu'était l'âme slave...et les caricatures qu'on en faisait...

« Quelle vérité ?

- Gagnez, M. Poirot ! Et je vous expliquerais.

- Si je perds ?

- Vous allez devoir découvrir tout seul mais c'est court six jours ! J'ai peur que vous ne ratiez le coche !

- Vous êtes hermétique ce soir ! Jouons ! »

Ils jouèrent. Cyril était un excellent joueur d'échecs mais Poirot n'était pas en reste. Rapidement, l'issue de la partie fut visible. Bon joueur, le détective coucha son roi avant même d'être échec et mat.

Cyril riait.

« Six jours, M. Poirot ! Dommage pour vous...

- Comment va le colonel Race ?, demanda Poirot, l'air de rien mais avec une certaine rancune dans la voix.

- Le colonel Race ? Je ne connais pas de colonel Race ! »

Cyril contemplait le petit détective belge avec un air totalement innocent mais ses joues avaient blanchi. Poirot sourit et se leva en souhaitant une bonne nuit.

« Nous recommencerons demain, dit le Belge, j'aime beaucoup parler avec vous. »

Et Poirot partit se coucher. Il passa à côté de la table de jeu de Wassili et Mlle Grey, ils étaient perdus dans une discussion passionnante...et ne firent pas attention à lui.

Une fois dans le compartiment, couché dans la nuit, Poirot songeait à Mlle Grey...ne sachant toujours pas pourquoi il était si déçu qu'elle ne l'ait pas suivi. N'était-ce pas ce qu'il souhaitait pour la jeune femme ? Un jeune chevalier-servant attaché à ses pas, jeune, attentionné, aimable, jeune, beau, sympathique...jeune...

Wassili convenait fort bien à ce rôle. Mais Poirot n'en était pas convaincu.

Plus tard, Mlle Grey s'étendit près de Poirot, essayant de ne pas le réveiller. Elle glissa quelques couvertures sur elle, puis en plaçant d'autres sur le détective. Doucement. Pour ne pas l'éveiller.

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