Chapitre 30 : Le fiasco de la dernière soirée, quoique pas tant que ça
Le cinquième jour venait de s'écouler. Ils avaient fait la visite d'un site archéologique le matin et l'après-midi, ils avaient eu quartier libre.
Le soir, comme surprise pour leur dernière soirée, leurs enseignants voulaient les mener dans un club pour qu'ils y fassent une petite fête !
Mais il y avait un petit problème...
-Pierrick, si tu es vraiment mal, ne te force pas !
-Mais...Monsieur...La fête...
-Si tu ne regrettes pas, ne viens pas. Il ne faut te forcer à rien !
Pierrick baissa les yeux devant son enseignant. Monsieur Müller soupira et tapota son épaule.
-Je suis désolé si tu voulais venir mais je crois que ton insolation est trop forte. Tu ferais mieux de rester au lit pour te reposer.
Pierrick soupira. Il ne voulait pas manquer un seul moment de son voyage avec son petit ami...Ce n'est pas la fête qu'il regretterait mais Matei !
Malheureusement, en se promenant sur le site archéologique ce matin, le Soleil tapait vraiment fort et il n'avait pris aucun couvre-chef...De ce fait, il s'était ramassé une insolation et il avait l'impression qu'une perceuse tentait de lui crever l'os frontal du crâne pour passer au travers ! Foutu astre diurne !
Il lâcha un deuxième soupir et finit par se laisser aller pour s'affaisser dans son oreiller. Il murmura alors à contrecœur :
-D'accord...Je reste ici...
Monsieur Müller parut soulagé que l'étudiant n'insiste pas. Il ne voulait pas empêcher ses élèves d'avoir envie de participer à sa fête surprise mais en même temps, la sécurité de ses élèves passait avant tout !
Madame Bachman approuvait elle aussi cette situation. Alors que la porte de la chambre se fermait, Pierrick entendit d'une oreille distraite Matei dire :
-Monsieur...J'ai une question.
Il ferma ses yeux et se tourna dans son lit pour faire face au mur. Il avait presque envie de pleurer...Il gâchait un moment avec son nouveau petit ami le dernier soir, en sachant qu'ils repartiraient le lendemain matin très tôt, il était déprimé à cause de ça.
Le voyage scolaire était l'occasion rêvée pour se rapprocher encore plus de Matei mais le destin en avait décidé autrement...
Après quelques minutes les yeux clos qui lui parurent durer une éternité, et combien cette soirée entière allait-elle durer à ce rythme-là, il entendit un murmure près de son oreille :
-Pierrick ? Tu dors ?
Il sursauta presque, en se retournant brutalement. Et il tomba sur le visage de...
Matei !
Il resta quelques secondes complètement bouche bée, interloqué, et demanda avec peine :
-Mais...Qu'est-ce que tu fais là ? Va vite rejoindre les autres...
Alors que le sportif se redressa sur un coude, faisant face à son petit ami, Matei lui adressa un sourire adorable et lui dit avec un ton guilleret, tout léger :
-J'ai demandé à notre prof si je pouvais rester avec toi pour que tu ne te sentes pas trop seul, et au cas où tu avais besoin de quoi que ce soit. Et lui et notre autre prof ont accepté !
Pierrick, sous un sourire attendri, avait presque envie de pleurer mais pour une toute autre raison cette fois-ci !
Avec un geste vif, il agrippa le col du polo de Matei et le tira à lui, collant son faciès à son épaule, yeux clos, puis l'entourant de ses gros bras musclés. Il chuchota, sûr que son petit ami l'entendrait au vu de la proximité entre sa cavité buccale et l'oreille du jeune brun :
-Matei...Je suis tellement heureux...Je suis content de t'avoir, si tu savais ! Merci de rester avec moi...
Matei, d'abord surpris, finit par rendre cette chaleureuse étreinte à son amoureux en entourant ce torse chaud et large de ses bras fins. Ses mains firant alors des allées et venues sur le dos immense et musculeux de son petit ami à travers le tissu de son haut.
Pierrick lâcha un soupir de contentement, que Matei ne rata pas vu qu'ils étaient toujours dans cette position physiquement très proche de câlin.
-Je reste avec toi avec plaisir, tu sais...sourit Matei.
Pierrick finit par se remettre sur son coussin, mais cette fois, adossé contre et non plus avec sa tête posée dessus. Le jeune homme avait pris un médicament juste avant que les autres partent et il commençait à peine à faire effet, alors les deux tourtereaux se mirent à parler de tout, de rien, avec légéreté et complicité naissante.
-Ngôi Sao m'a dit que nous deux, on est nés le même jour ! sourit Pierrick.
-Tu ne le savais pas ? rit Matei, maintenant assis au bord du lit mais plus près de son petit ami qu'avant. Oui, nous avons la même date d'anniversaire. Ça me fait rire d'ailleurs, ce hasard !
-À quelle heure as-tu vu le jour ? lui fit le noiraud.
-Le soir, répondit Matei. Et toi ?
-Un peu avant midi ! rit le plus âgé mais de quelques heures seulement. Amusant !
Matei riait. Il se sentait toujours léger quand il discutait avec Pierrick. Ils dérivèrent alors sur le sujet de leur famille.
-Comment ça se fait que tu t'appelles Matei ? fit l'aîné.
-En fait, si tu regardes l'éthymologie de mon prénom, ça vient de l'hébreu, ça veut dire "don de dieu". Mais apparemment, la signification est un peu différente et c'est pour ça que mes parents ont choisi ce prénom pour moi...
-Et qu'est-ce que ça signifie ? demanda le bel homme face à lui, devant le bref silence de son amoureux.
-Ça signifie "celui qui porte le monde", sourit donc celui qui portait le monde et qui devait par conséquent avoir de très gros bras, ce qui n'était pas tout à fait le cas, surtout en face de ceux de son copain...
Pierrick eut un sourire attendri et lâcha :
-C'est beau...
Il leva alors sa main droite et la passa doucement sur la joue claire de son petit ami qui passa rapidement à une teinte plus sanguine...Le beau noiraud murmura alors :
-Tu es surtout celui qui porte mon monde...
Matei écarquilla grand ses yeux vert olive derrière ses verres correctifs. Il ne s'attendait pas à une si belle déclaration...Il sourit d'une façon un peu benête mais posa avec timidité et un brin d'hésitation sa propre main sur celle de Pierrick, sur sa joue de plus en plus chaude.
-C'est gentil...souffla-t-il, ému.
Le noiraud parut aimer ces paroles et ce geste, si bien qu'il bougea ses doigts sous la paume de Matei pour lui signaler qu'il voulait bouger. Le jeune garçon s'empressa alors de retirer sa main et Pierrick monta la sienne encore un peu plus pour agripper entre ses doigts épais la monture des lunettes noires de Matei.
Ce dernier tressaillit à ce contact doux et lent. Le jeune homme finit par lui retirer ses lunettes et les posa sur la tablette disponible près de chaque étage des lits à étages, vissée contre le mur, pour mettre ainsi le fragile objet en sécurité.
Pierrick laissa ensuite ses mains retomber tout en laissant son dos s'enfoncer dans l'oreiller moelleux de plumes de son lit. Son mal de crâne à défoncer un cheval s'atténuait enfin et il se sentait d'attaque ! Mais il n'avait pas envie de bouger alors il murmura à son petit ami avec une voix soudainement plus grave et plus sensuelle qui provoqua un frisson impressionné de plaisir dans l'échine de Matei :
-Pour une fois que je suis presque dans l'incapacité de bien me mouvoir...Agis et prends donc le contrôle sur moi...
Matei fut surpris de l'invitation claire de son petit ami. Enfin, plus ou moins claire, mais vu la position passive et lascive du noiraud doublée de son petit sourire en coin, elle laissait peu de place à l'imagination...
Le brun finit par sourire. Il avait envie, pour une fois de surprendre à son tour son petit ami ! Il toucha alors le bout de son nez avec un doigt et lui dit avec un ton presque suave qu'il ne se connaissait pas :
-Ferme les yeux, alors...Et ne triche pas !
Le noiraud eut un sourire et s'exécuta de bonne grâce. Matei avait envie de faire perdre ce sourire de vainqueur du magnifique visage de son petit ami en le surprenant et, bien que cette expression presque narquoise lui aille à merveille, il avait envie de le voir haletant et vraiment étonné !
Quand Matei fut assuré que ses deux yeux étaient bien clos, il bougea alors dans le lit pour provoquer un peu de bruit et camoufler son action...
Pierrick, dans le noir de ses paupières closes, avait grandement envie de les séparer l'une de l'autre pour voir ce que Matei lui préparait comme petite surprise mais il se retint pour ne pas vexer son petit ami.
Il entendait de petits bruits, surtout le frottement des draps que Matei faisait bruisser entre eux en bougeant pour faire il ne savait trop quoi, quand soudain, il sentit un poids sur ses jambes rassemblées sous la couverture sur ses membres...
Il sentit alors deux mains se poser sur ses trapèzes et une voix amusée lui intimer :
-C'est bon, tu peux ouvrir tes yeux !
Il s'exécuta, avec son petit sourire en coin, se demandant ce que Matei avait fait, et...
Il perdit son sourire satisfait pour laisser place sur ses lèvres charnues à un rond parfait d'étonnement. Il était pantois devant ce nouveau Matei qu'il avait en face de lui, à califourchon sur ses deux jambes collées l'une à l'autre sous la couette, qui commençait à chauffer insupportablement ses deux cuisses et ses mollets...
La température de son organisme grimpait en flèche et ce n'était pas à cause d'une fièvre passagère ou d'une maladie naissante, quoique, sauf celle de l'amour...
Matei était torse nu face à lui, avec un sourire à moitié innocent et à moitié charmeur sur le visage.
Son visage diaphane et sa peau d'albâtre allaient de pair et se complétaient parfaitement. Son torse totalement imberbe et, de ce fait, magnifique et brillant presque à la lueur du coucher de Soleil qui entrait par la fenêtre, était plat, sans relief musculeux mais parfaitement lisse et dont l'impressionnante régularité était rompue seulement par deux boutons de chair rose beige qui se détachaient divinement bien de cette peau claire aussi limpide que l'eau d'une source de glacier.
Pierrick resta coi pendant plusieurs secondes devant cette vision de rêve...
Plusieurs fois, il avait demandé à Matei de lui montrer son torse si fin et si beau, mais le jeune garçon était trop pudique pour le faire de bon cœur ou à cent pourcents, mais cette fois, il ne faisait pas semblant.
Matei finit même par le vanner :
-Pense à fermer ta bouche avant qu'une colonie d'insectes ne s'y installe...
Pierrick, ne relevant pas le sarcasme, retrouva l'usage de la parole et murmura simplement :
-Matei...Comme tu es sublime...
Le jeune brun retrouva sa vraie personnalité quelques bribes de secondes :
-Je...Tu sais, mon torse fait pâle figure à côté du tien...Pâle, c'est la peine de le dire...
Pierrick soupira.
-J'ai un peau un peu plus foncée que la tienne au naturel, Matei, on ne peut rien faire contre ça...Par contre, j'ai toujours trouvé ton torse pur et brillant, vraiment magnifique ainsi...
Matei rougit.
-Merci...fit-il avant de redevenir un Matei plus aguicheur.
Il s'approcha de la bouche de son petit ami avec une aisance et un sourire plaqué sur les lèvres avant le coller à celles de Pierrick.
Sa langue vint rapidement glisser dans la vallée qui séparait les deux collines de chair rosée pour demander accès à l'intérieur de la cavité, chose que Pierrick lui donna presque immédiatement, trop désireux de sentir son amoureux en lui et pour une fois, de se faire posséder plutôt que lui-même posséder...
Les corps collés l'un à l'autre, leurs langues se lancèrent dans une valse viennoise mouvementée alors que Matei, bien entreprenant ce soir-là suite au discours charmeur et provocateur et à la pose aguicheuse de son petit ami, finit par laisser balader sa main sous la couverture chaude et caressa la bordure du short de son petit ami, qu'il avait mis en guise de pyjama avant d'accueillir dans sa chambre leur enseignant. Il y avait un peu de pilosité sous le nombril, qui freina un peu le doigté léger du plus jeune, mais il ne s'arrêta pas.
Pierrick gémit alors contre les lèvres de Matei, qui se surprit à adorer cette sensation doublée de ce superbe son, puis laissa ses doigts agiles remonter la pente de la montagne charnelle que représentait le torse de Pierrick, et passa sous les nuages qui couvraient le versant, c'est-à-dire sous le tissu doux du haut du noiraud...Ce dernier gémit encore une fois, la voix plus grave qu'avant pour plus de virilité, quand Matei atteignit son nombril avec sa paume.
Il tripota le creux avec le bout de ses doigts, autour duquel quelques poils noirs faisaient le tour complet.
Matei remonta ensuite encore la pente en suivant le chemin tracé par ces poils et arriva aux pectoraux bombés de son petit ami qui soupira d'aise, toujours les lèvres collées à celles de Matei.
Ce dernier caressa chaque pectoral en les pressant entre ses doigts affectueux puis il décida de remonter à une main le haut du jeune homme jusqu'à ses clavicules. Il le fit et il entendit seulement deux syllabes étouffées :
-Matei...
Il sourit et se sépara des lèvres de son amoureux. Ce dernier avait les yeux mi-clos et le fixait, la bouche encore entrouverte comme en manque de quelque chose, souffle court et haletant légèrement. Matei fut satisfait de cette vue de son copain.
-Chut...finit-il par murmurer au noiraud. Et profite juste !
Pierrick finit par hocher la tête. Normalement, c'était lui, l'actif mais son mal de crâne était un malheureux concours de circonstances et ce soir-là, Matei se montrait entreprenant donc pour une fois, l'adolescent ne disait pas non !
Soudain, le barbu serra les dents en poussant un petit couinement de surprise !
Matei venait de caresser du bout des doigts ses irrégularités de chair si sensibles et les avait en tout dernier lieu pincées pour provoquer chez lui un maximum d'effet, si tant que cela était possible. Mais ça avait merveilleusement bien marché !
À présent, Pierrick avait rejeté la tête en arrière sur son oreiller et ne se concentrait pas pour voir Matei mais pour ressentir ce qu'il faisait à son corps à moitié nu en ce moment même...
Ses deux mains en même temps, en symbiose, s'affairaient avec beaucoup d'application sur les pointes qui s'offraient à elles...
Puis soudain, Pierrick réprima encore un cri de surprise...
Il venait de sentir un contact très chaud et plutôt humide sur un de ses boutons de chair si sensible !
Matei en tripotait un avec une main et avait mis la langue sur le deuxième...Il la remuait très rapidement, à croire qu'il avait fait ça toute sa vie alors que lui était son tout premier petit ami !
-Tu es...Très habile...Et entreprenant...avait soufflé Pierrick, se sentant faible et sous l'emprise totale de son bien-aimé.
-Pour une fois...avait murmuré en retour Matei. Profite bien !
-Évidemment...fit naturellement le beau noiraud, toujours yeux clos, le plaisir grandissant.
Après une vingtaine de minutes de caresses et de doux contacts sans aller grandement plus loin, aussi à cause de l'état un peu faible de Pierrick à cause de son insolation, Matei finit par se stopper. Il renfila presque aussitôt son haut et sourit à Pierrick. Il rabattit le tissu du haut sur le torse en relief de son petit ami puis se blottit tout contre lui, heureux comme Pierrick de ce moment intime passé rien que tous les deux !
Le couple s'endormit ainsi, sur le même lit, peu de temps après...
Quand les autres garçons rentrèrent de la fête vers minuit et qu'ils trouvèrent le duo ainsi, ils en furent tout attendris...
Sauf Noël, qui ruminait encore sa rage.
Stefano faillit rire mais se retint pour ne réveiller personne et Massimo les regardait, avec un air à la fois ému pour eux et diabolique, puis ils allèrent tous ses coucher ainsi, tranquillement et sans bruit...
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