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Chapitre 1 : Eden

Bzzz Bzzz... Bzzz Bzzz... Bzzz Bzzz.

Le vrombissement incessant de mon téléphone me tire brutalement du sommeil. Je grogne, le visage enfoui dans l'oreiller, un œil encore fermé. Une autre nuit trop courte, et ce maudit portable qui me martèle les tympans dès l'aube. D'un geste las, j'attrape l'engin qui vibre furieusement sur ma table de chevet. Sur l'écran, un nom s'affiche : Raph. Étonné, je décroche, même si mon ton n'a rien d'accueillant.

— Putain, qu'est-ce que tu veux ? T'as vu l'heure ?

— Plutôt à toi de regarder, frérot. Les cours commencent dans quinze minutes, me répond-il d'une voix moqueuse.

Merde ! La rentrée scolaire. Oubliée. Complètement.

Un frisson de panique me traverse. Je plaque une main sur mon front avant de la faire glisser dans mes cheveux en bataille. Pas le choix, il faut que je me bouge. La directrice me surveille depuis mon arrivée au lycée, et si je débarque en retard aujourd'hui, elle sautera sur l'occasion pour me pourrir l'année.

Sans raccrocher, je bondis hors du lit et file vers la salle de bain. Un jet d'eau froide sur le visage, un brossage de dents à la va-vite, et je tente de dompter mes cheveux récalcitrants d'un coup de main humide. Rien à faire pour cet épi rebelle. Tant pis. Retour dans ma chambre, j'ouvre ma commode et saisis les premiers vêtements qui me tombent sous la main.

En moins de deux, je traverse le salon, attrape mes clés sur la table et fonce vers le garage. Mon casque enfilé, je grimpe sur ma moto, fais disparaître la béquille latérale d'un coup de pied et mets le contact. Le moteur rugit tandis que je dévale l'allée à toute vitesse. Au passage, j'ai probablement réveillé mes frères avec tout ce bruit. Bordel, pourquoi Lucie n'est-elle pas venue me tirer du lit ce matin ?

Quelques minutes plus tard, j'arrive au lycée. Je gare ma bécane, enlève mon casque et me précipite vers les panneaux d'affichage dans le hall. Mes yeux scannent frénétiquement les listes.

— Gomez, Gomez, Gomez...

Enfin, mon nom ! Je vois que Nath et Raph sont dans ma classe. Génial, comme si les années précédentes n'avaient pas suffi. Je repère le numéro de salle : premier étage. Pas de temps à perdre. Je monte les marches deux par deux tout en envoyant un message rapide à Raph pour le prévenir que j'arrive. Soudain, une voix que je redoute m'arrête net.

— Monsieur Gomez, que faites-vous dans les couloirs alors que les cours ont déjà commencé ? Et avec votre téléphone en main, qui plus est ! tonne Madame Richard, son ton aigrelet me glaçant sur place.

Je tente un sourire nerveux.

— Madame Richard... Problème de réveil. Je suis désolé.

— Dans mon bureau à la pause ! Pas d'heure de retenue, monsieur Jones s'en chargera. Bravo, monsieur Gomez, vous commencez fort !

Elle s'éloigne, sa voix stridente résonnant encore dans le couloir. Je souffle, les épaules tombantes. Pourquoi fallait-il qu'elle soit là, pile à ce moment ?

Je reprends ma course et atteins enfin ma salle. La porte est ouverte. Sans frapper, je me glisse discrètement à l'arrière et m'installe près de Raph et Nath. Quelques regards se tournent vers moi, accompagnés de ricanements.

— Bonjour, monsieur Gomez, que diriez-vous d'une heure de colle pour ce retard ? lance monsieur Jones, le ton exaspéré.

— Bonjour. Je pense que c'est mérité, répondis-je en haussant les épaules.

Il secoue la tête, désespéré.

— Du jamais-vu... Une colle à la première heure de la rentrée ! Bon, reprenons.

Les élèves se retournent, mais j'aperçois Raph, hilare. Je lui lance un sourire avant de sortir mes affaires, bien décidé à éviter d'attirer davantage l'attention. Je saisis discrètement mon portable pour envoyer un message à Lucie :

EDEN : Je ne serai pas à l'heure ce soir. Une heure de colle pour retard. Tu aurais pu me réveiller !!!

Je range le téléphone avant que le prof ne s'en aperçoive. Une colle suffit largement pour aujourd'hui.

Après plusieurs minutes interminables à écouter monsieur Jones détailler un texte encore plus ennuyant que son analyse, la sonnerie résonne enfin. Je ne me fais pas prier et fourre mes affaires rapidement dans mon sac. Alors que je me lève, un "Eden, un instant" retentit. Génial, encore une interruption. Je lance un regard désolé à Nathan et Raphaël, leur promettant de les rejoindre, et fais volte-face vers monsieur Jones, un soupir étouffé au bord des lèvres.

Il attend patiemment que la classe se vide avant de s'adresser à moi, son ton trahissant une exaspération familière.

— Comment allez-vous, monsieur Gomez ?

— Euh... bien, merci, réponds-je, vaguement sur mes gardes.

— Vous excellez en littérature, Eden, et j'aimerais voir votre comportement s'élever à la hauteur de vos notes. Vous devriez également envisager de vous éloigner de certains camarades... disons, moins inspirants.

— Je ne suis pas "influencé" par Nathan ou Raphaël, et mes notes parlent pour moi. Tant que je ne perturbe pas le cours, où est le problème ? répliqué-je un peu trop sèchement.

Un silence s'installe, son regard pesant trahissant une mélange de frustration et de déception.

— Comme toujours, vous érigez un mur, Eden. Tant pis... C'est votre avenir, après tout. Passez une bonne journée.

Il me congédie d'un geste. Je quitte la salle en soufflant, rejoignant Nathan et Raphaël près des casiers. Zoé est là aussi. Super. Rien que de la voir, un léger agacement me gagne. Cet été, notre histoire était censée rester une parenthèse, mais elle semble avoir décidé le contraire.

— Mon doudou ! s'exclame-t-elle en sautant à mon cou.

« Mon doudou » ? Sérieux ? Je la repousse gentiment, évoquant ma convocation dans le bureau de madame Richard. À vrai dire, je ne suis pas pressé d'y aller, mais tout vaut mieux que d'affronter cette fille.

Je traverse les couloirs bondés, esquivant les élèves à un rythme effréné. Une fois au hall principal, je longe le réfectoire jusqu'au couloir des bureaux administratifs. La porte battante me mène au comptoir de l'accueil.

— Bonjour, j'ai rendez-vous avec madame Richard, annoncé-je simplement.

La secrétaire, habituée à mes frasques, sourit en secouant la tête.

— Encore toi, Eden... Retard, c'est ça ?

— Oui...

— Allez, installe-toi devant son bureau. Elle va te recevoir.

Je remercie brièvement et m'aventure dans le couloir. Mais avant même de m'asseoir, la porte s'ouvre violemment. Madame Richard surgit, une bourrasque d'autorité balayant ses cheveux grisonnants. Elle ne dit pas un mot et m'invite à entrer d'un geste sec. À l'intérieur, une élève est déjà installée. Elle tourne la tête vers moi, curieuse. Son regard est clair, déterminé, et tout à fait l'inverse du mien, probablement fatigué et agacé.

— Eden, je te présente Léna, annonce madame Richard. Tes professeurs et moi avons décidé qu'un programme spécial serait bénéfique pour toi. Léna t'accompagnera dans des cours particuliers pour approfondir tes compétences.

— Quoi ?!

Nous avons crié en même temps. Son regard trahit une surprise teintée de panique, tandis que le mien oscille entre indignation et frustration. Étudier avec une intello ? Tous les jours ? Non merci !

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