Dans la voiture du plus vieux, tout était calme. Minho tenait son petit papier entre ses mains et n'osait plus le lâcher du regard alors que Jisung s'inquiétait.

Pourquoi avait-il l'impression que tout avait changé en une si petite nuit qui était censée représenter tellement pour eux ?

— C'était pas un ami... Avait murmuré Minho alors que Jisung tentait de rester concentrer sur la route.

Il avait froncé les sourcils, ne comprenant pas où voulait en venir son petit ami.

— Félix n'est pas un ami.

Jisung avait peur de comprendre. Il avait peur de se dire que Minho regrettait le début d'histoire qu'ils avaient commencés à construire. Avait-il déjà trouvé quelqu'un d'autre ? Il ne pouvait savoir et son stress augmentait à grand pas.

— C'est l'homme que j'ai quitté pour toi. Félix était mon copain avant toi. »

Plus il parlait, plus sa main se ressentait que le petit bout de papier que le rougeâtre lui avait donné.

— Je lui ai dit ce que je ressentais pour toi. Je lui ai demandé des conseils.

Il devait être honnêtement maintenant. Il ne devait plus rien cacher à personne.

— Il m'a dit que tu ne tenais peut-être pas à moi.

Le cœur de Jisung s'était violemment resserré. Comment cet inconnu pouvait-il oser dire de telles absurdités alors qu'il ne le connaissait pas ? Jisung tenait tellement à Minho. Il y tenait plus que sa propre vie.

— J'ai peur qu'on aille trop vite, Jisung. Je veux dire... On est ensemble depuis tellement peu de temps et je connais déjà tes enfants, je suis entrain d'emménager chez toi et tu arrives déjà à me dire que tu m'aimes alors que j'en suis incapable pour le moment. J'ai l'impression d'être dépassé par les événements.

Les larmes de Jisung commençaient à perler au coin de ses yeux, son pouls s'accélérait dangereusement et il savait qu'il devait se garer au plus vite s'il ne voulait pas qu'un énième drame arrive.

— Pourtant, j'ai beau être dépassé, je sais que c'est ce que je veux. Je le veux du plus profond de mon cœur, vivre avec toi, avec vous. Je veux que tes enfants puissent me décrire comme étant leur beau-père comme ils sont entrain de le faire, je veux pouvoir t'embrasser à ma guise, t'aider dans toutes les taches de ta vie, je veux pouvoir payer une partie des dépenses de cette gigantesque maison et qu'elle devienne en partie la mienne aussi. Il énumérait toutes ces choses à une vitesse indéchiffrable. Je veux pouvoir passer des nuits entières à contempler ton visage et pouvoir me dire ; « Wow, j'aime cet homme et il m'aime aussi. J'ai la chance d'avoir Han Jisung comme petit ami, j'ai la chance d'avoir une famille aussi belle que celle des Han. ».

Jisung ne savait plus quoi penser. Il avait d'abord pensé que Minho essayait de rompre et désormais, ses espoirs revenaient.

— Mais j'ai l'impression que je le veuille ou non, je ne serais jamais un membre de la famille Han.

Le plus âgé avait trouvé un parking où se garer. Personne ne s'y trouvait, le magasin avait fermé depuis quelques mois déjà, ils étaient seuls. Totalement seuls.

— Qu'est-ce que tu essayes de me dire, Minho...

— Est-ce qu'on s'aime vraiment tant que ça ? Est-ce que tu m'aimes assez pour me faire sentir comme un membre de cette famille ? Est-ce que je t'aime assez pour accepter de te voir te détruire la santé à bosser autant ? Est-ce que je t'aime assez pour pouvoir endurer le fait que je ne serais jamais à la hauteur de Chaeyeon, que ce soit pour toi ou tes enfants ?

Automatiquement, Jisung avait eu envie de répondre que Oui, il l'aimait assez. Ses larmes ne pouvaient s'empêcher de rouler le long de ses joues et il était terrifié à l'idée de pouvoir perdre Minho.

— J'ai beau me poser toutes ces questions, je sais que oui. Oui, on s'aime assez pour surmonter ça.

Jisung en voulait presque à Minho de jouer autant avec ses sentiments, son cœur faisait un vrai ascenseur entre la joie et la tristesse, il ne savait plus quoi faire pour se calmer.

— J'aimais vraiment Félix. Je l'aimais de tout mon cœur et pourtant, je n'ai jamais réussi à le lui dire une seule fois en un an et demi et je sais qu'il en est vexé. Il baissa la tête honteusement. Je ne veux pas te blesser, mais je sais que pour l'instant je suis incapable de t'avouer ces choses.

— Je comprends... Ne t'inquiète pas pour ça, et prends le temps dont ta besoin.

Jisung avait posé une main sur celle de Minho qui, lui aussi, pleurait.

— Je t'aime tellement que ça me terrifie de te blesser... Avait murmuré Minho sans se rendre compte de ce qu'il venait de dire.

Le cœur de Jisung s'était automatiquement serré dans un sentiment inconnu, il avait peur d'avoir halluciné, d'avoir mal compris.

— Tu viens de le dire...

Minho avait relevé son visage rougis par les larmes vers son amoureux, ne comprenant pas ce qu'il disait.

— Tu viens de me dire que tu m'aimais.

— Quoi ?

— Tu m'as dit que tu m'aimais tellement que tu avais peur de me blesser, tu viens de me le dire Minho.

Il l'avait dit sans réfléchir, il l'avait dit naturellement. Il ne s'était pas forcé, il ne s'était pas torturé la tête afin de savoir quand serait le bon moment. Il l'avait simplement dit.

— Je... Je n'ai pas fait exprès.

— Mais c'était sincère ?

— Oui, oui ça l'était !

Les deux amoureux avaient rit nerveusement, ne sachant plus vraiment comment réagir.

— Moi aussi je t'aime, Minho. Et je ne te le dis pas seulement en étant alcoolisé, je ne te le dis pas seulement après qu'on ai fait l'amour ou dans des moments d'euphorie tels qu'eux. Je t'aime vraiment.

— Tu m'aimes ? Avait rit Minho nerveusement.

— Oui ! Oui, je t'aime.

Ces mots sortaient si naturellement de la bouche de Jisung que ça en donnait une scène presque comique à leurs yeux.

Ils étaient tellement heureux en ce moment.

Ils devaient simplement oublier leurs craintes inutiles. Ils devaient se faire confiance l'un à l'autre.

Ils s'aimaient, tout simplement.

Dire que tout cela avait commencé grâce à un tableau, une bouteille de cidre et un manque total d'affection. Minho avait réussi à tout réparer, à tout reconstruire.

Alors non, Minho ne sera jamais Chaeyeon. Minho ne la remplacera jamais non plus. Mais Minho avait réussi à reconstruire un avenir presque parfait à cette petite famille, un avenir avec lui. Chaeyeon était Chaeyeon, mais Minho était Minho. Et ce n'était pas Chaeyeon que Jisung avait choisi d'embrasser des heures et des heures dans cette voiture de luxe garée sur ce parking abandonné, mais bien Minho.

Parce que Jisung aimait Minho, et Minho aimait Jisung.

Fin.

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Il reste un épilogue qui en fait sera plus un bonus qu'autre chose, mais j'attends des claps claps pour avoir réussi à faire vingt-neuf chapitres pile poil ! Pourquoi est-ce que je devais en faire vingt-neuf ? Parce que les titres des vingt-neuf chapitres forment une chanson que j'aime beaucoup ; Apple Cider de Beabadoobee ! Voici les paroles et là chansons si vous voulez l'écouter !

J'ai eu beaucoup de mal à trouver une fin à Apple Cider (mon idée de base était une friendly ending, j'ai aussi songé à tuer Minho) et je ne sais pas si vous êtes satisfait de celle-ci mais j'espère que oui !

[Il devrait y avoir un GIF/vidéo ici. Procédez à une mise à jour de l'application pour le voir.]