Chapitre 5.2
Pieds et mains liés, je me trouve recroquevillé contre le mur froid et humide. Je lutte contre moi-même pour ne pas pleurer. Il fait si sombre que je ne peux pas distinguer les pauvres meubles qui m'entourent. Le lavabo rouillé et sale ainsi que les toilettes se trouvent à l'autre bout de la pièce, hors d'atteint pour moi qui ne peux absolument plus bouger. Il sait très bien que je souffre de mon état. Je pense que c'est la pire torture qu'il m'a infligé. Je ne sais même plus quand c'est fini la dernière torture et je ne sais même plus quelle a été cette dernière. Il a tenté tellement de choses avec moi. Il existe tellement de façon de souffrir. D'espérer la mort et la libération. J'ai compris, au bout de je ne sais combien de temps, que mes parents ne viendraient pas me chercher. Pourtant tout est de leur faute. Il me la dit et répété tant de fois. Aussi violente soit mes croyance, il m'a fait croire qu'ils m'ont abandonné. Ça ne m'étonnerai même pas.
Humiliée, je dois rester couchée sur le vieux matelas, à même le sol. Je pourrais bien dire que ce matelas ne me sers à rien, mais au fond de moi je sais que c'est faux. C'est la seule reconnaissance qu'il m'a accordé, le seul confort. Il sait très bien que d'être coucher et de ne plus pouvoir bouger allaient me tuer à petit feu. Alors il a recommencer les torture physique. Mes muscles sont déjà très ankylosé et mon dos me fait mal de chien. Perdre l'habitude du mouvement pousse mes muscles à se ramollir. Je sens mon cœur, heure après heure, se ralentir, sans jamais s'arrêter.
Shawn, mon frère, travaille dans les Marines. Il m'a expliqué comment réagir dans une situation similaire à la mienne. Au début je ne pensais vraiment pas que ça allait me servir un jour, mais maintenant, je suis très heureuse de mon intérêt pour sa formation.
Je me rappellerais toujours le matin ou je l'ai retrouvé devant la porte de la maison, ensanglanté et son visage déformé par la douleur. Il ne pleurais pas.Je peux compter sur les doigts de ma main le nombre de fois qu'il s'est adonné à ses émotions.
Pour leur apprendre à survivre à la torture, dans son unité d'élite, il s'est fait enlevé lors d'une fausse intervention. Leur équipe de quinze s'étaient fait torturée pendant des jours entiers. Ils devaient trouver des moyens de résister à la douleur autant physique que psychologique, par eux-même. Ils ne devaient lâcher aucun secret, même sous la menace.
Suite à ces événements, il m'a donner plein d'astuces pour ne pas sombrer dans la folie. Alors que lui n'est plus le même depuis son propre kidnapping. Il ne m'a jamais dit ce qu'il lui on fait. Jamais il ne m'a dit les secret qu'il devait protéger. Si il avait réussit son épreuve. Depuis il s'est reconstruit même si au début, il était comparable à une ombre en peine.
Pour survivre selon lui, il faut montrer son importance. Il faut devenir utile, indispensable. Il faut faire croire à notre ravisseur que la mort n'est pas une fin en soi.
Je pense que la chose la plus compliquée à mettre à exécution, c'est de se détacher de la personne qui subit les tortures. Il m'a toujours dit que, pour ne pas se retrouver complètement briser, il faut jouer un rôle. Prendre de la distance. Être la personne qui n'en peut plus. Mais lorsqu'il a le dos tourné, on entretient son corps et son esprit. J'ai aussi appris que faire du sport me permet de mieux encaisser se qu'il fait avec mon corps.
Mais faire du sport m'a fait défaut le jour où il m'a vu debout en train d'en faire. Il y a deux jour, il m'a surpris en train de courir sur place. Il a enfin compris pourquoi j'encaisse plus que nécessaire et ça l'a rendu dingue. Cette fois, il ne s'est pas retenu comme à son habitude. Il a expulser toute sa haine à mon égard. Plus question de faire attention à mon visage. Il m'a frapper sans relever, ses coups plus violents les un que les autres. Je ne sais même pas si il s'est arrêté lorsque que je me suis évanouie, simple fuite pour la lâche que je suis.
Je me suis réveillé ligoté sur le lit. Je ne peux pas me lever. Un seule mouvement pour tenter de me redresser mais travailler mes muscles endoloris. J'ai la cheville plus que gonflée et elle me fait vraiment souffrir. Je ne sais pas si il me la cassé, mais une chose est sûre, c'est qu'il s'est bien défoulé sur moi. Je ne pouvais pas me résoudre à me lever pour faire mes besoins, alors j'avais dû ramper, face contre terre. C'était humiliant et je suis heureuse qu'il ne soit pas arriver à ce moment là. Il s'en serait réjouie et j'en serais morte à l'intérieur.
Depuis que je me suis réveillée, il n'est pas venu me donner à manger. Veut-il me faire mourir de faim et de soif. Je sais que je pourrais boire au lavabo, mais il ne m'inspire pas confiance. Je ne sais pas ce que je pourrais attraper avec cette eau croupie, mais à mon sens rien de bon pour mon organisme déjà bien éprouvé.
J'ai perdu totalement la notion du temps. Mon ravisseur prend un malin plaisir à changer les horaires de ses allés et venus. Je ne mange jamais à la même heure, très peu, et surtout une seule fois par jour. Au fil du temps, je ne suis toujours pas arrivé à m'habituer à la faim. Pourtant, je n'est jamais été la fille qui mange beaucoup, surtout à cause de ma mère. J'ai perdu tout repère et lui il se délecte de ma faiblesse d'esprit.
Mes yeux toujours fixés vers mes pieds, là où se trouve la porte. Il fait très sombre, mais pas autant que lorsqu'il entame les sessions de torture psychologique. Dans ces moment là, il me plonge dans le noir complet pendant de longues heures. Je pourrais les prendre pour un repos inespéré, car il ne me frappe pas. Ces jours là il m'affame, m'assoiffe et m'enferme dans un tout petit espace où je ne peu presque pas bouger. M''assoir est à chaque fois une épreuve que je ne peut, vers la fin, réussir. Je sais qu'il veut m'entendre crier et pleurer, mais je ne lui fais jamais cette faveur, pas devant lui. La simple idée de me remémorer cette pièce lugubre, le son criard s'imprime à nouveau dans mon esprit. Ce bip continuel doit faire partie de la torture car il me rend folle. Je l'entend encore plusieurs heures après.j'arrive même après tant de sessions, à garder un peu de dignité. Mais je ne tiendrai pas longtemps à ce rythme.
J'ai peur de lui, et je ne peux m'empêcher de le fuir comme la peste. Maintenant je sais reconnaître, par rapport à son humeur, la difficulté de l'épreuve à venir. Penser à lui n'apporte que des mauvais souvenirs. Le sang, la douleur, les larmes et la peur. Rien de mieux pour voir arriver les nausées et les vertiges. La déshydratation m'a rendu faible et plus fragile au torture psychologique. Il veut me briser, ça je le sais et tout passe par la faiblesse physique.
Durant la multitude d'heures passées dans cette pièce exiguë, j'ai eu le temps de réfléchir à la meilleure façon de mourir. Je pourrais me noyer dans l'eau du lavabo, ou bien me taper contre un coin de la céramique. Mais dans ces cas là, l'instinct de survit prendrai trop le relais. Je sortirai sûrement la tête de l'eau au dernier moment, je me taperai sûrement très fort le premier coup, mais avec la douleur, je ne continuerai pas avec la même force.
Je pense que la manière la plus réalisable serai d'attacher mes lacets entre eux, de les accrochés à la poignet de la porte, et de me pendre avec. Cependant, je suis bien trop làche pour me résoudre à passer à l'acte.
Une porte claque au loin, me réveillant en sursaut. Mon corps se tend par l'appréhension et l'anticipation. Ce son indique son arrivé imminente ainsi qu'une souffrance qui approche. La lumière du couloir s'allume et filtre sous la porte de ma cellule. Des pas francs, déterminés, rythmés par la brutalité se rapproche de plus en plus de ma position. Dans une tentative sûrement inutile je tente de me murer dans l'ombre de la porte qui s'ouvre à la volée.
Il est là....
Que va-t-il me faire aujourd'hui. Usera-t-il de la violence ou bien de ces menaces mesquines. Son regard noir me scrute. Il tente de voir mon âme, de lire en moi. Instinctivement je fuis son regard perçant.
– Regardes-moi! Tonne-t-il''
Je ne peux pas. C'est simplement au-dessus de mes forces. Alors je laisse ma tête retomber lourdement sur le matelas. Mon insolence soudaine ne semble pas lui plaire. Mais j'en ai marre. Je ne suis même plus utile car je supporte tous, je ne bronche pas et la plupart du temps je me tais. Alors pourquoi ne m'a-t-il pas tuer. Je le mérite tellement.
– J'aimerai que tu me prenne un peu plus au sérieux ma belle.
En deux grandes enjambées, il me rejoint avec nonchalance pour me surplomber de toute sa hauteur. Il m'attrape par les épaules et me retourne violemment vers lui pour me scruter de son regard qui pourrait même glacé la mort elle-même. Sur mon visage, je tente de montrer de l'indifférence, mais je crois que mon masque ne tiens plus sur ma tête depuis un moment.
Il connaît absolument touts les émotions qu'il fait naître au fin fond de mes entrailles. Il me les a toutes planter dans l'esprit et les a laissées germer là bien gentiment.
Un regard noir et la peur revient au gallo. Une main sur ma peau, le dégoût. Une caresse langoureuse, la souillure s'empare de mon âme. Et la pire de toute, sa voix qui me procure une colère qui ne pourra certainement, jamais être assouvit.
Je le hais et je veux le tuer, mais je ne serai jamais assez forte et rusée pour l'avoir. Et surtout je ne peux pas lui donner ce qu'il souhaite. J'ai tellement honte de la personne que j'étais avant mais encore plus de celle qu'il me fait devenir.
– J'ai eu une nouvelle idée, je suis sûr, même plus que certain qu'elle va te plaire.
Je me glace. Lorsqu'il a cette voix, suave, légèrement joueuse, c'est qu'il pense avoir trouvé une meilleur manière de me faire souffrir et me soutirer des informations que je ne possède pas. Les mensonges n'ont jamais pris avec lui. Je ne sais comment il fait mais il sait à chaque fois quand je ment. Il dit que je n'ai pas la même voix et que mon comportement me trahit toujours. J'ai tellement mentis dans ma vie que je pensais être une maître dans la matière. Ma confiance a pris le dessus, aveugle par mes croyances et ma perception de mes certitudes les plus profondes.
Ses mains sont toujours sur mes épaules et je tente donc de me dégager. Jamais il ne cessera de me terroriser. Il se délecte de ma souffrance et je lui en donne bien assez. Il me donne l'illusion d'être arrivée à me détacher de son emprise, mais ça ne dur que quelque seconde. Le temps qu'il prenne une boite dans sa poche. On dirait une boîte pour les cigarettes, elle est en fer et décorée de belles arabesques noires. Quand il l'ouvre, je découvre une bonnes dizaines de pastilles blanches. On dirait des bonbons à la menthes. Ça me donne faim rien que de les voir. J'en est l'eau à la bouche.
Me voir saliver pour ces petites pastilles le fait ricaner de mépris. Il aime se moquer de moi, et moi je ne peux m'empêcher de me sentir humiliée. Comme un animal que l'on aurait vexé, je me plaque un peu plus contre le mur en béton. Le frais de la parois me fait ressurgir des blessures presque oubliées.
Il prend place sur le matelas à côté de moi. Ses jambes repliés touche on ventre nu. Un long filet d'air passe sous mon t-shirt remonté, alors qu'il commence à m'effleurer la joue avec sa main râpeuse. Je tressaille. Il m'attrape fermement le menton, presse pour m'ouvrir ma bouche, me donne une pastille. Il plonge son regard dans le mien, certainement pour observer ma réaction. Déçu, je sens le petite gélule se désintégrer sur ma langue. Son goût est tellement âpre qu'il me fait tousser. Moi qui pensais que c'était de la menthe, je me suis totalement trompée. Le fou continue de me regarder, puis me lâche. Je retombe mollement au sol.
– Qu'est ce que c'est? Dis-je d'une voix pâteuse et rauque, dû au faite que je n'ai pas parler depuis un petit moment.
– Tu me fais enfin entendre ta douce voix ma belle. Il était temps. Avant que je te donne la nature de ce que tu as avalé, tu vas me faire le plaisir de répondre à ma question. Tu vas être obéissante, hein?
Mon esprit devient tout léger, je ne comprends vraiment pas ce qui se passe. Ma tête tourne et mes yeux s'embrument. Je mets quelque temps à comprendre de quoi il parle. Ma concentration est en ébullition. Il faut que je me concentre sur ce que je veux bien lui donner et non sur ce que je ne veux pas qu'il sache.
– Tu sais que je veux des noms, ma chérie.
– Je n'ai toujours rien à te dire.
Le monde se dérobe sous moi. Il me soulève par la gorge. Je manque vite d'air et tente de me débattre, en vain. Mes membres engourdies me paraissent de plus en plus lourds. Il m'ouvre de nouveau la bouche de force pour me glisser une autre pastille. J'ai du mal à l'avaler tellement je suis assoiffée.
Face à mon manque total de réaction, il commence à me secouer comme un prunier pour ensuite me jeter contre le mur. Mon dos heurte violemment le béton, me coupant la respiration. Je m'écroule encore plus affaibli sur le pauvre matelas qui amortit à peine ma chute.
– Chaque fois que tu refuseras de coopérer, tu recevras une dose de Lamaline.
Je ne sais pas ce qu'est la Lamaline, mais si ce mec décide de m'en faire prendre, cela n'a rien de rassurant. La douleur dû au choc s'estomper étrangement vite. Je plane un peu plus à chaque secondes qui s'écoulent. J'ai l'impression d'être bourrée. Un sourire béat apparaît sur mes lèvres. Il me veut quoi déjà? Pas le temps de réfléchir plus que ça, il revient à l'assaut sans tarder.
– Parle moi un peu des agissements de ton père, ma chère et tendre.
– Je crois...Non je suis sûr... il a déjà...
Mais qu'est ce que je fais, je suis réellement en train de parler à cette énergumène. Je me sens plus que coopérative. Est-ce à cause des pilules qu'il me fait prendre. Bonne question Avrile, réagit bon sang.
– Une dose de plus devrait te faire parler plus librement.
Cette fois, j'ouvre la bouche de mon plein gré. Le goût est peut-être dégueulasse, mais j'aime la sensation de flottement qu'elles apportent. Pourtant je sais qu'il faut que je me ressaisisse, il ne faut absolument pas que je trahisse mon père, jamais il ne me le pardonnera.
Le cachet font délicatement sur ma langue. Des points noirs et blancs apparaissent devant mes yeux. j'admire ces figures qui bougent et pouffe comme une ado. J'ai envie d'en redemander mais je n'arrive qu'à bredouiller des paroles incompréhensibles. Je me sens de plus en plus fatiguée et je pense que si il me met sur pied, je tomberai à coup sûr.
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