Chapitre 4.2
Je sais que Thomas attend qu'Ethan donne ses directives, mais il va devoir se bouger le cul si il ne veut pas se le faire faucher comme au dernier match. Ce serait con de perdre une tentative, alors que nous jouons nos qualifications aux play-off.
– Code pot de fleurs !
La voix de mon pote n'atteint pas mes oreilles que je suis déjà en train de courir. Du coin de l'œil je vois que mon jumeau fais de même. Cette tactique a pour but de nous laisser, avec Connor, avancer le plus possible pour entrer en formation pour marquer. Notre marque de fabrique.
Le ballon quitte les mains de Thomas pour atterrir dans celles d'Ethan. Il passe le ballon à Connor derrière lui. Lorsque qu'il le dépasse il lui redonne discrètement le ballon. Connor continue sa course et dépasse Thomas qui sert, dans cette attaque, de rempart entre le quaterback et les receveurs. Sont but est de nous protéger des défenseur adverses.
Il vise Yliesse, arme son bras. Mon frère le rattrape tout en courant vers la ligne d'en but le ballon. De mon côté je passe sur la droite et évite de justesse le plaqueur sur ma gauche. Mais ce con est plus rapide que moi et me course. A ce moment là je ne peux compter que sur mes petites jambes. Mes mains tremblent de plus en plus. J'ai peur de ne pas pouvoir rattraper le ballon à temps.
Je croise momentanément le regard de mon frère. Je le vois hésiter à me passer le ballon. Mais je suis assez démarqué si on ne compte pas le joueur qui se trouve derrière moi.
Au fond de moi, je ressens son dilemme interne. Il a autant peur que moi. Je ne sais même pas si je suis encore capable de rattraper la balle. Cela fais plus de cinq mois que je ne me suis pas entraîné.
Son regard m'indique qu'il faut que je me prépare. J'accélère pour devancer le défenseur qui me course. J'ai l'impression de ne plus contrôler mes jambes. Je ne serai pas m'arrêter. La balle vole au dessus du champ de bataille et atterri dans mes mains je ne sais pas trop comment. Je n'ai peut être pas tout perdu en fin de compte.
Il faut que je fasse encore quelque mètre puis je passerai le ballon à Connor. Mais avant il faut qu'il me dépasse. Le problème c'est que le plaqueur derrière moi ne semble pas s'épuiser autant que moi. L'effort est trop intense pour mes jambes qui viennent de rapprendre à marcher il y a peu.
La peur s'insinue dans mes veines. Je pris pour que Connor bouge un peu son cul. Il es encore loin derrière. Je ne tiendrai pas longtemps, ça c'est une évidence. Mais le défenseur adverse est bien plus rapide que nous deux, et plonge sur moi. Il me prend la taille et me tire avec lui dans sa chute. Ma tête heurte violemment le sol et je lâche le ballon. J'ai la respiration couper sous a force de l'impacte.
Je me revois dans cette ruelle en train de mourir. C'est à cause de mon frère que ces émotions reviennent à la surface. Ça ne peut-être que ça. J'ai enfouie toute ces émotions depuis mon réveil.
Je vais bien. Je suis sain d'esprit, putain !. C'est forcément à cause de mon con de frère.
Je me revois m'élever au dessus de tous. Je suis là, à les regarder se battre dans la nuit. Il est la, le mec qui m'a tuer. Il continue encore et encore a me frapper. Mon corps ne bouge plus, incapable du moindre mouvement.
Les images défilent devant mes yeux. Je ne sais plus quoi faire pour me sortir de ces souvenirs. Je m'enfonce dans les ténèbres, et personne ne semble remarquer mon état. On ma plaque, les adversaire on marque un point. Je suis une vrai merde. Je suis partie en couille complet.
Mon frère court vers moi et me force à me relever. Je suis une vrai marionnette. Une fois sur mes jambes, je peine à me maintenir debout. Il me presse contre son torse. Mon bras me lance et un gémissement de douleur s'échappe de mes lèvres. Merde ! Il ne fallait vraiment pas que je lui montre que j'ai mal. La chute ma secouer plus que ne veut bien l'admettre. Je plaque mon bras près de mon corps comme pour me protéger.
– Que c'est-il passé ?
Je le regard avec incompréhension. Pourquoi mon corps ne répond plus de rien.
– Tu es resté allongé et tu ne bougeais plus. Tu m'a foutu une peur bleu. Qu'as tu fais a ton bras ?
Je ne réponds à aucune de ces questions. Il me stresse et on est en plein milieu d'un terrain de football. L'arbitre attend que l'on reprennent nos places respectifs. C'est une mauvaise idée de se prendre une pénalité au début du match.
– Mais qu'est ce qu tu fous ! Retourne à ta place avant que l'on se tapent une pénalité.
– Non j'ai vu avec John, et à la première chute de ta part, tu retourne sur le banc.
– Il est hors de question que je sorte de la pelouse sous prétexte que tu as peur. Je suis grand.
– Tu es surtout con. Tu n'arrivais même plus a courir et tes mains tremblent de plus en plus. Pendant que tu étais au sol John a demandé un changement de joueur, alors à toi de bouger ton cul pour aller sur le banc. Tu n'es pas en état de jouer. Tu n'es même pas assez entraîner. Tu seras là pour le prochain match à condition que tu ailles mieux.
Putain, mais je crois que je vais l'étriper si je reste planter là. Je me résigne à sortir de terrain pour rejoindre mon entraîneur. J'ai honte que l'on me sorte après la première attaque. Si je ne veux pas plus attirer l'attention sur moi, il faut que je me dépêche de traverser devant tous les autres joueurs. Par habitude, je frappe dans la main du gars qui va me remplacer, et me dirige la tête basse vers John qui semble hors de lui.
– Désolé coach. Murmure-je pour faire profile bas. Je ne veux vraiment pas attirer ces foudre. Il se pourrais que je lui est légèrement mentis sur ma condition, comme à tous mes potes.
– Désolé coache ! Désolé coach ! Mais tu te fous de ma gueule ou quoi ?! Tu contais me dire quand que tu n'étais pas remis de ton accident. J'ai cru que tu étais mort sur ce putain de terrain. Tu te rend compte que la foule à retenu son souffle pour toi.
Je lève les yeux et je le regarde avec une lueur de défi. J'en ai marre que l'on me prenne pour un gosse. Putain mais je suis grand.
– N'inverse pas les rôles John. Tu m'a demandé de jouer aujourd'hui, alors que tu savais pertinemment que je ressort de l'hôpital. Ne me fais pas porter le chapeau. Ce n'ai pas moi qui est pris la décision. Tu savais que si tu me demandais, je dirai oui. L'équipe avant tout. La famille avant moi.
Mon doigt accusateur le pointe. Il tente de serrer l'épaule pour que je me calme. Je me dégage d'un geste brusque. J'y suis allé un peu fort. Est ce que je me mens à moi même en me disant qu c'est de sa faute.
– Tu n'as pas le droit de me faire sortir parce que mon sain de frère l'a décider. Vous avez besoin de moi.
– Tu vas te calmer bon dieu. Je ne peu pas perdre un de mes meilleur joueurs à cause d'un caprice d'enfant.
Chaque mots qui sort de sa bouche est comme un coups de poing en pleine gueule. Je tremble de rage. J'ai envi de me battre pour mon poste.
– Tu ne sais même pas te contrôler. On est pas dupe. On a bien vu ta peur avant de monter sur le terrain. Putain mais tu a vu ton bras. Je suis sur que si je le touche tu grimacera de douleur. Et ça je ne peut pas le supporter.
Instinctivement je ressert mon bras blesser un peu plus contre mon torse. Je sens que si il continue de remuer le couteau dans la plais je vais péter un câble. Et ce ne sera pas beau à voir.
– Va dans les vestiaires pour te calmer. Je ne veux pas te voir avant la fin du match. On aura une discussion tout à l'heure sur ce que l'on fera si on gagne celui la. Mais je t'en supplie reprends toi.
Déconcerté par sa décision, je m'empresse de rentrer dans le couloir qui mène aux vestiaires. Je ne supporterai pas un autre de ces regards plein d'inquiétude. Je bouillonne de l'intérieur. Je ne veux pas de leur pitié putain !
Je n'arrive pas a croire que l'on me prenne autant pour un putain de faible. J'étais capable d'assurer ce match. J'ai juste eu un petit coups de mou.
Pris d'un élan de frustration, j'attrape la première affiche sur les murs et l'arrache sans ménagement. Putain mais ils sont vraiment tous cons. Je suis vraiment trop con. J'aurai dû m'en douter. J'espère au moins que cette histoire n'arrivera pas au oreille de mon père autrement je suis mort.
Un grognement de rage sort des profondeur de ma gorge pour s'éclater contre les murs. Je frappe de toutes mes forces contre les cloisons jusqu'à ce que mes phalanges saignent encore et encore. Mon bras me fais de plus en plus souffrir à mesure que je m'éclate les mains.
– Putain de merde ! Fais chier !
Je regarde d'un air absent le sang qui s'égoutte de mes mains. Goutte par goutte, elles creusent des sillons sur mes paumes pour ensuite s'écraser au sol. Je titube en direction des vestiaires. Au moins là, je pourrai montrer toute ma frustration, sans que personne ne me surprenne. Il faut surtout que je me bande le bras pour l'immobilier. Cette merde me fais un mal de chien.
Je fais quelque mètre, puis au croisement je tourne à gauche. Je marche tellement lentement que j'ai l'impression de me traîner le cul sévère. Je ferme les yeux et me laisse porter par les balancement de mon corps. J'adore me déplacer de la sorte. J'ai l'impression de flotter au gré de l air qui circule sous mes bras.
En quelque pas je me rapproche des portes des vestiaires. Je me soutient grâce au mur et laisse ma main me guider pour trouver le renfoncement de la porte. J'avance jusqu'à trouver se que je cherche. Ma main tomber lourdement sur la porte.
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