I Juste un dernier coup

Neal 

Je crois que je suis bourré mais je ne suis absolument pas sûr. À vrai dire tout est flou dans mon esprit, tout comme devant mes yeux. Les partiels sont finis depuis quelques heures et pour fêter ça, mes potes et moi sommes partis faire la tournée des bars. Depuis plus de sept heures nous sommes dehors à nous bourrer la gueule comme des dégénérés. Nous sommes une vingtaine et lorsque le barman nous a littéralement foutu dehors pour fermer son établissement, une vingtaine de voix indignées se sont fais entendre. Il vient de nous écourter notre petite soirée et on n'est pas du genre à apprécier les rabat-joies.

On obéit tout de même car on s'est promis de ne pas faire de vague comme la dernière fois. Cette fois là, sept avaient fini en cellule de dégrisement et deux à l'hôpital. Ces derniers ne faisaient pas partie de notre bande. C'était des cons qui nous avaient balancer des glaçons sur la gueule en boite de nuit. Ç'avait mal fini, en un contre un dans les toilettes. En repensant à leur état, les souvenirs de la bagarre me reviennent en mémoire. Je me marre presque tout seul. C'était le bon vieux temps. Enfin, c'était il y a peine trois semaines. Bien avant les partiels qui nous ont obligé à décaler nos soirées.

Du coup, pour cette soirée, on a fait un pacte et on a tous signé. Si on ne le respecte pas, on devra payer la consommation de nos potes pendant notre prochaine sortie. Mais la soirée est loin d'être calme. Personne n'a envie de payer mais tout le monde voulais faire perdre les autres. On c'est plutôt bien amusé. Il y en a même un, mon meilleur pote, Ethan qui a payé un mec pour balancé un verre à la face de Ilyesse, mon frère jumeau. Selon moi c'était une très bonne idée, mais il fallait prendre un autre gars qui soit plus impulsif. Mon calme de frère n'avait même pas bronché. Il nous avait juste sourie et fais un doigt d'honneur en guise de remerciement. Comment dire que Ethan était très déçu de son coup, mais ça ne lui a pas empêché de recommencer maintes fois avec la même personne. Des fois il peut être très buter.  

Une fois dehors, nous continuons de parler cependant bien plus fort. Toujours dans l'optique d'en faire craquer un des notre. Peut-être qu'en criant très très fort les voisins sortiraient nous réprimander. En vrai, je l'espère. Il suffit juste que un de nous donne le premier coup et ça pourrait partir en général comme pendant nos match. Et j'ai très envie de me battre, mais juste pour m'amuser avec mes potes. Une petite bagarre juste pour rigoler, comme me chamailler avec mon frère. Mon péché mignon.  

Nous déambulons dans les rues ouvertes de Manhattan jusqu'à arriver à une petite épicerie ou nous allions pouvoir acheter deux trois bières pour finir notre soirée. Pendant que quelques un des notre vont les acheter, de mon côté je reste dehors avec Ethan et le reste de la bande.  

Ils sont plus long que prévu, alors nous décidons de faire un concours de pierre, feuille, ciseau. C'est fou de voir que des personnes bourrées peuvent revenir aux jeux de bac à sable. Je me laisse vite prendre au jeux. Je soutiens mon pote qui avait parier un paquet de clopes. Autant dire qu'il n'avait pas envie perdre, il fume comme un pompier.  

En parlant de mon pote, tellement fière d'avoir gagné, il me prend dans ses bras. Il sait que je déteste ça par-dessus tout. Il s'amuse a me mettre en rogne ce con. Je lui tape sans douceur son crâne qu'il a rasé pour l'occasion. Il se détache de moi tout sourire et tire son paquet de clopes de sa poche. Il l'ouvre et découvre qu'il est presque vide. Il ne reste plus que trois cigarettes. Il en pris une et me tend le paquet pour que j'en prenne une à mon tour. Je me renfrogne.

- Tu sais pourtant très bien que je ne fume pas. Pourquoi tu veux toujours me faire commencer ?

- Je veux juste que tu te détende un peu.

Toujours inquiet pour moi, ce petit être. Comme à mon habitude, quand il faisait le petits yeux de chien battu, j'accepte la clopes, la coince entre mes lèvres, mais jamais je ne l'allume. Un vieille habitude que je tiens de mon père.

- Tu me désespère quand tu fais ça, Neal. Railla mon ami d'une voix rendu rauque par les nombreuses clopes qu'il s'est grillées.

Il sait très bien que fumer va lui briser sa santé plus que vacillante. Ce demeuré a un souffle au cœur, petit, certes. Mais je ne peut m'empêcher de m'inquiéter pour ce vieux con. Je n'ai jamais été un grand adepte des cigarettes. Je préfère de loin la douceur traîtresse de l'alcool.  

Plus je pense à l'alcool et a me bourré la gueule, plus je m'impatiente. Heureusement que frères Wilson, qui sont allés chercher les boisons ressortent de la boutique encore lumineuse. Sans surprise Thomas ouvrit sa grande gueule.

- Sérieux les mecs ! Ça fait dix minutes que je beugle comme une vache pour vous prévenir que l'on ne pouvait pas prendre tous d'un coup. Vous êtes de vrai fainéants qui ne souhaitent que boire. Bande de vauriens   

 Sa tirade fini, il nous adresse son sourire qui veut tout dire. Un à un nous nous dirigeons vers l'entrée pour prendre une bouteille chacun. Je jette mon dévolu sur du whisky bas de gamme. Puis je retourne m'adosser contre la vitrine, ma clope toujours coincer entre les lèvres. Lorsque je considère que ça fait suffisamment longtemps que je l'avais dans la bouche, je sors mon pactole. Le paquet, anciennement vide que je remplis au fur et à mesure. Il ne quitte jamais mes poches. Il ne reste qu'une place. Parfait!