Jusqu'ici, Jacob de Bergeret avait subi des maltraitances physiques, mais pas à ce point-là. Sans doute parce qu'il n'avait pas vraiment eu affaire à une membre du Grand Conseil auparavant. C'était la raison pour laquelle il n'avait pas cru que Baal essayerait vraiment de le tuer. Après tout, cela aurait été contre-productif. Et pourtant, la Générale des Armées était bien en train de lui assener des coups de poings dans la figure sans aucun remord ni aucune restreinte. Elle avait l'air de beaucoup apprécier ça, en plus.

« Baal ! Baal ! hurla Eurynome en rentrant dans la pièce d'une manière dramatique avant de la séparer du chasseur de Démons. »

La Générale des Armées se laissa faire alors que Jacob semblait être à deux doigts de tomber dans les pommes. Elle avait peut-être mal jaugé son coup, il n'aurait pas fallu qu'il leur claque entre les doigts. De son côté, Eurynome jouait toujours le Démon outré par le comportement de sa collègue et continua de s'exclamer :

« Non mais ça va pas ! Vite, que quelqu'un aille chercher un médecin ! Tu as oublié qu'il n'est pas un Démon ! Cet enfant est fragile, tu aurais dû faire plus attention ! »

Eurynome lâcha Baal avant de s'accroupir à côté de Jacob, posant délicatement la tête du chasseur sur ses genoux pour essayer de le maintenir éveillé.

« Mon garçon, ça va ? Ne t'endors pas, surtout. »

Il lui tapota les joues – prouvant à quel point il avait bien écouté durant les formations de premier secours –, et fit signe à une personne plutôt louche, qui devait être le médecin, d'entrer.

« Qui êtes-vous ? demanda Jacob en fixant Eurynome avec des yeux qui ne semblaient pas pouvoir se concentrer à cause de la douleur.

- Un ami... affirma le Juge de l'Enfer.

- Hein ? balbutia l'autre avec une intelligence rare. »

Il ne put continuer sa démonstration argumentative puisqu'Eurynome profita de sa confusion pour attaquer ses barrières mentales en force. Il était le plus puissant de l'Enfer en ce qui concernait les affaires de l'esprit – ce que Baal trouvait plutôt cocasse puisqu'elle le trouvait bien fragile, mais bon. Personne ne pouvait nier qu'il était une pointure dans le domaine, donc. Malheureusement pour Jacob, même les plus complexes défenses angéliques qui avaient été dressées à sa naissance n'avaient pas été assez résistantes et Eurynome créa une brèche.

Pendant ce temps, le nouvel arrivant installait un curieux appareillage en cuivre. Ce dernier, une fois correctement installé laissa s'échapper une fumée violette. Son objectif était simple : pouvoir visionner les souvenirs d'une créature. Il était souvent utilisé dans les procès. La seule obligation se trouvait dans la faiblesse dans laquelle devait se trouver la victime. Il était déjà trop tard pour Jacob qui était tombé dans l'inconscience, pour le plus grand bonheur des deux Démons dont le plan s'était parfaitement déroulé.

« C'était fourbe, remarqua Baal en haussant un sourcil. Et un peu violent comme manière d'endormir sa confiance pour contrecarrer ses mécanismes psychiques.

- Je sais, merci, répondit Eurynome avec un sourire charmeur des plus satisfaits. Mais je n'aurais jamais pu y arriver sans ton punch, ma bonne Baal. Il était parfaitement dosé. Il fallait bien la Générale de l'Enfer pour lui faire un effet suffisant.

- Oui, eh bah, remballe tes compliments mon vieux, je sais ce qu'ils coûtent.

- Tu es beaucoup trop suspicieuse. Allez, prépare-toi. »

Et en effet, la fumée violette remplissait la pièce, tant et si bien qu'ils durent arrêter de parler pour se concentrer sur le décor qui se plantait d'après les souvenirs de Jacob de Bergeret. Encore une fabuleuse invention de la part de Léonard. Il était vraiment un petit génie parmi les Démons et il avait véritablement amélioré leur confort au fil des millénaires, surtout lorsqu'ils étaient arrivés en Enfer. Ce n'était pas un endroit des plus accueillants à l'époque.

Ils se retrouvèrent bientôt dans une ruelle. Celle-ci était coincée entre deux bâtiments aux murs beiges du plus mauvais effet. C'était loin d'être la plus belle architecture du monde et une odeur peut agréable se dégageait des poubelles un peu plus loin. Comme si un chat mort y avait été laissé. Charmant. Par chance, l'air n'était pas froid, même s'il faisait nuit. Il s'agissait là d'un excellent endroit pour perpétrer un bon assassinat. Le côté « seulement éclairé par la lumière de la lune », ajoutait même un petit côté thriller intéressant : les rares lampadaires ne marchaient que par intermittence. Le grésillement avait tout de même un petit côté pénible.

Baal n'aimait pas se trouver dans les souvenirs des humains. Elle s'y ennuyait toujours et les évitait donc en conséquence. Mais pour une fois, elle était assez intriguée par ce qu'elle allait y trouver. Cela ne pouvait en être autrement : elle était dans la tête d'un chasseur de Démons. Un membre de la famille Bergeret. Même s'il ne serait certainement pas au niveau de sa sœur.

Alors qu'elle se retournait vers Eurynome qui paraissait beaucoup plus détendu qu'elle – merci l'habitude –, elle se retrouva nez-à-nez avec deux personnes. Elles la traversèrent comme si elle n'était qu'un fantôme. En réalité, c'était plutôt l'inverse puisqu'il ne s'agissait ici que d'une projection de souvenirs.

Les deux venaient des toits. Vu la hauteur de la chute, ils avaient de la chance de ne pas être morts. Ils s'appuyèrent alors contre le mur afin de reprendre leur souffle. Baal se recula un peu afin d'avoir une meilleure vue. Ils portaient la même tenue : un blouson en cuir noir sur un tee-shirt de la même teinte accompagnés d'un pantalon militaire sombre.

L'un avait ce qui lui paraissait être un kopis vu la manière dont il la tenait. C'était une arme d'origine grecque, une sorte de glaive courbé d'une soixante de centimètres. Très efficace pour tailler dans le vif du sujet. Quant à l'autre, il avait choisi... une naginata. A quel moment, ce jeune homme s'était-il dit : 'Mais quelle bonne idée d'utiliser une arme de cette taille en ville !' ? Sans doute le dernier des abrutis, puisqu'elle faisait en effet à peu près deux mètres. Baal applaudissait la stratégie. Enfin, au moins, leurs lames étaient traitées pour le travail qu'elles accomplissaient. Elles luisaient légèrement du nombre de charmes qui y avaient été appliqués. Ils passaient maintenant de causes perdues à bras-cassés. Fallait-il vraiment s'en réjouir ?

Toutefois, Baal avait un autre problème que l'évaluation de leurs capacités. Devant elle, il y avait Jacob et... Jacob. Il avait un jumeau. Cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : deux fois plus de stupidités. Affligeant.

Encore une fois, Baal se heurta au problème de la langue : les deux parlaient en français moderne. Et l'appareil de traduction ne fonctionnait pas ici. Elle devrait malheureusement compter sur Eurynome sur ce coup-là. Cependant, elle put distinguer certains noms propres tels que 'Edward', 'Nusmiane' et 'Satanachia'. Pour le premier, elle se doutait qu'il s'agissait en fait du compère de Jacob. Par contre, que venaient donc faire les autres dans cette conversation des Démons qui n'habitaient pas en France ? Mais aux Etats-Unis. A Las Vegas. Ah.

Alors qu'elle essayait tant bien que mal de comprendre la suite de leur conversation, un nouveau venu fit son entrée. Il avait des cheveux bleu électrique plutôt atypiques. Ses yeux étaient cachés par des lunettes de soleil, qu'il portait bien évidemment en pleine nuit : la logique s'était faite un double claquage des tendons. Avec sa carrure imposante, il portait très bien son costume blanc d'une manière décontracté. La crosse d'une arme se dessinait subtilement sous ses vêtements.

Baal avait déjà vu ce Démon. C'était lors du nouvel an (ils se calquaient sur l'horaire de Tokyo à l'époque) de 1874 si ses souvenirs étaient bons. Asmodée, la surintendante des maisons de jeux, ainsi que ses subordonnés avaient été invités au palais. Baal avait donc bien raison : elle ne se trouvait pas au pays de la baguette, mais aux Etats-Unis, et sans doute plus précisément à Las Vegas.

Elle se demandait vraiment ce qui avait poussé les deux chasseurs de Démons à attaquer Nusmiane. A moins que sa seule nature n'ait été une raison valable ? Mais toujours était-il que celui aux cheveux bleus les avait visiblement repoussés sans problème puisqu'il était toujours en vie. En même temps, était-ce un exploit ? Toutefois, cela amenait à une autre question : ces événements faisaient partie du passé, alors pourquoi personne en bas n'avait-il été informé de la mort de ce chasseur de Démons quand un Démon était clairement impliqué dans l'affaire ? Il y avait anguille sous roche et même chenille sous feuille voire baleine sous graviers.

« Cessez donc de courir, mes petits agneaux... Vous allez juste vous fatiguer pour peu de choses puisque le résultat sera le même. Vous devez être des petits nouveaux pour ne pas savoir qu'on ne s'attaque pas à nos casinos... »

Par chance, Eurynome avait décidé de se montrer généreux et faisait office de traducteur en direct à Baal.

Cette dernière avait du mal à percevoir qui était qui entre les jumeaux. Toutefois, elle soupçonnait qu'Edward était celui qui regardait Nusmiane avec des yeux ronds. Pourquoi ? Parce qu'il me semblait que celui avec le kopis l'avait interpellé en utilisant ce nom. Elle en était donc réduite à retenir ainsi leur identité : kopis = Jacob ; pas kopis = Edward. Elle faisait avec ce qu'elle avait. Edward, donc, demanda quelque chose à son frère qui leva les yeux au ciel.

L'envie d'enfoncer la tête de sa copie conforme dans le mur sembla se peindre sur le visage de Jacob. Cet Edward avait l'air très con. Et Baal était malheureusement persuadée que ce n'était pas qu'une impression. Cela fut confirmé lorsque, après quelques explications de la part de Jacob sous l'œil intrigué de Nusmiane qui ne devait pas comprendre des masses non plus, son frère poussa un cri de guerre à l'adresse du Démon.

Cependant, ce cirque était loin d'être terminé. Comme si ces deux navrantes personnes n'avaient pas suffisamment donné à Nusmiane l'envie de retourner en Enfer, il fallut qu'un quatrième luron entre dans le jeu.

Et les premières impressions de la Générale des Armées concernant ce dernier n'étaient pas mauvaises. Elles étaient catastrophiques. Un Ange qui arrive tel Superman, ailes de colombe déployées, en jupette de péplum et la lance dans la main, ça n'était pas très crédible. En plus de ça, ses cheveux blond d'or lui faisaient une sorte d'auréole. Ses yeux étaient si bleus que Baal aurait crié aux lentilles si elle n'avait pas reconnu sa nature. Et elle ne parlait même pas de son sourire qui étincelait presque. C'était... répugnant.

Si Lucifer avait été là, elle aurait dit qu'il avait fait une grosse erreur de communication... En même temps, cela n'était pas étonnant de la part des Anges : s'ils avaient été doués, les églises n'auraient pas été autant dépeuplées depuis quelques années. En Enfer, ils ne connaissaient pas du tout une crise de fidèles.

« Chasseurs de ces créatures démoniaques que sont les Démons pêcheurs, je suis là pour vous sauver ! Laissez-moi faire ! Pour la Magnificence, la Grâce de Dieu, je t'arrêterai vil Démon ! Nusmiane, toi qui corrompt les humains, tu vas disparaître ! »

Et en plus cet idiot parlait en langue angélique. Les chasseurs de Démons n'avait donc rien compris, c'était évident. Toutefois, les choses s'éclaircissaient. Maintenant, Baal comprenait pourquoi et comment un microbe comme Jacob avait pu tuer un Ange.

Nusmiane regarda le blond des pieds à la tête, un air perplexe sur le visage. Qui aurait pris au sérieux cet énergumène ? Parfois Baal se disait qu'ils n'étaient pas si mal lotis, finalement, en Enfer : les subordonnés du Paradis étaient mille fois pires.

« Et qui es-tu donc, glorieux Ange ?

- Moi ? Mais je suis Nanakiel ! Serviteur du Tout-Puissant et bras armé de Sa justice ! Va-t'en, vil Démon, si tu ne souhaites pas que ton existence se termine ici ! Soumets-toi à Sa loi ou disparaît ! »

Ledit Démon lança un regard d'infini mépris à l'Ange puis siffla :

« Mais bien sûr... Ici, la loi, c'est moi. Tu as déjà de la chance que ce ne soit pas mon rôle de chasser les crétins de ton espèce. Et puis en plus, je n'ai pas le temps. Alors sois gentil, dégage d'ici. »

Et il reporta son attention sur les jumeaux. Ces derniers semblaient soulagés d'avoir un nouvel allié de leur côté. Toutefois, vu l'intérêt que lui portait le Démon, ce n'était peut-être pas une si bonne chose. D'autant plus qu'il était évident qu'ils n'avaient pas affaire à un Ange Supérieur. Loin de là. Même lorsqu'elle en avait été un, des milliers d'années plus tôt, Baal n'avait pas été si faible, toutes compétences prises en compte. Sans doute parce qu'elle était déjà un peu vicieuse, avant même que le terme n'existe.

Nusmiane fit quelques pas vers Jacob et Edward. Après tout, pourquoi aurait-il dû être préoccupé par Nanakiel, dont le nom était aussi désagréable à prononcer que la personne à écouter ?

« Bien... Je crois qu'il est temps d'en finir... murmura le Démon aux cheveux bleu électrique en sortant un couteau de chasse de la poche intérieure de sa veste. »

Toutefois, plutôt que de s'attaquer aux deux chasseurs de Démons, il fit un simple pas de côté. Il avait senti venir à des kilomètres Nanakiel qui s'était ramené, lance en avant, tel un bélier de seconde zone. Il y avait ni stratégie ni subtilité dans son mouvement. Nusmiane en profita pour attraper l'arme de son ennemi. Il avait bien pris garde de ne pas toucher la lame : elle l'aurait brûlé.

Emporté dans son élan, le subordonné de Satanachia n'eut aucun mal à lui infliger un coup dans la nuque à l'aide de la tranche de sa main. Il s'écroula à moitié sonné. C'était « vite fait ». Quant à « bien fait », les réserves de Baal étaient grandes.

Ce combat était juste pathétique. Baal n'avait qu'une seule envie : aller leur mettre une paire de claque pour leur apprendre à se battre correctement. Et contrairement à ce qu'on aurait pu penser, Nusmiane faisait partie du lot. Tourner le dos à un Ange était une très grave erreur. Sans parler du fait que sa suffisance l'avait poussé à ne pas sortir son arme dès qu'il l'avait vu. L'arrogance faisait partie de l'équipement de base des Démons, mais il fallait voir à ce que cela ne devienne pas une réelle faiblesse.

« Bien... A vous deux maintenant... »

Il n'allait tout de même pas abandonner l'Ange derrière lui sans l'achever... Non... C'était impossible ! Mais qu'est-ce que c'était que ce travail bâclé ? Les Démons membres de l'armée étaient parfaitement entraînés au combat. Baal y veillait personnellement. Ce n'était visiblement pas le cas des collègues. Encore une chose dont elle devrait parler à la prochaine réunion. Il faudrait aussi qu'elle se renseigne sur la section de Nusmiane afin de tirer les oreilles de son maître...

Les deux Chasseurs de Démons reculèrent, arme pointée vers leur ennemi. Il y eut un moment de flottement, puis tout se précipita. Les coups étaient violents. Nusmiane avait l'avantage grâce à sa vitesse et sa force. Néanmoins, son allonge était bien plus courte. Enfin, il faisait quand même face à de beaux neuneus donc ce n'était pas l'épreuve la plus insurmontable du monde.

Tandis que le Démon était en train de petit à petit prendre le dessus, Baal ne pouvait s'empêcher de fixer avec insistance l'Ange. Nusmiane jouait avec eux mais n'était pas fichu d'achever l'autre andouille qui se prenait pour un super héros ? Ah, il ne s'était pas encore assez pris de cantiques celui-là... Nanakiel recommençait à bouger. Il aurait dû l'achever. Il aurait dû l'achever. Cet imbécile.

Cependant, à l'inverse de ses pronostics, la suite du combat fut plus intéressante. Et révélatrice de la chance de cocu de Jacob. Il n'y avait pas d'autre expression.

Nanakiel se releva. Nusmiane para une énième attaque sans conséquence d'Edward et dévia sa Naginata. L'Ange se plaça juste derrière le Démon, sans même avoir repris sa lance qui gisait au loin. Quelle différence avec les glorieux combats du début des temps...

Jacob plongea en avant afin de s'attaquer à l'estomac de l'être aux cheveux excentriques. Et c'est à cet instant, en un parfait concours de circonstance, que Nusmiane eut un mouvement brillant. Qu'il avait pourtant répété. Il utilisa le poids d'Edward pour basculer en même temps que lui.

Nanakiel vint alors s'empaler sur la lame du kopis du second jumeau, au niveau des côtes. Du bonbon pour les yeux. C'était une lame faite pour tuer les Démons... Mais elle pouvait très bien servir à blesser les Anges.

« Je... Je... bégaya le frère d'Edward, complètement sonné.

- Mais... Pourquoi ? demanda connement le bon samaritain, en langue angélique. »

Comme si c'était la faute de Jacob ? Mais personne ne se pencha sur son injuste sort puisque le Démon en profita pour égorger le brun. D'une manière bien sale : il allait devoir changer de costume. Edward ouvrit de grands yeux ronds, choqué par la scène. Il ne devait pas avoir l'habitude de regarder des films gore, le pauvre petit.

Lorsqu'il vit rougeoyer quelque chose derrière les lunettes du Démon, le jeune homme aux cheveux bruns dut vraiment commencer à avoir peur. Surtout que son jumeau venait de tuer un Ange et de périr à sa suite. Il tremblait et reculait un pied après l'autre. S'il souhaitait fuir, il allait devoir faire un peu plus rapide que ça. Enfin, Baal pouvait être conciliante pour une fois. Ou peut-être pas.

Alors que Nusmiane se rapprochait de lui, tenant négligemment son couteau, le décor commença à perdre son aspect tangible, redevenant petit à petit à l'état de fumée. Aux pieds du Démon aux cheveux bleus, l'Ange agonisait. Et Jacob était en train d'exhaler son dernier soupir dans un tas de gargouillis tout à fait mélodieux aux oreilles de Baal. C'était une scène particulièrement pathétique sans aucune classe. Vraiment pas de quoi faire un tableau. Ni même une photographie. 

Publié le 07/08/2020.