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Chapitre 34 - Cauchemar de blancheur

Mélina

Ce mur était blanc. Beaucoup trop blanc. Je ne pensais pas qu'il soit possible de faire plus blanc que ce mur blanc. C'était à m'en faire tourner la tête. Niveau originalité, je mettais un zéro pointé. Quoique... Cet aspect froid et impersonnel seyait parfaitement au caractère médiocre de mon père. Un blanc, une absence. Pas même l'ombre d'une présence. Un carrelage trop lisse, des meubles impeccables, des murs dénués du moindre souffle de vie. Oui, c'était définitivement son portrait craché. À vomir.

Étirant les muscles fatigués de mes bras, je m'avachie un peu plus sur le fauteuil à roulette qui me servait de trône. Léger crissement. Mon corps glissa vers l'arrière. Deux heures que je me trouvais là, enfermée dans ce fichu bureau. Deux heures passées à éplucher des documents terriblement ennuyants dans une ambiance de chambre mortuaire. Deux heures. Bon sang. Je n'avais jamais été aussi heureuse d'avoir choisi des études de droit. Soupir las. Pourquoi avais-je accepté ce boulot déjà ?

L'aiguille de l'horloge indiquait 14h23. Mon ventre gargouillait. La faim me torturait le ventre. Je l'ignorai superbement. Mon regard balaya les papiers étalés devant moi. Je n'aurais jamais dû me lever ce matin. J'étais venue dans ce théâtre miteux avec l'espoir fou d'y croiser le regard de Gady, mais ce rêve avait bien vite été brisé. Gady n'était pas là. Évidement qu'il n'était pas là, il avait bien mieux à faire que de suer sang et corps pour une pièce misérable. Pourtant j'y avais cru, je l'avais espéré. Le voir, juste le voir, m'assurer que tout allait bien. Le prendre dans mes bras peut-être... Je me raidi. Non. Oh. Calmons-nous. Le voir d'abord, tu assouvira tes élans d'animal en chaleur plus tard. Incapable.

Ma vision se brouilla. Fatigue, ennui... Qu'en savais-je ? Mes doigts faisaient inlassablement tourner un crayon dans les airs. Crayon de bois, jaune, légèrement mordillé à l'extrémité. Répugnant. Dans un soupir digne des plus bruyantes bouilloires, je me penchai de nouveau sur le bureau. L'affaire n'était pas mince. Pas du tout. Elle était même carrément obèse. Mon père n'avait pas menti lorsqu'il m'avait dressé le portrait du plus terribles des casse-têtes. Ce n'était même pas un casse-têtes, c'était une soupe immonde et indigeste.

J'avais besoin de fonds. De beaucoup plus de fonds. Mais je n'en avais pas. Là était tout le problème mon amie, diraient sans doutes quelques ignares insolents. Je vous emmerde. Laissez-moi réfléchir à ma guise. L'établissement était déficitaire. Fort bien. 100 000 euros à compenser. Intéressant. À cela s'ajoutaient des dépenses nécessaires. Abonnements mensuels, impôts, taxes, dettes... Retirez à cette merveilleuse équation les rares subventions jusqu'alors accordées par la mairie. Fait ? Bien. Enfin ajoutez-y le coût des réparations et rénovations nécessaires, vous obtiendrez... Un foutu dossier à la noix que je vais m'empresser d'aller brûler sur le champ ! Raah !

Je m'enfonçai de nouveau dans mon fauteuil. La lumière du bout du tunnel s'était éteinte. Super. Tout le monde m'abandonnait à présent. Mes yeux se fermèrent. J'avais bien quelques idées pour résoudre cet insoluble problème, mais personne ne daignait les appuyer. Il aurait d'abord fallu boucler le théâtre pour une poignée de semaines, histoire d'assurer les rénovations avant de se mettre pleinement en action pour récolter de nouveaux fonds. Qui voudrait soutenir financièrement un théâtre en ruine ? Personne. Mais aucun des sombres idiots qui composaient le conseil administratif n'avait daigner me répondre. Je m'étais cassée la tête pour leur trouver des artisans efficaces à l'ardoise raisonnable, et ces foutus crétins avaient osé me snober superbement ! Immondes chacals... Enfin, je suis médisante, l'un d'entre eux avait bien gentiment daigné me donner son avis. Le vampire perché de la dernière fois. Tommy le crétin. Oh grand dieu, fermer le théâtre ?! Mais et la pièce ?! Et les répétitions ?! Jamais nous ne pourrons nous le permettre ! Imbécile... Vu la tronche de sa pièce, une ou deux répétitions de moins ne feraient de mal à personne, bien au contraire d'ailleurs.

Sonnerie de téléphone. Je sursautai. Mes paupières se rouvrirent brusquement, violemment agressées par la lumière du jour. Mon cœur se mit à battre la chamade. On me contactait. On m'envoyait un message. À moi. Là, tout de suite, maintenant. Peut-être était-ce...

Les battements affolés de mon cœur se calmèrent aussitôt. Le coup fut sec, brutal. Je me renfonçai dans mon siège. Sophie. Une nouvelle soirée. Jazz. Dans un bar. Super. Un soupir las s'échappa de mes lèvres. Mais qu'avais-je espéré exactement ?

Mon soupir se mua en un rire nerveux. Je passai une main sur mon visage effaré. Qu'avais-je espéré ? Stupide question. Je le savais parfaitement ce que j'avais espéré. J'avais espérée qu'il me contacte. J'avais souhaité de tout mon cœur perverti que ce message stupide soin le sien. Qu'il l'ai écrit du bout des doigts, en pensant à moi. Oui, j'avais rêvé à cela. Qu'il me dise que tout allait bien, qu'il respirait comme il fallait et que la chaleur de son corps ne l'avait pas encore abandonné. J'avais désiré tout cela oui, du plus profond de mon être. Gady. J'avais songé à lui, si fort, si terriblement. Mon esprit et mon corps s'en remettaient encore. Mais ce n'était pas lui. Ce ne serait jamais lui. Car il ne songeait pas à moi. Il avait mieux à faire. Je ne m'en plaignais pas, non. Je comprenais.

Cela me faisait un mal de chien. Je n'en dormais plus la nuit. Il était partout, dans mes rêves, dans mes soupirs, derrière le moindre mur, caché dans la plus minuscule des ombres. Il était là sans y être. J'espérais le voir apparaitre, lui et son sourire radieux, ses blagues à la noix et ses yeux merveilleux. Je l'imaginais venir à moi, me prendre dans ses bras pour me dire que tout était fini. Qu'il n'y avait plus rien, rien que lui. Puis je me souvenais de sa figure détruite, de l'étincelle morte de ses pupilles. Je revoyais ses larmes, ses cris, son visage plus pâle qu'un souvenir d'hiver. La tristesse m'envahissait aussitôt. Son désespoir était devenu le miens. Je me nourrissais de sa peine. Elle m'éreintait le cœur comme elle lui détruisait la vie. Une lame insipide et sans merci. Bourreau implacable qui abattait un à un les derniers remparts de sa carapace.

Je me trouvais bien idiote à présent, moi qui me lamentais sur mon sort de pauvre petite fille riche et mal-aimée. Je me trouvais misérable de ne pas avoir songé un seul instant que derrière la splendeur innée de ces sourires se cachait un océan infini de misère. Gady n'était qu'un homme, comme moi. Il avait ses faiblesses, ses peines, ses démons. Je l'avais mis sur ce piédestal, j'avais fait de lui l'astre de mon existence pitoyable. Mais le prince avait ses fissures. Je n'avais pas vu cela venir. Et pourtant...

Moi qui fuyais constamment la misère des autres et du monde, je m'étais penchée sur la sienne. Non pas avec mépris, encore moins avec dégoût. Non, je m'étais penchée sur elle pour mieux l'enlacer de mon amour. Je m'y prenais comme une tanche, ma démarche était affreusement maladroite, mais j'essayais. Pourquoi ? Pourquoi lui plus qu'un autre ? Cela m'échappait... Cela m'échappait complètement. Je n'arrivais à déceler ce qu'il y avait dans sa personne de si particulier pour que je change comme cela. Pour que la gamine égoïste et misérable que j'étais décide brusquement de s'intéresser aux problèmes d'un de ses semblables. Il n'était pas mon père. Il n'avait aucun prestige social et ne me ferait jamais briller en société comme d'autres pourraient le faire. Mais je voulais l'aider. J'avais besoin de le savoir en sécurité. J'avais besoin de son sourire. Il était devenu ma force, mon phare, ma lumière. Il était devenu l'étincelle éteinte qui donnait un sens à ma vie. Je ne l'expliquais pas, mais je m'y pliais. Je m'y pliais même avec un certain plaisir.

Mes yeux se rouvrirent. Le plafond était blanc. Aussi blanc que le mur. C'en était désespérant. Cauchemar de blancheur. Odieux univers bien trop lisse. Rien n'est lisse. Rien n'est parfait. Car ce monde ne l'est pas. Ce n'est qu'un amas de ruines, de chaines, de vies brisées. Les murs blancs me donnent envie de vomir.

Un souffle de vent tiède vint balayer mon visage. Je frémis. La fenêtre était ouverte. Ouverte sur cet univers beaucoup moins blanc. Le souffle se fit plus fort, plus violent. Froissement de feuilles. Je me redressai. Un juron vint mourir sur mes lèvres. Bon sang. Cette fichue tornade pré-pubère venait de foutre en l'air ma si parfaite organisation. Mes précieux documents avaient été disséminés un peu partout dans la pièce, sous des meubles, dans les coins. Génial. Cette journée n'aurait décidément pas pu être davantage réussie.

Dans un grognement digne des ours les plus mal-lunés, j'extirpai ma carcasse fatiguée de son trône à roulette. Bon, et bien quand le destin vous appelle... Allongeant mes bras pour en faire craquer les articulations, je me mis à l'action. Le bureau n'était pas immense, mais suffisamment pour que la tâche qui s'annonçait requière certaines compétences physiques notoires. Je m'accroupie sur le sol. Ma main vint amasser les documents. Un à un. Patiemment. Plus que trois. Plus que deux. Plus que un... Ah. Le fourbe. Non content de l'espace de plaisir que je lui offrait, cet misérable amas de carbone s'était glissé sous le bureau, juste au-dessous des tiroirs. Ma gorge ne put retenir une insulte délicate. Je m'allongeai de plus belle, le visage collé à la parois en PVC. Mon doigt agrippa le document rebelle. Je le tirais vers moi. Victoire !

Dans un mouvement de cou ma foi bougrement élégant, je retirai la douceur de ma joue de cet immonde tiroir qui avait osé me peloter. « Inscriptions/Membres ». Je fronçai les sourcils. Ma main reposa négligemment le papier sur le bureau. Je me penchai vers le tiroir. Mon cerveau s'était mis à tourner à tout allure. Se pourrait-il que... que cette misérable boite de plastique renferme des trésors ?

La curiosité me dévorait l'esprit. Non. Ce n'était pas raisonnable. Pas du tout même. Et pourtant... Et pourtant j'en crevai d'envie. Les membres... Le vampire, la Barbie... Gady. Oui. C'étaient eux. Il y avait dans ce tiroir des secrets insoupçonnés comme, comme... une date de naissance, un numéro de téléphone, la taille de leurs nibards ? Allons bon mince à la fin, Mélina reprends toi ! Tu ne t'abaisserais pas à de telles médiocrités tout de même ? Non... Enfin, enfin il n'y avait jamais de mauvaise information. Tout était bon à prendre, à savoir. Gady avait besoin d'aide ! Comment diable pouvais-je l'aider si je ne savais rien de lui ?! Pitoyable excuse... Je sais... Mais j'en n'avais absolument rien à faire. Abandonnant les derniers affres de mes remords, je tendis une main vers le tiroir. Crissement de plastique. Boite de pandore qui se révélait au grand jour...

-    Mélina !

Je refermai aussitôt le tiroir dans un fracas assourdissant, avant de maladroitement me redresser. Une tige. Coup de panique. Qui ? Que ? Quoi ? Qui était là ?!

L'Adrénaline retomba aussitôt. Père Castor, dans son costume de faucheuse. Ben tiens. Qu'est-ce qu'il faisait là lui ? Cela l'amusait tant que cela d'effrayer de frêles et innocentes jeunes filles ?

-    Ah Mélina, te voici ! soupira Tommy dans un élan de désespoir. On a absolument besoin d'aide, il faut que tu vienne.. !

Je fronçai les sourcils. Besoin d'aide ? Sans blague. Ce n'était pas comme si je m'évertuais vainement à remettre sur pied leur théâtre miteux depuis une semaine ! Crétin. Mais Voldemort ne semblait pas vraiment se formaliser de mes peines et de mon avis. Sans plus attendre ma réponse, il s'approcha de moi pour me saisir le bras.

-    C'est affreux, poursuivit-il en m'emmenant avec lui en dehors du bureau. Avec Gady qui n'est pas là et ce crétin de Jeremy qui s'est foulé le poignet, on est dans la mouise jusqu'au cou !

La « mouise ». Non mais qui utilisait encore des expressions pareilles de nos jours ? Grand père Castor, tu me feras le plaisir de me lâcher le...

-    Je n'arrive pas du tout à avoir une vision d'ensemble nette et précise de la pièce, poursuivit mon bourreau en ouvrant la porte menant à la scène. Ça me rend fou !

Et moi ce qui me rendait folle c'était qu'il n'accepte pas de me lâcher ! Depuis quand les gringalets comme lui avaient-ils autant de force ? Ce monde ne tournait plus rond ma parole ! Je secouai le bras, prête à riposter.

-    Bref, conclu-t-il en me plantant devant l'estrade. J'aurais besoin que tu incarne un personnage, juste cinq minutes, histoire que l'on puisse mettre proprement en scène l'acte 3.

-    Que je quoi ?

Il venait enfin de me lâcher. Je me massais le bras. Avais-je bien entendu ? Moi ? Incarner un rôle dans sa foutue pièce ? Pour qui me prenait-il donc ? Sainte Thérèse ? Je voulais bien rendre service de temps en temps mais il ne fallait pas exagérer non plus. Il me restait un minimum d'amour propre.

-    Un rôle, simplement figuratif, répliqua-t-il avec son regard de cocker battu. Tu n'auras strictement rien à faire je te l'assure !

Je plissai les yeux, nullement rassurée par ces explications. Ce type sortait tout droit d'un asile, ses talents d'auteur minable en étaient la preuve. Je n'y croyais pas vraiment au délire du « simplement figuratif ».

Derrière moi, sur la scène, la petite sirène s'activait avec Monsieur Poulpe afin de monter un château de fortune. Dans le fond, une gigantesque toile de peinture bleutée, digne des plus grands Picasso de maternelle, ornait le mur. Une dizaine de petites fourmis, qui montaient et démontaient les décors. C'était à en donner le tournis. Je me concentrai de nouveau sur mon sombre demeuré d'interlocuteur.

-    Tiens, dit-il en désignant un objet sur le sol, tu n'auras qu'à tenir cela. Ce sera l'histoire de cinq minutes.

Je baissai les yeux. Un panneau. Un simple panneau de bois. Un simple panneau de bois d'un bon mètre de hauteur. « Les Saucisses aussi ont un cœur ! Vive les saucisses libres ! ». Je relevai la tête, abasourdie. Non mais il se fichait de moi.. !

-    Tu plaisante j'espère ? articulai-je difficilement. Tu crois vraiment que j'ai fait tout ce chemin pour défendre la cause des saucisses oppressées ?!

Dracula leva les yeux aux ciel, l'air bassement exaspéré. Je croyais rêver. C'était l'hôpital qui se moquait de la charité ! Il écrivait une pièce plus que ridicule, et il s'étonnait que je ne veuille pas sacrifier mon honneur sur l'autel de son art à la noix ?! Pauvre fou...

-    Mais c'est un métaphore ! s'impatienta-t-il en me tendant le misérable panneau. Allez purée, tu ne veux pas nous aider rien que quelques minutes ?

Rien que quelques minutes ? Je manquai de m'étrangler. C'est mon poing tout entier que j'allais lui faire bouffer ! Quelques minutes... Ah ! Savait-il combien de temps je venais de passer sur ces fichus dossier qu'il ne daignait pas même regarder ?! Avait-il seulement idée du nombre d'heures que je venais de sacrifier pour établir des stratégies désespérées ?! Pourquoi croyait-il que je faisais tout cela ? Pour ma pomme ?! Ben voyons.. ! J'allais exploser. Non. J'explosai.

-    N'insiste pas Tom, rétorqua une voix derrière nous, tu vois bien que l'idée ne lui plait pas. Tout le monde n'est pas fait pour ce genre de chose...

Je me figeai sur place, brusquement arrêtée dans l'élan de ma colère. Une voix. Cette voix. L'autre. Je me retournai lentement. Oui, l'autre. La blonde. La voluptueuse. L'insupportable. Barbie.

Son ignoble chevelure blonde voltigeait effrontément dans les airs tandis qu'elle s'approchait de nous, un sourire insupportable sur son visage. Elle se planta à mes côtés. Je me décalai. Dégoutée. Mes yeux la toisaient avec autant de haine et de mépris possible.

-    Comment ça « tout le monde n'est pas fait pour ce genre de chose » ? l'agressai-je sur un ton volontairement sec et aride.

L'odieuse poupée m'adressa un sourire des plus radieux. J'aurai pu vomir. Presque.

-    Eh bien, commença-t-elle de sa voix insupportable. Disons que certains ont du talent, et puis que les autres ben... ils n'en n'ont pas.

Ah. Elle voulait mourir elle aussi. Décidément, c'était mon jour. Je plissai les lèvres, martyrisant la peau de mes doigts pour ne pas déverser ma haine sur sa sombre et immonde carcasse.

-    Ah oui ? articulai-je. Et donc moi je suis dans quelle catégorie ?

-    La seconde bien évidement.

Énième sourire. Elle venait de signer son arrêt de mort. Pouffiasse. J'allais le lui faire bouffer son talent.

-    Si le talent consiste à tenir une pancarte à la noix, tu m'excusera de constater que c'est un mythe terriblement surcoté, grinçais-je en lui rendant le plus ignoble des sourires de façades.

Ses lèvres s'écarquillèrent d'avantage. Dents de Satan. Elle allait craquer avant moi. Obligé.

-    N'empêche qu'actuellement, chose est de reconnaître que tu n'es pas même capable de réaliser une chose aussi surcotée...

Mes yeux se plissèrent. Sa stratégie était minable. Minable. Rien d'étonnant, mais bon. Elle me vexait. Mon amour propre en pâtissait. Et je ne pouvais dignement pas laisser passer cela. Impossible. Mon regard oscilla brièvement vers la misérable pancarte de bois que tenait toujours Tommy. Frisson dégout. J'inspirai profondément. Je pouvais le faire. Bien évidemment que je pouvais le faire. D'un mouvement de bras rapide, je lui arrachai l'outil de torture des mains.

-    Sache que je suis capable de réaliser toutes les choses sur et sous cotées de l'univers, crachai-je avec un mépris appliqué. Tu m'excusera d'avoir un minimum de respect pour ma propre personne et de ne pas spécialement porter dans mon cœur la lutte des saucisses condamnées, mais puisque vous semblez avoir si désespérément besoin de mon aide... Une fois de plus.. !

Et tournant les talons pour ne pas contempler d'avantage l'étincelle d'amusement satisfaite qui brillait dans ses prunelles misérables, je me dirigeai d'un pas sec et froid vers la scène de mon tombeau. Menton redressé. Regard hautain. Bon sang. Je les méprisais. Tous autant qu'ils étaient.

Quelques marches. Dernier instant de calvaire. Minute de répit. Mon téléphone vibra dans ma poche. Je me figeai. La pancarte s'effondra sur le sol. On m'appelait. Quelqu'un m'appelait. Mon cœur se mit à battre. Trop vite. Adrénaline. Chaud. Froid. Je sorti précipitamment l'engin vibrant de ma poche. 

Douche de déception. 

Frisson d'inquiétude. 

Ce n'était pas Gady. Non. C'était une personne tout autre. Toute autre et autrement plus terrible.

Sébastien.

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Hey ! Comment que vous allez en ce bas monde ? Voici le 34ème chapitre, pour vous servir !

Bon, rien de folichon, une petite Mélina dont l'humeur varie entre caractère de cochon et inquiétude surjouée, au choix en fonction des interlocuteurs... Enfin, après la noirceur un peu déprimante des épisodes précédents, je me suis dit que ça ne ferait pas trop de mal d'avoir un petit peu de légèreté ^^ Qu'en avez-vous pensé ?

On a aussi un petit Sebastien qui revient sur le devant de la scène (pas celle de Tommy, mais presque !) Que pensez-vous qu'il soit venu cherché ?

Bref, je m'arrête ici, en espérant sincèrement que cela vous aura plu !

Merci à vous tous pour continuer de me faire confiance !! 

À la semaine prochaine !

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