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Chapitre 25

Gadie

            La semelle de mes baskets frottant nerveusement les graviers sales du trottoir, je dévalais à tout allure la rue qui menait à mon quartier. Enfouie dans la poche de mon sweat, ma main pressait contre mon ventre la liasse de billets verts. Cela faisait des jours que je n'en dormais plus, et voilà que je tenais entre mes doigts la raison de mes angoisses. Enfin.

            Un sentiment étrange occupait mon esprit. Un arrière goût amer tapissant obstinément le fond de ma gorge. Je ne savais plus quoi penser. Mon âme était partagée entre un soulagement profond et une honte extrême. Heureuse de pouvoir enfin aider mon frère mais coupable d'avoir dû voler puis emprunter cet argent.

Mélina. Cette belle brune ne se rendait pas compte de la portée de son action. D'un simple geste, elle venait de sauver la vie de mon frère. Elle avait redonné un avenir à la personne la plus importante de mon existence. De l'espoir, une touche d'humanité. Une caresse délicate dans ce monde trop sombre. Et moi, je l'avais trahit. J'avais tenté de la voler. Une boule de remords gonfla dans mon estomac. Ma gorge se serra. J'étais abominable. Terriblement pathétique.

            Son geste m'avait touché plus que tout autre chose. La gentillesse de ses propos, la compassion de son regard. Le rayonnement de son sourire. Alors que je venais de bafouer la confiance qu'elle me portait, elle était restée calme et douce. Elle m'avait aidée. Elle avait voulu me comprendre. Je lui avais servi une soupe de paroles froides. J'étais un monstre. Comment pouvais-je continuer à mentir et manipuler cette pauvre fille ? Comment pouvais-je simplement continuer à la regarder en face après tout ce que je lui avais fait ? Je me détestais.

            Une ambulance passa en trombe dans la grande avenue, gyrophares aux abois, me tirant aussitôt de mes pensées. Le vent me poussa violemment contre le mur, manquant de me faire trébucher. J'étouffai un juron et repris à temps mon équilibre pour relever la tête et dénombrer la file de voitures de police qui le suivait. Une petite dizaine. J'écarquillai les yeux. Bon sang, mais quelqu'un était mort ou quoi ? Inondant la rue du tintamarre assourdissant de leurs sirènes, les bolides bleus et blancs s'éloignèrent à toute vitesse pour disparaître au coin de la rue. Le coin de la rue... Mon sang ne fit qu'un tour. C'était mon quartier !

            Je pressai le pas, courant presque. Mon cœur s'affolait dans ma poitrine. Mon cerveau partait en vrille. Un sentiment atroce s'empara de moi. Une de ces appréhensions malsaines qui se glissaient dans notre âme et venaient tordre nos boyaux. Un arrière-goût terrible de déjà vu...

            Le souffle court et les joues rouges, je déboulai dans ma cité. Les hurlements inquiétants des sirènes résonnaient sombrement entre les grandes tours de pierres. Le troisième bloc, à droite. Juste à côté du mien. Non. Je devais forcément me tromper.

            Slalomant entre les voiture, je me précipitai vers le bruit et les lumières. De partout, accoudés à leur balcon ou penché sur leurs motos, des curieux observaient la scène. Je reconnus Ahmoud, le vieux buraliste, assit sur un banc non loin de la résidence des Lilas. Un bonnet enfoncé sur les yeux et son chien sur les genoux, il faisait distraitement tournoyer sa canne sur le sol. Je m'approchai de lui.

-    Ahmoud, articulai-je en tentant de reprendre mon souffle, bon sang mais tu sais ce qu'il se passe ?

Haussant un de ses sourcils broussailleux vers moi, il passa une main fripée dans le pelage de son chien, l'air las.

-    Boah, lâcha le vieil homme avec un mouvement d'épaule blasé, sûrement une bande de gosses. On a entendu des coups de feu tout à l'heure...

Des coups de feu ? Mais il n'y avait pas trois mille personnes qui possédaient un flingue dans cette foutue cité !

-    T'as rien vu ? insistai-je d'une voix pressante.

Il eut un mouvement agacé de la main avant de s'affaisser contre le bois brut de son trône.

-    Puisque j'te dis qu'non ! s'énerva-t-il en frottant sa barbe grise, t'as qu'à aller voir si ça t'intrigue tant qu'ça !

Il avait raison, je perdais mon temps avec lui. Sans prendre le temps de le saluer, je détalai. Guidée par les sirènes entêtantes, je débarquai dans la ruelle, entre deux immeubles. Juste en face de mon appartement. Des camions, rouges et bleus. Partout. Des bruits. Une corde jaune. Et une foule. Immense. Je sentis mon cœur s'énerver dans ma poitrine. La liasse de billet toujours plaquée contre mon estomac, je tentai de me frayer un chemin dans la masse difforme. Je roulais des épaules, bousculais, trébuchais. Les battements de cœur s'accéléraient. J'avançais toujours, m'excusant, insultant, questionnant. Une boule d'angoisse s'était formée dans mon ventre. Je continuais. J'avançais. Jusqu'à ce que je m'extirpe de la foule. Jusqu'à ce qu'un homme en uniforme m'attrape par le bras. Jusqu'à ce que mon regard se pose sur lui et que mon monde s'effondre.

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Hey ! Je tiens le rythme et j'en suis plutôt pas peu fière ^^ Voilà le 25ème chapitre (Wow eh, c'est que ça commence à faire beaucoup..!)

Bon, vous l'aurez sûrement remarqué, celui là est bien plus court que les autres. Et je vous rassure, ce n'est pas par flemme, c'est fait exprès. On arrive à un tournant de l'histoire...

Je vous l'accorde, il ne se passe pas grand chose ici et l'action est plutôt rapide. Je ne sais pas si vous vous doutez de ce qu'il s'est passé. Je ne dirais rien, la suite vous éclairera ;)

Enfin j'espère malgré tout que ce petit chapitre vous aura plu, n'hésitez pas à me partager vos impression ça me fait toujours super plaisir !

Merci beaucoup à vous de continuer à suivre les aventures de Mélina et Gadie ! Vous êtes géniaux !

A dans une semaine !! 

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