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Chapitre 2

Mélina

- Mais puisque je vous dis que je suis sa fille ! Vous avez peur de quoi ?! Que je sois une kamikaze venue piquer le pot de chambre de votre patron ?!

La pauvre gourde qui me servait d'interlocutrice me regardait avec de grands yeux ronds, complètement dépassée. Elle se tassa sur sa chaise, tentant bon-gré malgré de faire bonne figure derrière son bureau en pvc. Toussotant faiblement, elle remit maladroitement une de ses mèches sombres dans son chignon pouilleux pour se donner un peu de contenance. Ne cherche pas chérie, c'est trop tard. Ta crédibilité était redescendue au niveau moins 3000 depuis belle lurette !

- Non mais comprenez-moi, je ne peux pas laisser n'importe qui passez ça serait...

- Raaah ! Mais vous croyez franchement que j'ai que ça à faire ! Bon sang mais qu'est-ce que j'en aurais à foutre des petits papiers de votre théâtre miteux ! Vous n'avez qu'à l'appeler si vous tenez vraiment à l'emmerder, mais ne venez pas vous plaindre si demain vous vous retrouvez à faire la manche sur le trottoir d'en face !

Dix foutues minutes que j'attendais comme une imbécile que cette cloche sans cervelle veuille bien me laisser passer ! Dix ! Et je commençais franchement à perdre patience.. ! Je voulais bien être sympa et me taper vingt minutes de bus pour récupérer une saloperie d'enveloppe, mais si en plus de tout cela on accaparait 30 minutes de mon temps, qui m'était précieux, pour s'assurer que j'étais bel et bien la fille du patron... Putain fait chier ! Et j'en devenais vulgaire en plus !

Louise-truc me fixait, totalement paniquée. Elle ne savait pas si elle faisait une erreur en me laissant passer ou au contraire, en me bloquant à l'accès. Constatant qu'elle ne réagissait pas, je décidai d'avancer.

- Attendez ! S'écria-t-elle finalement, Monsieur Roagon ne serait vraiment pas content...

Je lui jetai un regard agacé. Cela y était, j'en avais officiellement marre. J'allais la tarter. Lui faire bouffer sa manucure immonde. Je soupirai et m'approchai d'elle tout en sortant mon téléphone. Pianotant rapidement sur l'écran, je me penchai vers elle.

- Louise, Louise... Trop de professionnalisme vous tuera vous savez... Mais bon, si cela vous inquiète tant, je vous laisse régler ça avec lui...

Tout en lui disant ces mots, je fourrai mon téléphone dans ses mains. Le numéro de mon père s'affichait. Elle me regarda, perplexe, puis son regard glissa vers l'appareil.

- Mais... que...

J'ouvris la porte du bureau de mon père et m'engouffrai à l'intérieur, en adressant un dernier clin d'œil à la pauvre femme perdue.

- A tout de suite Louise chérie..!

Ne lui laissant pas le temps de répondre, je m'enfermai aussitôt dans le bureau, m'adossant à la porte. Enfin ! Je soupirai. De l'autre côté de la frontière de bois je pouvais entendre ma super nouvelle copine bredouiller des mots d'excuses dans mon téléphone. Cela m'arracha un sourire. Bien fait pour elle tiens !

Après quelques instants à savourer un silence retrouvé, je soulevai mon corps de la paroi pour avancer de quelques pas dans la pièce. Mon regard parcourut les lieux. Tout y avait été minutieusement rangé et classé dans un ordre déstabilisant. Par terre, les carreaux sombres miroitaient tant ils étaient propres, tandis que la grande baie vitrée qui surplombait le mur laissait entrer une éclatante lumière. Il faisait bon, clair. Calme surtout ! Sur le bureau, les stylos avaient été correctement ordonnés, disposés du plus petit au plus grand par ordre croissant. Plus loin, sur l'étagère qui occupait l'angle du mur, les dossiers de couleur étaient agencés par complémentarité visuelle. Cela m'arracha un sourire. Ce bureau lui correspondait tellement. Mon père se voulait être un homme irréprochable sous tous les angles, tant dans sa manière de parler que dans sa manière de s'habiller ou de vivre. Tout se devait d'être constamment parfaitement rangé, accordé et trié. La moindre bavure l'horripilait. Une seule tâche le répugnait. J'adorais l'embêter avec cela. Un vrai maniaque ! Tout le contraire de moi par ailleurs !

Je ne mis pas trop de temps pour trouver ce qu'il m'avait demandé de récupérer. Troisième tiroir en partant du haut, à gauche, sous un classeur jaune aux reliures rouges. Merci papa ! Précis et juste comme d'habitude ! J'inspectai une nouvelle fois la salle pour m'assurer de ne rien oublier, puis je m'éclipsai, en referment soigneusement la porte derrière moi.

L'hurluberlue bigleuse qui tenait le rôle de secrétaire se retourna vivement quand j'ouvris la porte. Elle bafouilla quelques mots inaudibles puis me tendis mon téléphone. J'eu un sourire narquois.

- Alors c'était sympa ? Rassurez-moi, vous n'avez pas eu l'idée de fouiller partout ?

Elle me lança un regard offusqué. Tsss. Je ne la supportais vraiment pas cette simplette. Tête baissée, elle se triturait les doigts avec acharnement. Toujours rien de bien malin à me minauder n'est-ce pas ? Mon regard se chargea de mépris. Ce genre de personne avait le don m'agacer... ! Exaspérée, je lui arrachai mon téléphone des mains. Ne t'avise pas de tripoter plus longtemps ce qui m'appartenait, imbécile. Fourrant ce dernier dans mon sac, je m'apprêtais à quitter les lieux quand elle m'interpella maladroitement en me retenant le bras.

- Je... excusez-moi... bafouilla-t-elle. Je ne pouvais pas savoir...

Je retirai violement mon bras. Non mais pour qui se prenait-elle celle-là pour oser simplement me frôler ?! Et même me regarder !

- Ce n'est pas comme si je m'étais évertuée à vous le rabâcher pendant vingt minutes...

Elle grommela quelques mots tandis que je m'éloignais. Elle se la ramène beaucoup moins maintenant la p'tite Louise...

- Ah oui... ! s'exclama-t-elle soudain, Quelqu'un a essayé de vous appeler il y a quelques minutes...

Je me retournai pour lui adresser un regard furieux. Ce n'était que maintenant qu'elle me disait cela ?! En plus d'être complètement écervelée, cette pauvre gourde avait la mémoire d'un poisson rouge ! Je jetai un coup d'œil à mon téléphone. Ce dernier s'était mis à vibrer avec excitation. Un frisson parcouru mon corps quand je lu le nom qui s'affichait à l'écran.

- Oh non... Pas lui...

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