Chapitre 2 Agression
Sur la cote méditerranéenne, le soleil brillait dans un ciel sans nuages. Joshua se trouvait à Saint-Tropez où son père devait rencontrer de nouveaux actionnaires. Il marchait tranquillement sur le bord de mer avec son ami Carlos. Cette virée d'un week-end était la parfaite occasion pour les deux compères d'innover dans leurs bêtises. Les deux amis chahutaient sans arrêt, surtout Carlos que suivait assidûment Joshua. Ils ne se quittaient jamais, même pendant les vacances où Rembrandt l'amenait à chaque fois. Une chambre l'attendait dans toutes ses visites à la villa qui finalement lui fut octroyée définitivement comme la sienne. Que demandait de mieux, Carlos faisait partie de la famille, comme un frère. Joshua ne parvenait tout de même pas à comprendre comment son père pouvait tolérer les facéties de son ami. Personne ne le supportait à l'école, tous le craignaient ! Finalement quelle importance, ils seraient toujours des amis sincères. Son ami courut subitement vers la plage pour s'asseoir auprès d'adolescentes aux seins nus. Même dans cette situation, il ne regretterait jamais de l'avoir à ses côtés, la porte lui serait toujours ouverte. Descendant du trottoir, il sauta sur le sable, mais perdit l'équilibre et tomba à plat ventre. Un jeune de son âge venait de lui faire un croche-pied, il se moquait en éclatant de rire avec ses trois comparses. Ils étaient habillés de vêtements noirs avec des tee-shirts représentant des démons. Ne désirant pas chercher querelle il se releva, accéléra le pas, mais fut stoppé par l'un des garnements.
— Alors fils à papa, on cherche la merde ! se moqua-t-il en plaquant ses longs cheveux en arrière.
Baissant les yeux, Joshua fut submergé par la peur, il resta muet bras ballants. Le garnement l'empoigna au col.
— Donne-moi cent euros si tu veux passer, vite.
L'adolescent songea aux trois cents euros dans son portefeuille qu'il refusait d'abandonner. Il serra les poings en restant immobile, attendant un secours qui ne viendrait peut-être jamais. L'un de ses agresseurs réussit à lui extirper son portefeuille pour l'envoyer à son chef. La colère compensant sa timidité, il bondit point en avant sur le voleur pour lui assener un puissant coup à la mâchoire. Sa veste se déchira entre les doigts de celui le maintenant. Joshua récupéra son argent qu'il replaça dans son portefeuille. Les trois garnements l'entourèrent en extirpant leurs couteaux à cran d'arrêt. Carlos bondit sur l'un d'eux pour lui écraser le visage de coups de poing. Joshua analysait la situation, jugeant lequel des deux autres ferait le premier pas. Ce fut celui sur sa gauche qui tenta de le frapper au visage, l'esquivant il lui assena un coup de coude au niveau de la nuque. Il s'étala par terre le souffle coupé, son acolyte profita de ce court moment d'inattention pour planter sa lame dans la cuisse de Joshua qui hurla de douleur. Un choc brutal en provenance de la route attira leur attention, une voiture venait de heurter la façade du trottoir et descendait vers eux à toute vitesse. Il eut juste le temps de sauter sur le côté pour l'éviter, son agresseur fut propulsé violemment sur le toit du véhicule. Apercevant des flots de sang s'écoulant de la victime qui allait succomber de ses blessures, Joshua perdit connaissance.
Deux jours plus tard, il jouait sur sa console de jeux en écoutant le chant grégorien « Stabat Mater Dolorosa » de Nosferatu Sancti! Son père détestait ces chants lugubres qu'il trouvait horriblement stressants. Ce n'était pas le cas de son fils qui trouvait cela reposant, apaisant. La douleur à sa jambe ne cessait de le relancer, elle cicatrisait difficilement, le docteur avait prévu de nouvelles analyses si cela devait s'aggraver. Son père avait pris rendez-vous avec un psychiatre pour l'aider à oublier sa mésaventure, ainsi que l'accident involontaire qui avait causé la mort de son agresseur. La solitude commençait à lui peser, Joshua n'avait plus l'habitude de se retrouver seul. Un fourmillement incessant provenant de sa jambe la lui fit replier pour la frotter énergiquement avec ses mains. Une douce chaleur s'évacua soudain de ses paumes alors qu'une faible lumière entourait ses doigts. Il ne ressentit bientôt plus aucune douleur. Il arracha le bandage pour découvrir que sa blessure avait complètement cicatrisé. Il sourit en attrapant la manette pour continuer sa partie en cours du jeu de rôle en ligne World of Warcraft 4.
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