17.
"Ten...ce que Hendery a dit...que tu le savais que j'étais amoureux de toi et que t'as quand même couché avec lui. C'était vrai?"
Demanda avec hésitation Xiaojun. Comme d'habitude, il assistait à la routine de Ten. Regarder un film d'horreur dans sa chambre en fumant de l'herbe et en buvant de l'alcool pour décompresser.
"Ouais."
Il rétorqua froidement. Le plus jeune ressentit un fort pincement au coeur. Il se sentait trahis.
"Depuis tout ce temps...tu le savais?"
Ten préféra ne pas répondre cette fois.
"Pourquoi...Pourquoi tu l'as fais avec lui et jamais avec moi?"
"On est pas fait pour être ensemble Xiaojun. Je voulais pas te donner de faux espoirs. C'était préférable que je fasse en sorte d'éviter que tu tombe encore plus amoureux de moi."
"Donc...tu t'es servis de mon frère...pour me faire comprendre que tu m'aimais pas? Qu'il y aurait jamais plus entre nous parce qu'on est pas fait l'un pour l'autre? C'est carrément tordu. En plus de me faire du mal à moi, tu lui en a fait à lui."
"C'était un mal nécessaire."
Xiaojun se leva d'un coup du lit. Il n'en revenait pas.
"T'aurais pu juste me le dire. Que tu m'aimais pas."
"Tu m'aurais pas cru. Parce que je t'aime. Mais pas comme ça. Et t'aurais insisté que t'en a rien à foutre de l'avenir que ta mère a choisie pour toi. Sauf que t'es pas fais pour connaître le vrai monde Xiaojun. C'est préférable pour toi que tu conserves ton statut de prince. C'est la seule chose qui te protège réellement contre les gens comme moi. Parce que t'as beau être un alpha, t'es émotionnellement vulnérable. Et les personnes comme nous le sentent."
"Les gens comme toi? Me dit pas que t'es entrain de me faire le numéro du gars qui se trouve trop mauvais pour être avec un mec bien. Tu parles de qui quand tu dis nous?"
"Je parle de ceux qui se nourrissent de cette vulnérabilité. Ceux qui profite des gens comme toi parce que ça leur apporte quelque chose. Sans se soucier de si ça va te détruire ou non."
Le prince prit un oreiller et le lui lança.
"Si c'était ce que t'étais, t'aurais profité de mes sentiments à ton egard et tu m'aurais déjà baisé."
"Ça aurait brisé notre amitié. Le lien spécial qu'on a. J'avais plus à y perdre. T'es le seul qui, peu importe ce que je peux faire, me pardonnera toujours. Tu le réalise pas, mais ce que t'éprouve pour moi, est amplifié par le fait que je t'ai jamais donné ce que tu voulais. Ça te garde sous mon emprise. Parce que tu vas revenir, encore et encore, avec l'espoir de pouvoir combler tes fantaisies amoureuses et tes fantasmes inassouvis. Tu reste sur ta faim."
"C'est Hendery qui avait raison. T'es un hypocrite."
Lâcha Xiaojun avec les larmes aux yeux. Ten eut un rire amer.
"Quoi, c'est ce que t'aurais voulu? Que je te baise sans ressentir la même chose pour toi? Très bien."
Il se leva et s'approcha de lui, le faisant reculer jusqu'au mur.
"Non, c'est pas ce que j'ai dis..."
"Pourtant, je sais que c'est ce que tu veux. Pouvoir combler ton fantasme de l'interdit avec le bêta rebel qui te sers de meilleur ami. L'incarnation de la disgrâce et du déshonneur."
"Ten-"
Le bêta ne l'écouta pas. Il saisit plutôt ses poignets et les plaqua au-dessus de sa tête, le faisant écarquiller ses yeux larmoyants. Pourtant, il n'essayait pas de se débattre. Il ne voulait pas avoir à en arriver là. Il ne pouvait pas se résumer à s'imaginer que Ten serait capable de lui faire du mal, il préféra ainsi se convaincre qu'il arrêterait de son propre chef.
"Fait pas ça."
"T'aurais dû suivre le conseil de Yangyang. Arrêter de chercher les emmerdes avec les mauvaises personnes. T'avais l'habitude que je sois toujours là pour me battre à ta place. Qui te défendra face à moi? Personne d'autre pourrait supporter d'avoir à faire tout ce que j'ai dû endurer pour toi. À cause de toi."
Xiaojun éclata en sanglots. Il ne le reconnaissait plus.
Le pire dans tout ça, c'était que Ten avait raison.
Personne ne le sauverait.
Il y avait toujours eu que lui pour venir à sa rescousse.
Et il s'avérait qu'en fin de compte, il y existe qu'une personne de laquelle il n'était pas capable de le protéger.
Lui même.
***********************
Lorsque Yangyang revint de la salle de bain pour se rallonger à côté de Hendery, Win, le chien de Sicheng, avait prit sa place et s'était allongé à côté du prince qui le calinait.
"Uh...et moi? Y'a plus de place là."
"Y'a une autre chambre, non?"
"Oui, mais tu vas vraiment dormir avec le chien au lieu de dormir avec moi?"
"Ça me ferait trop mal au coeur de le laisser dormir seul. Ça se voit qu'il a besoin d'affection. Toi en revanche..."
"OK, c'est bon, j'ai compris. Bonne nuit I guess?"
Il n'attendit pas sa réponse et décida simplement d'aller se coucher dans l'autre chambre. En vérité, il aimait bien avoir le lit à lui seul, alors il s'en foutait pas mal.
Hendery ferma les yeux, allant tomber endormi avec un bras autour de Win, lorsque son portable se mit à sonner. Il soupira d'énervement et vérifia qui c'était, puis décrocha d'un ton tout sauf enjoué.
"Qu'est ce que tu veux?"
"Je...je voulais savoir comment t'allais. Je voulais te parler, mais t'étais pas dans ta chambre, donc...j'espère que tu vas bien et que t'es en sécurité."
"Ça va. T'es rentré chez nous?"
"Oui, je suis au château."
"Suprenant. Je pensais que t'aurais choisis de passer la nuit chez Ten plutôt que de rentrer pour être avec moi et savoir comment je vais, comme t'as l'habitude de le faire."
"Hendery...je suis...tellement désolé..."
Le brun figea quand il entendit son frère éclater en sanglots. Il se redressa pour s'asseoir au bord du lit et Win dû sentir son stress, parce qu'il vint près de lui, posant sa tête sur ses genoux. Hendery le caressa distraitement, de plus en plus inquiet.
"Quand t'as dis que...j'avais mérité de me faire violer...tu le pensais vraiment..?"
"...Certainement pas. Xiaojun...qu'est ce qui se passe?"
Il se sentait affreusement mal. Tellement qu'il en avait le goût de vomir.
"T'avais raison...pour Ten...J'aurais dû...le voir avant...J'aurais dû...être plus là pour toi...mais je t'ai délaissé pour lui et...aujourd'hui...je le regrette tellement Hendery...tellement..."
"Xiaojun. Arrête ça. Dit moi ce qui se passe. Maintenant."
"Ten m'a violé."
Xiaojun se mit à pleurer plus fort suite à cet aveu, n'arrivant aucunement à lui même accepter la situation. Il était complètement anéanti. Hendery sentit son coeur et sa gorge se serrer simultanément d'un seul coup, manquant de le faire vomir.
"T'excuse pas d'être tombé amoureux de ce salopard. Rien de ce qui t'es arrivé est de ta faute, je veux que tu le saches. En aucun cas t'as mérité ça. J'étais pas dans mon état normal quand je t'ai dis ces choses dégueulasses. T'es mon frère Xiaojun. Mon jumeau. Et je t'aimerai toujours peu importe ce qui arrive. Je veux que tu saches que je suis de ton côté, que je l'ai toujours été et que je le serai toujours malgré ce que je peux te dire quand je suis en colère."
"M-Merci...je t'aime aussi Dery..."
"Je vais rentrer. Attend moi. Je t'en supplies, te fais pas de mal."
"D'accord..."
"Promis?"
"Promis."
Hendery raccrocha, se levant en trombe pour aller chercher Yangyang dans l'autre chambre, des larmes dévalant ses joues. Win dû sentir sa colère, parce qu'il se mit à aboyer en faisant des cercles.
Yangyang se leva pour allumer la lumière et s'approcha de lui, les sourcils froncés.
"Qu'est ce qu-"
"Tu devineras jamais ce que ton frère a fait au miens."
"Il l'a frappé?"
"Il l'a violé. Mais après tout, pour toi, ça doit être normal."
En une fraction de seconde, le regard du plus jeune avait changé.
"Ça me choque pas en effet."
Hendery le gifla de toutes ses forces. Yangyang aurait été assez rapide pour l'en empêcher, mais il l'avait laissé faire. Il voyait que le brun en avait besoin. Il fallait bien qu'il se défoule et il était préférable qu'il le fasse sur lui plutôt que sur lui même.
"Vous êtes vraiment des salops."
"C'est pas ce que j'ai voulu dire. T'as pas compris le sens de...laisse tomber."
"Quoi? Explique."
"Je le ferais si je pouvais."
"C'est ça ouais. J'ai pas de temps à perdre avec tes conneries qui veulent rien dire. Je veux que tu me ramène chez moi."
Yangyang n'y répondit rien, allant bizarrement chercher son manteau et les clés de la maison ainsi que celles de la voiture en silence. Ça ne lui ressemblait pas, mais le prince n'était pas dans un état mental assez bon pour y accorder de l'importance.
Après avoir tout vérifié, ils prirent la voiture et le blond s'arrêta uniquement lorsqu'ils furent arrivés, mais au moment où Hendery allait sortir, Yangyang agrippa son bras.
"Je pouvais pas t'expliquer parce qu'ils entendaient ce que je disais et ils ne doivent pas savoir. Je me suis dissocié de lui."
Il commença et soudainement captivé, Hendery tourna la tête en sa direction sans faire un bruit, l'écoutant attentivement.
"Mes deux personnalitées sont celles qui garde les souvenirs les plus traumatiques. Les siennes ignorent ce que je vais te dire. Lorsqu'on était enfants, notre père abusait de Ten et notre mère a toujours fait semblant de ne pas être au courant. Ten était terriblement en colère d'être le seul à subir ce traitement injuste, et étant le plus jeune de la famille, j'étais le plus vulnérable. Ne voulant pas être le seul à souffrir de cette façon, se sentant lui même plus vulnérable à cause de sa classe, sa jalousie l'a poussé à reproduire ce que notre père lui faisait sur moi. Il s'est vengé de lui en ruinant mon enfance. Parce qu'il savait qu'il nous aimaient moi, mes frères et mes soeurs d'une façon qu'il ne l'aimerait jamais à cause de sa classe. Alors il a détruit ma santé mentale comme notre père avait détruit la sienne. Mais il s'en ait voulu par la suite."
Il raconta. Hendery détourna le regard, ne sachant quoi répondre à une telle histoire.
"Ça excuse pas ce qu'il a fait. Ni ce que toi tu fais."
"Non, mais ça l'explique. C'est ce que j'ai voulu dire quand j'ai dis que ça me choquait pas. J'étais pas vraiment étonné qu'il ait pu faire ça."
Il marqua une pause avant d'ajouter.
"Si j'ai pu mettre de côté des années où il m'a fait subir ça pour le bien de cette autre partie de moi, je pense que Xiaojun saura lui pardonner. Je dis pas qu'il doit le faire. Sauf qu'en s'accrochant à sa rancune, il va que se détruire encore plus lui même."
Le prince sortit de la voiture en claquant la porte, ignorant quoi penser de tout ça.
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