Yangyang avait terminé de préparer son sac de choses qu'il jugeait les plus essentielles. Il le mit sur son épaule et sortit de sa chambre, allant retrouver sa mère qui pleurait à chaudes larmes dans la salle à manger.

Il lui avait fait part, lors du déjeuner, qu'il était temps. Plus jeune, il l'avait déjà avertit qu'il quitterait le château à sa majorité, et il avait dix-neuf ans à présent. Il avait assez attendu.

"Maman...je suis immunisé, tu te souviens?"

Il dit en s'approchant d'elle, essayant de la rassurer du mieux qu'il pouvait.

"Je sais, mais y'a pas que le virus Yangyang. Beaucoup de gens veulent ta mort, ils disent que c'est toi qui a amené cette malédiction sur terre."

"T'en fais pas, je sais me défendre."

Elle le tira à lui pour le serrer dans ses bras, ignorant si elle en aurait à nouveau l'occasion un jour.

"Fais attention. Tu as hérité du courage de ton père, mais je voudrais pas découvrir que tu as aussi subis le même destin que lui."

Il se contenta de reculer et d'hocher la tête en la regardant dans les yeux. Il ne savait pas quoi répondre à cette remarque, ni quoi dire d'autre pour la convaincre qu'il était prêt.

"Je t'aime maman."

"Je t'aime aussi mon fils."

Ce fut à son tour de la prendre dans ses bras, voulant qu'elle garde cet instant en mémoire pour se réconforter quand elle en aurait le plus besoin.

Elle finit par se résigner à accepter la situation. Il était temps pour son petit prince, son bébé, de voler de ses propres ailes.

Et sur ce, Yangyang quitta le château avec le sourire aux lèvres, débutant sa quête de la vérité, mais surtout, le coeur battant d'espoir à l'idée de trouver d'autres personnes comme lui.

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"Tu lui a envoyé notre adresse?"

"Oui, c'est fait. Ce petit con pensait vraiment que d'aller se vanter sur internet qu'il était immunisé contre le virus allait l'aider à en trouver d'autres comme lui? Si je l'étais je ferais pas un post pour demander qui d'autre l'est, y'a beaucoup trop de menteurs et je voudrais garder ça secret."

"Il était sûrement désespéré."

Les trois hommes se mirent à rire, attendant le prince avec impatience. Ça faisait depuis un bon moment qu'ils souhaitaient le tuer.

Soudain, un bruit de grincement provenant de la porte se fit entendre, les trois connards se levant d'un coup.

"Zayn, c'est toi qui a oublié de verrouiller la porte??"

Demanda avec colère et panique l'un d'eux. Le concerné ne répondit pas, saisissant plutôt son fusil de chasse qui traînait non loin et ils allèrent voir ce que c'était.

"Bonjour messieurs."

Dit un homme qui leur était totalement inconnu après être entré sans autorisation chez eux. Celui-ci inspecta calmement les lieux sans attendre leur réponse. C'était un joli manoir en forêt, que les trois malfaiteurs avaient volés à un vieux monsieur après l'avoir abattu et donné à bouffer aux zombies.

Il le savait, parce qu'il avait quitté un diner en enfer avec son père spécialement pour venir les observer faire leurs conneries lorsque leurs noms et leurs visages étaient apparus sur la liste de futurs âmes damnées.

"What the fuck t'es qui toi?"

Dit celui qui tenait l'arme en la pointant sur lui.

"Luciano Satanael est le nom que mon père m'a donné, mais je préfère me présenter entant que votre pire cauchemar. Quoique, vous pouvez aussi m'appeler Ten, au choix."

Il répondit poliment. Les hommes haussèrent chacun un sourcil en se regardant, puis l'armé de la bande n'hésita pas une seconde avant de lui tirer dessus.

Seulement, lorsque Ten attrapa la balle comme si c'était qu'une vulgaire roche, ils reculerent systématiquement, terrifiés.

"Uniquement mes amis et ma famille ont le droit de me tirer dessus."

Il dit sur un ton ténébreux, ses yeux virant au rouge.

Des cris se firent entendre jusqu'à l'extérieur et les deux frères de Ten ainsi que leurs trois amis esquissèrent un sourire, ces derniers l'attendant tous dehors.

"Pourquoi c'est toujours lui qui s'occupe des trucs cool?"

Se plaint Lucas, leur plus jeune frère. Kun soupira.

"Parce qu'il est ton aîné et que je suis trop sophistiqué pour prendre plaisir à faire le sale boulot."

"Trop ennuyant ouais."

"Si ma maturité me rend ennuyeux à tes yeux, tu devrais peut-être questionner la tienne."

Ten sortit à ce moment là du manoir et tendit un bras en direction de l'entrée avec un sourire aux lèvres.

"La voie est libre les gars."

Il déclara fièrement.