Chapitre 4
Pdv Euphémia
Notre excitation se mua très vite en angoisse : nos yeux se posèrent d'abord sur un gigantesque mur de verdure, que nous avions admiré t'en la taille nous impressionnait. Puis, je me rendit compte rapidement que se mur était en fait une partie d'un bâtiment détruit. Je pivotais sur moi même. Des débris, des bout de mur des résidus de métal jonchaient le sol. Ma tête commençais à me tourner. Mon rêve. La vision qui s'offrait à moi était la même que mon premier rêve. Ma respiration était pesante. Je revoyais les corps meurtris, déchirés, j'entendais les pleures, les cris des enfants affolés, des femmes désespérées, des hommes enragés, le rugissement des avions. Mon coeur menaçait de sortir de ma poitrine, et je sentais mes force qui m'abandonnaient doucement. Mais je n'arrivais pas à sortir de ma tête toutes ses images d'horreur. Soudain, une main se posa sur mon épaule et je sursautais, manquant de tomber. Mon frère, une lueur inquiète dans le regard me soutenait par les épaules. Je relevais la tête et le rassurais. Grâce à son contact je m'étais reconnectée au présent et les visions s'étaient dissipées. J'inspirais profondément et me redressais, prête à reprendre la route.
Pdv Lysandre
Le paysage était vraiment... chaotique. Il n'y avait pas d'autre mots pour décrire cette vue. Mais au moins nous étions dehors, enfin libérés. J'inspirais, avalant autant de poussière que d'air, partant dans une toux. Je surveillais Euphémia du coin de l'oeil, craignant qu'elle ne reparte dans une de ses visions. Le premier coup j'avais eu peur pour elle, j'avais mis dix minutes en la secouant pour la faire revenir à elle. Je secouais la tête, me concentrant sur ce qui m'entourait. Mais toujours le même paysage s'étendait, encore et encore. Nous traversions un désert de débris. Voilà le bon mot : désert. Pas de vie, pas de maison habitable. Les seuls choses qui restaient été des murs en morceaux, des bouts de métal et de la terre brûlée. Rien d'autre.
Euphémia étouffa alors un juron, me tirant de mes pensées. Je la regardais. Son visage était figé sur une expression d'horreur, et son teint, livide. Tremblant, je suivais son regard et vis un corps d'enfant. Ou du moins se qu'il en restait. Il avait été démembré violemment et certain de ses membres étaient déchiquetés. Je me détournais de cette vision morbide, m'obligeant à ne pas vomir.
"Qu'est ce qui a bien pu faire ça..? Murmura-t-elle.
- Je n'en ai aucune idée, répondis-je sur le même ton. Mais j'ai l'impression que cet endroit à bien changé depuis que nous nous sommes endormi... "
Elle hocha silencieusement la tête, les yeux fermés. Elle murmura quelques mots que j'interprètais comme une prière, sûrement adressé pour l'enfant. Je frissonnais. La bête qui avait fait cela devait être terrifiante et terriblement dangereuse.
"Lysandre ! S'exclama Euphémia. Regarde ! "
Elle regardait quelque chose au loin, le regard inquiet. Quelque chose de sombre et courbée, à quatre pâtes ? approchait. Quelque chose ou quelqu'un. Je plissais les yeux, mais ils ne me trompaient pas. C'était bien un homme qui arrivait. Pendant un instant je fus soulagé. Un humain. Il y avait donc de la vie. Mais se sentiment fut de courte durée.
"Qu'est ce que... "
Sans avoir le temps de terminer sa phrase, Euphémia me hurla quelque chose. Je me retournais au moment où l'homme me sauta dessus. Le choc me projeta à terre et nous roulons sur plusieurs mètres avant de nous immobiliser. La chute m'avait coupée le souffle, rendant ma respiration difficile et l'"homme" n'eut aucun mal à se positionner au dessus de moi, me maintenant fermement en position de faiblesse. C'est alors que je croisais son regard. C'était un regard fou, sans aucune âme. Un regard rempli de détresse et de souffrance mais aussi vide de sens.
Soudain, une douleur lancinante paralysa mon bras droit. Mon agresseur mordait dans mon épaule de toutes ses forces et je ne pus retenir un cri, tout en essayant de me dégager. Mais il s'accrochait à moi et ne demordait pas. Puis, sans crier garde, il tomba raide, dans un râle terrifiant. Apparu alors face à moi ma soeur tremblante, armé d'une pierre ensanglantée. Dès qu'elle eut retrouvé ses esprits, elle se jeta dans mes bras en pleurant. Je la serrais du plus fort que je pus de mon bras valide, tentant de la réconforter.
"Chut... C'est fini. Regarde moi Euphy, dis-je en lui attrapant le menton pour la forcée à me regarder dans les yeux. Tu m'as sauvé. Tu es forte. Ne pleure pas, je vais bien. C'est terminé."
Elle renifla et essuya les larmes qui coulaient encore. Je me levais, l'aidant à en faire autant.
"Je ne pense pas que la chose qui a tué cet enfant soit un animal." Déclara Euphémia d'une voix saccadée.
Je hochais la tête regardant le corps de celui qui m'avait attaqué. Il était maigre, squelettique même. Ses cheveux en batailles étaient aussi sales que son corps nu. Je frémis. Ma jumelle avait raison. Le responsable du massacre n'était pas un animal. La vérité était bien pire. Le tueur n'était autre que celui que nous venions nous même de tuer. N'était autre qu'un Homme. De notre espèce.
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