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Chapitre 28

Kayna

Ma discussion avec Andrew a duré une bonne vingtaine de minutes. Je voulais lui dire ce qui n'allait pas mais je n'ai pas réussi. Je ne voulais pas gâcher sa joie, voir une personne aussi gentille que lui remonte le moral alors je préfère éviter de l'embêter avec mes problèmes.

- On ferait mieux d'y aller maintenant. Lança soudainement Raven

- En même temps on n'est pas venu ici pour rire. Répondit Andrew

Raven se contente de rigoler avant de se diriger vers la porte. Il sort en premier et tout le monde le suit. Je sors en dernière alors je ferme la porte. Nous avançons jusqu'au camp, bizarrement, personne ne parle. Un silence de mort règne dans le groupe. Cela me fait angoisser encore plus. J'ai l'impression que nous sommes en train de faire une erreur. Je veux retourner en arrière. Je veux retourner dans la maison.

Une main se glisse dans la mienne et je baisse la tête vers Axel qui me regarde d'un air inquiet.

- Tu ne bougeais plus. Est-ce que tu vas bien ? Me chuchota-t-il

- Tout va bien, merci Axel. Dépêchons nous de rejoindre les autres. Lui répondis-je en désignant les autres qui continuaient d'avancer.

- J'espère que mon papa et ma maman seront là eux aussi. Dit-il avec son petit sourire d'enfant

Cette simple petite phrase remplie d'espoir me ramène directement dans la réalité. J'ai accepté qu'on aille au camp pour Axel, je ne peux pas le décevoir maintenant en m'enfuyant. Je ne dois pas regretter ma décision. Je fais ça pour lui, je voulais lui faire plaisir.

Je m'accroupis au lieu d'avancer comme j'avais dit que nous devions faire. Axel me regarde surpris puis je lui fais un câlin. Je dois tenir pour ce petit garçon qui ne m'a pas laissé tomber. Je le lâche pour me relever puis je reprends sa petite main.

- Cette fois-ci on y va. Dis-je

- C'est parti ! S'exclama Axel

Puisqu'il vient de crier, les autres se retournent pour savoir pourquoi. Axel ne fait pas attention à leur regard interrogateur et me fait courir pour les rattraper. Il se remet à marcher lorsque nous arrivons à côté d'Emmy. Depuis quelques jours, elle parle plus même si elle préfère écouter les autres plutôt que prendre la parole. Axel et elle s'entendent très bien, je suis rassurée en quelque sorte qu'Axel ne soit pas le seul enfant avec nous car j'avais peur qu'il se sente seul à force.

Nous traversons les quelques mètres restant entre nous et le camp, camp qui se trouve être le stade de la ville. Devant l'entrée, trois gardes montent la garde. Ils nous saluent d'un signe de tête lorsqu'ils nous voient avant de nous faire signe d'entrer. Je reconnais hésiter encore une fois avant d'entrer mais Raven pose soudainement sa main sur mon épaule et me sourit comme pour me rassurer. Même si je compte m'éloigner de lui, je lui rends son sourire. Si seulement je l'avais rencontré plus tôt, je n'aurais pas eu à prendre une décision pareille.

Nous sommes accueillis par des hommes armés et une femme habillée d'une tenue militaire, à vue d'œil, je dirais qu'elle doit avoir la trentaine ou presque.

- Bonjour, je me présente, je suis Evelyn mais tout le monde m'appelle Evy. Je suis la personne en charge de ce camp. Je vous demanderais juste d'écrire vos prénoms sur le registre. C'est pour savoir combien de personne se trouve dans le cas. Dit la femme

Nous hochons la tête. Je regarde les autres avoir du mal à écrire puisque cela fait plusieurs mois qu'ils n'ont pas tenu un crayon. Quand vient mon tour d'écrire mon prénom, j'écris proprement et sans difficulté. Personne dans le groupe est au courant pour le journal que je tiens. J'y écris ce qu'il se passe chaque jour, je l'avais commencé quelques jours avant le début de l'apocalypse lorsque mes cauchemars avaient commencé. Je trouvais cela important de les écrire mais je n'ai jamais relue ce que j'ai écris dans le carnet. Tout ce que je ressens est écrit dedans, tous les évènements, les noms de tous les survivants que nous avons connus. Rien ne dois être oublié alors j'écris tout ce que je peux.

- Je vais vous montrer où vous dormirez. Dit simplement Evelyn

Elle se tourne et avance sans même faire attention à nous. On pourrait rester là sans bouger, je suis certaine qu'elle ne le remarquerait pas. Nous la suivons sans rien dire, nos regards examinant le camp. Le stade de la ville est un stade couvert alors tout le monde est installé sur l'énorme terrain. Il y a des lits partout parfois entouré par des sortes de rideaux ou d'autres trucs pour se cacher. Des tables sont placées dans un angle pour ceux qui préfèrent manger à table plutôt que dans un lit. Evy nous emmène tout au bout du terrain, un endroit beaucoup plus calme que le milieu où il y a un attroupement de personnes en train de discuter.

Elle s'arrête devant plusieurs paravents. Elle passe par un petit espace qui fait office de porte et nous incite à la suivre. Une fois de l'autre côté des paravents, Evy montre plusieurs lits de camp militaire, il y a un coussin par lit mais pas de couverture.

- Les douches du stade fonctionnent encore alors chaque survivant est autorisé à prendre deux douches par semaine. Il est possible que ça change si la situation ne s'améliore pas. Expliqua-t-elle

- Il n'y a pas de couverture ? Demanda Mary

- Si vous en voulez, vous pouvez demander aux militaires qui font le tour du stade chaque jour pour s'assurer que tout le monde va bien. Répondit Evelyn

- D'accord, merci.

Evelyn hocha la tête puis s'en alla, nous laissa tous ensemble. Je compte les lits, il n'y en a que six mais nous sommes sept. Sept... Nous étions tellement plus au début.

- Je reviens, je vais demander un lit supplémentaire. Dis-je en regardant Mary

- Attend, je viens avec toi ! S'exclama Andrew

- Si tu veux.

Je croise accidentellement le regard de Raven, il me regarde avec un air étrange que je n'arrive pas à comprendre. J'évite de m'y attarder trop longtemps. Je retourne dans l'espace principal suivit d'Andrew. Je cherche du regard un des militaires dont Evelyn a parlé.

- Je crois qu'il y en a un là-bas. Lança Andrew en pointant du doigt l'attroupement de personnes.

- Merci. Dis-je

- Y a pas de quoi.

Nous avançons en direction de l'endroit qu'il a montré. Nous croisons beaucoup de survivants, la plupart ont entre vingt et quarante ans. Il n'y a pratiquement aucune personne âgée et j'ai dû voir deux ou trois enfants au mieux. J'ai aussi pu constater qu'il y a énormément de survivants dans un très mauvais état, certains. Des visages bandés, des membres amputés, des gens amaigris. Certaines personnes sont seules, dans leur coin, tandis que d'autres discutent.

Nous trouvons enfin le militaire que nous cherchons.

- Bonjour, excusez-nous, pouvons-nous avoir un lit supplémentaire et sept couvertures s'il vous plaît. Lui demanda Andrew avant que j'en ai le temps.

- Vous êtes nouveau ici ? Je vous ai jamais vu avant. Répondit-il

- Nous venons d'arriver avec cinq autres personnes mais il nous manque un lit et on voudrait avoir des couvertures. Dis-je

- Suivez moi je vais vous passer ça.

Nous le suivons à l'intérieur du bâtiment, il traverse plusieurs couloirs, passe devant des portes fermées avant de s'arrêter devant la réserve de matériels. Il rentre, reste à l'intérieur quelques minutes puis en ressort avec un lit plié. Il le passe à Andrew et retourne à l'intérieur de la réserve. Nous attendons encore plusieurs minutes que l'homme sorte avec les couvertures. Il nous les passe dans un carton. Il nous raccompagne jusqu'au terrain puis retourne surveiller.

- Il est quand même sacrément léger ce carton. Dis-je

- Ou c'est juste toi qui est plus costaud que tu ne le penses. Plaisanta Andrew

- C'est pas impossible avec tout ce qu'on a traversé. Répliquais-je sur le même ton

- Mais il y a un truc que je ne comprends pas. Dit-il

Je lui lance un regard interrogateur. Il arrête de marcher alors je m'arrête aussi.

- Quand j'ai dit que j'allais t'accompagner, Raven n'a pas essayé de m'en empêcher. Et quand on était là où on a rangé nos affaires, vous ne vous êtes pas adressé la parole. Vous vous êtes disputé sur le chemin ? Me demanda-t-il

- Non c'est pas ça. C'est juste que je me suis rappelé que notre vie est beaucoup trop instable et que m'attacher à Raven pourrait nous faire énormément souffrir tous les deux. Et j'ai aussi l'impression qu'à cause moi, Raven te met de côté. Je ne veux pas prendre ta place. Avouais-je

- Kayna, écoute bien ce que je vais te dire. Tu n'as pas à avoir peur de prendre ma place car c'est impossible. Regarde moi, je suis la personne la plus incroyable qui puisse exister et en plus de ça, je suis son frère de cœur donc je suis irremplaçable. Me rassura-t-il avec son large sourire habituel

C'est tellement gentil de sa part d'essayer de me rassurer alors que nous nous connaissons depuis pas très longtemps.

- Et pour ce qui est de t'attacher aux gens dans une situation aussi instable comme tu dis, saches que ce n'est pas une mauvaise chose. Dis toi que si tu venais à mourir ou que l'un d'entre nous meurt, tu ne mourras pas seule, sans avoir connu ce que ça fait d'être aimé jusqu'au bout. Raven ne s'attache pas vraiment aux gens et pourtant il vous apprécie tous mais il tient encore plus à toi. Ajouta-t-il

- Mais, je ne veux pas qu'il souffre...

- Je pense qu'il souffrira encore plus si tu t'éloignes de lui aussi soudainement. Après, ce n'est que mon avis, tu devrais en parler avec lui.

- Peut-être... mais merci quand même de m'avoir écouté puis conseillé.

- C'est normal de s'aider entre amis ! Répondit-il

Je souris puis nous reprenons notre marche en direction de là où se trouvent les autres. Certains survivants nous dévisagent mais je n'y fait pas trop attention. Andrew s'arrête à nouveau un peu avant que nous arrivions. Je le fixe, confuse.

- Ou alors tu es effrayée par tes sentiments. Murmura-t-il

- De quoi tu parles ? Lui demandais-je

- Tu dis ne pas vouloir trop t'attacher à lui mais je vois très bien que tu mens donc je crois que tu as peur de ce que tu ressens. Répondit-il

- Tu peux développer s'il te plaît.

- Est-ce que tu as déjà ressentie ça pour quelqu'un ? Me demanda-t-il

Je n'ai pas besoin de réfléchir pour répondre, la réponse est évidente.

- Non.

- Donc tu ne sais pas comment gérer tout ça.

Je hoche lentement la tête.

- Sache que Raven n'a été en couple qu'une seule fois et ça a été une expérience assez traumatisante pour lui. Je ne devrais pas en parler sans son autorisation mais je pense que tu as le droit de savoir. Dit-il soudainement

- Le mieux ne serait-il pas que Raven m'en parle lui-même ? Demandais-je hésitante

- Il ne le fera pas. C'était il y a cinq ans, il n'allait pas bien du tout et je n'arrivais pas à l'aider alors je lui avais présenté une amie. Je la connaissais depuis plusieurs années alors je n'aurais jamais pensé qu'elle serait aussi horrible avec lui.

- Comment ça ? Dis-je puisqu'il avait piqué ma curiosité

- Raven était faible et elle en profitait pour le manipuler et lui faire faire tout ce qu'elle voulait. Elle le trompait puis elle le faisait ensuite culpabiliser en disant que c'était parce qu'il ne faisait pas assez d'effort mais qu'elle resterait avec lui s'il la pardonnait. Expliqua-t-il

- Quelle pétasse ! M'exclamais-je

- Quand Raven ne voulait pas faire l'amour avec elle, elle n'hésitait pas à l'insulter et à utiliser son passé contre lui. Au début tout allait bien, il lui faisait confiance et lui avait raconté pourquoi il a des cicatrices. Je ne comprendrais jamais comment tout a pu mal tourné. Raven ne méritait pas ça, il a tellement souffert. Il mérite de connaître le véritable amour lui aussi et si tu veux mon avis, la personne qu'il lui faut, c'est toi Kayna.

- Je crois que je ne me sens pas prête. Répondis-je

- Et c'est normal, je me doute que tu n'as pas eu une vie facile toi non plus. Mais vous êtes définitivement fait l'un pour l'autre.

- C'est ce que j'ai pu comprendre depuis que tu es arrivé. Dis-je pour plaisanter

Il me sourit de toutes ses dents avant de disparaître de l'autre côté des paravents. Je le suis et pose le carton au sol. Andrew installe le lit tout en discutant avec Raven. Mary m'aide à poser une couverture sur chaque lit. Elles sont toutes fines, heureusement qu'il ne fait pas froid car sinon on aurait le temps de geler sur place. Je remarque que Raven me lance souvent de rapides coups d'œil.

Lorsque l'heure de manger arrive, tout le monde passe de l'autre côté des paravents sauf moi. Je n'ai pas faim, je veux juste rester un peu seule. J'attends que Raven parte aussi pour sortir le carnet que j'avais rangé dans la poche de mon sweat et un stylo. J'ouvre le carnet à la dernière page que j'ai écrit puis comment à écrire sur la page vierge qui se trouve juste à côté. J'écris tout ce qu'il s'est passé aujourd'hui, le nom de la militaire, les sujets de mes discussions avec Andrew, les émotions que j'ai ressentie. Je range le carnet à toute vitesse quand j'entends quelqu'un rentrer dans l'espace qui nous est réservé.

Je soupire lorsque je constate qu'il ne s'agit que de Raven qui tient un plateau dans ses mains. Il me sourit puis s'approche de moi. Il s'assoit sur le lit juste à côté du mien puis me tend le plateau.

- Tu n'es pas venu alors je me suis permis de te ramener à manger. C'est de la purée, une petite bouteille d'eau et un petit paquet de biscuits secs. Dit-il

- Merci.

Il y a un silence gênant entre nous deux mais comme je ne sais pas quoi dire je prends une bouchée de purée. Je l'avale avec difficulté à cause de son goût horrible. Je me dépêche d'ouvrir la bouteille d'eau et de boire plusieurs gorgées pour me débarrasser du goût. J'entends Raven rire alors je le fusille du regard.

- Désolé, j'aurais dû te prévenir du fait que la purée est une abomination.

- Connard.

- Bon maintenant que j'ai ton attention, on va pouvoir parler. Dit-il soudainement

- De ?

- Est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ou qui ne t'aurait pas plu ? Me demanda-t-il

- Non ! C'est pas ça. Répondis-je

- Alors pourquoi tu m'évites ? Tu sais tu peux me le dire, je ferais des efforts pour que tu te sentes mieux.

Elle le trompait puis elle le faisait ensuite culpabiliser en disant que c'était parce qu'il ne faisait pas assez d'effort mais qu'elle resterait avec lui s'il la pardonnait.

- Ce n'est pas de ta faute ! C'est juste que, je ne me sens pas prête. Entre les zombies, le départ de Léon et April, la mort d'Henri, l'énorme monstre, le fait que Royce soit peut-être encore dans la ville et ces sentiments que je ne comprends pas, je n'arrive plus à gérer quoi que ce soit. J'ai l'impression d'être submergée par trop d'émotions différentes alors j'essaie de tout régler petit à petit. Expliquais-je

- Alors je t'attendrais et tu sais pourquoi ?

Je secoue la tête.

- Parce que j'ai le présentiment que tu en vaut la peine. Mais s'il te plaît Kayna, si je peux t'aider, dis le moi. Ne t'enferme pas dans tes problèmes. Ce n'est pas comme ça que tu les surmonteras. Dit-il en attrapant ma main

- Je n'arriverais jamais à te montrer à quel point je t'en suis reconnaissante. Tu mérites tellement mieux que quelqu'un comme moi.

- Mais c'est toi que je veux, tu es généreuse, drôle, forte, persévérante, intelligente, belle, magnifique même ! Mon cœur est peut-être dans un piteux état mais je te le confie tout de même car je sais qu'entre tes mains, il battra à nouveau et n'aura plus la moindre fissure.

Je suis totalement émue par sa déclaration. Je ne m'y attendais pas du tout. Raven est un garçon incroyable, j'aimerai que mon cerveau me laisse tranquille et laisse mon cœur prendre les commandes.

Et puis merde, va te faire foutre cerveau de merde, j'en ai rien à battre de ton avis !

Je pause le plateau sur le lit avant de me lever à toute vitesse pour me mettre face à Raven. J'attrape son visage avec mes deux mains puis je l'embrasse. Il me rends directement mon baiser. Il me regarde avec le sourire le plus adorable que j'ai pu voir de toute ma vie. il se lève à son tour pour me prendre dans ses bras. Il me serre fort, comme s'il avait peur que je disparaisse. Je le laisse faire, mon corps se détend, je suis tellement fatiguée que je ne pense plus à rien d'autre que lui, son sourire, son étreinte. Pendant un court instant, il n'y a plus de zombies, plus de mort, plus de problème.

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