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Chapitre 17

Kayna

Un peu avant que les autres arrivent.

Je ne ressens aucune fatigue, grâce au MP3 que l'autre m'a prêté, j'ai bien dormi. Je l'ai gardé et j'ai aussi pris une barre chocolatée avant de partir. Le soleil se levait à peine quand nous sommes partis de la maison dans laquelle nous avons passé la nuit. Nous sommes sur la moto de Raven, il nous emmène à un autre lieu où, d'après lui, nous serons plus en sécurité. J'ai décidé de lui faire confiance pour cette fois-ci.

J'ai été surprise de le voir se livrer à moi aussi facilement hier soir et cela m'a rassuré qu'il ne m'ait pas jugé quand il a vu mes cicatrices. Souvent, les gens se moquaient de moi quand ils voyaient celle sur mes bras. Mais lui, il ne l'a pas fait, au contraire, il m'a parlé des siennes. Je ne sais plus vraiment comment je suis censée me comporter avec lui maintenant. Je lui ai dit de ne pas avoir pitié de moi, mais lui ne m'a rien dit sur la façon dont je devais me comporter. Dois-je continuer de faire comme d'habitude ou être plus sympa avec lui ? C'est vrai qu'il m'a sauvé plusieurs fois, malgré le fait que l'on se déteste. Nous finissons toujours par nous entraider, mettant nos différends de côté.

Je reste perdu dans mes pensées tout le long de la route, mes bras autour de la taille de mon binôme. Il ne porte pas de casque et roule vite. Si jamais on tombe, il va finir gravement blessé. Et cela ne m'arrange pas vraiment. Je ne sais pas conduire de moto et je n'ai rien pour soigner des blessures. Pas de bandage, pas de médicament, même pas de tissu propre pour faire un bandage de fortune.

— Ralentit, idiot ! Dis-je.

— Pas besoin, on est bientôt arrivé. Me répondit l'autre.

Je soupirais à la fois de soulagement, car j'allais enfin pouvoir descendre de cette moto et m'éloigner de l'autre, mais aussi d'exaspération, puisque ce con se met en danger pour rien. Je l'entends ricaner et je suis certaine que c'est dû à ma réaction. Ce con pense que je ne l'ai pas vu sourire hier quand j'ai ri après qu'il est tombé. Honnêtement, je pense qu'il devrait sourire plus souvent, ça lui va mieux que le visage froid qu'il s'efforce de garder la plupart du temps. Mais ça, plutôt mourir que de l'avouer de vive voix.

La moto s'arrête devant une énorme maison, elle a facilement trois étages, mais à côté de la maison de Léon et April, elle est petite. Je descends de la moto, l'autre me suit en poussant sa moto. J'allais tenter d'ouvrir le portail, mais il m'en empêche. Je hausse les sourcils, ne comprenant pas pourquoi il me stoppe, mais je ne dis rien. Il se décale vers un buisson et tire sur quelque chose et le portail s'ouvre. Il rentre dans la propriété avec sa moto et je lui emboite le pas. Il referme rapidement le portail, sans doute pour s'assurer qu'aucun zombie ne rentre. Il gare sa moto pas loin de l'entrée de la maison et ouvre la porte. Je le suis et referme derrière moi.

— Et on est où du coup ? Me décidais-je à demander.

— Sans conteste, dans la maison la plus sûre de la ville. Et aussi celle que je squattais avec mon meilleur pote. Me répondit-il.

— Si elle est « sûre », comment ça se fait que ton pote et toi la squattiez ? Le questionnais-je.

— Elle appartenait à une connaissance. Dit-il avant de se diriger je ne sais où.

Je le suivais sans rien dire. Aucun sujet de conversation ne me venait, mais après tout, pourquoi discuter si le silence ne nous gêne pas. Je regarde au-dessus de moi pour observer le haut de l'escalier qui mène à l'étage. À cause de mon attention qui est dirigée au mauvais endroit, je ne fais pas gaffe et me prends un meuble dans le genou. J'allais laisser échapper un cri de douleur, mais l'autre posa sa main sur ma bouche pour m'en empêcher. De son autre main, il me fit signe de ne pas faire de bruit. Je hochais la tête et attendais qu'il enlève sa main, ce qu'il fait au bout de quelques secondes sans bouger, à me regarder, les sourcils froncés.

Je me retenais d'insulter le meuble que j'avais cogné, mes jambes me faisaient toujours un peu mal depuis qu'une étagère était tombée dessus, alors ce genre de chose me faisait plus mal que ça ne le devrait. Je reportais mon attention sur l'autre qui venait d'attraper une bouteille en verre qui trainait sur le sol. Mon cerveau mit quelques secondes à comprendre ce qui se passait. Ne pas faire de bruit, une arme, le sérieux soudain de mon binôme. Il y a un ou plusieurs zombies ou alors il veut vérifier qu'il n'y en a pas.

Je le suis de près, en silence. Je n'ai rien pour me défendre si jamais il y a plusieurs zombies. Je regarde autour de moi à la recherche d'un objet que je pourrais utiliser comme une arme. La seule chose que je trouve, c'est un verre.

C'est mieux que rien comme on dit.

L'autre continue d'avancer dans la maison. Nous sommes maintenant dans une salle à manger, alors qu'un peu plus tôt, nous étions dans une sorte de hall. J'échange mon verre avec un couteau qui traîne sur la table. Le temps commence à me sembler long, je n'ai pas l'impression qu'il y ait le moindre zombie dans la demeure. Au contraire, j'ai plutôt l'impression que l'autre voulait simplement me faire peur, mais c'est complétement raté. Je ne vais pas me faire avoir aussi facilement. Je décide de ne plus le suivre et appuie le bas de mon dos sur un meuble. Je joue avec le couteau tandis qu'il continue d'avancer. Il ne parait pas avoir remarqué que je ne le suivais plus.

Je me racle la gorge et il se tourne vers moi. Il fronce les sourcils et se rapproche de moi. Il s'arrête devant moi, mais je fais comme si je ne l'avais pas vu.

— Qu'est-ce que tu fous ? Chuchote-t-il

— Je ne vois pas de quoi tu parles. Répondis-je, un sourire moqueur sur les lèvres.

— Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, je vérifie qu'il n'y ait pas de zombies, alors si tu pouvais gentiment me suivre, ça m'arrangerait. Je te rappelle que tes amis vont me casser les couilles si jamais il t'arrive quelque chose. Répliqua-t-il.

Mes amis, encore et toujours mes amis. À part Léon, ils ne lui feront rien si jamais il m'arrive quelque chose, car ils savent que ce ne sera pas sa faute. Ce con les utilise comme une excuse pour que je lui obéisse, mais ça ne marchera plus. Je ne suis pas stupide.

— Oh, alors mes amis te font peur, en fait. C'est juste que tu n'as pas le courage de l'avouer. Le provoquais-je.

— Tes amis ne me font pas peur, je n'ai peur de personne. Toi, par contre, t'es une vraie chochotte. Répliqua-t-il.

— Le jour où tu verras de la peur dans mes yeux, tu m'appelleras pour me le dire, parce que ça ne risque pas d'arriver. Répliquais-je à mon tour.

— Tu ne devrais pas jouer à un jeu auquel tu n'es pas certaine de gagner, princesse.

Je fronce les sourcils à l'attente du surnom qu'il vient de me donner. Je n'apprécie pas la façon dont il sonne de sa bouche. Et sa phrase, c'était clairement une menace. Mon instinct me crie de ne pas continuer de la provoquer, mais je ne l'écoute pas. Je préfère largement emmerder ce corbeau plutôt que de me laisser marcher sur les pieds.

— Mais je sais que je vais gagner, je gagne toujours, mon cher corbeau. Sifflais-je.

Cette fois-ci, c'est lui qui fronça les sourcils avant d'afficher un sourire narquois. Ce connard a une idée derrière la tête et je sens que je vais regretter ce que je viens de dire. Et j'ai raison, puisqu'il m'attrape pour me porter comme un sac à patate et me ramène dans le hall. Il me pose sans la moindre délicatesse.

— J'espère que tu me pardonneras ce que je vais faire, quoique, je m'en fiche en fait. Dit-il avant de me mettre un coup dans ma jambe.

— Putain connard va te faire foutre ! Criais-je.

Mais il ne m'écoute pas et se concentre sur je ne sais pas quoi. Je suis occupée à me retenir de crier une nouvelle fois, alors je ne fais plus attention à l'autre connard. Mais j'aurais dû, car il me pousse et je tombe, atterrissant sur mes fesses. Je relève la tête pour l'insulter, mais je ne dis rien quand je le vois se battre contre deux zombies. 

Putain, il y en avait vraiment !

J'essaie de me relever malgré la douleur qui est à nouveau présente dans mes jambes. J'attrape mon couteau et le balance dans la tête d'un zombie, effleurant la joue de l'autre qui l'a bien mérité. Il se débarrasse du deuxième zombie et son visage est couvert de sang. Il l'essuie rapidement et se tourne vers moi qui, finalement, suis toujours par terre. Il me tend sa main et je l'attrape. Il me tire pour m'aider à me relever. Je ne le remercie pas, puisque c'est à cause de lui que je suis tombée.

— Je pense que ça devait être les seuls. Déclara-t-il.

— Ok.

— Ne compte pas sur moi pour m'excuser, je ne le ferais pas. Dit-il, pensant sans doute que c'est ce que j'attends.

Mais ce n'est pas le cas, je suis juste obnubilée par la goutte de sang qui coule sur sa joue à cause de la blessure que je lui ai faite. Il m'a fait mal, alors je lui ai fait mal aussi, même si ce n'était pas intentionnel. Je m'approche de lui et touche sa blessure du bout de mes doigts. Dans quelques jours, il n'aura plus rien. J'allais enlever ma main quand je réalise ce que je suis en train de faire, mais il la retient. Je le regarde droit dans les yeux pour comprendre ce qu'il fait, mais la lueur qui brille dans ses yeux me perturbe. Je n'arrive pas à regarder ailleurs, ses doigts sur les miens, son regard marron ancré dans le mien. Tous mes sens sont en alerte, mon cerveau me crie de m'éloigner de lui tout de suite, mais je ne bouge pas.

— Tu es fière de ce que tu as fait ? Ce n'est pas tous les jours que quelqu'un arrive à me blesser. Murmure-t-il si bas que je suis obligée de me concentrer pour l'entendre.

Sa deuxième phrase est un mensonge en soi, puisqu'il finissait souvent blessé à cause de son père. C'était ce qu'il m'avait confié hier, après que je lui ai raconté l'un de mes plus gros secrets. Je ne comprends pas comment il fait pour agir comme si de rien n'était et de blaguer sur ce sujet. Moi, je serais incapable de rigoler à propos de mon passé. Je ne supporte même pas quand quelqu'un en parle ou y fait référence. Je me retrouve à hocher la tête et il ricane.

— Tu m'as fait mal, je me suis simplement vengée. Mentis-je.

— J'avoue l'avoir mérité. J'aurais pu utiliser autre chose pour faire du bruit et attirer les zombies. Répondit-il.

Je suis surprise qu'il reconnaisse avoir tort aussi facilement. Je ressens un picotement au niveau des doigts qu'il touche toujours avec sa main. J'enlève rapidement ma main et recule de quelques pas. Il laisse son bras tomber le long de son corps et n'ajoute rien avant de se diriger vers une autre pièce. Je le suis, mais cette fois-ci avec une distance de sécurité. La scène qui vient de se passer était étrange.

Soudainement, il s'arrêta et je faillis me cogner contre lui. Cela me rappela notre rencontre, il s'était énervé pour rien ce jour-là.

— Tu ne m'en veux pas ? Me demanda-t-il d'un coup.

Sa question me prit de court. Si je lui en voulais ? Je pense, puisqu'à cause de lui mes jambes me font à nouveau souffrir, mais je n'ai pas été très sympa avec lui. Je lui ai quand même mis un coup dans les parties intimes, je l'ai aussi fait tomber et je l'insulte souvent, même quand il se montre gentil envers moi. Alors est-ce que je peux réellement lui en vouloir ?

— Ça dépend, est-ce que toi, tu m'en veux ? Demandais-je.

— Nan, je ne t'en veux pas. Me répondit-il.

— Alors, je ne t'en veux pas. Soufflais-je.

Il hocha légèrement la tête, un geste presque imperceptible. Je doute même un instant de ma vue. La scène me met mal à l'aise. Trop de choses bizarres en un laps de temps trop court. Je vais vraiment finir par ne plus être un minimum à l'aise en sa présence. Hier soir, ce n'était pas pareil, j'étais fatiguée, donc je ne me méfiais plus vraiment, mon esprit n'avait plus la force de se battre pour agir normalement, mais là, je suis en pleine forme.

Nous restons plantés là, face à face comme des idiots. Il aurait mieux fait de ne pas me poser de question et de continuer d'avancer pour aller, je ne sais où. Je me racle la gorge et il se retourne pour se remettre en chemin.

Alléluia !

Il avance jusqu'à un salon et ne sachant pas quoi faire, je lui emboîte le pas. Il y a deux canapés qui se font face et une télé accrochée sur le mur. Une table basse se trouve entre les deux canapés et des bouteilles d'alcool sont posées dessus. Je me dirige vers la table et attrape une des bouteilles. Elle n'a pas encore été ouverte, alors c'est moi qui ai l'honneur de l'ouvrir. L'autre me regarde faire, les sourcils froncés. Il n'a pas l'air d'accord avec ce que je fais, mais là, j'en ai besoin pour oublier le malaise que je ressens.

Je vais vers un des canapés, la bouteille à la main et je m'assois. J'ouvre la bouteille et bois une gorgée au goulot. Mais alors que j'allais en prendre une autre, le connard vient vers moi et la tire de mes mains pour la poser sur la table.

— Hé ! Laisse-moi boire ! Lui ordonnais-je en fronçant les sourcils.

— Je n'ai pas envie de te surveiller si tu es bourré et que tes amis ne sont pas là. Répliqua-t-il.

— C'est bon, je tiens bien l'alcool, tu sais. Et puis quand je suis trop bourrée, je m'endors. Lançais-je en essayant d'attraper à nouveau la bouteille.

Mais il m'en empêche à nouveau. Alors, je réessaye encore, mais le résultat est le même. Je soupire et m'enfonce dans le canapé, les bras croisés contre ma poitrine.

— J'ai du mal à te croire. Dit-il.

— Sauf que ça, je m'en fiche. Répliquais-je, un sourire narquois au bord des lèvres.

— Je te laisse boire seulement si tu me promets quelque chose. Lâcha-t-il en approchant son visage du mien.

— Je t'écoute.

— Tu ne dis rien à tes amis sur ce qu'il s'est passé tout le temps où nous étions seuls tous les deux. Déclara-t-il en me tendant son petit doigt.

Je croise le mien avec le sien pour lui montrer que je suis d'accord et il me laisse attraper la bouteille. Je bois une grosse gorgée et il prend la bouteille pour boire aussi. Nous buvons une gorgée chacun notre tour. Quand la bouteille est finie, il me la prend des mains pour la poser sur la table. Puis il se tourne vers moi, il m'attrape par les épaules et me pousse doucement pour que je m'allonge sur le canapé. Sans doute à cause de l'alcool, je le laisse faire. Tous mes sens sont brouillés, la seule chose qui m'apparaît clairement, c'est son visage. Ses sourcils froncés, ses yeux marron qui me regardent avec une telle intensité que je frissonne légèrement, ses cheveux noirs dont certaines mèches tombent sur son visage. Il a de petits cernes sous les yeux, comme moi, il ne doit pas beaucoup dormir.

Je suis à moitié allongée dans le canapé, son genou est entre mes deux jambes, ses mains sont maintenant sur mes poignées et je sens les bagues qu'il porte contre la peau de mes poignets. Mon cœur bat plus vite, ma respiration est moins régulière.

Je crois que je n'aurais pas dû boire.

Toute mon attention est accaparée par Raven, je n'entends même pas les autres arriver. Je mets un petit moment à réaliser qu'ils sont là et qu'ils nous voient l'autre et moi dans une position qui peut laisser imaginer beaucoup de choses. Je tente de me relever, mais ma tête heurte celle de Raven qui n'a pas bougé d'un pouce malgré l'arrivée des autres.

— Putain, connard, décale-toi ! Ordonnai-je à l'autre.

J'espère sincèrement qu'il va rentrer dans le jeu pour que les autres ne se doutent de rien.

— J'aimerais bien, mais mon genou est bloqué. Répliqua-t-il.

Je suppose qu'il a compris ce que je voulais faire. Du coin de l'œil, je vois Léon qui se retient clairement d'attraper Raven.

— Joue le jeu, ça va être trop difficile de les convaincre sinon. Murmurais-je à Raven pour que les autres ne m'entendent pas.

— T'inquiète pas, princesse, je suis très fort pour ça. Murmura-t-il en retour.

J'acquiesçais très légèrement la tête.

Pitié qu'il ne fasse pas de la merde.

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