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24. Store Wars


« Chers télespectateurs, téléspectatrices, bonsoir, et bienvenue dans Bhoutan News, le journal officiel du Bhoutan. Je suis Jean-Paul Pastafouille, et voici mon collègue Choucroute-Persil. »

Visiblement, la radio est encore allumée. Comment fait-on pour l'éteindre, déjà ?

« JE SUIS UNE CÔTE DE BŒUF ! YOHO ! »

Non, mauvais bouton.

« Aujourd'hui, nous recevons un invité exceptionnel, qui va pouvoir nous parler de ses déboires avec l'Auteur. Comme il n'a pas vraiment de nom, nous l'appellerons donc Z... Bonjour, Z...

— Bonjour. »

Tiens, voilà qu'il passe à la radio, lui, maintenant. À croire que Bhoutan News interviewe n'importe qui, lorsque je ne suis plus là.

« Si vous nous parliez plutôt de cet absence de nom, monsieur Z... ? Avez-vous au moins un passé ?

— C'est tout bonnement honteux ! Je suis l'un des premiers personnages de cette Antibiographie et je n'ai toujours, pour l'heure, ni nom, ni passé ! Rendez-vous compte que je suis apparu en septembre 2016, en même temps que Rodolphe-Albert ! Il y a plus d'un an ! »

Je sifflote ; comment fait-on pour éteindre cette fichue radio, déjà ?

« Hum, c'est exact ; néanmoins, l'Auteur a aussi laissé ouvert votre nom aux propositions des lecteurs, afin de...

— Et à la quinzième, des votes devaient avoir lieu. Mais vous savez ce qui s'est passé ?

— En l'occurrence, oui, mais je suppose que vous allez me le dire quand même...

— Nous n'en avons reçu que treize ! Treize ! Du coup, l'Auteur préfère continuer de procrastiner, plutôt que de poursuivre mon arc narratif !

— Vous avez l'air de lui en vouloir...

— Je suis sûr qu'il savait que ça se finirait ainsi ! C'était un complot depuis le début ! Afin de m'empêcher de devenir un vrai méchant !

— En même temps, c'est quand même vous, qui êtes censé voyager dans le temps, et donc connaître l'avenir, non ?

— Heu.

— Et puis, si seulement deux propositions supplémentaires avaient lieu, l'Auteur n'aurait d'autre choix que de tenir parole, non ?

— Grmbl, oui. Aussi ai-je préparé un discours, afin de motiver ma fanbase.

— Vous avez une fanbase ?

— Ahem. "La vie de méchant, c'est dur. Encore plus si vous êtes secondaire. Pauvre de moi. Vraiment. Mais, si vous pensez à moi, et avec votre aide, donc, je reviendrai hanter l'Auteur, l'obligerai à écrire de nouveaux segments...

— Il en écrit déjà, des segments, même si c'est sur autre chose...

— L'obligerai à écrire de nouveaux segments, qui parlent de moi, avec de l'action et des révélations."

— Quelles révélations ?

— Euh, mon nom, déjà, je suppose.

— Vous êtes sûr que ça motivera des lecteurs ?

— J'offre un paquet de gâteaux et, même, un authentique dessin de Gudule avec un yaourt à la main.

— Voilà qui apparait tout de suite beaucoup plus intéressant. Mais qu'en pensent plutôt nos auditeurs ? N'hésitez donc pas à... »

Je parviens enfin à couper la radio.

« Pauvre Z... commente Grymm_.

— Gruk.

— Hum, et si on parlait de cette terrible Guerre des tags, plutôt ? »

Bien évidemment, loin de moi l'idée de détourner toute éventuelle attention.

« Donc, tout a commencé il y a... heu... probablement six mois, environ, enfin, je crois, quelque chose comme ça...

— Voilà qui est précis, commente Otton.

— J'ai la flemme de rechercher la date et il y a prescription, de toute façon. Alors, au cours de ce qui devait être une torride journée d'été... parce que, ce devait être... l'été ? Du moins, je crois, ça paraitrait logique. Donc, au cours de cet été étouffant, moi-même et Gorzül étions partis réaliser l'une des quêtes de ma to-do list...

— Trouver un Snark ?

— Euh, non.

— Sauver le monde des légumes ?

— Nah, faire les courses. »

Je sens comme une pointe de déception, malgré la noblesse de cette quête, au demeurant indispensable.

« Les placards étaient vides, nos réserves, consommées jusqu'à la dernière miette, la famine nous guettait. Aussi nous sommes-nous munis d'épais sacs et avons traversés la ville... Là, il faudrait imaginer une musique épique pendant que nous parcourons les rues bondées, sous une chaleur accablante.

— J'imagine la scène, oui...

— Après un interminable chemin – au moins cinq minutes – parsemé d'embûches et d'innombrables épreuves, nous parvenons enfin au sanctuaire de légende, ce temple gardien des vivres, cet eldorado culinaire.

— Un magasin, quoi.

— Bref, là, je pousse la porte d'entrée, entre fièrement dans le bâtiment, commence à remplir mes sacs d'une nourriture saine et équilibrée.

— Vous avez surtout commencé à piller les rayonnages de gâteaux en lançant des "mouhahaha" machiavéliques, commente Otton.

— C'étaient des gâteaux sains et équilibrés. Et puis, d'abord, que viens-tu critiquer l'exactitude de mon récit ?

— Parce que j'étais là.

— Ah bon ? Déjà ? Hum, ceci étant fait, je me suis dirigé vers le rayonnage suivant, d'une importance toute aussi capitale...

— Les pâtes, commente Otton.

— Cesse de spoiler mon odyssée ! Où en étais-je, donc ? Oui, c'est là que tout a commencé... »

Je prends une grande inspiration.

« Là, surgissant d'un étal de fruit et légumes, apparut... une carotte ! »

Face aux visages passablement inexpressifs de mes interlocuteurs, je crois bon d'ajouter des précisions.

« Mais pas n'importe quelle carotte ! L'autoproclamé dieu carotte !

— Quelle hérésie ! glapit Otton.

— Gruk.

— Heu, qui ça ? tente lenoup.

— Le dieu carotte, revenu pour se venger après sa cuisante défaite dans... euh...

— Le segment que vous n'avez toujours pas publié et où nous étions censés nous rencontrer ? rappelle Otton.

— Je me disais bien que j'oubliais quelque chose. D'ailleurs, fait amusant, cet épisode s'est passé dans le lieu où nous nous rendons. Bon, nous en reparlerons tout-à-l 'heure : revenons déjà à la première histoire : le fait est que cet odieux légume, comparse de Rodolphe-Albert, n'était pas seul : nous avons alors dû faire face à une attaque de grande envergure, entre les rayonnages du supermarché.

— Je crois que c'est à ce moment que vous êtes enfui à bord d'un chariot.

— Euh, sans doute, une course-poursuite effrénée, qui...

— Prit fin une poignée de secondes plus tard contre un mur impassible.

— Ce mur s'était littéralement jeté sur ma route. Mais le pire restait encore à venir : dans un paysage d'apocalypse, sous les grésillements des néons, des hordes de lecteurs profitèrent de ma situation pour essayer de me taguer. Ils étaient partout ! Des centaines, des milliers !

— Pas plus d'une dizaine.

— N'écoutant que mon courage, je décidai alors de battre en retraite.

— Je me souviens bien de ce moment-là.

— J'attrapai alors le couvercle d'une casserole pour me protéger des tirs mortels de pandas extraterrestres, échappai à un cochon à moustache qui me suivait à la trace, fit demi-tour pour échapper à Gudule, ainsi qu'un autre assistant, qui traînaient près des rayons de brosse-à-dents, avant de me retrouver face à une nouvelle foule d'animaux disparate. Là, je fus obligé d'utiliser mon arme secrète : le dernier cookie à me rester.

« Le chaos s'ensuivit : les plus proches se battirent entre eux pour l'attraper, les cochons coursèrent les légumes, Gudule commença à effectuer des tirs de lance-patate au hasard, tandis que son maître, non loin, faisait griller les ampoules du magasin. De nouveaux vaisseaux alien descendirent sur le magasin, et, encore, c'était avant les robot-géants dévoreurs de crème glacée.

— Hé bien...

— Voilà ce qu'il se passe lorsque tout le monde essaie de me taguer en même temps ! La fin du monde ! L'apocalypse !

— Et qu'est-ce qu'il s'est passé, ensuite ?

— Je me suis échappé, non sans un paquet de gâteaux, miraculeux rescapé de ce carnage. Malheureusement, je l'ai mangé, depuis.

— J'ai cru arrivé le Jour du Jugement Dernier, avoua Otton.

— Bon, après, on sait déjà que le monde ne sera pas encore détruit avant quelques siècles, lorsque l'humanité aura été transformée en blobs moches. Mais, quand même ! »

Je regarde la carte.

« Tiens, nous arrivons.

— Ah, bonne nouvelle, commente Grymm_, déjà, nous ne nous sommes pas perdus.

— Gruk.

— Meuh non, pour qui me prenez-vous ? Plus qu'à atterrir, maintenant, c'est votre première fois ?

— Euh, oui.

— Ah ah, c'est amusant, parce que moi aussi. C'est parti ! »

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