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Ready or Not Here I Come

Le 1er jour de Septembre 1971 :

Dans l'antre des Snape, la décrépitude élit domicile. Les murs arborent un papier peint à la teinte de pisse. Les meubles, témoins des joies de la famille, portent les stigmates du temps, s'affaissent sous leur propre poids. Quant aux bibelots, ces pauvres orphelins du bon goût, ils se camouflent sous une couche de poussière si épaisse qu'on dirait qu'ils sont saupoudrés d'une fine poudre de mélancolie. Ah ! Cette maison a le charme désuet d'une photographie sépia, où chaque détail semble murmurer à qui veut bien tendre l'oreille : "Sors-moi de là !" Chaque recoin respire une négligence assumée, où la tristesse se mêle à une ironie piquante.

Le salon est plongé dans une pénombre, seule la lueur pâle de la lune parvient à percer les rideaux épais. Au centre, l'horloge grince lentement. Ses aiguilles, serties d'un métal vieilli, indiquent avec insistance qu'il est 4 heures du matin.

L'air est chargé d'une tension silencieuse, interrompue seulement par le craquement régulier du parquet à chaque pas de Severus. Ses pieds, encore emmitouflés dans les chaussettes de la veille, descendent prudemment les marches usées, tentant d'éviter les zones les plus grinçantes. Ses joues, pâles dans la lumière fade, trahissent son anxiété.

Mais l'excitation de quitter la maison et Tobias est voilée par l'ombre d'une absence.

Les effluves de café, mêlés à l'odeur âcre du tabac, envahissent la pièce dès que Severus franchit le seuil de la cuisine. Eileen est là, éclairée seulement par la lueur d'une ampoule qui pendouille au-dessus de la table. Elle tire sur sa cigarette, laissant échapper des volutes de fumée qui s'enroulent autour d'elle comme un voile.

La tasse, ébréchée par le temps, témoigne du passage des heures, avec son contenu à moitié consommé, désormais froid, teinte l'émail. La fatigue est palpable dans chaque ligne de son visage, chaque ombre sous ses yeux, rendue plus visible par la lueur blafarde de la "lampe".

Severus ne peut détourner son regard du poignet de sa mère. Sous le bracelet en laiton, un bleu violacé s'étale. Il n'était pas là la veille, et il le sait.

Eileen fixe son fils d'un regard las, le visage baigné par la fumée. « Tu devrais être au lit », susurre-t-elle, plus une constatation qu'une réprimande.

Severus déglutit, les ombres de la cuisine rendant son teint encore plus pâle. « Où est Tobias ? » articule-t-il avec difficulté, chaque mot trahissant son angoisse.

Elle inspire profondément, laissant la nicotine lui offrir un maigre réconfort, avant d'exhaler dans un soupir résigné. « Il n'est pas encore rentré. »

Le cœur de Severus s'alourdit à cette réponse, le scénario qu'il redoutait se dessinant avec précision dans son esprit. « Le train... il part à 11h45 », dit-il, sa voix tremblante. Les calculs tournent en boucle dans sa tête, chaque minute compte. Trois heures de route pour se rendre à Londres. Si son père revenait maintenant, peut-être... mais la réalité, cruelle, s'impose à lui. Tobias ne sera certainement pas en état de conduire à leur départ prévu. Et sa mère, elle, est prisonnière de sa propre incapacité à prendre le volant, elle n'a jamais appris.

La lueur de la braise de sa cigarette se reflète doucement dans les yeux d'Eileen. Elle acquiesce avec lenteur, chaque geste révélant une profonde fatigue. « Ça ne change rien au fait que je n'ai aucune idée de l'endroit où il se trouve », dit-elle, chaque mot dénué d'émotion, simplement factuel.

L'horloge sur le mur poursuit son éternel tic-tac, accentuant le silence pesant qui s'installe entre mère et fils. L'angoisse monte en Severus : il pourrait manquer ce qui est censé être le jour le plus important de sa vie.

Elle se lève, ses mouvements réfléchis contrastant avec le tumulte intérieur que Severus devine. « Prépare-toi », ordonne-t-elle, une dureté dans sa voix.

Se penchant en avant, elle éteint son mégot sur la table, laissant une autre marque noire sur le formica autrefois blanc. « Si tu n'arrives pas à dormir, passe en revue ton matériel. Sois prêt pour 11 heures. »

« Mais, si on part à cette heure-là, on sera en retard... »

Eileen le coupe d'un regard. « Fais ce que je te dis. Je ne veux plus te voir traîner ici. Monte. »

Severus, connaissant trop bien cette expression, obéit sans un mot supplémentaire. « D'accord, maman. »

Il grimpe les escaliers, mais avant qu'il n'atteigne sa chambre, le souffle lourd et las d'Eileen parvient à ses oreilles. C'est dans ces moments qu'il se sent le plus proche d'elle.

Dans cette maison, l'amour est un luxe que personne ne semble pouvoir se permettre. Un repas chaud sur la table est la déclaration d'amour la plus forte que Severus reçoive. Aucune parole rassurante, aucun geste tendre. Derrière la négligence de leur demeure se cache une indifférence bien plus cruelle. La tendresse est si rare qu'elle en devient presque suspecte. Dans cette maison, le silence est roi, et l'affection, un étranger que l'on n'ose inviter. Car au-delà de la violence, cette maison transpire la négligence crasse de la misère sentimentale.

Là, devant lui, l'éclat écarlate du Poudlard Express émet un défi que Remus ne sait pas s'il peut relever. Il tient fermement sa valise rafistolée, se tenant sur le quai 9 ¾, face à la machine qui décidera de son avenir. Les trains, en général, ne lui posent pas de problème, mais celui-ci est spécial. Ce n'est pas uniquement sa couleur audacieuse qui interpelle Remus - même s'il ne peut s'empêcher de penser qu'un tel rouge est un peu trop provocateur - c'est surtout ce que ce voyage représente.

Remus est ce genre de garçon qui trouve la sécurité dans l'isolement de sa chambre, entouré de ses livres. Les espaces ouverts, animés par les brouhahas et les mouvements, le mettent mal à l'aise. Et voilà que ce train incarne exactement ce qu'il redoute : une foule d'inconnus, des espaces confinés, une réalité totalement étrangère. Partager un compartiment avec d'autres élèves, échanger, s'ouvrir : c'est une idée terrifiante pour lui. Son cocon familial, où ses parents le couvaient, semble s'éloigner à une vitesse vertigineuse, tandis qu'il s'apprête à embarquer dans ce train.

« Tu es doué, Remus, et tu as le cœur au bon endroit. N'accorde pas d'importance à ceux qui cherchent à te rabaisser », murmure sa mère en l'étreignant tendrement, une lueur protectrice dans ses yeux.

« Écoute », commence son père en posant une main rassurante sur son épaule, « Reste sur tes gardes, ne te mets pas trop en avant. Je ne vais pas choisir tes amis, mais méfie-toi des Sang-Pur. Ils peuvent se montrer arrogants et méchants... sans doute à cause de leur arbre généalogique un peu trop... entrelacé », ajoute-t-il avec une touche d'ironie.

Ces mots résonnent encore dans l'esprit de Remus alors qu'il avance lentement vers le train. Ses pas sont hésitants, chaque seconde semble peser davantage sur ses épaules, le souvenir des conseils de ses parents le guidant tout en le retenant.

En se ressaisissant, Remus prend une grande inspiration, serrant sa valise d'une main ferme et se dirigeant avec détermination vers le wagon A. L'idée d'un coin tranquille où se réfugier pendant ce long voyage traverse son esprit. « Pourquoi ne pourrait-on pas transplaner directement ? », pense-t-il, le pouls accéléré. Mais alors qu'il envisage la mission ardue de hisser sa valise à bord, une voix le détourne de ses pensées.

« Tu as besoin d'un coup de main ? » interroge un jeune homme derrière lui. Remus pivote, surpris par cette intervention inattendue.

— Oh, euh, oui, merci », répond-il timidement, les mots luttant pour sortir.

« Aucun souci. Bilius Weasley à ton service, préfet de Gryffondor. Si tu as des questions ou besoin d'aide, je suis au compartiment 4, wagon C », lance le rouquin en soulevant la valise de Remus comme si elle était remplie de plumes.

« Je... Merci », balbutie Remus, impressionné par cette apparition chaleureuse. Une lueur d'espoir s'immisce en lui, suggérant que peut-être, après tout, ce voyage pourrait réserver quelques bonnes surprises.

Alors qu'il regarde Bilius s'éloigner, Remus est frappé par la vivacité du roux de ses cheveux, brillant comme un feu de camp en pleine nuit. Ce simple geste d'aide de la part de Bilius s'ancre dans la mémoire de Remus, lui rappelant que, même en terrain inconnu, il peut toujours y avoir des alliés inattendus.

Ajustant son sac sur son épaule, Remus progresse prudemment le long du couloir du wagon. Le sac, d'abord léger, se fait de plus en plus lourd, son mouvement répétitif le tapant à la cuisse au rythme de ses pas.

Chaque compartiment qu'il croise est déjà occupé : certains vibrent des éclats de rire de groupes d'amis, d'autres sont silencieux, abritant des élèves solitaires perdus dans leurs réflexions. Tout ce que souhaite Remus, c'est un endroit calme pour se plonger dans un livre, loin du tumulte des conversations animées.

Sa quête du compartiment parfait semble vaine. L'espoir d'un refuge diminue à chaque porte qu'il passe. Mais finalement, au bout du wagon, il repère un compartiment presque vide. Serait-ce enfin sa chance ?

La moitié du rideau est tirée, révélant uniquement une paire de jambes s'étendant d'un siège. Il n'est manifestement pas seul, mais le calme du compartiment est tentant.

Après une respiration profonde, Remus frappe délicatement à la vitre. Pas de réponse. Il attend, tendant l'oreille, espérant une invitation silencieuse. Rien. Il frappe de nouveau, son impatience mêlée à une pointe d'appréhension. Toujours aucun signe de vie. Bien que contrarié par sa propre audace, il décide finalement d'ouvrir prudemment la porte du compartiment.

La porte s'ouvre avec fluidité, révélant un havre de sérénité. Une jeune fille aux cheveux noirs, apparemment du même âge que Remus, est plongée dans un épais volume. Ses boucles d'ébène tombent en cascade, masquant son visage. Le silence du compartiment est à peine rompu par le chuchotement des pages qu'elle tourne.

Remus tente de se signaler en éclaircissant discrètement sa voix, mais elle semble complètement absorbée par sa lecture. Il s'approche alors avec précaution et effleure son épaule. La jeune fille réagit instantanément, levant des yeux étonnés vers lui.

Pris de court, Remus s'empresse de demander : « Est-ce que je peux m'asseoir ici ? J'espère que je ne te dérange pas. » Même timide, sa voix émet une mélodie douce qui berce le silence du compartiment.

La jeune fille l'observe quelques instants, l'étudiant de ses yeux curieux. Elle acquiesce ensuite, replongeant son regard dans son livre. « Bien sûr, assieds-toi. Et tutoie-moi, on doit avoir le même âge. Tu es en première année ? » dit-elle, sa voix trahissant un soupçon de curiosité malgré l'attention qu'elle porte à sa lecture.

« Oui, c'est ça. Je m'appelle Remus Lupin. », répond Remus, faisant de son mieux pour paraître à l'aise. Il prend place face à elle, son attention se portant rapidement sur l'intérieur du compartiment. Malgré sa taille modeste, l'espace évoque une chaleur rassurante.

Remus, les yeux pétillants, fouille dans son sac et en tire un paquet de bonbons brillants. « Tu veux un bonbon ? » demande-t-il, un brin timide.

Esther, les yeux s'écarquillant à la vue des friandises, acquiesce avec un sourire hésitant. « Oh oui, merci ! » Elle choisit un bonbon rose et le regarde brièvement avant de le glisser dans sa bouche.

En sortant un livre de son sac, Remus attire involontairement l'attention d'Esther. Les yeux pétillants de curiosité, elle s'exclame : « J'aime bien ton livre, tu en es à quel chapitre ? »

Un peu pris au dépourvu, Remus répond : « C'est un livre moldu. Tu connais les histoires moldues ? »

Esther incline légèrement la tête, l'air songeur. « Pas vraiment... Mais mon père lit souvent des livres moldus. Il dit qu'ils ont une fraîcheur que la littérature sorcière n'a pas toujours. Mais je ne connais pas grand-chose sur les moldus, pour être honnête. »

Remus sourit, amusé. « Ma maman est moldue et mon papa est sorcier. Du coup, on a un peu de tout. »

Les yeux d'Esther s'agrandissent, pleins d'émerveillement. « Ça doit être pratique. Tu as le meilleur des deux mondes, tu peux prendre ce qui t'arrange. »

Remus rit doucement, touché par sa réaction. « Je n'y avais jamais vraiment pensé comme ça. Et toi, il n'y a rien de moldu chez toi ? »

Esther réfléchit un instant. « Hormis quelques livres... Oh, et puis on a l'électricité. Mais je crois que c'est à peu près tout. »

Intrigué, Remus demande : « Pourquoi ça ? »

Esther hausse les épaules. « Eh bien, nous sommes une famille de sang pur. Alors, disons que tout ce qui est moldu, pour nous, c'est... un peu étrange. »

« Ah », murmura Remus, son esprit vagabondant soudainement vers les conseils que son père lui avait donnés à la gare. L'image de son père, les yeux graves mais remplis d'affection, lui revenait clairement.

Sans prévenir, la porte glissa avec fracas, laissant entrer un courant d'air frais et vif qui fit danser les cheveux d'Esther et frissonner Remus.

Le premier à pénétrer dans le compartiment était un garçon aux cheveux indisciplinés, ébouriffés comme s'ils avaient été agités par une bourrasque invisible. Son visage arborait un sourire espiègle et ses yeux brillaient d'une lueur taquine.

Juste derrière lui, marchant avec une assurance tranquille, à l'opposé du premier, le second dégageait une désinvolture apparente. Ses mains étaient plongées profondément dans les poches de sa robe, et il avait ce regard profond, légèrement détaché, qui donnait l'impression qu'il ne pouvait s'étonner de rien.

L'irruption de ces deux figures perturbe le cocon de tranquillité que Remus et Esther avaient tissé. Remus, sentant la familiarité disparaître, se trouve pris dans un mélange de curiosité et d'inquiétude. Ses yeux scrutent les nouveaux venus, tentant de sonder leurs intentions.

James, avec sa démarche intrépide, semblait traîner derrière lui les vents d'aventure. En entrant, un souffle vivifiant le suivit, faisant onduler les rideaux. « Esther ! Enfin, je te trouve ! » Il a l'air d'un explorateur triomphant, ayant découvert une cité perdue après une longue quête.

Son entrain est tempéré par le regard froid d'Esther qui, sans même lever les yeux de sa page, attend que James continue. Sans se décourager, James, d'un ton presque lyrique : « J'ai croisé le chemin de la créature la plus magnifique que j'aie jamais vue... » Il semble à des années-lumière, perdu dans sa rêverie.

Le sourire d'Esther ne se fait pas attendre, teinté d'une pointe d'ironie. « Ô, Narcisse, tu t'es regardé dans un miroir ? » Sa voix est aussi tranchante qu'un couteau, mais ses yeux trahissent une certaine tendresse.

L'intervention de Sirius installe une tension d'une manière si typique de leur relation. « Ta gueule, Esther, laisse-le finir... » La phrase, prononcée avec un mélange de lassitude et d'amusement, est plus un rituel entre eux qu'une véritable réprimande.

Remus, depuis son coin, est le témoin n'étant pas impliqué, il reste le spectateur silencieux de cette pièce, son regard s'illuminant de curiosité et d'amusement. Il se détend, laissant le brouhaha de la conversation et le doux rythme du train le distraire de ses propres pensées.

Alors que le sujet change, Sirius lance une pique à Esther : « En parlant de serpillière, tu as trouvé un nom à ton immonde boule de poil ? » Son sourire railleur indique qu'il n'espère rien de moins qu'une réaction de la part d'Esther.

Esther réplique avec son sarcasme habituel : « Ça s'appelle un chat. Tu as déjà entendu parler ? »

James, sentant que la situation pourrait s'enflammer, intervient avec une impatience feinte : « On s'en fiche de ce que c'est. Comment tu l'as appelé ? »

« J'hésite encore... J'aime bien Iscariote. » répond Esther avec un ton mystérieux.

James fronce les sourcils, intrigué. « Depuis quand t'es anglicane ? »

Remus prend soudainement la parole, sa voix calme contrastant avec la volubilité précédente. « Si elle l'avait été, elle n'aurait pas choisi le prénom de Judas. » Ses mots suspendent les conversations, laissant flotter un mélange d'étonnement et de rires timides.

L'atmosphère du compartiment change brusquement. Le dynamisme initial s'estompe pour faire place à une légère jovialité, nourrie par l'intervention de Remus. James et Sirius, d'abord captivés par leur propre entrain, détaillent maintenant Remus avec une curiosité sincère, tentant de cerner le lien entre lui et Esther.

Esther, en revanche, affiche une lueur de défi dans les yeux, sa figure prenant une teinte plus fascinante sous l'éclairage tamisé du wagon. Remus note alors la différence de couleur entre ses deux yeux, une caractéristique qu'il n'a pas remarquée auparavant, principalement parce qu'ils n'ont pas eu l'occasion d'échanger un véritable regard. L'asymétrie ajoute une aura d'étrangeté à son apparence, la rendant un peu intimidante.

« Bingo, Remus. » lance Esther avec un sourire en coin, brisant la tension qui s'était installée.

Sirius, qui semble soudainement préoccupé par un ourlet de son pantalon mal cousu, demande d'un ton distrait, « C'est qui, lui ? »

Esther, les yeux levés au ciel, répond avec une pointe d'irritation, « Je viens de te le dire, crétin, c'est Remus. »

Cherchant à apaiser les esprits et à éviter une nouvelle montée de tension, James intervient : « Ouais, ouais, mais ça ne nous dit pas d'où il vient. »

Esther jette un regard à Remus, un sourire espiègle aux lèvres. « Il cherchait un wagon, il m'a trouvé. »

Lorsque Remus s'introduit, il y a une certaine hésitation dans sa voix, un éclat de timidité dans ses yeux. « Je m'appelle Remus Lupin. Je viens de Cardiff. »

Sirius, les yeux brillants de curiosité, s'exclame : « Cardiff ? Donc t'es gallois ! Tu parles le gallois ? »

Avec un sourire timide aux lèvres, il répond : « Pas vraiment... Enfin, je connais quelques mots que ma mère utilise parfois, surtout quand elle est en colère. »

James, s'approche un peu plus, les yeux pétillants. « Comme quoi ? »

Il rougit légèrement, hésitant « Eh bien, il y a... 'Cachu Hwch'. C'est une façon de dire... euh, 'désastre', ou quelque chose comme ça je crois. »

James se tourne vers Esther et lance avec un air espiègle, « Esther aussi elle parle galois ! » Il tente ensuite d'imiter Remus en prononçant "Cachu Hwch", mais le résultat est désastreux, ou peut-être comme dirait la mère de Remus : Cachu Hwch.

Esther, levant les yeux au ciel, réplique : « Première nouvelle ! »

— Tu parles pas gallois ? »

Esther, affichant un sourire, précise : « Gaelique, idiot. Je suis irlandaise, je parle le gaélique. »

Sirius, les yeux écarquillés, répond un peu trop rapidement : « C'est pareil, non ? »

Esther, riant doucement, rétorque : « Ah oui, bien sûr. Toutes les langues qui commencent par 'G' sont pareilles. Le grec, le galicien, le gaélique... Tout ça, c'est du gallois selon toi ? »

Sirius répond simplement par un « ok » bref, signe qu'il ne souhaite pas s'étendre sur le sujet.

« Vous savez où est Iso ? » interroge Esther.

James hausse les épaules. « On l'a laissé discuter avec quelques filles dans le compartiment où on était. D'ailleurs, tu avais parlé d'un deuxième nom pour ton chat ? »

Esther réfléchit un instant, puis répond avec assurance : « Socrate. »

Devant les regards interrogateurs des trois garçons, elle ajoute avec un sourire amusé, « Les chats sont mortels. »

Remus, captant la référence, esquisse un sourire malicieux, ce genre de sourire qu'il garde généralement pour les occasions spéciales. « Socrate est mortel... »

« Donc Socrate est un chat. » finit-il, doucement. À ce moment-là, le chat, profitant de l'attention, roule sur le dos, exposant son ventre. Remus, après un moment d'hésitation, le gratte gentiment, ce qui provoque des ronronnements encore plus forts. Il a l'impression que le félin n'est pas le seul qu'il est en train d'apprivoiser dans ce compartiment.

Esther se lève, étirant ses bras au-dessus de sa tête. « Je vais voir si Iso n'a pas fait de bêtises. Remus, les garçons s'occuperont de toi. Et surtout, ne le cassez pas, c'est un modèle rare avec un peu de culture dans ce train ! » Elle lance un clin d'œil complice à Remus avant de quitter le compartiment, laissant son chat confortablement blotti sur les genoux du jeune homme.

La Grande Salle de Poudlard se dévoile devant les yeux ébahis des nouveaux élèves. Avec ses vastes proportions, elle représente l'apogée de l'architecture magique. Dès que l'on passe ses portes, le plafond voûté frappe immédiatement par son ampleur. D'une hauteur vertigineuse, il imite avec brio un ciel nocturne constellé d'étoiles, donnant l'illusion d'un espace sans fin. Les murs robustes, faits de gneiss lewisien, attestent de la durabilité et de l'histoire de cet édifice.

Des longues tables en chêne massif, brillantes et soigneusement entretenues, se dressent en rangées parallèles. Elles semblent attendre impatiemment de recevoir les élèves affamés, prêtes à les entourer de leur ambiance chaleureuse. Au-dessus d'elles, de nombreuses chandelles, flottant sans support visible, émettent une lumière douce qui réchauffe la pièce. Leur lueur vacillante projette des ombres mouvantes sur les murs, offrant à la salle une atmosphère à la fois sereine et envoûtante.

Les murs sont parsemés de grands vitraux multicolores, qui captent la lumière extérieure, projetant des taches lumineuses et colorées sur le sol et les tables, apportant une dimension supplémentaire à la majesté de la salle. À l'extrémité de la salle, surélevée, se tient une table imposante, bien distincte des autres. La table des professeurs. Plus grande, elle surplombe le reste de la salle, les enseignants y sont déjà installés surveillant les élèves.

En entrant dans la Grande Salle de Poudlard, Remus Lupin et Sirius Black s'arrêtent net, la surprise peinte sur leurs visages. Le spectacle qui s'offre à eux est à couper le souffle : les murs, chargés d'histoire, semblent s'étendre indéfiniment, tandis que d'innombrables bougies flottent gracieusement en l'air, éclairant la pièce d'une douce lumière dorée.

« C'est... », Remus peine à trouver ses mots, « ... absolument incroyable ! »

À ses côtés, Sirius hoche la tête, toujours aussi impressionné. « Tu te rends compte qu'on va passer nos sept prochaines années ici ? »

Remus hoche doucement la tête. Sirius se tourne et ajoute « Tu crois qu'ils vont t'envoyer où toi ? », demande-t-il.

Son regard dérive vers les bannières des quatre maisons. « Mon père disait souvent que je finirais chez Poufsouffle... »

Mais avant qu'il puisse terminer sa pensée, une tornade du nom de James les rejoint en trombe, manquant de renverser Remus au passage. « Oh, désolé Remus ! » s'exclame-t-il, repoussant ses lunettes sur le nez. « J'admirais le plafond et je ne t'ai pas vu. »

Remus secoue la tête, un sourire indulgent sur son visage. « Y'a pas de mal, James, » répond-il, dissipant rapidement tout sentiment de gêne.

Esther entre dans la Grande Salle, chaque pas mesuré, le bruit ambiant réduit à un simple murmure à ses oreilles. L'immensité de la salle et sa majestuosité architecturale ne sont que des détails périphériques pour elle. Ses yeux sont attirés ni par les bougies flottantes, ni par le plafond enchanté, mais se fixent plutôt sur les élèves de première année rassemblés en groupe.

Elle discerne un catalogue de traits, de gestes, de tics. Ses pupilles analysent, segmentent, classifient. Les mains tremblantes, les yeux baissés, les vêtements un peu usés ou trop neufs - chaque détail lui offre une indication, une piste sur leur passé, leur caractère, leurs craintes. Il est évident que pour certains, la perspective de la répartition est terrifiante. Pour d'autres, c'est un moment attendu, presque un rite de passage. Mais pour Esther, tout cela n'est qu'information, une multitude de données à assimiler et à utiliser ultérieurement.

Esther observe la multitude d'élèves, mais un garçon aux cheveux sombres comme le jais retient son attention. Il se démarque non seulement par son apparence – sa chevelure contrastant avec son teint pâle – mais aussi par le léger rapiéçage visible sur sa robe de sorcier. Malgré la grandeur de la salle et la foule qui l'entoure, sa démarche semble alourdie, et mal assurée.

Leurs regards se croisent. Initialement, celui du garçon reflète une méfiance qui, sous l'attention persistante d'Esther, s'évapore pour laisser place à une nuance d'incertitude, presque comme s'il se demandait pourquoi elle le détaillait avec tant d'intensité.

Esther s'avance vers lui, sa démarche certaine.

« Ton nez a été cassé combien de fois ? » interroge-t-elle, rompant le silence.

Il la regarde, un peu décontenancé. « Je t'en pose moi des questions ? C'est génétique. »

« Ça ressemble plutôt à des fractures mal guéries », rétorque-t-elle.

Il lève un sourcil provocateur. « Est-ce que je te demande pourquoi tu as un œil aveugle ? »

« Mon œil n'est pas... »

« Peu importe. » L'aplomb de sa réponse tire un sourire à Esther.

Il y a une chose dans sa bravoure qui résonne en elle. Elle reconnaît cette douleur qu'il cache, cette hésitation à montrer ses faiblesses. Cette même faiblesse qu'elle sent parfois en elle. Pour bien d'autres raisons. Sa manière d'éviter les autres tout en restant défiante. Elle trouve une authenticité dans sa rébellion, quelque chose qui l'attire.

Bien qu'il l'ait repoussée avec ses mots, Esther ne peut s'empêcher d'admirer la manière dont Severus a tenu tête. Elle a vu une douleur, une réticence à s'exposer. Son audace la frappe, pas parce qu'il l'a repoussée, mais comment il l'a fait. Il dégage une sincérité qui l'intrigue. Elle ressent un respect naissant pour lui.

Un moment d'entente muette s'établit entre eux, comme s'ils reconnaissaient chacun les blessures de l'autre. Esther se surprend à vouloir sonder plus profondément le mystère de ce garçon. Autour d'eux, la Grande Salle est en effervescence, mais elle sent qu'il y a quelque chose de singulier.

Les élèves, le cœur battant d'anticipation, se dirigent lentement vers le podium sur lequel se dresse la silhouette imposante du Professeur McGonagall. Elle se tient là, solennelle, et l'air est chargé d'une attente vibrante, rendant chaque souffle presque audible.

Lorsqu'elle se lève, un silence respectueux enveloppe la Grande Salle. Son regard perçant survole la foule d'élèves.

« Bienvenue à Poudlard. Le banquet de début d'année va bientôt commencer mais avant que vous preniez place dans la Grande Salle, vous allez être répartis dans les différentes maisons. Vous devez savoir, en effet, que tout au long de votre séjour à l'école, votre maison sera pour vous comme une seconde famille. Vous y suivrez les mêmes cours, vous y dormirez dans le même dortoir et vous passerez votre temps libre dans la même salle commune. Les maisons sont au nombre de quatre. Elles ont pour nom Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard. Chaque maison a sa propre histoire, sa propre noblesse, et chacune d'elles a formé au cours des ans des sorciers et des sorcières de premier plan. Pendant votre année à Poudlard, chaque fois que vous obtiendrez de bons résultats, vous rapporterez des points à votre maison, mais chaque fois que vous enfreindrez les règles communes, votre maison perdra des points. À la fin de l'année scolaire, la maison qui aura obtenu le plus de points gagnera la coupe des Quatre Maisons, ce qui constitue un très grand honneur. J'espère que chacun et chacune d'entre vous aura cœur de bien servir sa maison, quelle qu'elle soit. »

Alors qu'elle parle, les visages des élèves reflètent une multitude d'émotions, oscillant entre la joie, l'inquiétude et la curiosité.

« Et souvenez-vous », poursuit-elle, « votre maison n'est qu'un aspect de vous. Vos actions et vos choix détermineront votre vrai caractère. Ne vous laissez pas définir par des préjugés. Célébrez vos différences et enrichissez-vous mutuellement. »

Chaque mot prononcé par le Professeur McGonagall semble pénétrer profondément dans l'âme des élèves.

« En conclusion », dit-elle avec gravité, « je désire que votre séjour à Poudlard soit riche en découvertes et en croissance. Que ce soit le début d'un voyage où vous vous réaliserez pleinement. »

Un tonnerre d'applaudissements brise le silence qui avait suivi ses paroles, témoignant de l'énergie et de l'enthousiasme des élèves.

La Professeur McGonagall déroule alors la liste des élèves, se préparant pour le rituel suivant. Sa voix résonne une nouvelle fois dans la salle : « ANTONSSON, Lewis. »

« BLACK, Sirius »

Le regard fier et déterminé, Sirius se lève de sa place et lève les yeux vers l'estrade où se trouve le Choixpeau. Son cœur bat rapidement dans sa poitrine alors qu'il marche d'un pas assuré à travers l'allée, les yeux rivés sur l'objet qui va décider de son destin à Poudlard.

Les murmures excités se propagent parmi les élèves alors que Sirius avance, les regards curieux se tournant vers lui. Sa réputation précède le jeune sorcier, car son nom de famille, Black, est bien connu dans le monde des sorciers. Certains murmurent avec respect, tandis que d'autres chuchotent avec une pointe de curiosité et de méfiance.

Les élèves se penchent légèrement pour mieux voir, désireux de connaître la maison qui accueillera ce jeune homme au tempérament rebelle. Sirius a toujours été un esprit indépendant et audacieux, connu pour sa détermination et sa volonté d'aller à l'encontre des attentes de sa famille.

Mais malgré cette réputation, Sirius ne laisse pas transparaître la moindre trace d'incertitude. Son visage affiche une détermination farouche, ses épaules droites et son allure confiante. Il est prêt à faire face à n'importe quel défi que Poudlard lui réserve.

Alors qu'il monte les marches de l'estrade, la voix puissante du Choixpeau résonne dans son esprit, presque aussi distincte que s'il l'entendait à voix haute.

« Sirius Black, ton nom résonne lourdement dans l'écho des générations qui t'ont précédé, porteur d'un héritage puissant, séculaire et intimidant. Derrière cette identité, je perçois un esprit tumultueux, une étincelle de courage qui résiste aux plus profondes ténèbres. Où devrais-je t'orienter, où donc... Serait-ce Serpentard, la noble maison qui est devenue le fief de ta famille, que tu es destiné à rejoindre ? Cette maison, enveloppée d'un voile de mystère et exsudant une puissance irrésistible, a toujours été l'héritage familier des Black. En son sein se rassemblent ceux qui aspirent à la grandeur, qui cherchent à dominer, une ambition que ton sang semble dicter. Les Black ont des attentes bien définies pour toi, un chemin tracé par des siècles de tradition que tu es présumé suivre. Cependant, au plus profond de toi, je détecte une autre énergie, une force brûlante, rebelle, qui refuse de plier devant l'inéluctabilité de la tradition. Tout comme Andromeda, tu abrites en toi une volonté farouche, un désir d'échapper aux chaînes de ta destinée familiale prédéfinie. Tu rêves d'un monde où la grandeur n'est pas mesurée par le prestige de ton nom ou la pureté de ton sang, mais par l'éclat de ton cœur et la force de ta volonté. Tu rêves d'un monde d'égalité, où tu peux offrir ta protection à ceux qui en ont le plus besoin. Et c'est Gryffondor, l'emblématique bastion des courageux et des loyaux, qui semble appeler cette part rebelle en toi. Les Gryffondors sont célèbres pour leur audace, mais aussi pour leur engagement indéfectible envers les valeurs qu'ils défendent. Ta résistance, ton écho d'Andromeda, ta volonté de te battre pour ceux qui sont souvent laissés pour compte, tout cela pointe vers la maison du noble Godric Gryffondor.

Mais permets-moi de te prévenir, Sirius. En optant pour Gryffondor, tu risques de décevoir ta famille, de faire éclater cette bombe à retardement qui semble déjà prête à exploser. Ta mère, en particulier, qui t'a déjà catalogué comme un paria, pourrait voir en cette décision le rejet définitif de l'héritage familial. Tu risques de te faire renier, de te retrouver isolé. Ce ne sera pas une voie facile, mais la facilité n'a jamais été le chemin des véritables Gryffondor. D'autre part, choisir Serpentard signifierait faire la paix avec ta famille, du moins pour un temps. Cela te donnerait un répit dans cette tension constante, te permettrait de naviguer dans les eaux tranquilles de l'acceptation familiale, aussi tumultueuses soient-elles. Cela pourrait aussi te permettre de maintenir un lien avec ton jeune frère, Regulus, dont le cœur semble déjà orienté vers Serpentard.

Mais n'oublie pas ceci, Sirius. En fin de compte, le plus important est de choisir un chemin qui te permettra d'être fidèle à toi-même. Si tu te retrouves à Gryffondor, tu auras peut-être déçu ta famille, mais tu pourras te tenir fier, sachant que tu as choisi de te suivre toi-même, et non une tradition imposée. Car que vaut-il mieux être : un paria aux yeux de sa famille, mais un homme heureux et fier de lui-même, ou un membre accepté d'une maison qui ne correspond pas à ton véritable moi ?

Ainsi, Sirius Black, pour ton courage indomptable, ton esprit insoumis et ton potentiel en tant que défenseur des opprimés, je choisis de te placer à Gryffondor. Embrasse ces qualités qui font de toi un individu unique, et n'oublie jamais que le véritable courage réside dans la lutte pour ce qui est juste, même si cela signifie devoir affronter ceux que tu aimes. »

L'instant où le Choixpeau prononce le nom de Sirius Black, suivi de « Gryffondor ! », est accueilli par un silence lourd et électrique qui engloutit la Grande Salle. Les élèves échangent des regards incrédules, leurs murmures remplissant l'air comme une brume d'incertitude. Les Gryffondors présents, surpris, battent des mains dans un applaudissement timide, leurs visages exprimant à la fois l'étonnement et une curiosité naissante.

Sirius semble frappé par un éclair de surprise. Ses yeux gris s'illuminent d'une lueur d'émerveillement, tandis qu'un sourire sincère et quelque peu abasourdi s'étire sur son visage. En se levant pour rejoindre les Gryffondors, il croise les regards perplexes de ses amis, leurs sourcils arqués trahissant leur surprise. Parmi le tumulte d'émotions, il attrape le regard d'Esther. Et dans ses yeux, pour la première fois, Sirius voit quelque chose qui ressemble à de l'approbation. C'est un soutien silencieux, mais éloquent, qui réchauffe son cœur.

Des murmures d'anticipation se répandent parmi les Gryffondors. Certains se demandent ce qu'un Black, un membre d'une famille tristement célèbre pour son allégeance à la magie noire, pourrait apporter à leur maison, connue pour son courage et sa bravoure.

Sirius, cependant, relève la tête, son sourire devenant plus vaste. Il est prêt à prouver à ses camarades qu'il est plus que son nom, qu'il mérite d'être parmi eux. Il est prêt à montrer que le courage n'est pas une question de lignée, mais de cœur.

L'applaudissement, bien que tiède, résonne dans la Grande Salle, éclipsé par des murmures et des chuchotements. Sirius est prêt à relever le défi, à montrer à tous qu'il est un Gryffondor dans l'âme, prêt à tracer son propre chemin, indépendamment des attentes et des préjugés.

« Oh, il est dans la merde... » lâche James dans un soupir exaspéré mais amusé. Ses mots, bien que légèrement amers, sont également teintés d'une pointe d'admiration pour son ami audacieux.

Le professeur McGonagall parcourt la liste des nouveaux élèves, son doigt se posant finalement sur le nom attendu avec impatience par James.

« EVANS Lily », annonce-t-elle d'une voix claire. Un sourire illumine le visage de James qui suit attentivement les répartitions depuis sa place. Esther, assise à côté de James, lui lance un regard complice en secouant les sourcils. En revanche, elle ne voit pas le jeune homme avec qui elle a discuté à l'instant fixer la jeune rousse comme si sa vie en dépendait.

« Lily Evans, une âme qui résonne d'une profondeur et d'une introspection rares. En toi, je perçois un esprit vif, une intuition précise et une empathie qui embrasse ceux qui t'entourent. Où t'assigner, où donc... Serpentard, peut-être ? Ta perspicacité, ta capacité à voir au-delà des apparences pour comprendre le cœur des autres, pourraient te porter bien dans cette maison de ruse et d'ambition. Cependant, une autre dimension de toi attire mon attention. Je sens un élan vers la vérité, une aspiration à faire une différence, à laisser une empreinte positive sur le monde. Deux chemins se présentent devant toi, Lily. Serdaigle, le refuge des esprits brillants et curieux pourrait nourrir ton désir d'apprendre et de comprendre le monde. Mais il y a un autre choix, qui pourrait exalter ton empathie et ton désir de justice. Gryffondor, l'abri des courageux, des protecteurs, des cœurs ardents. Ton empathie, combinée à ton courage latent, pourrait te permettre de faire une réelle différence en te mettant au service des autres. Je perçois aussi une loyauté indéfectible en toi, Lily, un lien avec ceux que tu aimes qui ne se rompt pas facilement. Mais compte tenu de ton désir sincère de défendre les autres, de ton sens aigu de la justice et de ton courage naissant, je suis porté à croire que Gryffondor te conviendrait le mieux. Donc, Lily Evans, pour ta profonde empathie, ton désir sincère de faire une différence et ton courage silencieux, je te place à Gryffondor. Que cette maison épanouisse ton potentiel et te guide dans ta noble quête de vérité et de justice. »

Quand le Choixpeau déclare Lily Evans comme la nouvelle Gryffondor, la Grande Salle explose dans une clameur assourdissante de cris de joie et d'applaudissements. Lily se lève, une fierté débordante éclairant son visage, et rejoint avec élégance sa nouvelle table.

Cependant, dans la foule, un regard est fixé sur le Choixpeau avec une intensité ardente. Severus observe l'objet magique avec une espérance ténue, son cœur battant la chamade, craignant la sentence qui va tomber. Quand le nom de Lily retentit pour Gryffondor, un pincement de déception et de tristesse s'insinue en lui, froissant son espoir comme une feuille de papier jetée au vent. La perspective de la séparation se dessine, terrifiante et inévitable.

Les yeux noirs de Severus suivent Lily alors qu'elle s'élance vers la table des Gryffondors. Un voile d'amertume traverse fugacement son visage, trahissant son tourment intérieur. Il a toujours été épris de l'esprit vif de Lily, de sa détermination indomptable, et la voir s'éloigner vers une autre maison est un coup dur à encaisser. Une voix lugubre en lui murmure qu'il sera difficile pour lui de prétendre devenir un Gryffondor.

Néanmoins, malgré l'amertume qui lui noue l'estomac, Severus maintient une expression neutre, cachant ses sentiments derrière un masque impassible. Il ne veut pas que Lily perçoive sa déception, ne veut pas la faire se sentir coupable pour sa répartition.

En la regardant rejoindre la table des lions, une réalité brutale frappe Severus : leurs chemins à Poudlard seront désormais distincts. Une partie de lui désireusement souhaitait qu'elle puisse percevoir sa détresse.

Lorsqu'il détourne le regard de Lily, Severus ravive sa détermination, refoulant sa tristesse pour se préparer à sa propre répartition imminente. La douleur est vive, mais il sait qu'il doit avancer.

Les murmures s'apaisent dans la Grande Salle alors que le professeur McGonagall appelle le prochain élève à s'approcher du Choixpeau.

« LUPIN Remus », déclare-t-elle.

Les regards curieux se tournent vers un jeune garçon au visage pâle et aux cheveux châtains. Remus marche lentement, avec une certaine retenue, son regard fixé sur le sol. Une lueur d'anxiété et de timidité danse dans ses yeux, trahissant le fardeau qu'il porte.

Se tenant devant le Choixpeau, Remus essaie de calmer les battements précipités de son cœur. Il sait que sa condition de loup-garou est un secret bien gardé, mais il craint néanmoins d'être découvert et rejeté par ses camarades.

Le Choixpeau, scrutant Remus avec attention, plonge dans les recoins les plus sombres de son esprit.

« Remus Lupin, une âme enveloppée de complexité, un esprit qui danse sur les vagues du tumulte. En toi, je discerne une sagesse profonde, née d'expériences éprouvantes, ainsi qu'une soif insatiable de connaissances. Où te guider, où donc... Serait-ce Serdaigle ? Ce bastion des esprits vifs et des cœurs curieux pourrait être l'écrin parfait pour ta quête incessante de savoir et ton aptitude à l'analyse.

Pourtant, une autre facette de toi m'interpelle. Je ressens une force intérieure, une résilience forgée dans les flammes de l'épreuve. Tu connais la douleur, l'isolement, et pourtant, tu as appris à puiser la force dans l'adversité. Cette part de toi suggère un autre foyer, une maison qui honore le courage et la fidélité au-dessus de tout.

Gryffondor, où le vrai courage se trouve dans la confrontation avec nos propres ombres, pourrait être le refuge que tu cherches. Cette maison offre une fraternité, un sentiment d'appartenance, où la loyauté est la pierre angulaire de chaque relation. Ton loup-garou intérieur est une part de toi, Remus, une part que tu dois embrasser et apprendre à contrôler. Il ne faut pas qu'il soit ton seul maître. Gryffondor, avec sa tradition de tolérance, d'acceptation et de solidarité, pourrait être le lieu où tu trouveras l'acceptation et la compréhension.

Donc, Remus Lupin, pour ton extraordinaire sagesse, ton courage silencieux, ton désir de faire une différence, et pour la part de toi qui a appris à triompher des défis les plus durs, je te place à Gryffondor. Que tu portes ces valeurs avec fierté, et n'oublie jamais que le véritable courage n'est pas de nier ses peurs, mais de les affronter et de lutter pour ce qui est juste. »

Un murmure d'approbation et de curiosité s'élève dans la Grande Salle alors que Remus se dirige vers la table des lions. Son regard mélancolique trahit à la fois une certaine appréhension et une lueur d'espoir. Il se sent soulagé de rejoindre une maison qui valorise le courage, la détermination et l'amitié, des valeurs qu'il chérit au plus profond de lui-même.

Les élèves de Gryffondor l'accueillent chaleureusement, comprenant instinctivement la complexité de Remus. Ils reconnaissent en lui une force tranquille et une bravoure silencieuse, prêts à le soutenir dans son parcours à Poudlard.

Remus prend place parmi ses nouveaux camarades, sentant une certaine fierté et un sentiment d'appartenance commencer à émerger.

« Mais tout le monde va à Gryffondor ou quoi ? ... » demande Esther, un peu vexée.

Le professeur McGonagall annonce avec clarté : « MURPHY Isobel », faisant retentir le nom à travers la Grande Salle.

Isobel se tient devant le Choixpeau, ses yeux pétillants de malice trahissant une détermination inébranlable. L'excitation monte en elle, sachant que l'instant tant attendu est enfin arrivé.

Les regards de James et Esther se fixent sur leur amie, exprimant une anticipation presque palpable. Ils sont impatients de découvrir dans quelle maison Isobel sera répartie, conscients de sa nature rusée et de son talent pour surprendre les autres.

Le Choixpeau effleure la tête d'Isobel, plongeant dans les profondeurs de son esprit vif et audacieux, où ses aspirations secrètes sont enfouies.

« Isobel Murphy, ton nom chuchote une discrétion calculée, un murmure de malice dissimulée dans l'ombre. En toi, je ressens un voile de solitude auto-imposé, tissé de fils d'indépendance et d'isolement volontaire. Où donc te guider, où... Serait-ce Serpentard ? Ton absence de surprise suggère que tu anticipais ce choix, peut-être même le souhaitais. Cependant, il est important, jeune Isobel, de comprendre ce que signifie véritablement être un Serpentard. Ils sont connus pour leur ingéniosité, leur ambition insatiable, leur détermination inflexible. Ils sont des voyageurs aguerris dans le labyrinthe des ténèbres, parvenant à tracer un chemin vers leurs objectifs avec une habileté déconcertante. Il faut le souligner, Isobel, l'obscurité n'est qu'un fragment de la maison, pas son entièreté. La solitude que tu portes comme un manteau, la malice que tu gardes en toi comme une arme, peuvent être des forces puissantes si elles sont canalisées avec discernement. Serpentard pourrait te fournir le terreau fertile pour explorer ces aspects de toi, pour les apprivoiser et les affiner. Je perçois en toi une profonde inquiétude, Isobel. Une peur viscérale de décevoir ceux qui t'ont donné la vie, qui t'ont élevée. En tant que Sang-Pur, les attentes peuvent être écrasantes, les standards élevés, les normes rigides. Mais souviens-toi, Serpentard a toujours été la demeure de ceux qui défient les conventions, qui tracent leur propre chemin. Et il y a encore une chose, Isobel. Je sens une lutte interne en toi, une lutte contre l'ombre de ton père, Darius Murphy. On t'a souvent dit que tu es le reflet de ton père, n'est-ce pas ? Tu as emprunté son caractère comme un masque, te cachant derrière sa figure pour jouer un rôle. Mais sache ceci, Isobel, tu n'es pas ton père. Tu n'as pas à marcher sur ses pas, à reproduire ses erreurs, à être l'écho de ses réussites. Tu es unique, avec tes propres forces, tes propres défis, ton propre potentiel. Donc, Isobel Murphy, pour ton énigmatique discrétion, ton esprit malin, ta peur sincère de décevoir, et pour ton désir latent de te libérer de l'ombre de ton père, je te place à Serpentard. Que tu y découvres la force de ta propre identité, le pouvoir de ton esprit, et que tu apprennes à utiliser ta peur non pas comme une entrave, mais comme un élan pour surpasser les attentes, non pour plaire aux autres, mais pour t'accomplir pleinement. »

Les yeux de James et Esther se rencontrent avec un air complice, tandis qu'un sourire en coin s'étire sur leurs visages. Ils savent depuis longtemps qu'Isobel trouvera sa place chez Serpentard. Leur confiance en sa répartition est totale, et ils échangent un regard fier, témoignant de leur certitude.

Dans la Grande Salle, les élèves de Serpentard accueillent l'annonce de la répartition d'Isobel avec des murmures d'approbation et des sourires satisfaits. Ils sont ravis d'accueillir parmi eux une sorcière aussi brillante et astucieuse, prête à ajouter sa propre touche de malice à leur maison.

Isobel s'avance vers la table des serpents, fière et confiante, tandis que ses nouveaux camarades la saluent d'un regard plein d'admiration. Elle se sent instantanément chez elle, entourée de personnes qui apprécient sa nature rusée et comprennent son désir de repousser les limites.

« PETTIGROW Peter », résonna la voix du professeur McGonagall à travers la Grande Salle, faisant écho dans les oreilles de tous les élèves présents. Les yeux de la foule se tournèrent instantanément vers Peter, qui, un mélange d'excitation et d'appréhension dans le regard, s'avança d'un pas hésitant vers l'estrade où le Choixpeau l'attendait patiemment.

Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, sa respiration s'accélérant légèrement à mesure qu'il se rapprochait de cet instant crucial. Les regards attentifs de ses camarades l'accompagnaient, chacun se demandant dans quelle maison le destin allait placer le jeune sorcier.

Peter, lui-même, était partagé entre l'excitation de découvrir son foyer à Poudlard et l'inquiétude quant à l'endroit où il serait réparti. Ses pensées étaient empreintes d'une lueur d'espoir, mais aussi d'une certaine appréhension face à l'inconnu.

Le Choixpeau effleura la tête de Peter, plongeant dans les recoins de son esprit tourmenté, où ses doutes et ses espoirs s'entremêlaient.

« Peter Pettigrow, un personnage énigmatique se dresse devant moi. Ton esprit est un tourbillon de peurs et d'aspirations, une mosaïque complexe de loyautés et de désirs. Où te guider, où...

Serpentard, cela paraît une évidence. Je sens en toi une ruse, une astuce qui te permet de t'adapter aux circonstances changeantes, de survivre même lorsque la tempête fait rage autour de toi. De plus, tu as une capacité impressionnante à percevoir les opportunités, une tendance à te déplacer vers ceux qui détiennent le pouvoir. Serpentard pourrait très bien être une maison où ces traits pourraient être affinés, un endroit où ton astuce pourrait être utilisée pour servir de grandes ambitions.

Cependant, je ressens également une autre possibilité, un potentiel différent enfoui sous les couches de peur et d'opportunisme. Je ressens une loyauté, bien que fragile, en toi. Il y a une part de toi qui aspire à la fraternité, qui se sent attirée par les idéaux de courage et de détermination. Cette part de toi, bien que petite, pourrait s'épanouir à Gryffondor, la maison des courageux, celle qui pourrait t'offrir un sol fertile pour nourrir ta loyauté et ton courage latent.

Mais c'est un risque, Peter. Envoie-t-on l'agneau parmi les lions dans l'espoir qu'il devienne l'un d'eux ? C'est un pari sur ta capacité à t'élever au-dessus de tes peurs, à développer un sens plus profond de l'honneur et du courage. Un défi à toi-même, de savoir si tu peux dépasser ton opportunisme pour embrasser une cause plus noble, pour te tenir aux côtés de tes amis non pas parce qu'ils sont puissants, mais parce qu'ils sont justes.

Je sens ton inquiétude, Peter, ton hésitation à faire face à ce défi. Je suis conscient que ce choix peut sembler arbitraire, voire irréfléchi. Mais permettez-moi de vous rappeler, Peter, que ce n'est pas seulement une question de courage et de bravoure. Gryffondor est aussi une maison de loyauté, une maison qui apprécie ceux qui se tiennent à leurs côtés dans les moments difficiles.

Peter Pettigrow, pour ta ruse opportuniste, ta loyauté fragile, et le potentiel d'un courage encore non réalisé, je te place à Gryffondor. C'est un pari sur ton potentiel, une tentative de te sauver de toi-même. Puisses-tu y trouver la force de te surpasser, le courage de défendre ceux qui sont chers à ton cœur, et la sagesse de savoir que la vraie grandeur ne se trouve pas toujours dans la puissance, mais souvent dans les actes de bravoure les plus discrets. »

La foule observait avec une certaine curiosité et un mélange de sentiments alors que le Choixpeau prenait sa décision pour Peter. Certains semblaient surpris par la possibilité que Peter rejoigne Gryffondor, tandis que d'autres semblaient attendre avec intérêt de voir comment il allait réagir.

Peter, quant à lui, affichait un mélange d'émotions sur son visage. Un mélange de soulagement et d'incertitude dans ses yeux, comme s'il se tenait au bord d'un précipice. Finalement, le Choixpeau annonça sa décision, et un murmure de surprise parcourut la Grande

« James Potter, une force vibrante et impétueuse se présente à moi. Ton esprit est un éclair brillant, toujours prêt à bondir, impatient de défier les contraintes du monde. Où te guider, où te guider... La question reste en suspens, comme une note qui attend d'être jouée. Gryffondor, il semble que le chemin pointe naturellement dans cette direction. Ton audace, ton courage et ta volonté de plonger dans l'inconnu sont autant de qualités qui te qualifient pour la maison du lion. Ta nature compétitive et ton esprit combatif sont aussi vifs que l'éclat du soleil, et ces traits te rendent prêt à affronter n'importe quel défi, peu importe la taille. Cependant, je perçois une autre facette en toi, James. En dépit de ta nature impulsive, je perçois une qualité plus douce qui pourrait bénéficier d'un environnement différent. Un lieu où la patience, la persévérance et l'empathie sont les piliers sur lesquels on se construit. Ta précipitation et ton impulsivité peuvent être de grandes forces, mais elles peuvent aussi te mener à l'écart, à des conflits inutiles et à des malentendus. Poufsouffle pourrait offrir un havre, un lieu pour réfléchir avant de plonger, pour apprendre à comprendre et à apprécier les sentiments et les besoins des autres. La patience, James, est une vertu souvent sous-estimée. Il est facile de courir vers le danger, mais la vraie bravoure réside aussi dans la capacité à attendre, à comprendre avant d'agir. Poufsouffle pourrait t'offrir cette chance de creuser un peu plus profondément, de puiser dans une patience que tu ne sais peut-être pas posséder. Je sens ton inquiétude, James, ton hésitation à t'éloigner de ceux que tu considères comme des frères. L'amitié est une force puissante, un lien qui peut façonner des destinées. Il est compréhensible que tu souhaites rester aux côtés de Sirius, de renforcer ce lien qui vous unit. Dans ce cas, le choix t'appartient, James. Gryffondor ou Poufsouffle, il s'agit de choisir non seulement un lieu de croissance personnelle, mais aussi un environnement dans lequel tu te sens le plus en harmonie. Pour ton audace indéniable, ton désir de loyauté et ton choix de rester aux côtés de tes amis, je te place à Gryffondor, James Potter. Que tu fasses honneur à tes qualités et que tu te souviennes toujours que le vrai courage réside non seulement dans la capacité à courir vers le danger, mais aussi dans le soutien inébranlable à ceux que nous aimons. Puisses-tu apprendre et grandir dans cette maison, en découvrant les différentes nuances de courage, et en réalisant que parfois, la plus grande bravoure se trouve dans les moments les plus silencieux de compréhension et d'empathie. »

Esther, avec un sourire espiègle, interrompit le récit en disant : « Non, mais lui s'était perdu d'avance, ça ne compte pas. »

« SNAPE Severus », résonna la voix du professeur McGonagall à travers la Grande Salle, alors que les murmures des élèves atteignaient leur point culminant. Les yeux se tournèrent instantanément vers Severus, qui marcha avec détermination vers l'estrade où le Choixpeau l'attendait patiemment.

Alors que les élèves poursuivaient leurs conversations animées, Severus était conscient de chaque regard indifférent et de chaque échange qui se déroulait autour de lui. Une pointe de vexation naquit en lui alors qu'il aperçut Lily en pleine conversation avec son voisin de table. Esther, observant la scène avec un sourire en coin, savourait visiblement la réaction de Severus. Elle lui lança un regard malicieux, et il répondit en levant les yeux au ciel avec une pointe d'agacement. Cela ne fit qu'amplifier le sourire malicieux d'Esther.

Finalement, Severus s'assit sur le tabouret, le cœur battant la chamade dans sa poitrine. Le Choixpeau s'abaissa sur sa tête, et la voix dans sa tête commença à parler.

« Severus Snape, une présence mystérieuse et empreinte d'ombre se présente à moi. Dans tes pensées tourbillonnantes, je ressens la fragilité qui émane de ton âme blessée, le produit d'un passé qui porte les stigmates de la douleur et du rejet. Où te guider, où te guider... C'est la question qui brûle au cœur de ce moment. Serdaigle, pourrait-il être le bon choix ? Dans ses salles silencieuses et ses couloirs emplis de curiosité, ton esprit affûté et ton insatiable soif de savoir pourraient trouver un écho. Ton penchant pour la vérité, ta quête incessante de connaissances, sont des atouts précieux pour la maison de l'aigle. Dans cet environnement, tu pourrais évoluer et nourrir ce talent qui te définit : une intelligence aiguë et un esprit logique hors du commun.

Cependant, je discerne une autre facette de toi, un courant plus sombre qui s'agite sous la surface. Serpentard, le foyer des déterminés, des ambitieux, des intrépides. Ton désir de puissance brûle en toi comme un feu, écho de ton souhait de vengeance contre ceux qui t'ont infligé des torts passés, et signe de ton ambition de prendre en main ton destin. Serpentard pourrait te donner la force et la témérité nécessaires pour réaliser cette vengeance, et t'offrir le contrôle sur ta vie que tu désires tant.

Je perçois ton attachement à Lily Evans, Severus, cette connexion profonde qui semble transcender les barrières de l'amitié. Tu envisages Gryffondor, peut-être dans l'espoir de demeurer près d'elle. Pourtant, je me dois de t'avertir. Gryffondor a ses vertus, mais elle pourrait manquer du discernement dont tu disposes, une qualité qui t'est essentielle. Tu es un observateur, un analyste qui voit au-delà des apparences. Tu possèdes un talent inestimable pour discerner les vérités cachées dans les ombres, une qualité qui pourrait être négligée au sein de Gryffondor. Cette maison privilégie l'action directe, l'héroïsme spontané, ce qui pourrait ne pas s'accorder avec ta nature plus stratégique et réfléchie.

Ton confort et ta compréhension de toi-même sont cruciaux, Severus, et pour cela, tu dois choisir une maison qui te correspond véritablement. Serdaigle pourrait offrir un refuge où tu pourrais te développer en tant qu'individu, laissant le passé derrière toi, et te construire une identité solide, éloignée de la quête obsédante de la vengeance. Dans la maison de l'aigle, tu pourrais puiser dans la connaissance et la vérité pour trouver la paix et t'accepter tel que tu es. Mais Severus, je perçois ton désir de puissance, ta détermination à ne plus être la victime de ceux qui te nuiraient. Serpentard, avec son penchant pour l'ambition et la grandeur, peut être la maison qui t'offrira cette opportunité. C'est là que tu pourrais forger ton avenir, entouré de ceux qui comprennent et valorisent ta quête.

Ainsi, pour ton désir de t'épanouir, d'embrasser ta puissance et de te façonner en l'homme que tu souhaites être, je te place à Serpentard, Severus Snape. Souviens-toi, cependant, de ne pas te laisser emprisonner par un passé que tu ne peux changer. Les cicatrices de ton enfance ne doivent pas entraver ton avenir. L'homme que tu deviendras dépend de tes choix, de ton ambition et de ta capacité à avancer, et non des ombres du passé. »

Lorsque le Choixpeau annonça que Severus rejoindrait la maison de Serpentard, un mélange de réactions se fit entendre dans la salle. Les Serpentard, fiers d'accueillir un nouveau membre, applaudirent chaleureusement, montrant leur soutien et leur bienvenue à Severus.

Esther, qui avait observé la scène avec un air complice, ne put contenir son enthousiasme et se joignit aux applaudissements, affichant un sourire satisfait envers le nouvel arrivant.

Cependant, le regard de Lily Evans, assise à la table de Gryffondor, rencontra celui de Severus. Elle lui offrit un sourire triste, teinté de compréhension, montrant ainsi son soutien malgré la séparation de leurs chemins. Leurs regards se croisèrent brièvement, reflétant une amitié fragile, mais toujours présente, malgré les différences qui les séparaient désormais. Ils auraient pu se retrouver à Serdaigle, ils auraient pu...

« WALSH Esther, » s'éleva la voix sévère du professeur McGonagall à travers l'écho de la Grande Salle. Les murmures persistants et les éclats de voix des élèves remplissent l'air d'une sonorité familière.

Se levant avec une assurance inébranlable, Esther affiche un sourire en coin. L'agitation qui l'entoure semble à peine l'atteindre, son esprit déjà concentré sur le moment à venir — celui où elle découvrira enfin sa maison à Poudlard. Car elle est consciente du bruit sourd qui persiste autour d'elle, Esther s'arrête à mi-chemin entre son siège et le tabouret placé au centre de l'estrade. Un sourire facétieux sur les lèvres, elle scrute la salle, ses yeux pétillant d'une attente malicieuse.

Le tumulte autour d'elle ne parvient pas à éroder son calme ni son enthousiasme. Elle sait que bientôt, la voix du Choixpeau Magique retentira, scellant son destin dans l'une des quatre maisons de Poudlard. Rien ne peut entacher cette anticipation.

Au milieu du tumulte, Esther reste stoïquement immobile, son regard d'ambre capturant chaque visage autour d'elle. Quelques regards curieux croisent parfois le sien, mais elle reste indéfectiblement concentrée sur le Choixpeau vieilli par les siècles.

Patient et imprégné d'une sagesse ancestrale, le Choixpeau attend que le brouhaha s'atténue peu à peu. Lorsque le silence se fait progressivement, il invite Esther à s'approcher, prêt à prononcer le verdict qui déterminera son chemin à Poudlard.

« Esther Walsh, voilà un nom qui évoque une fascinante complexité d'esprit et de caractère. À l'intérieur de toi, je vois un mélange de forces et de faiblesses qui forment une mosaïque d'individualité unique. Tu es une énigme vivante, fière et rebelle, dotée d'une ruse intelligente et d'un charme extraverti. Tu as un sens de la dignité inébranlable, mais il est également entaché de peurs profondément enfouies, d'une tendance à la lâcheté et d'une propension à utiliser tes connaissances à des fins manipulatrices.

Ta fierté envers ton héritage de sang-pur fait écho à la fierté que Salazar Serpentard portait pour ses origines nobles. Tes traits dominants m'indiquent clairement le chemin vers la maison de Serpentard. Ta ruse, en particulier, est une qualité que Salazar Serpentard chérissait au-dessus de toutes les autres. Il estimait que les plus rusés possèdent la capacité de tromper leurs adversaires et de dominer toute situation. Il appréciait ceux qui savaient jouer leur jeu avec finesse et astuce. De plus, ta tendance à utiliser l'information comme une épée est caractéristique des Serpentard, qui ne reculent devant rien pour atteindre leurs objectifs.

Là, au sein de cette maison de l'ambition et de la ruse, tu te trouveras en terrain familier. Tu as le don de t'adapter à ton environnement, d'absorber et de profiter des informations, une qualité qui te donne un avantage distinct dans toutes les situations. Cependant, je sens également une peur en toi, une crainte de toi-même et de la personne que tu pourrais devenir. C'est une peur que tu dois affronter, et Serpentard peut te fournir un environnement pour apprendre à contrôler et à utiliser cette peur à ton avantage.

Sous l'égide de Serpentard, tu peux apprendre à dompter tes peurs, à les transformer en une force plutôt qu'une faiblesse. Et pourtant, Esther, laisse-moi t'avertir. Le pouvoir et l'ambition sont des séducteurs puissants, mais ils peuvent également mener à l'autodestruction si on ne les gère pas avec sagesse. Tu dois apprendre à tempérer ton cynisme, à ouvrir ton cœur aux autres, et à trouver la paix avec toi-même. Tu dois te souvenir qu'en dépit de toute ta ruse et de ton ambition, tu es aussi humaine, avec des peurs et des faiblesses qui méritent d'être comprises et respectées, pas simplement utilisées comme des outils pour l'ascension.

En tant que Serpentard, tu te retrouveras face à face avec toi-même, et tu seras confrontée à des aspects de toi-même que tu pourrais préférer ignorer. L'art de la manipulation peut être séduisant, mais il est aussi dangereux. Ne laisse pas tes talents te définir complètement, Esther. N'oublie pas que tu es plus que tes compétences, plus que ta maison. Tu es une personne complexe et protéiforme, une mosaïque d'ombre et de lumière.

Ainsi, par ta propre demande, et en reconnaissance de tes qualités évidentes, je te répartis à Serpentard. Apprends, grandis, et souviens-toi que la vraie force ne réside pas seulement dans l'ambition et la ruse, mais aussi dans la compréhension de soi et la maîtrise de ses propres peurs. »

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