Chapitre 1
J'habite depuis toujours au XVI eme arrondissement à Paris. J'ai toujours eu une petite vie bourgeoise, bien rangée et lorsque mon père nous a annoncé qu'il était muté aux Etats-Unis , à Los Angeles, j'ai bondi de joie.
Ce n'était pas le cas de ma mère qui chérissait au plus haut point notre appartement avec vue sur la Tour Eiffel et la Seine. De génération en génération nous habitons ce quartier et cette annonce tombait comme un cataclysme pour elle.
Mes parents n'ont donc pas accueillis la nouvelle avec enthousiasme mais pour ma part c'était une bénédiction. J'avais hâte de changer d'air, de rencontrer de nouvelles personnes et d'un nouvel horizon.
Les plages de Los Angeles, la Californie, Hollywood...Ça allait me changer du XVI eme arrondissement de Paris, c'était certain.
Avant de partir, j'ai fêté mes 18 ans avec tous mes amis. Nous nous sommes dit au revoir mais je garderai des liens indéfectibles avec eux, cela va sans dire.
Tout était prêt : notre nouvelle maison ainsi que mon inscription à l'université de Los Angeles. Une nouvelle vie commence.
C'est donc avec enthousiasme que j'ai quitté Paris pour Los Angeles, il y a deux semaines. Dans l'avion, je ne tenais déjà plus en place alors à l'arrivée, je vous laisse imaginer. Rien que le décalage horaire était une folie pour moi : - 9h de décalage horaire avec la France. C'était énorme.
Ce matin, c'est le grand jour : celui de la rentrée des universités. Je ne vous cache pas que j'angoisse un peu. Arrivée sur le campus de l'UCLA, chargée de mes livres, mon sac et ma mère .
Elle a voulu m'accompagner.
C'est comme ça que tout le monde a compris que je n'étais pas du tout d'ici.
J'essaie tant bien que mal de me débarrasser de ma génitrice mais sans succès. Lorsque, dans un élan de positivisme, j'arrive enfin à la convaincre que tout est pour le mieux et que je vais gérer.
Il m'a fallu de très longues heures, lancinantes pour y parvenir.
Enfin seule, je souffle un bon coup et me convaincs que je vais y arriver. Mes notes en anglais étaient excellentes et je dois pouvoir me débrouiller ici.
Certains étudiants sont agglutinés comme des abeilles devant les marches, baragouinant une langue dont je ne comprends qu'un mot sur deux.
Les autres étudiants s'affairent de tous côtés, discutant les uns avec les autres, traînant dans la vaste pelouse qui fait face à l'entrée de l'université. Ceux-ci ne semblent pas pressés en tous cas. Plusieurs regards se tournent vers moi : des regards curieux et interrogatifs que je fuis allègrement afin d'éviter toute tentative de moquerie.
Je me demande bien ce qui les intrigues : est ce le fait que je transporte tous mes livres dans mes bras ou bien que j'arbore un air complètement perdue et tétanisé, ou alors est ce le fait qu'ils m'ont vu arriver avec ma mère.
C'est sûrement un mélange des trois qui fait que presque toute l'université de l'UCLA est au courant qu'une nouvelle est parmi eux. J'espère ne pas être la seule.
J'aimerais disparaître au fond d'un trou.
Des rires se font entendre derrière moi et j'ai assez de mal à comprendre ce qu'ils disent. Un mélange d'anglais et de mâchouillage... j'espère que tout le monde ne parle pas comme ça.
Je gravis enfin les marches de l'université, le nez en l'air, tout en observant la bâtisse qui se dresse devant moi comme si je découvrais une chose extraordinaire. Je m'arrête brusquement au milieu d'étudiants pressés, reprenant mes esprits.
Il ne manquerait plus que je tombe dans les escaliers.
Cette large bâtisse qui ressemble drôlement à une église attire fortement mon attention.
Elle est splendide.
Hormis le fait que j'ai l'air d'une extraterrestre, je crois que je vais me plaire ici.
Je suis tellement contente et en admiration devant ce que je vois que j'en oublie les regards curieux qui m'observent de toute part.
Peut-être que je me fais des idées et qu'ils ne me regardent même pas.
Je jette des regards furtifs en leur direction comme pour me convaincre d'une paranoïa certaine puis j'en conclus que ce n'est pas le cas et que c'est bien moi qu'ils observent ainsi.
Les étudiants ayant pris chimie en option doivent se rassembler dans l'amphithéâtre V.
Cherchant désespérément l'amphithéâtre V, je trouve enfin une indication pouvant m'y conduire. Plusieurs élèves prennent le même chemin que moi et visiblement, nombreux sont ceux qui prennent la même option que moi.
J'ai hâte de commencer les premiers cours de chimie analytique et chimie organique, de voir la salle de Travaux Pratiques qui doit être immense. Je suis même certaine que cela n'a rien à voir avec les salles de TP miteuses de l'après guerre que nous avons à Paris.
Armée du plan, qu'on nous a donné lors de mon inscription, et de mes livres je marche activement dans les larges couloirs de l'université.
Dans le genre, je suis nouvelle et je le montre, on ne fait pas mieux .
Aussi, j'arrive parmi les premières dans le fameux amphithéâtre. Seulement trois élèves sont déjà assis devant et rien qu'à les regarder je devine bien qu'ils sont les premiers de la classe : cheveux brillants, bien peignés, tenus correcte où rien ne dépasse.
En face de moi, j'aperçois un large bureau près de l'entrée, ainsi qu'une large toile dressée juste derrière, sûrement pour y afficher les cours à l'aide d'un rétroprojecteur. Je tourne enfin la tête vers la droite et aperçois une centaine de bancs qui remontent vers le haut avec des tablettes relevées sur le côté.
Je monte les larges marches en bois de l'Amphithéâtre et m'installe près du mur au milieu de la salle, de sorte d'y voir encore quelques choses mais en même temps de ne pas passer pour la première de la classe qui se languit que les cours commencent. Hormis le fait que je sois fort ravie d'intégrer une des universités des États Unis, il est à craindre que j'ai quelques difficultés pour prendre des notes. Mon angoisse devient croissante et je tente de la dissimuler malgré le flot de questions qui envahissent déjà mon esprit.
Les élèves arrivent un à un, se dispersant les uns, les autres dans le grand Amphithéâtre. J'observe déjà les visages de tous ceux qui entrent. Un ensemble bien hétérogène : cela part du beau surfeur blond, au grand baraqué sûrement capitaine de l'équipe de football en passant par le style vampire, gothique dont on ne veut pas s'approcher si on tient à sa vie puis le jeune beau gosse dragueur invétéré.
Un large panel d'étudiants qui vont étudier la même chose que moi : la chimie.
Bien évidemment, c'est celui aux allures de vampire qui se met derrière moi.
Je ne savais pas que Dracula prenait des cours lui aussi.
Je me retiens de pouffer de rire lorsqu'il déploie son large et long manteau pour prendre place sur le banc, de peur de le vexer. Mon côté, vierge éplorée a dû l'attirer et il veut que je sois sa proie. Je n'ose pas me retourner et décide de faire comme si de rien n'était.
Je fixe alors mon attention vers le reste de l'assemblée, qui fait de grands gestes et gesticule dans tous les sens.
C'est enfin, qu'une blonde vêtue d'une robe ultra courte, prend place à mes côtés. Je l'observe discrètement alors que les autres commencent à gravir les marches et à remplir la vaste salle . Elle ne tient entre ses mains qu'une simple pochette dont elle sort une feuille. Sa main, admirablement manucurée, sort de son sac un stylo qu'elle arme d'une mine, attendant patiemment le début du cours. Ses yeux lourdement maquillées sont déjà las et elle transpire déjà d'impatience. Tandis qu'avec mes six livres posés à mes côtés, j'ai l'air d'une pauvre fille qui descend de sa montagne.
On n'est pas loin pour la description, sans les montagnes, bien-sûr.
Elle soupire longuement puis jette enfin un regard vers moi. Elle esquisse un sourire puis me dit :
« Hi! You're new in L.A. I'm Kylie. »
Elle secoue la tête, avec encouragement. Je lui rends donc son sourire tout en réfléchissant à ce que je vais répondre :
Moi : « Hi ! I'm Eleanor and I'm French ! »
Elle arque les sourcils en signe de surprise avant de me gratifier d'un «it' s funny ! »
Tellement ?
Elle sourit en apercevant tous mes livres empilés à mes côtés puis m'explique qu'elle va m'indiquer un endroit où les mettre. Kylie ne mâchouille pas trop en parlant et j'arrive à la comprendre parfaitement. Elle me présente son fan club : Ethan, un grand blond athlétique aux allures de surfeur. Jay , un mec aux cheveux châtains clair ébouriffés et enfin, Lenny, un grand brun assez sûr de lui. Tous trois font sûrement parti de l'équipe de football de l'université.
Je m'adosse au mur et observe toute l'assemblée, lorsque mon regard se perd sur le vampire derrière moi. Il se trouve que sans son déguisement il est plutôt beau gosse. Penché sur son dessin, il est vêtu d'un teeshirt noir avec l'inscription Metallica sur le devant, ses cheveux longs bruns laissent échapper une mèche qui tombe sur sa feuille et laissant apparaître son visage aux traits parfaits.
Ça y est, je suis amoureuse !
Je continue de faire la curieuse et me noie dans la contemplation des traits de son visage lorsqu'il lève la tête vers moi. Ses yeux si bleus me percutent si bien qu'ils semblent fouiller mon âme et me mettre à nu.
Je me tourne aussi sec vers le bureau du prof. qui va bientôt arriver, envahie par ce flot d'émotion.
Je ne peux pas tomber amoureuse de Dracula, c'est impossible.
J'essaie d'oublier tant bien que mal la vision que je viens d'avoir et me convaincre que j'ai tout bonnement eu une hallucination.
Le professeur entre enfin dans l'Amphithéâtre, pose ses affaires, lève les yeux vers nous en nous saluant puis nous explique rapidement comment vont se dérouler les cours cette année. Il débute ensuite le premier cours de chimie analytique dont je parviens à prendre quelques notes. Kylie me sourit avec bienveillance, entourée de son fan club. Lorsque le cours se termine, je me sens libérée d'un poids. J'ai assez bien compris ce qu'il a dit, il ne mâchouille pas et en plus il est très cool.
Comme tous les professeurs de chimie : Off course.
Lorsque le cours se termine, il nous propose de nous retrouver dans une heure en salle de Travaux Pratiques. Il récupère ses affaires et sort de l'Amphithéâtre sous le bruit des bavardages incessants de certains élèves.
Tout le monde quitte les lieux assez rapidement et lorsque je me retourne, le mec aux allures de vampire a disparu. On pourrait croire qu'il s'est évaporé.
Déçue, j'attrape mes livres et me lève d'un bond, essayant de me faufiler parmi les autres étudiants. Non pas que j'aurais aimé connaître ce garçon mais au moins tenter une approche.
Bon d'accord, j'avais envie de le connaître.
Kylie s'avance vers moi, suivie de son fan club, et me propose de l'accompagner à la cafétéria de l'université. J'acquiesce en souriant et la suis tout en pensant au garçon de tout à l'heure. Arrivés devant la cafétéria, qui regorge de viennoiseries et gâteaux en tout genre, je choisis de prendre un muffin aux myrtilles et un chocolat chaud.
La gourmandise me perdra.
Nous nous installons à une table, lorsque tout le monde est servi et débute, à cet instant tout un flot de questions qui me sont destinées : comment je m'appelle ? D'où je viens ? ...
Je prends goût à répondre en anglais et à parler de moi devant un petit groupe de 4 personnes intéressés par ma petite vie personnelle. J'en apprends sur eux également et je suis contente de connaître déjà du monde.
Au bout d'une heure à parler de nos petites vies, nous rejoignons la salle de Travaux Pratiques : Un vaste laboratoire flanqué d'une vingtaine de paillasses carrelées de blanc, munies de bec bunsen, de prises et d'un évier. De larges aspirations tombent au dessus de chaque paillasse pour venir s'éjecter plus loin sur le toit.
Tout est propre et sublime à mes yeux et j'ai hâte de commencer les manipulations : estérification, absorption/ désorption et j'en passe.
Excitée comme une puce, mes yeux brillent en regardant le matériel qui nous est offert.
J'ai encore le souvenir d'avoir manipulée avec des paillasses dont les carreaux étaient cassés ou tout simplement vétustes, avec des aspirations qui manquaient de tomber sur nos têtes, de la moisissure qui envahissait les murs et menaçait de nous emporter avec elle.
Au secours .
Devant ces appareillages, je ne peux qu'être éblouie.
Le professeur entre dans la salle en nous avertissant que nous sommes en binômes et que ceux-ci ont déjà été choisis. Je m'installe donc sur la paillasse où l'on m'a affecté et attends que mon binôme arrive. Je sais juste qu'il s'appelle Bryan. Je pose mon menton sur la paume de ma main et observe les autres élèves parler entre eux et s'organiser pour commencer la manipulation.
Tout à coup, un sac se pose sur le tabouret voisin, le faisant crisser sur le carrelage. Surprise, je tourne la tête pour connaître l'identité de celui qui arrive et qui, visiblement, sera mon binôme : un blond aux yeux bleus, très beau garçon, vêtu d'un large teeshirt et d'un jean assez usé.
Je ne peux me retenir de le détailler de haut en bas, sans discrétion aucune.
Il arbore un charmant sourire à faire pâlir toutes les jeunes filles ici présentes, sort une pochette et une trousse qu'il pose négligemment sur la paillasse puis repose son sac au sol avant de s'installer sur le tabouret à mes côtés. Toujours muni de son charmant et dévastateur sourire, il pose ses coudes sur la paillasse et tout en se rapprochant de moi, il me dit :
_ salut, je suis Bryan, excuse-moi pour le retard.
Je lui réponds tout en continuant mon examen.
_ c'est pas grave ...
Même si cela était grave, il aurait été pardonné.
Je suis pathétique.
Il intensifie un peu plus son sourire, plongeant son regard dans le mien comme pour me transmettre un message ou fouiller mon âme. Et tandis que son sourire n'en finit pas de me séduire un courant passe entre nous, invisible pour les autres mais bien perceptible pour nous deux. Comme un lien qui devient une évidence. C'est comme si le temps s'était arrêté et que nous étions dans une autre dimension.
Alors qu'il reporte son attention sur les autres élèves et la salle, j'ai tout loisir de l'observer à ma guise.
Qu'est ce qu'il est beau.
Il tourne enfin son regard bleu vers moi, juste un instant, souriant avant de balayer du regard la salle, une nouvelle fois, et de sûrement s'apercevoir que les autres binômes ont déjà commencé à manipuler. Il se tourne alors vers moi et me demande si le cours a commencé depuis longtemps. Sa voix aussi me fascine : entre le grave et le aigüe, un timbre de voix que je ne risque pas d'oublier de si tôt. Je me contente seulement de secouer la tête et de balbutier un « non ».
Il faut vraiment que je me détende.
Le premier Tp que nous réalisons HCl/ NH4+
Je remplis la burette d'HCl pendant qu'il récupère un gros bécher de NH4+ dans les gros bidons situés juste derrière nous.
Il revient poser le bécher à côté de la burette lorsqu'un grand éclat de verre se fait entendre derrière moi et qu'une odeur âcre me saisit à la gorge. Je tente de me retenir de respirer tellement mes voies respiratoires supérieures commencent à me piquer sérieusement. Bryan, se précipite sur moi, posant sa main sur ma bouche tout en m'entraînant vers la sortie du laboratoire. L'odeur est tellement suffocante et irritante que je ne pense qu'à quitter les lieux. Derrière moi, j'entends les autres élèves se lever sous les indications du prof., des bruits de tabourets que l'on bouscule et qui crissent sur le sol carrelé.
Bryan attrape ma main et m'entraîne vers la cours située derrière le laboratoire. Tandis que je reprends peu à peu ma respiration, celui-ci m'observe un moment avant de me demander .
_ comment ça va ?
_ très bien .... merci à toi ... , dis-je
Bryan se tourne brusquement vers les portes vitrées qui s'ouvrent vivement, libérant un groupe d'élèves impatients, puis reporte son attention sur moi.
_ les gens sont peu prudents avec les produits chimiques ...
Son regard s'attarde un moment sur moi, semblant m'étudier puis il me demande enfin :
_ t'es pas d'ici, t'es d'où ?
_ comment tu sais ?
Bryan hausse les épaules, m'adressant un sourire magnifique .
_ simple question ... tu as un léger accent que je ne saurais décrire ...
_ je suis française ... j'ai emménagé il y a deux semaines à cause du boulot de mon père.
Celui-ci m'écoute en secouant la tête, attentif à chacune de mes paroles. Ses yeux plongés dans les miens ne laissent nul doute sur le fait que je suis à son goût, également. Je me perds à mon tour dans le bleu de ses yeux avant de lui demander :
_ et toi ?
_ j'ai 22 ans et je reprends mes études ... je suis de Los Angeles .
_ tu reprends tes études ...tu faisais quoi avant ?
Bryan observe les alentours, semble se perdre dans la contemplation du vaste espace qui nous entoure puis me répond enfin :
_ j'ai été obligé de quitter l'école plus tôt que prévu. Un mauvais choix à ne surtout pas copier .
Son sourire me charme à nouveau et nous discutons un moment tous les deux.
T'es perdue cette fois. Si le vampire n'a pas eu encore raison de toi, celui-ci est en train de t'achever .
_ tu fais quelque chose ce soir ?
_ non mais je présume que comme nous avons cours demain et c'est préférable .
_ juste boire un verre après les cours, après je te ramène chez toi. Ça te dit ?
Normalement, je devrais décliner son invitation car je ne le connais pas mais j'ai envie d'en savoir davantage et puis je sens au plus profond de moi-même que je ne risque rien avec lui.
C'est surtout qu'il me plait beaucoup.
_ cela me convient .
_ super .
Alors qu'il braque son regard dans le mien, et m'envoûte encore un peu plus, Kylie et son fan club arrivent près de nous. Celle-ci s'enquit de mes nouvelles mais les trois garçons lancent des regards étranges sur Bryan . L'un d'eux semblent le prévenir de ne pas m'entraîner dans des histoires compliquées. Celui-ci se contente seulement de leur lancer un regard noir sans en dire davantage. Apparement les amis de Kylie et Bryan ne s'apprécient pas du tout. Plus tard, Bryan m'expliquera qu'ils ne sont pas du même gang, ce qui explique l'altercation de tout à l'heure. Le mot gang me surprend seulement mais je me dis que cela fait partie de ma nouvelle vie aux États Unis.
Je ne suis pas le moins du monde inquiète et, c'est peut-être idiot, mais à ses côtés je me sens bien.
Le laboratoire devant être aéré une bonne heure, le Tp fût annulé et comme il était presque midi, Bryan me proposa de me montrer un endroit sympathique où se restaurer. Nous quittons la fac pour aller manger sur l'extérieur et faisons plus ample connaissance. Même si je lui fais étrangement confiance, je sais qu'il ne me dit pas tout sur ses passions et ce qu'il a fait de sa vie avant de reprendre ses études.
L'après-midi, Bryan et moi nous dirigeons vers l'Amphithéâtre II pour participer à un cours soporifique de Sciences Physiques. Le prof qui nous a fait cours ressemblait fortement au savant fou avec ses cheveux hirsutes, sa barbe de plusieurs semaines et ses vêtements très excentriques.
Je finirais par croire que tous les professeurs de Sciences Physiques du monde entier ont la même allure.
Malgré l'utilité du cours, j'ai discuté tout le long à voix basse avec Bryan et j'ai trouvé le cours très passionnant....
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