Lorsque j'ouvris les yeux, mon regard se posa une nouvelle fois sur le plafond en métal du sous marin jaune. J'étais légèrement confuse jusqu'à ce que je me rappelle où j'étais. Un large sourire apparut sur mes lèvres et je me levai, de très bonne humeur. Peut-être que j'étais dans le coma et que j'allais rester ici pendant un bon bout de temps? C'était parfait!

J'ouvris mon armoire et regardai mes vêtements. Les gars ont tellement été gentils avec moi! Je mis des shorts bleus marins avec une camisole jaune et des bottillons noirs. Je passai rapidement une main dans mes cheveux pour démêler les noeuds et m'observai dans le miroir avec un large sourire aux lèvres. Mon regard se posa sur mes bandages aux avants bras et mon estomac se noua.

Je retournai m'asseoir sur mon lit et défis doucement mes bandages. Je grimaçai, tâtant mes entailles. Ça brûlait encore. Je me souvenais encore de cette nuit. C'était frais dans ma mémoire. Ça faisait trois jours maintenant...

•°●Flash Back●°•

(attention aux âmes sensibles..)

Le coup fusa droit sur ma mâchoire et je tombai au sol, sonnée. Un deuxième coup me coupa le souffle. Le tonnerre gronda et la pluie tomba en clou. Des rires gras résonnèrent dans la rue.

- Aller! Relèves toi! ricana Derek en m'aggripant par le collet et en me soulevant. On en a pas encore fini toi et moi.

Je le fusillai du regard et il me repoussa contre une grille. Il m'y plaqua le visage et me tordit le bras dans mon dos. Je hurlai de douleur, tentant de me dérober de sa prise. Son meilleur pote, John, me donna un coup de pied derrière les genoux, me faisant plier. Je tombai dans la boue, les larmes aux yeux. Derek me relâcha et fouilla dans mon sac. Il sortit mes livres d'école et les jeta dans la boue à côté de moi.

- T'es qu'une moins que rien, cracha-t-il avec un large sourire. Tu sers à rien dans la vie!
- Ouais! Personne t'aime!

Il sortit mon devoir que j'avais travaillé cette semaine et le déchira sous mon regard furieux.

- Va te faire foutre Derek, sifflai-je.

Je reçu un coup au visage de la part de son deuxième ami, Dick.

- Eh! Un peu de respect p'tite connasse.

Il me cracha dessus. Derek sortit alors mon cahier à dessin. Je me relevai vivement et voulus le reprendre, mais les deux garçons me retinrent.

- Qu'est-ce que c'est que ça? fit Derek en ouvrant mon cahier.
- REDONNE MOI ÇA! N'Y TOUCHE PAS!
- Oh! Mais qu'est-ce que je vois là? C'est toi qui a fait ça?

Il me montra un dessin. C'était Law que j'avais dessiné, l'air sadique, en plein combat. Je grinçai les dents, me débattant pour l'empêcher de regarder le reste.

- Tu dessines bien, commenta le garçon en déchirant la première feuille.
- NON! FAIS PAS ÇA! TOUT MAIS PAS ÇA! hurlai-je.

L'adolescent me sourit et ricana, heureux d'avoir trouvé mon point faible.

- Pourquoi pas?

Il déchira une deuxième feuille. La rage me monta à la tête et je me débattis de toutes mes forces. On me donna un coup à l'estomac, me coupant le souffle et me faisant plier en deux. Je relevai les yeux, des larmes de rage roulant sur mes joues, et regardai impuissement Derek déchirer mes dessins.

- Bon sang! Regardez celui là les gars! Elle se gêne pas...

C'était encore une fois Law, mais dans une pose sexy. Je rougis de honte et de gêne. Il passait ses mains dans ses cheveux d'ébène, une autre tirant sur son élastique de son boxer, torse nu. Les gars ricanèrent et ce fut un dessin de plus à l'eau. Je baissai la tête, me retenant pour ne pas éclater en sanglot. Derek finit par déchirer tous mes dessins et il les piétina.

- Voilà ce que j'en fais de ta vie! s'exclama-t-il. T'ES QU'UNE MERDE! T'ENTENDS!?

On me jeta une nouvelle fois au sol et une pluie de coups s'abattit sur moi. Les gars finirent par me laisser en me traitant de toutes sortes de noms. J'attendis qu'ils ne soient plus à porté de vue avant de me relever difficilement, sanglotant. Je ramassais péniblement mes affaires, les secouant pour enlever la boue. Je jetai un dernier coup d'oeil à mes dessins avant de retourner chez moi, traînant les pieds.

- T'en a mis du temps.

Je reçus un coup au visage et je titubai. Mon père me jeta un regard dédaigneux.

- Aller! Fais nous à bouffer! J'ai faim! s'exclama mon frère depuis le salon.

Je me dirigeai silencieusement vers a cuisine et préparai le repas.

- Putain mais t'as vu dans quel état t'es? cracha mon père. Je prend la peine de te trouver des vêtements et t'en prends même pas soin!

Je reçus un deuxième coup. Je ne bronchai pas, continuant le repas. Je leur préparai leur assiette et les servai.

- T'as pas le droit de manger ce soir, fit mon père. Vas te laver, tu es dégoûtante.

Je hochai la tête et me dirigeai dans la salle de bain.

Lorsque je refermai la porte, je me laissai glisser contre celle-ci et serrai mon coeur, mordant ma lèvre pour retenir mes larmes. Mais je ne pus m'empêcher de sangloter.

- LA FERME! rugit mon frère depuis la salle à manger.

Je barrai la porte et me dirigeai vers la pharmacie. Je pris un rasoir et enlevai une lame avant de m'asseoir sur le couvercle de la toilette. Je sanglotais silencieusement, ne voulant pas me faire hurler encore une fois dessus. J'appuyai la lame sur mon avant bras et une goutte de sang apparut. J'étais écoeurée de cette vie. Je n'étais importante pour personne. Personne ne m'aimait. Je vivais l'enfer. Alors pourquoi continuer à vivre si c'était pour me faire hurler et taper dessus n'importe où et n'importe quand? Je ne pus retenir mes sanglots alors que je venais d'ouvrir mon avant bras gauche. Du sang gicla au sol et sur moi.

- MAIS TU VAS LA FERMER LEANA!? hurla mon autre frère. TU NOUS DÉRANGES!

Je me retins de hurler. Je portai d'une main tremblante la lame à mon deuxième bras et me le taillai le plus profondément possible. C'était drôle, c'était comme du beurre. Je souris d'amusement à ma blague glauque. Le sang s'écoulait abondamment de mes bras et une flaque se formait lentement à mes pieds. Je commençais à me sentir bien. Je me levai, titubant. Ma tête tournait. Ça sentait le fer. Je portai une main sur le mur blanc de la salle de bain et commençai à écrire. Coups. Haine. Seule. Tout ce qui me passait par la tête. Puis; Enfin. Je reculai jusqu'au mur derrière moi et me laissai glisser, les bras ballants. Je fixai les mots devant moi, le sourire aux lèvres. Je ne pleurais plus. J'étais heureuse. Car c'était enfin fini.

•°●¤●°•

Kon'nichiwa yūjin ^_^ !!!

Ouais... Ce chapitre est assez glauque.. (Pas autant que Tokyo Ghoul XD) J'espère que je vous ai pas trop traumatisés :') Le Flash Back, c'était sa dernière journée avant qu'elle ne se retrouve dans One Piece :P Disons que sa vie ressemblait à ça, mais en un peu moins pire... Cette journée là, bien pire, a été la goutte d'eau qui a fait débordé le vase.

Bref... J'espère que ça vous plaît toujours ^^

Sayonara!!!! XXX (J'adore le japonais *^*)