D'abord surprise, j'entourai ensuite sa nuque de mes mains pour prolonger le baiser avec ardeur.

J'entendis des "ooooouuuuhhhh" aux alentours, probablement parvenus de James, Lily, Remus et Peter. Lorsqu'enfin nos lèvres se séparèrent, Sirius esquissa un sourire :

-Tu vois, j'ai eu ce que je voulais finalement.

-Dis plutôt que je te l'ai accordé, susurrai-je, en frôlant mes lèvres aux siennes, le menton relevé.

Il lâcha un sourire et déposa un baiser au coin de ma bouche.

-Sirius, l'appelai-je, la voix soudain grave.

Il leva les yeux au ciel :

-Tu vas me parler de Sevrilus.

Je me reculai légèrement ; je n'en croyais pas mes oreilles. Comment pouvait-il oser dire une chose pareille ?!

-Évidemment. C'est injuste ce que vous lui faites vivre.

-Écoute, s'impatienta-t-il, pour mon plus grand agacement, Severus et nous, on s'aime pas. On ne pourra rien changer à ça. On arrêtera de le déshabiller si tu veux mais les insultes, les moqueries, ça va être compliqué. C'est un SERPENTARD, Zelda ! Et qui traîne avec des gars vraiment... étranges !

J'ouvris la bouche, véritablement offusqué, et lâchai une claque sur son torse :

-Qu'est-ce que tu peux être arrogant des fois ! JE suis à Serpentard, je te signale !

Il eut une moue désapprobatrice :

-Tu serais mieux à Gryffondor, pour moi...

Je reculai davantage :

-Eh bien il va falloir apprendre à accepter les choses telles qu'elles le sont ! Tout ne peut pas obéir à tes règles !

Il lâchai un soupire et resta pensif quelques secondes. Puis, il me rattrapa doucement :

-Je sais que Severus est ton ami. Mais il y a des choses qui ne peuvent changer.

Il demeura silencieux un moment, serrant tendrement ma main. Tout à coup, je me demandai pourquoi je me laissai ainsi faire.

-Je ne veux plus avoir cette conversation avec toi, lâchai-je.

Il ne répondit rien, et je poursuivis d'une voix comme blessée :

-Tu n'es pas si arrogant que ça. Tu n'as pas besoin d'être jaloux pour Severus. Nous sommes juste amis. Comme toi et Lily.

Il garda le silence. Nous finîmes la chanson ainsi, collé l'un contre l'autre, nos doigts entrelacés sur nos torses.

La chanson s'arrêta, et il murmura :

-Je suis désolé, Zelda.

Il hésita un instant avant d'ajouter :

-J'ai des sentiments pour toi.

Je relevai les yeux vers lui, comme émue, et soufflai d'une voix a peine audible :

-Tu es le seul à faire battre mon cœur, Sirius Black. Je peux te l'assurer.

Il détourna une mèche de mes cheveux et, avant même qu'il puisse faire un geste, je l'embrassai tendrement.