Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 17

Lorsque Slughorn circula entre nos paillasses, les mains dans le dos, il haussa un sourcil face à mon chaudron :

-Eh bien Miss Goeth, vous semblez plus adepte aux potions qu'aux autres matières... c'est pas mal.

Il s'arrêta un mètre plus loin, face à mon voisin :

-Severus, un parfait, comme toujours, lança Slughorn en lâchant à peine un regard sur sa potion.

Je lui jetai un regard en biais :

-Severus, c'est ton nom ou ton prénom ?

-Ce crétin m'appelle par mon prénom, siffla-t-il entre ses dents.

Pour la première fois, l'envie de pouffer me prit. L'étincelle créée au creux de mon estomac me fit écarquiller les yeux. Mais aucun rire ne s'échappa de mes lèvres, seulement une toux rauque.

Slughorn nous indiqua que nous pouvions quitter la salle de classe, et je m'empressai de ranger mes affaires. J'étais à peu près persuadée que notre professeur de potions ne se gênerait pas pour venir m'aborder et enchaîner les questions sur mes aptitudes anormales, tout comme les autres avant lui.

Mais il fut plus rapide que moi ; à l'instant où j'entassai la dernière babiole au fond de mon sac, il se matérialisa à mes côtés et lâcha un sourire curieux :

-Bien le bonjour, Miss Goeth.

-Professeur, soupirai-je, nous nous sommes vus il y a quelques secondes.

-Eh bien ! pouffa-t-il. Vous n'êtes pas bien aimable ! Je vois que vous n'avez pas très envie de me parler, n'est-ce pas ? Pourtant, il me semble que je vous ai fait une belle fleur, la dernière fois que nous nous sommes vus...

J'arquai un sourcil et redressai le menton :

-Pourquoi venez-vous me parler ?

-Par Merlin, Goeth ! N'avez-vous donc pas une once de tact ? Ah, j'oubliai : vous êtes une Serpentard.

Je gardai le silence, quelque peu agacée. A présent nous étions seuls dans la salle, et son regard signifiai clairement que si je franchissais la porte de sortie, toute sympathie à mon égard s'envolerait aussitôt.

-Vous savez, j'ai connu beaucoup d'élèves quelques peu... Anormaux.

Je relevai aussitôt la tête, prise d'un mouvement de recul :

-Vous m'insultez !

-Non non, voyons, non non ! Je dis simplement que ça me ferait bien plaisir d'apprendre à vous connaître.

Il me sourit, sans que je lui rende son rictus.

-Allez allez, vous allez être en retard à votre prochain cours, soupira-t-il, comme pourtant satisfait.

Soulagée, je m'empressai de prendre la porte sans un mot d'au revoir.

À ma grande surprise, Severus se tenait sur le seuil de la salle, à m'attendre ; nous restâmes alors côtes à côtes le long du trajet jusqu'à la grande salle. Nous croisâmes en chemin Sirius et sa bande ; étonnés, ils nous jetèrent un regard méprisant. Seul les yeux verts de Lily s'échappèrent. Interloquée, je compris que c'était ceux de Severus qu'elle évitait.

-Sirius et sa bande n'ont pas vraiment l'air de t'apprécier, remarquai-je, sarcastique.

-Sans blague, souffla-t-il avec le même air que moi.

Je perçus une certaine douleur empreinte dans sa voix ; perplexe, j'y lus aussi une rage incontrôlable.

-Ce sont tous des connards, ajoutai-je, plus pour moi-même que pour lui.

Il ne répondit rien, et je lui en fus reconnaissante.

Nous finîmes par arriver dans la grande salle, dans laquelle nous nous installâmes pour manger. Je gardai les yeux rivés sur mon assiette tandis que Severus s'acharnait à trouver quelque chose à dire ; je le sentais, prêt à déchaîner les insultes sur le groupe que nous venions de croiser.

-Ils n'ont pas l'habitude que quelqu'un se défende lorsqu'ils s'en prennent à quelqu'un, hein ? raillai-je, méprisante.

-Ils adorent ça, s'en prendre à ceux qui ont du mal à se défendre, rétorqua-t-il.

Je préférai plisser les yeux sous sa réponse plutôt que d'enchaîner. Severus était-il lui aussi victime de leurs insultes ?

Le reste du repas se termina dans le silence. Ni lui ni moi n'avait envie d'en placer une.

L'après midi, nous allâmes à la bibliothèque pour étudier ; enfin, ce fut surtout lui qui lut quelques livres de potions. Je m'endormis quant à moi sur le rebord de la fenêtre à contempler le lac.

Nous finîmes la journée avec Métamorphose, où McGonagall fut des plus surprise en nous voyant nous asseoir l'un à côté de l'autre ; je n'avais d'ailleurs aucune idée de la manière dont cela c'était fait. Simplement nous nous suivions mutuellement, sans nous consulter. A vrai dire nous étions tous deux dans la même situation ; reniés et méprisés de tous, chacun n'avait pas meilleure figure vis à vis des autres.

À notre sortie de la salle, je faussai compagnie à Severus sans crier gare ; j'avais autre chose à faire. Étais-je vouée à demeurer dans l'ombre, en piteux état et repliée sur moi même sous les insultes des autres, tout comme Severus ? Aujourd'hui, pour la première fois, l'envie de comprendre d'où me venait cette anomalie et de la combattre me tiraillait. Il fallait que je sache.

Je me stoppai devant les gargouilles dorées qui gardaient l'entrée du bureau du directeur, lâchant un bref soupire ; si j'étais soudain déterminée, une faible odeur de peur s'était imprégnée autour de moi, comme un nuage opaque et oppressant.

Les portes s'ouvrirent alors, laissant descendre Flitwick ; étonné, il s'arrêta face à moi :

-Que faites-vous ici, Goeth ?

-J'ai rendez vous avec le professeur Dumbledore, rétorquai-je, comme un air de défi dans la voix.

Il haussa les épaules et déclara aux gargouilles :

-Chocogrenouille.

Les portes s'ouvrirent à nouveau, révélant un escalier en colimaçon aux agréables couleurs dorées. Je remerciai Flitwick d'un signe de tête avant de m'engager sur les marches, prête, pour la première fois, à faire face à moi même.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro