Mon arme à la main, j'étais en position du sniper en hauteur d'un terrain délavé. Deux autres acolytes que j'avais déjà croisée dans les couloirs de l'agence circulaient entres des ponts, des poteaux, des murets et des corps en sangs.

Moi je ne fais que rester à l'arrière, mon sniper entre les mains, un NDM-86, il est plutôt classe. Je précise mon tir, tiens fermement ma poigne, ferme un œil et tire.

L'un d'eux tombe à terre.

Notre but était de capturer leurs boss qui se terraient tel des rats plus loin. Mes mains tremblent un peu. Ce n'était que des malfras qui faisaient du chantage à des commerçants et qui nous devaient des dettes. Alors pourquoi cette pointe de culpabilité dans mon cœur?

Je respire et reprends mon calme comme un automate, j'observe les balles de l'arme filer vers leurs cibles, touchant leurs dos, leurs thorax, leurs épaules et leurs jambes.

Mes camarades avancent, on peut lire de la rage dans leurs regards. Le jour semblait gris, les murs sont sales et hideux.

Je ne pense qu'à ma famille, une fusillade ça rapporte pas mal, on pourra manger ce soir. Qui sait je pourrais mettre juste un peu de côté pour plus tard.

???: -Hé! Toi là!

Je sens un métal froid sur ma tempe. Une sueur coule sur mon front. Je sors mon fidèle couteau de ma poche et le plante dans la rotule de mon agresseur qui crie de douleur par réflex humain.

J'entends un de mes coéquipiers crier de nous enfuir. Je laisse le pauvre homme agonisant tandis que je trace ma route.

Après un chemin compliqué avec les deux autres qui portait un des vétéran assommé et l'autre mennoté. Nous récupérons notre part du marché. J'allais partir, mais on pose une main sur mon épaule.

Je lance un regard interrogatif. On m'emmène dans une salle qui m'est inconnue plus loin. Une salle en verre, où plusieurs affiches se décollaient. J'étais séparée d'une table où en face de moi, se tenait les deux vétérans mafieux la tête baissé, les cheveux trempés et des cicatrices sur le visage. Que leurs avaient-ils fait?

Devant eux, sur la table bleu, deux verres et des cachets aussi repoussant que mystérieux.

Anipya: -Qu'est-ce ça?

???: -Tu as juste à leurs donner.

Anipya: -Et pourquoi je ferais ça?

???: -À moins que tu préfères que c'est toi qui les prends.

Je déglutis et regarde les deux hommes. Même si je devais les arrêter, je n'avais pas demandée d'avoir un contact ou de faire quoi que ce soit!

...

Dans tout les cas, ils vont prendre les médicaments je pense...

J-Je suis obligée...

Je prends le verre froid et les cachets et leurs ouvre la bouche pour leurs faire avaler.

Anipya: -Ça va leurs faire quoi...?

???: -T'occupes.

Le pire n'était pas le geste. Mais leurs regards paniqués, dans ces yeux je voyais ma famille...

Je glisse lentement le liquide dans leurs grossier et on me laisse partir.

Je rentre chez moi, non je ne devrais pas avoir de la culpabilité... Je ne devrais pas me sentir aussi mal... C'est moi qui ai choisis ça...

Je tourne les clés dans la porte, parle avec ma mère, rit avec mon père, on me demande si je vais bien, si j'ai bien travaillée et mes notes, je dis "oui!" avec ce faux sourire, je monte dans ma chambre et ferme la porte.

00h

01h

02h

03h

04h

05h

Je ne dors pas, je ne dors plus, j'ai oubliée ce qu'étais la notion de sommeil, depuis combien de temps déjà n'ai-je pas dormis?

Je me lève et ouvre mon tiroir, une boîte blanche avec marquée somnifères y est inscrit. Je l'ouvre et vois les cachets, mes mains tremblent, mon sang bat dans mes oreilles, lâchant tout au sol, je me recouche les yeux ouverts.