De ce fait, le sort du royaume était désormais scellé entre les mains de cet être de sexe féminin. Après une réflexion des plus assidue, les parents  décidèrent de lui donner le prénom de
Génésis.

Suite à cela, les Dieux se rendirent dans leur appartement puis, invitèrent Angel à dormir dans la chambre 367.

L'après jour, Arès rassembla la totalité du royaume afin qu'ils prennent connaissance du nouveau-né. Génésis se trouvait dans l'étreinte de son géniteur. Il la souleva de sorte à ce que le peuple puisse prendre part de son visage. Ensuite, des acclamations raisonnaient en écho à travers tout Olympe.
Le peuple avait dès lors prit connaissance de la divinité qui les gouvernerait pour l'éternité.

Quelques visages confus se faisaient apparaître dans la foule au sujet du fait qu'il s'agissait d'une fille. Cependant, étant donné que personne autour d'eux ne semblaient se préoccuper de ce fait, ils reprirent aussitôt leurs clappements de mains.

L'enfant, désormais à découvert, fut ramenée au palais par une horde de gardes du corps. Telle une famille heureuse, ses parents s'amusèrent avec elle toute la journée avant de revenir à leurs chambres.

Tout allait bien dans la famille royale, personne ne pouvait se douter qu'un événement totalement imprévu viendrait survenir au sein de cette petite famille. C'est à l'âge de trois ans que Génésis vit sa famille se détruire, impuissante à ce fait.

La jeune enfant était très proche de sa seconde mère, « la sang impur », c'était ainsi qu'Aphrodite l'appelait. En raison de leurs points communs physiques mais aussi de leurs goûts communs, mère et fille passaient leurs journées ensemble. Au contraire, Aphrodite était mise de côté voir, quasiment oubliée. Elle essayait désespérément de s'immiscer entre elles mais, c'était peine perdue. Prise d'une jalousie folle, elle alla se plaindre à son mari.

-Je ne la supporte plus! Tu as vu l'influence qu'elle a sur notre propre fille? Sommes-nous obligés de la garder en nos murs? Nous n'avions besoin d'elle uniquement pour faire naître Génésis, elle ne nous sert plus à rien, pourquoi la garder?

-Tu vois bien qu'elle s'entendent à merveille toutes les deux, Génésis a besoin d'elle, que tu le veuille ou non, c'est sa deuxième mère et elle la considère comme telle.

-Je t'en supplie, je pallierais son rôle à merveille ! Je t'en fais la promesse, je veux juste que tu bannisses Angel du royaume...

-Que je la bannisse !

-Oui, c'est la seule chose que je te demande.

-Et tu t'occuperas aussi bien qu'elle de Génésis?

-Oui,oui

-Eh bien....c'est d'accord...

À ces mots, la requête d'Aphrodite étant approuvée, Angel était dès lors condamnée irrémédiablement au bannissement éternel. Arès était éperdument amoureux de sa femme, il ne pouvait rien lui refuser.

Angel était donc dans l'obligation de renier ses fonctions en tant que mère, abandonner son enfants à son funeste sort, et s'en aller, comme fautive. Les larmes aux yeux, elle lançait un regard des plus furtifs  à la jeune princesse, qui pleurait sa mère à chaudes larmes.
Aphrodite esquissait un sourire narquois similaire à de la satisfaction cependant, ce n'était pas le cas de Génésis.

Durant une semaine, les yeux blancs de la jeune fille coulaient à flots sur son visage. Aphrodite, insupportée par ses pleurs se mit en colère au point de devenir un danger pour l'enfant.

*Snif* *snif*

-Pourquoi pleures-tu?

-Parce que...maman est partie

-Mais non, je suis là ma chérie

-J-je p-parle d'An-angel.

-TU N'AS PAS BESOIN DE CETTE ANIMALE, C'EST MOI TA MÈRE!

Ce funeste moment fut pour Génésis encré dans sa vie, sa mère l'avait attrapée par le bras puis s'était mise à lui crier dessus. Aphrodite hurlait sur sa fille de trois ans uniquement parce qu'elle pleurait.

Face à ce comportement inadmissible, Arès se rendit compte qu'il devait agir pour le bien de sa fille mais aussi pour celui du royaume, lorsqu'elle règnera. L'attitude irresponsable de sa femme le mettait en rogne, il l'aimait, mais aimait plus encore sa propre fille.

Arès, intervenant dans l'altercation, reprocha le comportement anormal de sa femme depuis le début. Le mal qu'elle causait, le chaos qui régnait par sa faute. En tant que roi et père, il se devait d'agir, il devait la protéger, en conséquence, il devait la bannir.

Génésis, abandonnée à elle-même, se trouvait seule dans sa chambre, pleurant incessamment ses deux génitrices bannies à jamais.
C'est alors qu'Arès fit son entrée, il la prit dans ses bras afin qu'elle ne pleure plus, l'emmena jouer dehors et ainsi, se comporta comme un père présent pour son enfant.

Après cette dure journée, il la coucha dans son lit puis, partis vers les jardins du palais.
Il s'était assit sur des marches d'escaliers, plus tard, vint le rejoindre son meilleur ami, Hadès, le Dieu des enfers.

-Comment vais-je m'occuper d'elle? Avec toutes les guerres que j'organise, je ne trouverais jamais le temps de jouer avec elle. Je ne peux pas demander  aux personnel de service de le faire, cela  refléterait que je suis un père absent.

-Tout ce que tu veux...c'est qu'elle ait une enfance normale, je me trompe?

-Non.

-Alors éduque-la normalement, je suis sûr que tu trouveras le temps, et puis, sinon....moi, je serais là pour elle

-Toi !?

-Qui a dit que le Dieu des enfers n'aimait pas les enfants ?!

-Haha, tu me surprendras toujours Hadès!

-Eh oui! T'es pas au bout de tes surprises mon vieux. Faut que j'y aille, j'ai à faire, on se voit demain ?

-Bien sûr.

Une fois son meilleur ami parti, le roi se retrouvait à nouveau seul au beau milieu de la nuit sur ces marches d'escalier. Une petite silhouette effacée se faisait entrevoir dans son dos, des yeux blancs, des cheveux blonds, des oreilles de chat, ce ne pouvait être que Génésis.

-Qu'est-ce que tu fais là à cette heure-ci ma chérie?

-Entendu, bruit.

-Si tu me parles en mots-clés, tu n'apprendras pas à parler correctement.

-M-m-mam-man, elle me manque

-Ne t'inquiète pas, je te promet que quoi qu'il advienne, je serais toujours là pour toi.

-A-advie-enne ??

-Haha oui, a-d-v-i-e-n-n-e

-Me-erci papa-a

-De quoi?

-D'être mon ami

Génésis n'était plus seule face à la souffrance, désormais, elle avait un père pour la protéger. Cependant, allait-il être capable de tenir sa promesse au fil des ans?