Tu hurles à l'aide, terrifiée.

En effet, la ville dans laquelle tu t'es arrêtée pour faire du commerce s'est faite assaillir par une vague apocalyptique.

Te voilà donc enfermée dans une auberge en flamme.

Tu commence à prier Dieu et les héros saints, quand une des poutres du plafond se décroche et commence à tomber sur toi.

Tu te recroquevilles, attendant le choc.

Qui n'arrive pas.

Tu relèves la tête et voit le héros saint à l'épée, qui vient de lancer la poutre plus loin.

Il se tourne vers toi et te demande :
- Ça va ? Tu peux te lever ? Si on ne se dépêche pas, on va être ensevelis.

Le fait de te retrouver face à l'un des héros t'enlève les mots de la bouche, mais ne t'empêche pas de te relever le plus vite possible, et de le suivre.

Une fois dehors, les mots te reviennent :
- Je vous remercie de m'avoir sauvée, héros à l'épée. D'ordinaire, personne n'aurait risqué sa vie pour moi.

- Parce que tu es une semi-lapine ? C'est idiot, ta vie a autant d'importance que celle des autres. Tu veux bien m'aider à stopper la vague ? On est jamais de trop.

- Bien sûr ! Je vous suis.
Réponds-tu.

~

Une fois la vague stoppée, le héros s'apprête à repartir avec ses accompagnateurs, quand tu l'arrête :
- Laissez moi venir avec vous ! Je ne serai pas un poids, je le promet ! Je sais me battre, cuisiner, coudre, lire, écrire, compter ! Je sais aussi reconnaître les plantes comestibles à l'odeur, je m'y connais en survie, et je connais des sorts de guérison !

- Pas besoin de me dire tout ça, je t'aurais laissée nous accompagner de toute façon.
Te répond il, avec son habituel air blasé.

- Merci beaucoup !
Le remercies-tu, en faisant une courbette avant de courir pour le rattraper.

~

Les mois ont passé depuis votre rencontre, et tu t'es énormément rapprochée de Ren, ce que vos autres compagnons trouvent très étrange, car ils n'ont jamais réussi à le faire.

En même temps de te rapprocher de lui, tu as commencé à nourrir un amour puissant pour notre jeune épéiste.

Aujourd'hui, les héros et leurs accompagnateurs sont convoqués au château, pour recevoir leur récompense pour s'être battus lors de la dernière vague.

Ren fait particulièrement attention à toi, en effet, tu t'es blessée lors de votre dernier combat, en protégeant un compagnon d'un squelette.

Tu es donc ornée d'un grande estafilade au niveau du dos.

~

Une fois arrivés au château, tu présente tes hommages au roi et aux héros, particulièrement au héros au bouclier, qui est une légende pour les semi-humains.

En te relevant, ta blessure te lance soudainement, et un petit cri de douleur et de surprise t'échappe.

Ren te dit alors :
- Je t'ai déjà dit de ne pas en faire trop, idiote. Tu vas rouvrir la plaie.

- Désolée...

C'est alors que le héros au bouclier vous demande :
- Elle est blessée ? Je peux la soigner si vous voulez, mon bouclier me permet d'améliorer mes remèdes.

- Ça ne vous dérange pas ? Merci beaucoup, Mr Naofumi !
Réponds-tu.

À sa demande, vous changez de pièce, et tu lui montre ta plaie.

Au fur et à mesure qu'il prépare l'onguent, tu sors quelques pièces.

Une fois l'onguent appliqué, tu te rhabilles comme tu peux et tend les pièces que tu as préparées au héros, qui te demande :
- Qu'est-ce que c'est ?

- Les lapins ont le nez fin. Je sais quelles plantes vous avez utilisé et leur prix approximatif sur le marché. J'ai rajouté 5 pièces pour compenser l'utilisation de votre capacité spéciale, ça fait donc 20 pièces d'argent. Tenez.
Dis-tu en lui tendant le petit sac.

Il te remercie et s'en va, vous laissant seuls, toi et Ren, car les autres vous attendent dehors, manque de place.

Ren te demande :
- Ça va mieux ?

- Oui, c'est complètement guéri. Désolée de t'avoir inquiété.

- C'est clair... Ne refais plus jamais ça.
Et il te prend dans ses bras.

Ton visage prend soudainement une teinte pivoine.

- P-promis.
Dis-tu en lui rendant son étreinte, faisant se colorer ses joues de rouge.

Il te chuchote :
- Comment fais-tu pour toujours me dire ce que je veux entendre ?

Tu lui répond inconsciemment :
- C'est parce que je t'aime.

Le héros se raidit un peu, surpris, te faisant prendre conscience de ce que tu viens de dire.

Tes rougissements redoublent et tu cours vers la porte, en disant :
- Ou-oublie ce que je viens de dire !

Tu es cependant rattrapée par le héros, qui te plaque contre la porte, et te dit :
- Hors de question. J'ai attendu trop longtemps que tu me le dises.

- Hein ? Mais tu... Tu le savais ?

- Peut-être...
Te répond-il, avant de t'embrasser langoureusement.