Commande de jopalo, désolée pour l'attente, j'ai eu un peu de mal😅

Tu es terrifiée.

En effet, tu as trébuché et t'es tordue la cheville, mais personne ne fait attention à toi, et une foule monstre fonce droit sur toi.

C'est alors que tu sens des bras fins mais musclés te soulever par derrière, et tu es dans un lieu sûr assez rapidement.

Tu te retournes pour voir le visage de ton sauveur, et la vue de cette personne te coupe littéralement le souffle.

Tu prend rapidement une teinte écarlate, et te met à bégayer lorsqu'elle pose une main sur ton front, inquiète.

Tu met un certain temps à reprendre le contrôle de toi-même.

Une fois calmée, tu baisses la tête, et la remercie :
- Merci beaucoup de m'avoir sauvée !

Elle te tapote la tête d'un air doux, et dit d'une voix tout aussi douce :
- Mais de rien.
Ta cheville te fait toujours mal ?

Tu reprends, ignorant sans le vouloir sa dernière question :
- Qu'est ce que je pourrais faire pour vous remercier, mademoiselle ?

- Hmm...
Pour commencer, appelle-moi Astolfo.
Et ensuite...
Tu pourrais me faire visiter cette ville ?

- Oh ?
Oui, avec plaisir !
Tu veux commencer maintenant ?
Répond tu avec enthousiasme.

Elle reprend :
- J'aurais bien aimé, mais je n'ai plus le temps.
Que dirais tu de nous rejoindre ici samedi prochain, à la même heure ?

- Bien sûr !
Lances-tu joyeusement.

Elle sourit et lance un petit :
- J'ai déjà hâte.
Avant de disparaitre, comme par magie.

Tu te demandes alors si tu n'as pas halluciné.

Après tout, la jeune fille te semble tellement belle que ça ne t'aurais même étonnée.

Mais non, elle est bien réelle, et alors que tu arrives au point de rendez vous avec une demie-heure d'avance, un stress et une excitation conséquents, tu remarques qu'elle est déjà là.

Depuis longtemps, d'après sa position, allongée dans l'herbe.

Pensant qu'elle s'était endormie, tu penches la tête au dessus de la sienne, et croise son regard immédiatement.

Tu fais un bond d'au moins trois mètres en arrière, paniquée.

Décidément.

- Euh... Tu es là depuis longtemps ?
Demandes-tu, penaude, par peur de t'être trompée d'heure et de l'avoir fait attendre plus que de raison.

- Non, non. Je n'avais rien à faire aujourd'hui, alors je faisais la sieste. Le temps s'y prête, après tout.
Te rassure-t-elle.

Elle reprend :
- Alors, qu'est ce que tu as prévu pour aujourd'hui ?

Tu lui expliques joyeusement ton programme, et l'emmène rapidement dans les rues, t'arrêtant assez régulièrement pour ne pas la perdre.

Et ainsi, tu l'emmène faire les magasins.

Lorsque sonne l'heure pour elle de rentrer, vous vous précipitez dans un Purikura comme des gamines, faisant des grimaces.

Vous gardez chacune un tirage, et vous redonnez rendez-vous avant qu'elle ne disparaisse de nouveau, te laissant seule dans la cabine.

Tout en étant impatiente de votre prochaine sortie, tu ne peux t'empêcher de te poser un nombre incalculable de questions sur la jeune fille.

Mais elles disparaissent dès que tu la revoies, éclatant comme des bulles de savon.

Et c'est elle qui tient l'aiguille qui les perce.

C'est vraiment étrange, cette attraction que vous éprouvez l'une envers l'autre.

Enfin, tu ignores que c'est réciproque, donc bon.

Une fois de plus, vous vous baladez dans la grande ville, permettant à Astolfo de découvrir ce qu'est le cinéma actuellement.

C'est en remarquant son émerveillement que tes doutes reviennent au galop.

Après tout, il faut vraiment être un ermite pour ignorer ce qu'est un film.

Or, ça semble bien être le cas de la rose.

Tu décides de taire tes inquiétudes pour le moment, bien décidée à lui poser la question à la fin de la séance.

Et c'est ce que tu fais, peignant un air quelques peu sombre sur le visage de ton premier amour.

Une fois sûre que personne ne peut vous entendre, elle t'explique tout en détail.

Dire que tu es surprise sonnerait comme une blague.

Mais ton attraction pour Astolfo reste plus forte.

Tu te sens vraiment comme un trombone face à un aimant de dix mètres.

Tu assures donc la fille que cela t'importe peu, et que tu souhaites continuer vos rendez-vous.

Et c'est ce que vous faites, bien évidemment.

Pendant plus d'un mois, tu continues de rejoindre la rose tout les samedis.

Mais un jour, elle ne vient pas.

Le jour suivant non plus.

Tu continues malgré tout à venir, pour ne pas te résigner à l'idée de sa disparition.

Mais au bout d'un an, tu es forcée de te rendre à l'évidence : elle a disparu, volatilisée.

Et ton esprit que tu t'efforcais tant bien que mal de garder fort jusqu'alors se brisa en milliers de morceaux, t'enfermant dans ta chambre pendant une année de plus.

Mais petit à petit, son souvenir te pousse à réagir.

Elle serait incroyablement triste si elle apprenait ton état.

Alors tu ouvres grand la porte de ta chambre, puis tu sors de chez toi.

Et tu te met à courir, de toutes tes forces.

Tu n'en peux rapidement plus, et tu t'arrête au milieu d'une clairière.

Et c'est là, allongée à regarder le ciel, que tu te fait un serment .

À partir de maintenant, tu vivrais et deviendrais la femme la plus heureuse qu'il soit.

Pour elle.