Katsuki Bakugo x Reader Fr
(y/n) = your name = ton prénom
(y/l) = your last name = ton nom de famille
(e/c) = eye color = la couleur de tes yeux
(h/c) = hair color = la couleur de tes cheveux
(h/l) = hair length = la taille de tes cheveux (longs, courts...)
(NA : les personnages ont plus ou moins 17 ans)
Quel est le but de la vie ?
Certains répondront qu'avoir une famille et des amis est l'existence même de la vie.
D'autres répondront que c'est l'amour.
Mais toi, (y/n), tu ne pouvais pas répondre à cette question.
Pour toi la vie n'avait pas de sens.
Pourtant tu avais une famille et un alter.
Mais pour toi là vie n'avait pas d'intérêt à être vécue.
Tu avais vu les humains commettrent trop de choses horribles pour qualifier la vie de 'belle'.
Par le passé tu avais assisté à des atrocités sans nom. Des atrocités perpétrées par des humains.
C'était la raison pour laquelle tu t'étais enfuie. De ta maison, de ta ville, de ton pays. Oui, tes parents ont fait parti des gens ayant commis des crimes. Ils avaient même essayé de te rallier à leur cause de force.
Tu n'avais pas eu le choix.
Par peur et dégoût, tu avais utilisé ton alter pour fuir loin de tout ça, loin de toute cette horreur.
Tu voulais tout recommencer à zéro.
Tu ne l'avais jamais dit à tes parents mais tu avais fait plusieurs petits jobs afin de pouvoir mettre de l'argent de côté pour t'échapper.
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Tu te souvenais encore de cette soirée, qui était fraîchement ancrée dans ta mémoire. Contre la vitre de ta chambre, tu avais observé la pluie s'abattre violemment contre les carreaux. Au loin, tu avais pu entendre ce que faisaient tes parents à de pauvres personnes, à des pauvres victimes.
Un nouveau cri de douleur se fit entendre dans toute la maison...
Tu avais alors pris ta décision.
Tu avais entassé aussi rapidement que possible des habits ainsi que des affaires personnelles dans une valise.
Puis tu avais ouvert la fenêtre.
Tu ne pourrais plus revenir en arrière et tu le savais.
Mais cela ne t'avais pas arrêté.
Tu avais pris une grande inspiration avant de passer à l'acte. Le tonnerre avait grondé au loin.
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Tu avais sauté.
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Malgré la pluie et le tonnerre qui grondaient au loin, cela n'avait pas empêché ton alter d'apparaître.
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Soudain, de grandes ailes (couleur) se déployèrent dans ton dos, te protégeant de l'eau. Cela faisait un moment que tu ne les avais pas utilisées. Tu grimaçais en sentant cette sensation nouvelle.
Tes parents t'avaient toujours interdit de les utiliser. Tu n'avais jamais su pourquoi mais à cause d'eux tu découvrais pratiquement ton alter, à 17 ans...
"J'avais pas pensé à ça..."
Avec -beaucoup- de difficultés, tu avais tenté de comprendre le mécanisme de tes ailes. Pendant que ton corps s'était habitué progressivement à utiliser tes ailes, tu avais réfléchi à la suite des événements. À vrai dire tu avais toujours rêvé d'aller au Japon et notamment pour aller étudier dans le célèbre lycée UA, qui formait l'élite des héros. Tu avais alors tout planifier, du chemin à prendre jusqu'à l'inscription que tu avais plus ou moins réussi à faire malgré ton japonais approximatif et en leur demandant d'avoir la permission de les rejoindre en cours d'année.
Le jour où tu étais partie, les cours avaient commencé depuis pas mal de temps, mais tu n'avais pas eu d'autre choix.
Mais ce jour là était si proche mais semblait si ancien dans ta mémoire. Tu te rappelais que tu avais volé longtemps, même si ça te faisait mal. Tu n'avais laissé aucun indice à tes parents sur ta potentielle cachette. Tu espérais juste qu'ils ne te retrouvent jamais.
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*bruit de tonnerre*
Haletante, tu continuais encore de battre tes ailes sans relâche. Tu étais actuellement au-dessus de l'eau. Oui ce n'était absolument pas le moment de céder à la fatigue sinon tout serait fini. Tu sentais de plus en plus le poids de ta valise sur tes bras. Heureusement, tu étais bientôt arrivée de l'autre côté selon tes calculs. Dans quelques minutes tu serais au Japon, libre. La pluie continuait toujours de s'abattre violemment sur toi et ce qui t'entourait.
La terre commençait à se faire voir au loin. La sueur coulait lentement de ton front jusqu'à ton menton pendant que tu souriais. C'était bientôt terminé... même si après tu allais devoir trouver un endroit où dormir et te reposer.
Tu entendais le son des éclairs au loin. Tu pris une inspiration en basculant ta tête en arrière afin de sentir ce vent de liberté, volant presque au niveau des nuages. Ton ombre se reflétait quelque peu sur l'eau grâce au reflet de la lune. Tes yeux (e/c) observèrent l'astre visible derrière les nuages sombres et gris.
Tu volas encore pendant une dizaine de minutes avant que tu ne sentes ton corps défaillir. Un frisson d'angoisse remonta alors le long de ton échine. Les conséquences d'avoir volé aussi longtemps sans entrainement ou autre étaient en train de se manifester. Tes ailes te semblaient être de plus en plus lourdes, tu voulais abandonner. Mais UA n'était plus très loin ! Tu survolais le Japon depuis quelques instants et essayait de te rapprocher le plus possible du lycée.
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Seulement
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Tes ailes et ton corps en avaient décidé autrement.
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Dans sa chambre, un adolescent regardait la pluie tomber.
Après s'être entraîné toute la journée, écouter le son de la pluie l'apaisait. Il était pourtant connu pour être tout sauf calme. Normalement il dormait à cette heure-ci, à 20h30 même, mais pour une raison inconnue, il sentait que quelque chose allait arriver.
Un sentiment étrange le tourmentait. Et de regarder cette fichue pluie et ce fichu tonnerre l'empêchait d'y penser.
Ses yeux rouges regardèrent brièvement l'heure : 2h du matin.
Peut-être que finalement il s'inquiétait pour rien, et que ce sentiment était simplement passager.
Soudain, en même temps que le flash d'un éclair, ses yeux s'agrandirent de surprise en voyant -et en entendant- quelque chose tomber du ciel en faisant un bruit sourd.
"OI ! C'ETAIT QUOI CA !? "
"KATSUKI ! IL EST 2H DU MATIN !"
Katsuki ne répondit pas tout de suite à sa mère qui maintenant hurlait dans la maison. Il prit rapidement une veste et descendit les escaliers à toute vitesse.
"OI ! BAKUGO KATSUKI OÙ TU V-
"URUSAI"
Dit Katsuki d'une voix menaçante
"Quelqu'un est tombé du ciel"
"EHHHHHH?!"
Ses parents se regardèrent bouche bée. L'adolescent ne s'étant pas arrêté dans son élan, il était déjà en train d'ouvrir la porte, ayant juste avant rabattu la capuche de sa veste sur sa tête.
Son pressentiment aurait donc été juste. Rapidement, il sentit la pluie s'abattre sur lui. À l'aide d'une lampe torche, il illumina la rue devant chez lui, à la recherche de cette mystérieuse personne. C'était étrange de le voir si impliqué pour quelqu'un qu'il ne connaissait pas. En temps normal il ne s'en aurait absolument pas soucier.
Enfin, il repéra une masse sur le trottoir. Katsuki devint néanmoins méfiant, cela pouvait être un supervilain qui venait de se prendre une bâche par un héros, valait mieux- être méfiant alors.
Il braqua sa lampe sur la personne inconsciente sur le sol, et ce qu'il vit le surprit encore plus.
Une fille, de son âge sûrement, était là, gisant sur le béton. De grandes ailes de couleur (c) l'enroulaient, ce qui ne l'avait que partiellement protégée du choc puissant de sa chute.
L'adolescent au caractère têtu continuait d'observer cette nouvelle venue d'un œil prudent, tandis que sa mère le rejoignit, à deux doigts de lui hurler dessus pour sa sortie totalement étrange. Cependant, elle remarqua à son tour ton pauvre corps étalé de fatigue.
Ton corps t'avait lâchée. Tes ailes t'avaient lâchée. On aurait dit que le bouton off venait d'être appuyé. Inévitablement, tu étais donc tombée.
Même si la rencontre avec le sol t'avait un peu réveillée, tu avais mal partout. La pluie semblait te meurtrir encore plus en la sentant sur ton corps à bout. Mais il fallait que tu atteignes le lycée, il était si proche ! Qui sait ce qui pourrait se passer si tu perdais connaissance dehors comme ça ?
Tu étais tellement dans un état de survie que tu ne remarquais même pas la présence de l'adolescent et de sa mère. Tu vis ta valise non loin de toi. Tu n'avais la force de n'ouvrir qu'un seul œil et du sang coulait de ton front.
Seulement, ta vue se brouillait déjà. Tout ce que tu as pu faire, c'était de tendre le bras dans un effort inespéré en direction de tes affaires, avant que le noir ne t'enveloppe une nouvelle fois.
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La mère et le fils se regardèrent. Ils ne pouvaient pas laisser quelqu'un dans cet état. Katsuki indiqua la valise du menton en regardant sa mère pendant qu'il se dirigea vers la jeune femme.
Doucement, ses bras vinrent s'enrouler autour de ton corps, et te soulevèrent. Tes ailes râpèrent contre le sol pendant qu'il te portait jusqu'à chez lui, en sécurité.
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Le soleil se levait lentement. Dehors, les oiseaux gasouillaient bien qu'ils se trouvaient en ville. La fenêtre entre ouverte de la chambre permettait à la douce brise du matin de s'infiltrer dans la pièce.
Dans le lit, une silhouette se reposait, comme apaisée. Cette personne, c'était toi. Tu dormais, comme si c'était la première fois que tu dormais aussi bien, sans cauchemar, sans cri provenant de la cave, sans rien, dans le calme. Tes ailes tombaient du lit à cause de leur taille. Elles n'étaient pas repliées comme à leur habitude. De toute façon elles avaient l'air d'avoir besoin de soins.
Doucement, la porte de la chambre s'ouvrit. Une femme aux cheveux blonds entra en faisant le moins de bruit possible afin de ne pas te réveiller. Elle déposa sur une table de chevet le plateau qu'elle avait apporté avec elle. Elle regarda un instant en se demandant comme tu avais pu atterrir comme ça et pourquoi son fils avait l'air d'avoir senti ton arrivée. Elle espérait sans doute secrètement que de connaître le sentiment d'avoir sauvé quelqu'un pourrait peut-être changer la personnalité de son fils. Elle ne te connaissait pas mais sentait que quelque chose clochait chez toi. Après tout, qui tombe du ciel avec une valise qui contient tous nos biens les plus précieux en pleine nuit, au Japon ? Sans parler de tous les bleus qu'elle avait vu sur ton corps en te changeant... Mitsuki sentait également que tu n'étais pas originaire du Japon, peu de personne avait un visage comme le tien dans ce pays.
La mère de Katsuki soupira en voyant que tu continuais à dormir, puis partit en te regardant une dernière fois.
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Tu te réveillais à nouveau en sursaut et tu te rendis compte de l'endroit où tu étais. Observant cet environnement inconnu, tu te mis instinctivement sur tes gardes. Tes ailes s'avéraient maintenant être un fardeau si jamais tu devais fuir. En te retournant pour examiner l'état de tes ailes (c), tu remarquais les bandages sur ton corps ainsi que des vêtements non familiers.
Comment tu avais fini ici ? Ton dernier souvenir était pourtant celui de la lourde chute ainsi que du contact avec le bitume. Ta tête tournait encore un peu malgré le repos. Mais maintenant venait s'ajouter le stress d'être dans un environnement totalement inconnu. En plus tu ne comprenais pas tout ce que tu entendais dans ce lieu. Le japonais était plus dur à comprendre à l'oral qu'à l'écrit... En conséquence tu ne savais pas s'il valait mieux avoir peur de cet endroit ou non. Même si des vilains ne prendraient pas la peine de te changer et de te laver... Tu décidas d'attendre et de voir comment les choses allaient se passer, et au moindre signe suspect, tu partirais. C'était la meilleure chose à faire pour le moment.
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Des yeux rouges t'observaient discrètement à travers l'embouchure de la porte. Il t'examinait depuis que sa mère était sortie de la chambre d'ami dans laquelle tu étais. Il avait compris ton conflit interne après t'avoir vu observer de haut en bas la chambre puis ton corps. Il soupira en pensant qu'il fallait vraiment être stupide pour penser être en danger lorsque l'on était visiblement mis en sécurité avec des habits chauds et un plateau repas placé sur un meuble juste à côté. Il se sentait déjà irrité par cette nouvelle présence, qui allait sûrement rester un petit moment au vu de l'état de ses ailes. Mais d'un autre côté, quand il t'observait marmonner dans une langue qu'il ne reconnaissait pas, il comprit une partie de ce qu'il s'était passé cette fameuse nuit. Tu avais visiblement fui ton pays pour venir ici mais pour quoi faire ? Il se rappela alors une conversation entre certains professeurs à propos de la venue d'un nouvel élève non originaire du Japon
Son sourcil se leva quand il mit bout à bout les informations qu'il avait. Donc en plus de squatter chez lui pendant un bon moment encore pour l'instant inconnu, tu allais à UA ? Tu n'avais pas intérêt à être pénible sinon il t'écraserait sans aucune pitié. Ça c'était ce qu'il essayait de penser le plus fort possible pour éviter de laisser la curiosité s'emparer de lui. En effet, tu avais au moins traversé une grande étendue d'eau avant d'atterrir ici, et il devait en falloir de la détermination pour y arriver. Déjà que pour lui, se maintenir dans les airs grâce à ses explosions lui coûtait pas mal d'énergie...
En bref, ces prochains jours allaient être atrocement longs.
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"Katsuki"
"Quoi ?!" Répondit rudement l'adolescent.
"Tu l'aideras à s'acclimater n'est ce pas ?" Lui demanda doucement sa mère.
"Et puis quoi encore ?! Je suis pas sa baby-sitter ! " Hurla le blond.
"Donc tu es en train de dire que tu laisses une personne perdue seule dans un pays qu'elle ne connait pas ? CE N'EST PAS COMME CA QUE LES SUPERHEROS RAISONNE JEUNE KATSUKI BAKUGO !"
Après quelques minutes de silence, le jeune Bakugo marmonna une réponse inaudible pour tes oreilles.
Tu entendais leur dispute depuis le lit. Une journée avait passé depuis son réveil. Elle avait échangé quelques mots avec Madame Bakugo difficilement la veille, avant de finir par écrire ce qu'elle essayait de dire pour que ce soit plus simple à comprendre. Tu lui avais simplement dit ton nom, ton âge et que tu étais venue pour aller à UA.
Depuis cet instant la mère de l'adolescent n'avait cessé d'essayer de le convaincre de t'aider. Même si cela s'était soldé en dispute depuis le début de la journée. Cela te rappelais un peu ton ancien foyer. À cette pensée, un frisson affreux remonta le long de ton échine, te faisant frémir de dégoût. Par instinct, tu bouchas tes oreilles en espérant qu'ils arrêtent vite de se crier dessus mutuellement avant de faire une crise de panique.
Ce que tu ne savais pas, c'est que des yeux écarlates s'étaient posés sur ta figure, après que la dispute ait pris fin. Il avait entendu du bruit malgré les hurlements que lui et sa mère s'échangeaient pour communiquer. Cependant il ne pensait pas te voir figer au milieu du lit, les genoux collés contre ton torse et les mains sur tes oreilles. Cela en plus de ce que lui avait dit sa mère, le blondinet au caractère de cochon commençait à se douter de quelle genre de situation t'avait amené à fuir de la sorte.
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Heureusement pour toi, ta convalescence tombait au même moment que les vacances scolaires, ce qui t'évitait sûrement de te faire virer avant même d'avoir pu assister aux cours. Sinon ton futur aurait sûrement été compromis...
Même si tu te sentais désormais en confiance en présence de la mère de Bakugo Katsuki, c'était encore pour l'instant la seule avec qui tu te sentais à l'aise et en sécurité. Tes muscles te tiraient encore un peu surtout des ailes. Tu arrivais à les soulever légèrement mais elles semblaient encore lourdes. Mitsuki t'avaient acheté quelques affaires dont une brosse pour tes ailes ainsi que des manuels d'apprentissages avancés en japonais pour combler tes lacunes.
Elle t'avait aussi introduite à son fils, Katsuki Bakugo, qui honnêtement te faisait plus peur qu'autre chose. Son comportement te rappelait atrocement celui de ses parents, arrogant et imbu de lui-même.
Pourtant ses yeux n'avaient pas la même étincelle qu'eux. À vrai dire il t'intriguait. Tu savais qu'il s'entraînait tous les jours dans le jardin, puisque la fenêtre t'y donnait une vue. Et tu l'entendais aussi quand il s'entraînait. Son alter d'explosion résonnait assez facilement tout comme ses hurlements de rage contre un certain Deku. Même s'il te faisait un peu peur avec ses expressions et sa manière de parler, il était tout de même fascinant.
"ARRÊTE DE ME REGARDER OI "
Oups. Mais bon aussi, avoir failli faire explosion la fenêtre avait forcément amené ton regard à observer ce qu'il faisait. Seulement ton tempérament n'était pas doux au vu de ton vécu.
"Je n'ai pas envie de mourir non plus"
Tu rétorquas de manière acide. Tu tournas ensuite le dos à la fenêtre, la fermant au passage, ne souhaitant plus le voir. Tu l'entendis grogner dans ton dos pendant que tu observais l'état de tes ailes, assise sur le bord du lit. Tu étais tellement concentrée sur ce que tu faisais que tu n'entendis pas la fenêtre s'ouvrir à nouveau de l'extérieur.
Le blond avait mal pris ce que tu lui avais dit. Une de ses théories venait d'être confirmée par ce que tu avais dit et surtout dans la manière dont tu lui avais prononcé ces mots. L'hypothèse était que tu avais fui une famille abusive, vu comment aucune personne ne semblait te chercher dans aucun pays, ainsi que des cicatrices et des bleux ne datant pas de la chute selon sa mère.
Bizarrement même si cela ne faisait qu'à peine 15 jours que tu vivais dans sa maison, il était toujours curieux à propos de toi. Son regard tomba encore sur ta silhouette. Il venait de grimper sur le rebord de la fenêtre pour finir sa discussion avec toi. Les bras de par et d'autre de l'encadrement du mur, il te regardait examiner tes blessures sur tes ailes ainsi que la repousse des plumes abîmées. Il comprenait un peu mieux le comportement de Deku envers la fille infinie puisqu'il avait l'impression d'être aussi abruti que lui en ce moment même. Pourquoi est ce qu'il pensait ça ? Il hésitait à ouvrir la bouche, trop occupé à te regarder, calmement. Néanmoins sa fierté ne pouvait se permettre de rester dans cet état. Il se plaça devant toi et prit ton menton entre ses doigts en approchant son visage du tien et murmura :
"Qu'est ce que tu sous-entends l'oiseau sans ailes ?"
Tu sursautas violemment, ne t'attendant pas à ce qu'il soit là. Cela faisait combien de temps qu'il était là ?! Tes joues prenaient une légère teinte rouge, te sentant vulnérable sous son regard rubis. Te voyant devenue muette, Bakugo soupira avant de se retourner, prêt à ressortir. Néanmoins, juste avant de sauter pour retourner dehors, il se retourna et planta ses yeux dans les tiens :
"UA reprend dans 2 jours, si jamais tu veux être a la hauteur, tu ferais mieux de venir t'entraîner avec moi dès cette après midi, oiseau."
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C'est comme ça que votre routine d'entraînement débuta. Katsuki ne pouvait le nier, tes réflexes étaient plutôt impressionnants, qui s'expliquaient par tes parents toujours. Pour survivre il fallait réussir à voir les coups venir pour les esquiver...
La rentrée s'était aussi déroulée normalement, même si visiblement être aux côtés d'un certain énergumène aux cheveux blonds faisait que peu de personne n'osait t'approcher. Ce qui, en un sens, ne te dérangeait pas plus que ça.
En quelques semaines de cours tu comprenais beaucoup mieux ce que les gens te disaient, même si eux ne comprenaient pas forcément du premier coup à cause de ton accent. En parlant d'accent ça le tuerait de se l'avouer mais Bakugo aimait bien ton accent, il le trouvait même assez mignon. Même si bon quand il se rendait compte qu'il pensait ça, ça se soldait par un hurlement envers quelqu'un au hasard, qui finissait souvent par être Midoryia.
Ton alter rappelait énormément celui du héros Hawks. Et donc un certain apprenti héro était intéressé de faire ta connaissance, malgré la peur de devoir se confronter à Kacchan pour te parler.
De plus tu étais assez discrète en classe comme en pauses. N'osant pas trop parler aux autres tu restais près de Bakugo. Lui-même hésitait entre être gêné ou offusqué que tu le colles quasiment 24h/24. D'un côté il aimait bien l'idée que tu préfères être à ses côtés plutôt qu'une autre personne mais d'un autre, cela te faisait paraître pour une faible devant tout le monde. Sans parler du fait que Deku et d'autres semblaient te tourner autour et cela avait le don de le faire sortir de ses gonds en l'espace de quelques secondes à peine. Rien que l'idée que l'un d'eux te parle ou te regarde de manière non appropriée lui donnait envie de tous les étriper pour leur faire comprendre que lui seul était capable de prendre soin de toi.
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"(l/n) ?"
Ochaco parlait souvent avec toi. Elle avait gagné ta confiance avec sa gentillesse et sa douce personnalité. Elle te faisait facilement rire. Quand elle t'appela à la fin des cours, tu fûs surprise. Son ton n'était pas comme d'habitude.
"Oui ?"
"Hum... est ce que... Bakugo a toujours été comme ça avec toi ?"
"Comment ça ?"
"Comment je peux dire ça ?" Marmonna la brunette. "Il est un peu différent avec toi tu ne trouves pas ?"
"Honnêtement je ne pense pas... c'est sûrement parce qu'il m'a vu dans un état pitoyable à mon arrivée ici"
"Ah bon ? Qu'est ce qu'il t'est arrivée ?"
Sa question te prit de court. Tu ne te sentais pas prête à répondre à ça. Ochaco vit ta gêne et secoua ses mains, paniquée en s'excusant.
Seulement pour Katsuki l'erreur était déjà faite. Par pur hasard il se dirigeait vers toi et avait fini par écouter la conversation discrètement. Il regarda la brunette méchamment avant de te prendre le poignet pour t'emmener avec lui. Le chemin jusqu'à la maison fût gênant et silencieux. Tu ne savais pas comment lui parler sans que tout n'explose. Pourquoi il était intervenu ?
Il t'emmena avec lui dans sa chambre. C'était la première fois que tu y entrais, même si cela faisait longtemps que tu étais ici maintenant. Tu ne comprenais pas ce qu'il lui prenait tout d'un coup. Quand vous fûtes seuls, les bras du blond vinrent t'entourer affectueusement. Tes yeux (e/c) s'ouvrirent grand sous le coup de la surprise.
"Tu ne l'as vraiment dit à personne birdy ?"
Sa question, d'apparence normale, cachait en réalité des sentiments qu'il essayait de supprimer depuis un moment. En effet tu avais fini par lui raconter ton histoire un soir de pleine lune, lorsque vous regardiez tous les deux les étoiles après une épuisante séance d'entraînement. Il câlinait doucement tes cheveux (c) en se doutant de ta réponse.
Il savait qu'il était un peu hors de son comportement habituel, mais le sentiment qu'il avait maintenant en étant comme ça était quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Il se sentait tellement bien. Lui qui était d'habitude stressé ne l'était pas autant avec toi. Ça le tuait aussi intérieurement de se l'avouer mais il avait dû mettre de côté toute sa fierté pour demander à sa mère des conseils. Mais cela ne valait pas le sentiment qu'il avait actuellement, surtout lorsque tes bras vinrent l'entourer fébrilement, comme si tu avais peur de sa réaction.
Il avait aussi bien remarqué que ton visage ainsi que le bout de tes oreilles étaient teintés d'une belle couleur rouge. On ne lui la faisait pas à lui. Il avait aussi bien remarqué comment tu étais devenue timide et gênée autour de lui. Même sa mère l'avait encouragé et avait deviné que lui aussi arborait quelques sentiments pour toi.
" Birdy " Il allait le faire.
"O-oui Baguko ?"
"Katsuki" Tu sentais ton ventre se tirailler sous son regard écarlate.
"O-oui Katsuki ?"
Il préférait comme ça. Il plongea son regard dans le tien et observait tes réactions. Ses mains vinrent se poser sur tes épaules pendant que son front se colla au tien. Ses lèvres, à quelques centimètres des tiennes, bougeaient doucement mais tu n'écoutais plus vraiment. Il allait faire ce que tu pensais là non ? Pas vraiment que cela te dérangeait puisque tu étais tombée amoureuse de lui au fil des semaines en vivant et allant au lycée avec lui.
Vous aviez tous deux l'impression que l'autre pouvait entendre leur cœur battre à toute allure. Tes ailes, réagissant un peu à tes émotions, s'étaient relevées dans ton dos et tremblaient légèrement pendant que tu réunissais du courage.
Tes mains vinrent entourer la nuque du blond aux cheveux ébouriffés. Celui ci aussi avait des joues couleur pourpre pendant que ses yeux te regardaient tendrement. Doucement et maladroitement, tu posais tes lèvres sur les siennes pendant quelques secondes. Il ne pensait pas que tu avais autant de courage mais cela lui plût. Il fit un petit sourire en coin avant de claquer un de ses doigts sur ton front de manière joueuse.
Après une petite discussion qui suivit ce moment, vous avez décidé de sortir ensemble à partir de ce jour.
Il avait maintenant le droit de dire à tout le monde que le bel oiseau était à lui et qu'il t'appartenait.
Après tout,
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Ce n'était pas tous les jours que notre âme sœur tombe du ciel.
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